mardi 31 décembre 2013

Challenge Rougon-Macquart #20: Le Docteur Pascal de Zola.




Bonjour à tous, chers Livroscopiens!

Et bien voilà, nous y sommes: ceci est le dernier article de Décembre, et le dernier article de 2013! Et comme le dit l'adage "jamais deux sans trois", c'est aussi le dernier article d'un looong Challenge qui alimente le blog depuis plus d'un an, le Challenge Rougon-Macquart. Oui, c'est la fin, avec ce vingtième article qui est donc consacré au Docteur Pascal, livre dont j'avais très envie de vous parler depuis le début... Je vous souhaite une très bonne lecture de cet article!

Pour vous aider:
Après plusieurs mois sans en avoir besoin, je vous propose de reprendre aujourd'hui les arbres généalogiques de la famille! Car si, comme le titre l'indique, l'histoire tourne autour du Docteur Pascal, on retrouve aussi d'autres personnages, dont certains nous sont familiers: on peut citer la grand-mère Félicité dont les ambitions éclataient dans la Fortune des Rougon; Antoine, l'oncle alcoolique père de Gervaise; ou encore Clotilde, la fille de Saccard, l'homme aux bonnes combines de la saga. Bien d'autres membres de la famille sont mentionnés, le livre fait aussi office de clôture de tous les autres.


Le Docteur Pascal:
Résumé:
Âgé de presque 60 ans, Pascal a consacré la moitié de sa vie à un long et minutieux travail autour de l'hérédité, prenant pour exemple sa propre famille. Mais cette étude n'est pas vraiment du goût de sa mère, Félicité, dont le seul but est de préserver l'honneur familial qui risquerait d'être entaché par les découvertes peu reluisantes de son fils. Elle tente donc de convaincre Clotilde, la nièce de Pascal qui vit avec lui depuis plusieurs années, de détruire ses dossiers. Mais la jeune fille et le docteur tombent amoureux et vivent un vrai bonheur. Pour un temps...

La peur de l'hérédité:
Au-delà d'une histoire d'amour qui dérange, le livre nous présente surtout l'histoire d'un travail de trente ans. Dès le début, Zola nous fait découvrir l'oeuvre de Pascal qui se passionne pour l'hérédité et pour ses manifestations dans sa famille. Rappelons-le, la Tante Dide, celle par qui les deux branches de la famille sont nées, est devenue folle. L'alcoolisme, tout comme la violence, sont également courants. Le travail de Pascal est de comprendre comment ces éléments se transmettent, à quelle fréquence, de tenir l'arbre généalogique, et de classer, ranger, annoter. C'est un exercice d'une grande précision, qui requiert toute son attention et celle de Clotilde qui l'aide. 

Le lecteur pourra donc redécouvrir, en version très accélérée, l'histoire des différents membres de la famille ainsi que le devenir de certains (Jean qui s'est remarié, ou encore Etienne qui est parti à Nouméa). Néanmoins ça ne dispense pas de lire la saga ;). 

Et si Pascal s'acharne sur ce sujet, c'est parce qu'il veut aussi trouver un remède à l'hérédité, pour trouver une façon de soigner l'homme de ses travers. Alors dit comme ça, ça fait penser à l'eugénisme, et cette idée vient chez Pascal de sa peur de l'hérédité: il veut y échapper, il a peur à l'idée de se faire rattraper par les maladies et les faiblesses de la famille.



Quelque part on peut faire le lien entre notre héros et notre auteur, Zola: car oui, Zola, avec sa saga, a lui même fait ce travail de l'hérédité. C'est le but des Rougon-Macquart, d'analyser l'histoire d'une famille, de génération en génération. Zola s'est-il inspiré de lui-même pour écrire ce roman? C'est possible, étant donné qu'il a lui-même travaillé plus de 20 ans sur sa saga...

Mon avis:
Avant de me lancer à corps perdu (oui, carrément) dans la lecture de la saga, j'avais lu plusieurs tomes de façon indépendante au collège et au lycée, dont le Docteur Pascal. Ma première lecture remonte à plusieurs années (je devais avoir 15 ou 16 ans), mais je me souviens avoir déjà beaucoup aimé à l'époque. Et c'est également le cas avec ma relecture.

Ce que j'aime dans ce livre, c'est le juste dosage entre l'histoire d'amour de Clotilde et Pascal (par ailleurs très touchante, une bouffée d'air frais dans une saga parfois morose) et le travail de recherche de Pascal. Les deux sont intimement liés, et on va de l'un à l'autre sans problème: du coup, ils sont bien travaillés, importants sans être lourds, bref, un bon point pour moi. Je me suis passionnée autant pour l'histoire d'amour que pour le thème de l'hérédité.

En parlant de ce thème, j'ai été ravie de le retrouver dans ce dernier volume: je pense que c'est une très bonne façon de conclure la saga, d'autant plus qu'on a droit à un retour sur tout ce qui s'est passé. Si cela donne du sens au travail de Pascal, j'ai trouvé ça agréable de pouvoir replacer les choses dans l'ordre de la saga, ayant lu tous les tomes. Même si on peut évidemment les lire de façon indépendante, ce roman assure ici le lien entre tous, ce que j'apprécie particulièrement.

J'ai aussi eu un coup de coeur pour le personnage de Pascal: jusqu'à présent, mes personnages préférés des Rougon-Macquart étaient majoritairement des femmes, même si certains, comme Octave Mouret, ont su me séduire. J'ai trouvé Pascal très touchant, très humain, et son côté "dévoué à son travail"... Bref, il rejoint le club de mes personnages préférés! En ce qui concerne les personnages secondaires, rien à redire, la terrible grand-mère Félicité est décidément incroyable...

En bref, je n'ai pas grand-chose à relever de de négatif dans ce livre, il est, pour moi, un très bon roman et surtout une très bonne conclusion à la saga. J'ai passé un bon moment de lecture, qui se termine "à la Zola", et je le recommande chaudement!

Bilan du Challenge:
Avant de conclure, j'aimerais revenir sur l'intégralité de la saga, maintenant que je l'ai terminée. Tout d'abord, je suis ravie d'en être venue à bout, c'est vraiment super de se dire que j'ai lu tous ces romans, et aussi que c'est fini: mine de rien, il y a des mois où j'étais moins motivée que d'autres!



J'ai commencé ce Challenge personnel en Août 2012: j'avais en ma possession cette saga depuis plusieurs années, et je trouvais ça dommage de la laisser moisir dans un carton. J'avais déjà lu certains tomes, comme l'Assommoir ou Au Bonheur des Dames, que j'avais bien aimés. Ayant toujours apprécié les classiques de la langue française, j'ai eu envie de les mettre en avant sur mon blog, et quoi de mieux que cette saga pour cela?

