samedi 16 août 2014

Le Mois Sherlock #3: The Red Headed League d'Arthur Conan Doyle (1891) + Adaptation de 1985.

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Bonjour à tous et à toutes!

Bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous avez tous passé un bon 15 Août, et je suis ravie de vous retrouver en ce Samedi pour une toute nouvelle chronique! Après une petite escapade au Japon, je vous propose de reprendre le cours de notre mois Sherlock avec un troisième article consacré au célèbre détective. Jusqu'à présent, je me suis surtout concentrée sur Sherlock Holmes à l'époque actuelle, avec une présentation de la série BBC Sherlock et une chronique sur une réécriture de l'une de ses aventures, mais aujourd'hui j'ai décidé de remonter à l'ère victorienne et de me pencher sur l'une des nouvelles écrites par Arthur Conan Doyle. Cette nouvelle, c'est The Red Headed League (connue en français sous le titre de La ligue des rouquins), publiée en 1891. Cependant, comme cette nouvelle est très courte, j'ai également choisi de vous présenter l'une de ses adaptations, réalisée en 1985! Bonne lecture à tous :)

Le Mois Sherlock et Arthur Conan Doyle sur le blog:
Si vous n'êtes pas passé sur le blog récemment ou si vous le découvrez à l'instant, vous ne savez peut-être pas que j'ai décidé de consacrer en grande partie ce mois d'Août à l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle et plus particulièrement à Sherlock Holmes. De nombreux articles sont prévus dans ce but, et si vous souhaitez découvrir mes précédentes chroniques à ce sujet, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous:


J'ai aussi pour habitude de commencer mes articles par des présentations des auteurs dont je chronique les livres, mais comme Arthur Conan Doyle est un invité récurrent du blog, j'ai déjà eu l'occasion de parler de lui. Si vous vous intéressez à lui, suivez le lien ci dessous!









The Red Headed League:
Résumé:



Alors que le Docteur Watson, qui vit désormais avec sa femme, rend visite à son ami Sherlock Holmes, il tombe sur le détective en pleine écoute d'un client: Jabez Wilson, prêteur sur gage à l'entreprise plutôt modeste, vient le consulter pour un problème assez particulier. Il y a quelques semaines, il a intégré sur les conseils de son assistant la ligue des rouquins, ligue fondée par une riche homme roux qui, à son décès, a décidé de venir en aide à ses semblables capillaires. En échange de quelques heures de son temps quotidien, Jabez Wilson recevait une compensation financière qui l'aidait à mettre du beurre dans les épinards. Mais soudain, du jour au lendemain, sans être prévenu, il apprend la dissolution de la ligue. Pourquoi a t'elle été dissoute? Où sont partis ses dirigeants? Pourquoi n'a t'il pas été prévenu? Voilà les questions auxquelles Sherlock Holmes doit répondre...

Une bien étrange ligue...
Après nous avoir entraîné dans une histoire de chantage, dans la course à un vieil héritage et à la découverte d'une vengeance longuement médité, Arthur Conan Doyle a choisi de nous présenter un tout autre univers dans The Red Headed League: celui des ligues et clubs.

Si aujourd'hui le terme "ligue" est assez peu utilisé et est associé en majeure partie avec le milieu sportif, il faut savoir qu'à l'époque victorienne les ligues étaient très nombreuses, en particulier à Londres. Le but de ces ligues était de marquer une appartenance à un certain milieu, qu'il soit social (la bourgeoisie, par exemple), politique, intellectuel, artistique...

Dans The Red Headed League, Arthur Conan Doyle nous fait découvrir une ligue plutôt originale et un peu farfelue, puisqu'elle est réservée uniquement aux hommes roux! D'après ce qu'en apprend Jabez Wilson dans la petite annonce du journal et lors de son entretien à la ligue, elle a été créée afin de rassembler les hommes roux et de les soutenir financièrement, d'assurer l'avenir de la population rousse. Un but très précis donc mais qui peut se comprendre: les personnes rousses sont souvent, même encore aujourd'hui, victimes de préjugés dus à leur couleur de cheveux. A travers l'histoire, certains ont même été persécutés, vus comme des créatures démoniaques ou des sorcières.

Mais l'originalité de cette ligue ne s'arrête pas au public qu'elle concerne, non, ça va plus loin: en effet, afin de pouvoir toucher sa contrepartie financière, Jabez Wilson doit effectuer quotidiennement un travail bien précis. Ecrire des articles ou des essais sur les roux? Non. Faire des affiches pour la ligue? Non plus. En fait, il doit recopier à la main une encyclopédie, page après page... Un travail bien curieux, mais bien rémunéré, selon monsieur Wilson!