En Janvier 2013, j'ai décidé de me fixer comme limite Décembre de la même année, histoire de ne pas trop m'éparpiller et surtout d'arriver à la lire sans laisser tomber. En Août, j'ai lancé via le blog et Livraddict un Challenge Rougon-Macquart pour faire participer d'autres lecteurs à l'aventure: je remercie ceux qui se sont inscris et qui ont déjà présenté des chroniques, vous pouvez les retrouver sur l'onglet Rougon-Macquart du blog.

Maintenant que j'ai tout lu, que dire de cette saga? Et bien qu'elle est très riche: elle traite de sujets variés, d'une quantité folle de sujets et de personnages, tout en gardant une certaine continuité avec des branches de la famille qui ont droit à plusieurs tomes. J'ai été particulièrement marquée par le Ventre de Paris, l'Assommoir (encore), Pot-Bouille, l'Oeuvre, la Bête Humaine et le Docteur Pascal, qui sont les romans que j'ai le plus adorés dans cette saga. Bien entendu, certains livres me plaisent moins, comme Son Excellence Eugène Rougon, la Débâcle, et l'Argent, mais globalement j'ai passé un très bon moment avec cette saga et je ne regrette pas de m'être jetée dedans!

Vous pourrez retrouver l'intégralité de mes avis sur la page Facebook ou sur l'onglet du Challenge (il me faudra quelques jours pour trouver le temps de tous les répertorier). Je ferme donc le chapitre Zola, mais si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez toujours consulter les avis des participants au Challenge!

Et voilà, c'est tout... pour cette année! Je tenais à tous vous remercier pour cette formidable année, vous avez été extrêmement nombreux à me lire, à commenter et à échanger sur le blog, mais aussi sur la page Facebook. Je vous souhaite d'avance une très bonne année, en espérant vous retrouver tous très vite pour Janvier, consacré au Japon... 

A très bientôt, et bonne année à tous!

AnGee Ersatz*


dimanche 29 décembre 2013

Boris Vian #5: Vercoquin et le Plancton.




Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que mes lecteurs adorés vont bien! Je suis heureuse de vous retrouver sur le blog aujourd'hui, avec l'avant-dernier article du mois (et de l'année, n'oublions pas). Comme je vous l'avais annoncé, j'ai décidé de parler d'un livre lu dans le cadre d'un Challenge auquel je participe depuis plusieurs mois, à savoir le Challenge Boris Vian lancé par l'Oeil qui fume sur son blog: ce livre, c'est Vercoquin et le Plancton, livre assez peu connu de l'auteur. Ce titre me faisait de l'oeil depuis longtemps, et je ne pouvais pas passer à côté! Je vous souhaite une bonne lecture de cet article!

Pour les curieux:
Habituellement, sur le blog, je commence l'article par présenter un peu l'auteur, mais je fais une exception ici: c'est le cinquième article consacré à Boris Vian, du coup pour éviter de me répéter, je vous conseille tout simplement de suivre le lien suivant qui vous amènera directement aux articles Boris Vian :).




Vercoquin et la Plancton:
Résumé:
Ce soir, le Major donne une surprise-partie chez lui. Toutes les conditions sont réunis pour passer une bonne soirée: de l'alcool, de la bonne musique et des filles. En parlant de filles, le Major tombe, en une fraction de seconde, sous le charme d'une jeune fille baptisée Zizanie. "Aidé" (c'est une aide bien particulière ^^) de son ami Antioche, il va séduire la demoiselle puis oeuvrer à l'obtention de sa main auprès de son oncle, un homme très, très spécial...


C'est quoi ce titre?
Comme souvent chez Boris Vian, nous avons droit à un titre qui accroche l'oeil, qui surprend, bref, difficile à oublier. En le voyant au début, je me suis demandée à quelle type d'histoire j'allais m'attaquer: une histoire sous-marine avec une baleine? Une fable de la Fontaine revisitée? Bref, je me suis posée beaucoup de questions sur sa signification tout en sachant pertinemment qu'avec Boris Vian, il y a aurait TOUT sauf ce à quoi je pouvais penser. Et je pense que le résumé ci-dessus le prouve.

Mais ce bavardage ne résout en rien le mystère du titre... Certes, l'un des personnages s'appelle bien Vercoquin (Fromental de Vercoquin, c'est le moment de remercier vos parents), mais son rôle est honnêtement mineur dans l'intrigue. J'ai cherché pour vous le sens du titre, et j'ai trouvé sur plusieurs articles en ligne une théorie selon laquelle Vercoquin désignerait en fait la jeunesse qui fait la fête (ce qui colle bien avec le thème de la fête présent dans le livre). Plancton désignerait à l'inverse les adultes, en opposition à ce monde de jeunes. D'autres théories privilégient l'idée d'un titre qui serait tout simplement choisi pour être aussi farfelu que l'histoire. A vous de vous faire votre opinion!

Un livre inspiré de son époque:
Si il y a bien une chose qui m'a frappée en lisant ce livre, c'est son originalité si décalée typique de Boris Vian. Mais un autre aspect se dégage de l'histoire: on peut constater que Boris Vian, comme souvent, s'est inspiré de son époque pour raconter la rencontre de Zizanie et du Major.



Il y a d'abord les surprises-parties, qui constituent le coeur du roman, puisque celui commence et se termine avec une surprise-partie. Bon, je sais, le jeune swag de 2013 ne dit pas "surprise-partie", mais que voulez-vous, à 21 ans je suis trop vieille pour être swag. Donc je dis surprise-partie. Surprise-partie. Voilà. Mais bref, revenons-en au sujet: le livre a été publié en 1947, soit deux ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, période où ce genre de fête était très répandue. Boris Vian décrit d'ailleurs assez fréquemment des fêtes dans ses livres.

Autre élément, un peu moins festif: le CNU, ou le Consortium National de l'Unification, où travaille l'oncle de Zizanie. Cette organisation est extrêmement réglée, comme sur du papier à musique, très rigide mais où en fait rien n'a de sens. Pour cela, Boris Vian s'est inspiré de l'AFNOR (Association Française de Normalisation), créée en 1926 et dont le but est de s'assurer que tout ce qui est commercialisé correspond aux normes françaises. L'auteur y a travaillé plusieurs années, et il a probablement utilisé son expérience pour le livre. Ma mère m'a d'ailleurs fait découvrir sa chanson Complainte du Progrès qui parle aussi de ce monde de consommation.



Mon avis sur ce livre:
Vercoquin et le Plancton est un livre, il faut le dire, assez peu connu: quand on pense à Boris Vian, on pense surtout à l'Ecume des Jours et à ses romans écrits sous le nom de Vernon Sullivan. Mais je me suis fixée comme mission de découvrir aussi les oeuvres un peu moins célèbres de l'auteur, et Vercoquin et le Plancton m'intriguait grandement... Rien que le titre m'attirait! Mais le reste alors?

Et bien j'ai adoré Vercoquin et le Plancton! Franchement, j'ai passé un excellent moment avec ce livre. Je vais donc commencer par les points positifs. Tout d'abord, j'y ai retrouvé ce que j'appelle "la folie Boris Vian": il est connu pour être unique en son genre, plutôt excentrique et fou, avec un univers bien à lui qui peut aussi déstabiliser et déplaire. Vercoquin et le Plancton m'a fait penser à une de ses premières oeuvres, à savoir Conte de fées à l'usage des moyennes personnes, ou encore à l'Arrache-Coeur (le premier livre que j'ai lu de Boris Vian, un coup de coeur pour moi). Les mêmes personnages si loufoques, les mêmes situations improbables mais qui ont toutes leur logique dans ce monde à part. J'étais contente de retrouver l'humour, le côté décalé que j'aime tant chez Boris Vian.

Ce côté décalé, je l'ai particulièrement aimé avec le passage détaillant les diverses façons dont on doit s'y prendre pour conclure en soirée, un passage assez hilarant, avec tout un tas de méthodes, de propositions... Rien que pour ce passage, je vous conseille de lire Vercoquin!


Ce qui est intéressant aussi, c'est le fait que certains éléments de l'histoire s'inspirent directement d'éléments que Boris Vian connaissait, comme la CNU qui est un détournement de l'AFNOR (même si, je l'avoue, c'est en faisant quelques recherches sur le livre que j'ai appris cela): comme dans ses autres romans où il parle notamment du racisme, l'auteur se montre ancré dans son temps, même si ça ne se voit pas forcément au premier coup d'oeil. 

Bref, vous l'avez compris, j'ai adoré ce livre. Je n'ai pas vraiment de points négatifs à relever, il a été pour moi une vraie bouffée d'air frais entre deux Zola. J'ai beaucoup rigolé, et en plus de ça le livre est très court (moins de 200 pages, selon les éditions). Si vous aimez les univers décalés, ou si vous appréciez l'oeuvre de Boris Vian, je vous conseille donc ce livre, en espérant qu'il vous plaira autant qu'à moi!






Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! On se retrouve le 31 pour le tout-dernier article de 2013 qui sera l'occasion pour moi de clôturer non seulement l'année, mais aussi le Challenge Rougon-Macquart, avec le roman le Docteur Pascal. En attendant, prenez soin de vous, et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire!

A très vite,

AnGee Ersatz*


vendredi 27 décembre 2013

Rougon-Macquart #19: La Débâcle, de Zola.




Bonjour à tous!

Et oui, me revoilà déjà! Je suis ravie de vous retrouver sur le blog: il me reste trois articles (celui-ci compris) pour boucler le mois, donc attendez-vous à avoir des mises à jour dans les jours qui viennent! Aujourd'hui, je vous propose de partir à la découverte du 19ème et avant-dernier tome de la saga des Rougon-Macquart, à savoir la Débâcle. Et oui, je touche au but (vous n'imaginez pas comme cette sensation est géniale ^^). Ce roman traite d'un sujet qui a déjà été mentionné dans les livres précédents, sans non plus être utilisé de manière aussi frontale, à savoir la guerre. Je vous souhaite donc une très bonne lecture de cet article :)

Pour vous aider:
Là encore (décidément, ils ne m'auront pas beaucoup servi), pas besoin d'arbres généalogiques pour ce tome: le seul personnage issu de la famille est Jean Macquart. Ce nom vous dit quelque chose? C'est tout à fait normal, Jean est un personnage "fil rouge" de la saga: on le trouvait déjà dans le premier roman, la Fortune des Rougon, ainsi que de façon plus importante dans la Terre, livre assez horrible dont je vous ai parlé il y a quelques mois. 


La Débâcle:
Résumé:
Après la mort de sa femme, Jean est retourné servir dans l'armée de l'empereur en pleine guerre contre les Prussiens. Dans la 106ème où il est caporal, Jean se lie d'amitié avec ses hommes, notamment avec Weiss et Maurice. Mais à Sedan, l'armée française se fait mettre en pièces par leurs ennemis... C'est le début pour Jean d'une convalescence qui va lui permettre de rencontrer Henriette, la soeur de Maurice, dont il tombe amoureux. Cependant, la débâcle ne fait que commencer...

Une histoire basée sur l'Histoire...
Encore une fois, avec la Débâcle, Zola se montre fidèle à lui-même en nous proposant un roman profondément ancré dans son époque. Le livre, publié en 1892, traite de deux événements historiques survenus seulement vingt ans plus tôt.

Le premier, c'est la défaite de Sedan. La défaite de Sedan, c'est quoi? Il s'agit d'une bataille qui se déroula en 1870 au cours de la guerre entre les empires français et prussiens, et au cours de laquelle l'armée française fut violemment écrasée. L'empereur Napoléon III (présent dans le roman) fut grandement critiqué suite à cette défaite, qui causa de grandes pertes humaines. Une grande partie de la Débâcle est donc consacrée à cette catastrophe encore présente dans toutes les mémoires: nous pouvons découvrir l'armée française, la vie difficile des soldats qui marchent longtemps et mangent très peu, la convalescence, la mort, les blessés, et les méthodes médicales de l'époque. Zola choisit de donner aussi son avis sur la raison de la défaite, donc si cela vous intéresse, n'hésitez pas à le lire!

Autre événement historique choisi par Zola: la Commune de Paris. Cet événement est un peu moins connu aujourd'hui mais fut d'importance. Suite aux échecs répétitifs de l'empereur, les Parisiens se soulevèrent et renversèrent le régime, et installent la Commune en 1871. Certains grands noms de l'époque jouèrent un rôle important: on peut citer par exemple Gustave Courbet, qui en a beaucoup souffert puisqu'il fut par la suite forcé à l'exil en Suisse. 

Courbet et la Commune, une longue histoire...


Mon avis sur ce livre:
Ce mois de Décembre, on peut le dire, est un moment que j'attendais depuis le début de l'année. Pas pour Noël, non, ni pour Nouvel An. Mais pour quoi alors? vous demandez-vous sûrement. Et bien tout simplement parce qu'en Janvier, je m'étais fixée Décembre 2013 comme limite pour terminer la saga des Rougon-Macquart! Et avec ce 19ème tome (et le 20ème dans lequel je me lance cette semaine!) je m'en rapproche! Bref, passons aux choses sérieuses: qu'ai-je pensé de la Débâcle?


Pour être honnête, je n'ai pas vraiment été emballée par ce livre autant que je l'espérais. Je savais, d'après le résumé, que le livre traitait du sujet de la guerre, et du coup j'appréhendais un peu. Non pas que ce thème ne m'intéresse pas, au contraire: mais ce qui me passionne, dans la guerre, c'est surtout la vie au front et à l'arrière, et tout ce qui est médecine. Malheureusement, une grande partie du livre est consacrée à un aspect qui me parle un peu moins, le combat en lui même. Du coup, j'ai eu vraiment beaucoup de mal à me plonger dedans, le début a été pour moi plutôt laborieux.