Ce que j'ai pensé de cette nouvelle:
Lorsque l'on se penche sur le canon de Sherlock Holmes, on se rend compte qu'il est en grande partie constitué de nouvelles. Cela s'explique en partie par le fait que les nouvelles étaient beaucoup plus populaires à l'époque qu'elles ne le sont aujourd'hui, notamment parce que beaucoup d'auteurs (dont Arthur Conan Doyle) faisaient publier leurs travaux dans des magazines et journaux (The Strand, dans le cas de Sherlock Holmes). Je me devais donc de (re)lire ces nouvelles pour le mois à thème, une besogne qui me réjouissait d'avance étant donné que j'adore les nouvelles. Et The Red Headed League est une nouvelle que j'ai adoré re-découvrir: je l'avais lue pour la première fois il y a fort longtemps et je ne m'en souvenais presque plus.

Ma relecture m'a permis de passer une nouvelle fois un très bon moment en compagnie de mon personnage adoré Sherlock Holmes, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, pour l'histoire: en seulement quelques pages, et c'est un talent qu'Arthur Conan Doyle a indéniablement, l'auteur parvient à installer et à résoudre son intrigue, sans nous donner le sentiment de rester sur notre faim. La nouvelle est assez courte, mais intense: il se passe beaucoup de choses, et j'ai donc reposé le livre en ayant le sentiment d'avoir eu une bonne dose de rebondissements, de déductions et d'actions.

Les personnages sont fidèles à eux-mêmes, le duo formé par Holmes et Watson est toujours aussi efficace. Personnellement, je ne me lasse pas des démonstrations de logique dont fait preuve Sherlock Holmes à la fois à son ami, aux policiers et à ses clients, je suis toujours aussi fascinée par sa rapidité et son talent!

J'ai mentionné plus haut le talent d'Arthur Conan Doyle pour arriver à me séduire en quelques pages, et je me dois de mentionner également le style: je trouve son écriture toujours plaisante et agréable, c'est vraiment un auteur dont je ne me lasse pas en raison de son efficacité, de son imagination et de sa simplicité. The Red Headed League a également un petit côté humoristique et rafraichissant qui me semble moins présent dans les premières aventures de Sherlock Holmes, et cet aspect comique apporte à la lecture un petit plus.

Vous l'aurez compris, The Red Headed League est une nouvelle que j'ai appréciée relire, et j'ai déjà hâte de me plonger dans la suivante! Si vous avez l'occasion de la lire, n'hésitez pas à y jeter un oeil :).

The Red Headed League à la télévision (1985):
Quelques informations sur l'adaptation:



Dans les articles précédents sur Sherlock Holmes, j'ai plusieurs fois évoqué le fait qu'il existait de nombreuses adaptations des aventures du détective: ce qu'il faut savoir, c'est que les histoires d'Arthur Conan Doyle comptent parmi les plus adaptées de l'histoire de la fiction, que ce soit à la télévision, au théâtre ou au cinéma. Le célèbre détective attire toujours les scénaristes, réalisateurs et producteurs, comme le montrent des projets comme Sherlock, Elementary, ou les films de Guy Ritchie. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir l'une des adaptations de The Red Headed League, datant de 1985 et réalisée pour la télévision. 

De 1984 à 1985, une nouvelle série adaptée de Sherlock Holmes et comprenant treize épisodes d'une durée d'environ une heure fut diffusée sur les écrans de télévision britanniques. Baptisée The Adventures of Sherlock Holmes, elle est en fait la première de plusieurs séries dédiées au héros d'Arthur Conan Doyle. Cette première série comprend des adaptations de A Scandal In Bohemia, The Speckled Band, ou encore The Red Headed League, l'avant dernier épisode.

Dans cet épisode, on retrouve dans le rôle de Sherlock Holmes l'acteur Jeremy Brett (dont je parle un peu plus en détails plus loin), David Burke dans celui de John Watson, et Roger Hammond interprète le roux Jabez Wilson. On a également au casting Richard Wilson, que l'on connait aujourd'hui entre autres pour son rôle de Gaius dans Merlin. Il a été réalisé par John Bruce, qui s'était chargé de quelques-uns des épisodes, et qui a également travaillé sur Hercule Poirot.

En France, la série a été diffusée à la fin des années 1980.