Mais après m'être accrochée pendant environ 200 pages (dans mon édition), j'ai fini par entrer dans l'intrigue: j'ai beaucoup aimé les passages concernant les opérations, le deuil, les prisonniers... Et j'ai vraiment énormément apprécié la fin, qui n'est pas sans rappeler celle de la Terre, autre livre dans lequel on retrouve Jean.

En parlant de Jean, Zola nous présente des personnages intéressants, avec le triptyque Jean-Maurice-Henriette. Jean est un peu le fil rouge de la saga (et si j'ai bien compris on le retrouve aussi dans le tout dernier tome, le Docteur Pascal), on commence à le connaître, et personnellement j'étais contente de le retrouver. Henriette et Maurice sont des personnages attachants, surtout dans leurs interactions avec Jean.

Néanmoins j'ai vraiment, vraiment eu du mal à me plonger dans ce livre, j'ai même dû "couper" avec d'autres lectures, ce que je fais assez rarement. Je pense que le livre, cependant, a son intérêt dans la saga, puisque Zola, encore une fois, a cherché à inclure dans celle-ci toutes les thématiques de son époque, et je ne regrette pas de l'avoir lu!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que l'article vous a plu, n'hésitez pas à me laisser vos suggestions, avis et autres en commentaire, je vous réponds avec plaisir! On se retrouve très vite, d'ici quelques jours, avec les deux derniers articles, qui seront consacrés au Docteur Pascal et à Vercoquin et le Plancton de Boris Vian... En attendant, prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*


jeudi 26 décembre 2013

Le Coup de Coeur 2013 de Natalie: Michel Bussi.




Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien, chers lecteurs, et que vous avez été gâtés pour Noël! Je sais, je vous avais promis un article pour hier, mais vous vous en doutez, j'ai été plutôt prise (repas de famille et déballage de cadeaux). Mais comme il faut quand même tenir le planning, je vous retrouve aujourd'hui avec un nouveau billet, rédigé par ma mère, Natalie, qui aime vous présenter ses coups de coeur ou conseils lecture sur le blog. Au menu cette fois: Michel Bussi, un auteur qui a écrit l'un de ses romans coups de coeur de l'année, que je vous propose de découvrir.... 

AnGee Ersatz*

Michel Bussi, par Natalie.

Bonjour, amis lecteurs,

J'ai envie de vous parler de Michel Bussi aujourd'hui, parce qu'il est, à mon avis, l'un des trois grands maîtres contemporains du suspens en France, avec Karine Gièbel et Frank Thilliez. Chacun à leur manière ils incarnent pour moi le renouveau d'un genre peu ou pas suffisamment répandu en littérature française, mais qui heureusement revient en force depuis une dizaine d'années comme en témoignent les ventes de livres. 

Comme souvent, j'ai découvert ces auteurs grâce à Gérard Collard: et oui, même s'il ne termine aucune de ses phrases j'arrive quand même à suivre ses conseils et j'ai découvert de nombreux écrivants (Jacques Expert, Frédéric Lenormand...). J'essaie de ne rater aucune de ses chroniques du Magazine de la santé. 



J'ai commencé par Un avion sans elle qui a été son premier gros succès. Le livre raconte l'histoire d'une enquête d'un détective autour de l'identité d'un bébé ayant survécu à un crash d'avion. J'ai été bluffée par cette enquête et surtout par le dénouement que j'ai trouvé inattendu. En effet, il n'y a rien de pire que de lire un polar et de deviner qui est le coupable à la moitié du livre. J'ai été tenue en haleine du début à la fin. L'intrigue est originale et les rebondissements réussis. 


Ensuite, j'ai lu Ne lâche pas ma main, ou l'histoire de vacances en famille qui tournent au cauchemar lorsque la mère Liane est assassinée dans sa chambre d'hôtel. Beaucoup de suspense là aussi, mais j'avoue être passée un peu à côté du livre, car je me suis sentie noyée sous un flot d'informations sur l'Île de la Réunion, où se passe l'intrigue, et cela m'a un peu gênée.







Mon gros coup de coeur est venu de ma troisième lecture, Nymphéas Noirs, publié avant les deux romans mentionnés ci-dessus mais que j'ai découvert cette année: une plongée dans Giverny, la ville de Claude Monet, un meurtre à élucider, et l'affaire vue au travers des yeux de trois femmes (une petite fille, l'institutrice du village et une dame âgée, mémoire du village et de ses secrets).


Est-ce parce que je vis moi-même dans la ville natale d'un grand peintre (Gustave Courbet), que je me suis retrouvée dans cette ambiance de province à l'ombre d'un homme illustre? Le suspens est bien entendu encore une fois au rendez-vous mais pas seulement, chaque personnage est décrit avec justesse et les émotions retranscrites tout en finesse sans mièvrerie ni sans jamais céder à la facilité. Là encore j'ai été séduite par l'intrigue (on se dit "olalalalalalalalaaaaaa"), on ne s'attend pas à la fin, la narration est fine et subtile.

Autre aspect que j'ai apprécié: la découverte du peintre, qui m'a donnée envie de visiter le musée de l'Orangerie à Paris, où l'on trouve beaucoup de ses oeuvres.

J'ai fini ce livre en larmes et c'est tellement rare d'être à ce point bouleversée par une histoire que je ne peux donc que vous la conseiller. Si vous aimez des auteurs comme Frank Thilliez, Michel Bussi est fait pour vous!


Natalie.


dimanche 22 décembre 2013

Read in English #9: The Time Machine, de H.G Wells.















Hello, Livroscopians!

J'espère que vous allez bien, et que vous êtes prêts pour un nouvel article! Bon, je vous l'avoue, je suis un peu en retard ce mois-ci: entre les partiels, les révisions, et Noël, j'ai un peu du mal à m'en sortir... Mais rassurez-vous, fidèles lecteurs, je vais tout faire pour parvenir à boucler le planning de Décembre, et pour cela je vous propose de découvrir un livre dont je vous parle depuis plusieurs semaines, un classique de la littérature, un livre culte, il s'agit de The Time Machine, de H.G Wells. Je l'ai lu en VO, dans le cadre du Challenge Read In English de mon amie Avalon (il s'agit de ma neuvième lecture, d'ailleurs). Je vous souhaite une bonne lecture de cet article!


H.G Wells, l'un des maîtres de la science-fiction:
Commençons, comme toujours, par parler un petit peu de notre auteur du jour, un monstre de la littérature SF, H.G Wells. H.G, ça signifie Herbert George, et l'ami Herbert est né en 1866 dans le Kent, en Angleterre. Il vient d'une famille plutôt modeste, son père gagne sa vie grâce au sport (il était joueur de cricket) mais à l'époque les sportifs ne gagnaient pas des millions et les enfants Wells se lancent rapidement dans le monde du travail. Herbert, qui se passionne pour l'écriture depuis des années, écrit ses premières histoires. Il connut assez rapidement le succès, et sa bibliographie, très prolifique, contient des titres tels que l'Île du Docteur Moreau (qui a notamment inspiré le livre l'Etrange Cas de Juliette M, dont j'ai parlé il y a quelques mois sur le blog), l'Homme Invisible, la Guerre des Mondes, et bien sûr la Machine à Explorer le Temps.
Marié deux fois, il eut également plusieurs aventures amoureuses, fut très engagé politiquement, et est aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres ultimes de la SF avec ses livres repoussant toujours plus loin les limites de ce que l'homme est capable de faire.
Il meurt en 1946 à Londres, laissant derrière lui un héritage littéraire impressionnant qui inspire toujours des auteurs aujourd'hui: on peut citer le livre la Carte du Temps de Félix J. Palma.

The Time-Machine:
Résumé:




Nous voilà à Londres, à la fin du 19ème siècle. Plusieurs hommes sont rassemblés dans la maison d'un de leurs amis, appelé Traveller (le Voyageur), qu'ils attendent tous avec impatience. Car cet homme prétend avoir conçu une machine incroyable capable d'explorer le temps.
Lors de son arrivée, il raconte son voyage temporel jusqu'à l'an 802 701 où il a rencontré le peuple des Eloïs, dont il tente de comprendre le mécanisme, le langage et les manières. C'est un peuple simple, simplet, et harmonieux. Cependant, il découvre la disparition de sa machine. Alors qu'il la cherche, il se rend compte qu'un autre peuple, beaucoup plus inquiétant, les Morlocks, habitent sous la terre... 

Un travail de longue haleine:
Je l'ai mentionné plus haut, la bibliographie de H.G Wells est tout simplement impressionnante. On ne peut pas lui reprocher d'avoir été paresseux pendant sa carrière! Néanmoins, la quantité n'empêche pas la qualité: l'édition que j'ai nous raconte la longue conception de l'histoire de The Time Machine, histoire démarrée en 1888. The Time Machine est, grosso modo, le premier "gros" projet littéraire de H.G Wells, projet qu'il travaillera jusqu'à sa version définitive en 1924. Il existe donc plusieurs versions du roman de H.G Wells, même si l'histoire a surtout retenu la dernière.


La Terre, dans le futur:
Parlons un peu de la façon dont le futur est décrit dans ce roman. L'Homme, de façon générale, a tendance à espérer et à imaginer le futur comme un monde incroyable, où la technologie a fait ses preuves, où les voitures volent et où on peut communiquer par la pensée.

Néanmoins, c'est un peu la douche froide pour notre héros: pas de grandes avancées technologiques, bien au contraire, la nature a repris ses droits. Les Eloïs sont dépeints comme un peuple peu avancé, avec un vocabulaire très limité que le narrateur parvient à apprendre en quelques jours à peine. Craintifs, ils vivent simplement de fruits et sont quand même plutôt oisifs. A l'inverse, les Morlocks vivent dans des souterrains, et sont beaucoup plus violents: incapables de se déplacer en plein jour, ils sont plus portés sur la viande et ont dû s'adapter à leur mode de vie souterrain.

Ce qui est intéressant, c'est de constater que ces deux peuples très opposés sont des références à la société victorienne: les Eloïs représentent la bourgeoise, les hautes classes de la société, tandis que les Morlocks sont les descendants de la classe ouvrière et minière. Le livre peut donc se lire à plusieurs niveaux, comme une critique de la société où H.G Wells.



La fascination des voyages dans le temps:
Vous l'aurez compris rien qu'avec le titre du livre, son sujet principal est évidemment les voyages dans le temps. Et on peut le dire, ce thème fascine et nourrit encore aujourd'hui l'imagination de l'homme. Pourquoi? Tout simplement parce que l'homme est captivé par ce qui se trouve "en dehors" de ses limites, au delà de son contrôle. S'il y a bien une chose qu'on ne peut pas contrôler, c'est évidemment le temps et le futur, d'où le succès des livres/films/séries qui portent là-dessus.

Au cinéma, outre les adaptations de The Time Machine (dont je parle un peu plus loin), on peut par exemple citer tout un tas de films. Parmi mes préférés, Minority Report de Steven Spielberg, dans lequel une police PréCrime arrête des individus avant même qu'ils ne commettent l'irréparable, ou Total Recall, où souvenirs côtoient monde futuriste. On peut noter que les deux films sont des adaptations d'oeuvres de Philip K. Dick.



En parlant de littérature, on peut noter le succès des dystopies ces dernières années avec par exemple The Hunger Games, mais surtout les livres de Ray Bradbury comme Fahrenheit 451 et les Chroniques Martiennes.

Pour finir par les séries, les fans du Visiteur du Futur pourront bientôt découvrir la saison 4 (baptisée Neo-Versailles, si je ne dis pas de bêtises), et Doctor Who a fêté ses 50 ans cette année, tout en étant au top niveau popularité. Le Fossoyeur de Films a d'ailleurs consacré une vidéo à la série, que voici:




Les adaptations cinématographiques:
Comme beaucoup de monuments de la littérature, The Time Machine a eu droit à ses adaptations cinématographiques. La première, et la plus connue, date de 1960. Réalisée par George Pal, cette version a reçu l'Oscar des meilleurs effets spéciaux, et est devenue culte: la série Big Bang Theory propose d'ailleurs un épisode à son sujet, lorsque les héros achètent la machine du film.

La seconde version est beaucoup plus récente, elle date de 2002 et a été réalisée par l'arrière petit-fils de H.G Wells, Simon Wells. Son succès en salles fut plutôt modéré, et le film fut plutôt une déception. Si vous voulez en savoir plus, je vous laisse avec le Pourquoi J'ai Raison et Vous Avez Tort par Durendal à son sujet.


Mon avis sur ce livre:
En travaillant pour cette chronique, je me suis rendue compte que j'avais posté, au final, très peu d'avis sur des livres de Science-Fiction, alors que c'est l'un des genres que je préfère, et que j'en lis beaucoup. Je vais essayer de combler cette lacune dans les mois à venir, et pour cela, rien de mieux que H.G Wells! J'ai découvert cet auteur lorsque j'étais au collège, avec le livre la Guerre des Mondes, livre que j'avais adoré. Depuis, je me suis beaucoup intéressée à lui, bien décidée à découvrir son oeuvre de plus près. Qu'ai-je donc pensé de The Time-Machine? Et bien ce livre est une bonne découverte.