Jeremy Brett, l'un des interprètes de Sherlock Holmes:
Pour conclure cette petite présentation de The Red Headed League, je tenais à vous parler un peu plus en détails de Jeremy Brett, l'acteur qui interprète Sherlock Holmes dans cet épisode. Je suis de ceux qui pensent qu'il n'est pas simple de jouer un tel personnage, et je trouve donc important de faire quelques recherches sur les acteurs qui s'y sont collés.

Né en 1933 à Warwickshire, en Angleterre, Jeremy Brett est le fils d'un officier. Après des études ratées à Eton, il se tourna vers le théâtre et décida de devenir acteur. Il commença par des débuts très prometteurs sur les planches, qui lui permirent de se faire connaitre, puis arriva sur les petits et grands écrans. Il fut même à un temps pressenti pour interpréter un autre grand personnage culte de l'histoire de la fiction: James Bond! Il participa à de très nombreux projets, notamment des adaptations d'oeuvres classiques.

C'est en 1984 que sa carrière prit un tournant capital: en effet, il fut choisi pour interpréter Sherlock Holmes dans la série The Adventures of Sherlock Holmes, et il devint donc LE visage de Sherlock Holmes pour la fin du 20ème siècle. Il joua le personnage pendant plusieurs années, depuis 1984 jusqu'à 1994, peu de temps avant son décès en 1995. 

Si le travail de Jeremy Brett vous intéresse, sachez que David Stuart Davies (dont j'ai parlé il y a quelques temps pour son roman Un certain docteur Watson), un de ses proches, lui a consacré un livre en 1996: Jeremy Brett as Sherlock Holmes.

Mon avis sur cette adaptation:
Afin d'être le plus renseignée possible sur Sherlock Holmes et de ramasser le plus d'informations possibles sur l'univers du héros, j'ai décidé de regarder le plus d'adaptations possibles de ses aventures. Petite, j'avais vu quelques épisodes de The Adventures of Sherlock Holmes, la série mentionnée plus haut, mais je n'en avais pas gardé un grand souvenir. Aussi je n'ai pas hésité lorsque j'ai eu l'opportunité de regarder un épisode de cette série, pour me faire une idée de ce que ça pouvait donner. Que dire de cette adaptation de The Red Headed League?

Et bien j'ai plutôt bien aimé cette épisode! Commençons par le côté adaptation: à part une petite différence (les scénaristes ont fait le choix d'introduire le personnage de Moriarty, choix que j'ai compris en voyant le listing des épisodes) qui n'est pas très gênante, l'adaptation est extrêmement fidèle à l'oeuvre originale, même au niveau des répliques. Un très bon point donc, puisque la plupart du temps j'aime que les adaptations soient le plus fidèles possibles. 

Je n'ai donc pas eu de surprises au niveau de l'histoire, puisque je la connaissais déjà, mais elle est bien racontée, bien menée, et il se passe beaucoup de choses. L'épisode dure 51mn, et honnêtement ça passe extrêmement vite! Je n'ai pas vu le temps défiler. On retrouve le mélange de mystère et d'humour que j'appréciais dans l'oeuvre originale, on rit, on réfléchit, on pense, on s'amuse, bref, c'est divertissant!

J'ai aussi découvert Jeremy Brett et David Burke, que je connaissais assez peu, et leur performance est rafraichissante. On sent une chouette alchimie entre les acteurs qui rend les personnages assez attachants (à un moment, Watson rembarre quelqu'un qui critique Sherlock: c'est à mourir de rire!). Jeremy Brett campe un Sherlock convaincant, et il me donne envie de me pencher davantage sur son travail.

La série a un poil vieillie et a un petit côté kitsch assez sympathique (la grosse musique pour te dire "attention, lui c'est un méchant!" avec des plans du méchant mais uniquement de dos, j'adore), mais à part ces petits détails elle est vraiment sympathique à regarder. Je pense donc voir prochainement le reste des épisodes pour parfaire ma culture!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, on se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique! En attendant, n'hésitez pas à me laisser en commentaires vos impressions, avis et suggestions, je me fais un plaisir de vous lire! Prenez soin de vous les lapins :)

AnGee Ersatz*



2 commentaires:

  1. En tout cas, tu sais me donner envie de m'y mettre. Ca fait tellement longtemps que j'en ai en stock et jamais ouvert...

    Comme je suis plus portée sur la SF que le policier. Mais dans le genre, Asimov a fait du policier. Tu peux découvrir la série du Club des Veufs Noirs qui est pas mal. Et il s'est beaucoup inspiré de Conan Doyle.

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    Réponses
    1. On sait jamais, ça peut te plaire! J'aime la SF aussi, je note ta référence!

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