Commençons par l'histoire: l'une des choses qu'il faut savoir, c'est que le roman est construit avec un récit enchâssé, notre narrateur fait partie d'un groupe venu écouter les pérégrinations du Traveller (ou Voyageur en français) à travers le temps. Je sais que beaucoup de lecteurs ne sont pas fans de ce système d'écriture, qui peut paraître lourd, mais personnellement je n'ai pas de problème avec ça: je trouve au contraire que cela apporte un côté "témoignage" qui rend le tout plus réaliste. Quant au coeur de l'intrigue, celle du voyage dans le futur, j'ai été captivée par le parcours du personnage, par sa découverte de ce nouvel univers. L'immersion était totale pour moi, je m'y suis crue!

Ce qui est, selon moi, le plus impressionnant dans ce livre, c'est la conception et la construction de ce futur: plutôt qu'un futur glorieux couronnant les avancées de l'homme, nous voilà face à un monde en pleine dégénérescence. L'auteur s'est inspiré de la situation sociale de son époque: la société victorienne, qui a tendance à être pas mal idéalisée ou fantasmée de nos jours, était en proie à des conflits sociaux importants, notamment en ce qui concerne la place et le rôle de la classe ouvrière. The Time Machine est une oeuvre qui peut se lire à plusieurs niveaux, ce qui la rend d'autant plus intéressante.



Pour conclure sur les points positifs, je dois également souligner le fait que le livre est assez court et plutôt accessible: j'ai bien aimé le choix de nommer les personnages principalement en fonction de leur métier, ce qui définit rapidement leur caractère, et surtout celui d'expliquer la démarche et les étapes scientifiques du projet du Voyageur. 

Je n'ai pas vraiment de points négatifs à relever sur ce livre, si ce n'est la présence de quelques passages un peu moins entraînants que le reste. The Time Machine est un bon roman, qui m'a fait passer un excellent moment de lecture, et que je recommande donc à ceux que ça intéresse!

Bref, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire, je réponds à tout le monde! La semaine prochaine, c'est Noël, mais je vous prépare néanmoins quelques chroniques pour fêter ça. Je vous souhaite une très bonne fin de week-end à tous, et prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*




mercredi 18 décembre 2013

Challenge United Kingdom #15: Mémoires de Barry Lyndon de William Makepeace Thackeray.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel article, qui arrive un peu tard cette semaine en raison de partiels/retour à la maison compliqué (merci, la SNCF). Aujourd'hui, je vous propose de clôturer un rendez-vous présent toute l'année sur le blog, le Challenge United Kingdom de Vashta Nerada, lancé via Livraddict. Mon objectif était de lire 15 livres, et j'y arrive ce mois-ci avec un roman qui me faisait de l'oeil depuis longtemps, à savoir Barry Lyndon, de William Makepeace Thackeray. Je vous souhaite une très bonne lecture de cet article!

Bilan du Challenge:
Lorsque je me suis inscrite au Challenge, j'ai choisi le plus haut palier, celui de Naturalisée, avec pour but de lire 15 livres, ce qui est donc chose faite! Vous pouvez découvrir la liste des livres en suivant ce lien.

Le Challenge proposait aussi d'autres paliers en fonction de la nationalité des auteurs lus. J'ai choisi de tenter les quatre paliers qui étaient:
-Trèfle et Leprechaun (Irlande): pour ce palier j'ai lu James Joyce, Iris Murdoch, et Joseph Sheridan le Fanu.
-Kilt et Cornemuse (Ecosse):  pour ce palier, j'ai lu J.M Barrie et Walter Scott.
-Welsh et Dragon (Pays de Galles): un seul auteur pour ce palier, à savoir Roald Dahl.
-Tea-time et Big Ben (Angleterre): bon, là j'ai mis le paquet, avec Virginia Woolf, Charlotte et Anne Brontë, David Starkey, William Makepeace Thackeray (deux fois), Henry James (Américain d'origine), Jane Austen, et Horace Walpole.

Techniquement, si on suit le raisonnement du Challenge, je suis donc Naturalisée anglaise (yes!).
J'ai été ravie de faire ce Challenge et d'arriver à lire autant de livres, j'ai pu faire de belles découvertes, dont Carmilla, James Joyce, ou encore Henry James. Si vous voulez voir toutes mes chroniques, n'hésitez pas à suivre le lien plus haut!

William Makepeace Thackeray: Oh, un revenant!
Si vous suivez ce blog régulièrement, ce nom doit vous être familier... Car oui, William Makepeace Thackeray n'est pas un nouveau venu ici: j'avais déjà parlé de lui il y a quelques mois, toujours dans le cadre du Challenge United Kingdom, pour son livre le plus connu, Vanity Fair.

Plutôt que de vous refaire une biographie de l'auteur, je vous conseille d'aller voir l'article en question pour découvrir dans la foulée Vanity Fair!

Barry Lyndon:
Résumé:
1759. Redmond Barry est un jeune adolescent irlandais, qui vit avec sa mère veuve et pauvre, en dépit d'un passé et d'un héritage glorieux. On peut le dire, Barry est un garçon fougueux, et passionné, ce qui va la conduire à sa perte. En effet, il est amoureux de sa cousine, Nora, plus âgée que lui, qui s'amuse des sentiments de l'adolescent: lorsqu'il apprend qu'elle a décidé de se marier avec le capitaine Quin, un homme riche, il décide de se venger en duel... ou il tue son opposant. Barry est condamné à s'enfuir, sans se douter que cette fuite et le début d'une chute sans fin!



Le destin malchanceux... D'un personnage peu recommandable! 
Bon, vous l'aurez compris avec le résumé, Barry Lyndon, c'est pas vraiment la rigolade à première vue. Et tout le destin de Barry se joue sur UN seul événement: le duel contre le capitaine Quin. Si Barry avait su se contrôler, si il avait écouté les conseils de ceux qui l'entouraient, il n'aurait pas vécu toutes les catastrophes suivantes! 

Pour une amourette d'adolescent, notre héros va connaître la fin, la pauvreté, les misères de la guerre, la maladie... Bref, il va pas s'éclater tous les jours!

Mais la différence entre Barry Lyndon et un héros de Zola (ouais, je suis calée sur Zola maintenant ^^), c'est que l'ami Barry n'est pas ce qu'on peu appelé un ange! Tricheur, menteur, bagarreur, il agite ses poings à tout va, s'invente toutes sortes d'histoires, et surtout se lance dans le monde du jeu, ce qui ne va pas arranger ses affaires. Cependant, il faut quand même préciser que Barry n'est pas aidé par son caractère naturellement borné et colérique, ni par son manque de réflexion, qui le pousse à faire souvent confiance aux mauvaises personnes...

L'adaptation de Stanley Kubrick:



Tout comme Vanity Fair, autre roman de William Makepeace Thackeray, Barry Lyndon a eu droit à son adaptation. Mais attention, pas par n'importe qui, non! L'adaptation a été réalisée par Stanley Kubrick, devenu culte grâce à des films comme Shining, The Clockwork Orange, Full Metal Jacket et bien d'autres. Sorti en 1975, le film n'a pas eu un succès phénoménal en salles, mais a reçu plusieurs prix dont les Oscars de la meilleure musique et des meilleurs costumes. Niveau casting, on retrouve Ryan O'Neal dans le rôle titre ou encore Marisa Berenson.

Voici le trailer du film:



Pour l'instant, je ne peux pas vous donner d'avis complet sur celui-ci: je n'en ai vu qu'une partie, mais il risque d'y avoir d'ici quelques mois un article sur le sujet... (Indice pour le prochain cycle cinéma).

Mon avis sur ce livre:
Il y a quelques mois, j'ai découvert pour la première fois William Makepeace Thackeray avec le roman Vanity Fair, que j'ai beaucoup aimé. J'ai donc eu envie de poursuivre ma découverte de cet auteur, et quoi de mieux pour ça que son autre roman le plus connu, Barry Lyndon? Le résumé me plaisait beaucoup, d'autant plus qu'une partie de l'histoire se passe en Irlande, pays qui me fascine. Qu'en ai-je donc pensé?

Et bien j'ai passé un assez bon moment avec ce livre! Commençons par l'histoire: j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Barry, qui sont très rythmées et qui comprennent pas mal de rebondissements! J'ai dévoré le livre en à peine trois jours, malgré sa longueur, parce que j'étais happée par l'intrigue et que j'avais à tout prix envie de savoir la suite. On peut dire que je ne me suis pas ennuyée, même si je tiens à préciser que certains passages sur sa vie de soldat me plaisaient un peu moins.


J'ai aussi vraiment (et curieusement) apprécié le personnage de Barry. Pourquoi curieusement? Parce que Barry est loin d'être un héros dont l'on admire les qualités, ses actes le font plutôt du côté "bad guy" de la balance. Cependant, en lisant le livre, j'avais le sentiment que Barry se confiait au lecteur, avec tout ce que ça implique de sincérité, mais aussi de mauvaise foi. C'est justement parce qu'il se distingue des héros "parfaits" que l'on trouve le plus souvent en littérature que Barry est intéressant.


Et c'est là qu'intervient, selon moi, le gros point fort du livre: le style. J'avais adoré (et c'est le mot) le style cynique et si drôle de William Makepeace Thackeray dans Vanity Fair, et j'ai été heureuse de le retrouver ici. Certains passages, qui sont à la base déjà plutôt cocasses, sont racontées avec tellement d'humour! C'est un vrai régal à lire, à ce niveau là il y a rien à dire!




En bref, Barry Lyndon est une lecture que je recommande, même si j'ai quand même préféré Vanity Fair. Je pense regarder l'adaptation de Kubrick très bientôt, j'ai hâte de voir ce qu'il en a fait! A noter que le roman contient aussi son lot d'anecdotes historiques intéressantes...

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que c'est article vous a plu, on se retrouve en fin de semaine pour une nouvelle chronique, consacrée cette fois (et enfin, depuis le temps que je vous l'annonce ^^) à The Time-Machine! En attendant, prenez soin de vous et n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire :)

A très vite,

AnGee Ersatz*


vendredi 13 décembre 2013

Johnny Depp #4: From Hell, de Albert et Allen Hughes.




Bonjour à tous et à toutes, chers Lecteurs!

Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un tout nouvel article pour bien terminer la semaine. Au départ, j'avais prévu de vous parler d'un livre, The Time-Machine d'H.G Wells, mais j'ai changé d'avis et je vous propose de poursuivre notre petit parcours à la découverte de la carrière de Johnny Depp! Après The Ninth Gate le mois dernier, nous allons aborder un autre film assez connu et qui est souvent rediffusé à la période d'Halloween (oui, c'est Noël mais on va faire comme si ce n'était pas le cas), à savoir From Hell. Réalisé par Albert et Allen Hugues, ce film datant de 2001 parle d'un sujet qui intrigue, passionne, fait vendre, à savoir Jack l'Eventreur! Je vous souhaite à tous une bonne lecture de cet article!

La carrière de Johnny.
Le mois dernier, nous avons parlé sur le blog, du film The Ninth Gate, de Roman Polanski, sorti en salles en 1999. Seulement deux ans se sont écoulés entre ce film et From Hell, mais il s'est passé pas mal de choses pour Johnny: il est tout d'abord devenu papa pour la première fois, et a tourné dans un bon nombre de films. On peut citer Sleepy Hollow de Tim Burton, où il interprète un inspecteur de police aux méthodes révolutionnaires répondant au doux nom d'Ichabod Crane; ou encore le Chocolat où il partage l'affiche avec Juliette Binoche (et croyez-moi, je me suis vraiment torturée psychologiquement lors du choix des films). En bref, sa carrière se porte toujours bien, et il fait partie des acteurs qui marchent!



Quelques mots sur les frères Hughes:
Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas parler d'un, mais de deux réalisateurs: Albert et Allen Hughes. Ces deux frères américains (jumeaux qui plus est) sont nés le 1er Avril 1972 et se passionnent dès le plus jeune âge pour le cinéma. 

Ils commencent par travailler sur des clips musicaux avant de réaliser leur premier long-métrage, intitulé Menace II Society, en 1993. Ils prirent l'habitude de travailler ensemble, et leurs premiers films traitent de sujets comme les femmes ou la place des afro-américains dans la société. En 2001, ils réalisent From Hell, qui marque un tournant dans leur carrière. 

En 2010, ils sortent The Book of Eli avec Denzel Washington qui est un succès en salles.



Le film:
Résumé:
1888. Nous voilà à Londres, en pleine époque victorienne. A Whitechapel, quartier de la capitale, la maladie côtoie la misère, la souffrance et la pauvreté. Mais Whitechapel devient surtout le lieu de meurtres affreux, sans précédents et particulièrement sanguinaires commis sur des prostituées, à base de gorge tranchée et d'organes arrachés. Le jeune inspecteur Abberline, accro à l'opium et sujet à des visions, et son collègue Peter Godley sont chargés de l'enquête, et vont croiser le chemin de la jolie Mary Kelly, prostituée qui connait bien les victimes. Ensemble, ils se lancent à la poursuite de l'un des meurtriers les plus connus de l'Histoire: Jack l'Eventreur.

Informations générales:
Sorti en 2001, From Hell a été réalisé par les frères Hughes. Il est inspiré du roman graphique éponyme crée par Alan Moore (qui a notamment travaillé sur Watchmen, Batman, ou encore The League of Extraordinary Gentlemen) et Eddie Campbell, qui a été publié entre 1989 et 1996. Le roman graphique a reçu de nombreux prix. Néanmoins, l'adaptation cinématographique n'a pas du tout séduit Alan Moore qui a été déçu par la transformation du caractère de son héros, Abberline. 
D'un budget de 35 millions de dollars, le film en a rapporté près de 75.
Voici le trailer, ainsi qu'une partie du casting:



-Johnny Depp: Frederick Abberline.
-Heather Graham: Mary Kelly.
-Robbie Coltrane: Peter Godley.
-Iam Holm: Sir William Gull.
-Jason Flemyng: John Netley.


Jack The Ripper, ou l'un des plus grands mystères de l'Histoire:


From Hell (le film comme le roman graphique) traite de l'un des plus grands mystères de l'Histoire du crime, à savoir Jack l'Eventreur (ou Jack the Ripper, en VO). Jack l'Eventreur est LE criminel de la fin du 19ème siècle en Angleterre, connu pour avoir commis au moins (au moins, dis-je, car le nombre exact de ses victimes est toujours sujet à débat) cinq meurtres sur des prostituées de Whitechapel, quartier pauvre de Londres. Il rendit la police de l'époque complètement folle en ne se faisant jamais attraper et en commettant des crimes de plus en plus atroces (pour éviter de choquer le jeune public et les personnes sensibles qui tombent sur ce blog, je ne vais pas m'étendre sur les détails); le développement de la presse et de la photographie contribuèrent grandement à faire connaître Jack, avec notamment la publication de lettres de sa main (encore une fois, cet aspect est sujet à débat).

Aujourd'hui, bien des décennies après les événements de Whitechapel, Jack l'Eventreur fait toujours parler de lui, devenant un personnage très utilisé en littérature, au cinéma, dans les séries télévisées mais aussi en chanson et dans les jeux vidéos. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille le Point Culture de Linksthesun à son sujet, que voici:



La société victorienne:
Autre aspect important du film: la société victorienne, importante pour bien situer le contexte des meurtres de l'Eventreur. Allen et Albert Hughes essaient donc de nous montrer dans From Hell un aperçu de ce que pouvait être la société de l'époque. 



Par exemple, on nous présente le contraste entre un quartier pauvre, où les rues grouillent de prostituées en guenilles et de miséreux malades et démunis, où la violence est monnaie courant et un monde beaucoup plus "propre", glorieux, celui de la bonne société londonienne bien habillée et aux codes rigoureux. Cela passe par la présentation du monde médical, en plein essor à l'époque, ou par quelques petites scènes avec la reine Victoria herself. A noter un très (très) bref survol des workhouses, de place des Juifs dans la société et de l'industrialisation (représentée par un brouillard épais et noir couvrant le ciel de Londres).

En parlant de monde médical, le spectateur peut aussi découvrir (rapidement, encore une fois) une figure elle aussi entrée dans l'imaginaire collectif, à savoir Joseph Merrick, plus connu sous le surnom d'Elephant Man, ainsi que le développement de techniques médicales pour remédier aux problèmes psychiatriques.

Comme on est dans un film qui parle de crimes, la police et ses techniques sont également présentées: comment résolvait-on un crime à l'époque, sans tous les moyens techniques que nous avons aujourd'hui? 



Abberline, un héros bien particulier:
Comme le Challenge porte sur Johnny Depp, je vous propose de nous arrêter quelques instants sur le personnage qu'il incarne dans ce film, Frederick Abberline.

Frederick Abberline est un inspecteur de police, plutôt jeune, mais avec ses fêlures ("je suis un homme, mais j'ai mes fêlures", référence à Bref bien placée) puisqu'on apprend qu'il a perdu quelques années auparavant sa femme alors que celle-ci était enceinte. Traumatisé par cet événement, il consume donc en grande quantité de la drogue et de l'absinthe pour tomber dans une sorte de coma qui le conduit souvent à avoir ses fameuses visions. Car oui, Abberline n'est pas un homme comme les autres: lors de ses trips et lorsqu'il dort, il a des flashs lui montrant l'avenir, ce qui l'aide (plus ou moins) dans ses enquêtes. 



On a droit à un héros torturé, en souffrance, un archétype qu'on retrouve très souvent au cinéma. Néanmoins, il semblerait que la version du roman graphique d'Alan Moore soit beaucoup plus sombre, celui-ci ayant exprimé à plusieurs reprises sa déception de le voir en "dandy"...

Mon avis sur ce film:
En préparant le Challenge, j'ai demandé des conseils autour de moi histoire d'avoir des idées de films à regarder. Et parmi les suggestions reçues, un film était très, très souvent cité: From Hell. Ce film avait tout pour me plaire: un casting sympa, une époque qui me plait, et surtout Jack l'Eventreur.

Car oui, il est temps pour moi de vous faire une confession, chers lecteurs: depuis mes 15 ans, je me suis découvert une passion pour le crime, l'évolution des méthodes d'investigation, et Jack l'Eventreur, dont les atrocités font toujours débat de nos jours. J'ai donc lu beaucoup de livres, vu beaucoup de documentaires, et pas mal de films traitant de ce personnage on ne peut plus mystérieux et atroce. Ce qui est plutôt paradoxal pour la personne prise de nausées dès que je vois une goutte de sang que je suis. Mais bon, passons, vous l'aurez compris, j'étais hyper impatiente de m'y mettre! Malheureusement, je suis un peu déçue par le film.

Analysons ce film point par point. D'abord, le casting, plutôt cool: il y a plein d'acteurs que j'aime dans ce film, comme Johnny Depp (évidemment), Iam Holm (Bilbooooo), Robbie Coltrane (Hagriiiiiid), ou encore Heather Graham (je voulais mettre un truc entre parenthèses, mais j'avais pas d'idées). J'étais contente de les retrouver tous dans un même film! Néanmoins, j'ai vite déchanté: Robbie Coltrane est trop peu présent à l'écran, son personnage aurait mérité d'être plus développé (la faute à un trop grand nombre de personnages?). Heather Graham s'en sort plutôt bien en prostituée de Whitechapel, mais j'ai trouvé qu'elle était vraiment en décalage par rapport aux autres prostituées, notamment en ce qui concerne le physique: toutes les autres sont marquées par la pauvreté, l'alcool, les longues nuits de travail, alors qu'elle est toute mignonne et fraiche... Pas très crédible quoi. Mais le problème, c'est Johnny Depp: je l'ai trouvé plus qu'éteint dans ce film, comme si il n'était pas franchement motivé d'être là. Alors ok, son personnage est froid, mystérieux et tout, mais de là à être aussi... distant? Démotivé? Bref, j'ai pas été convaincu par Johnny dans From Hell

Parlons ensuite de l'histoire: je ne me suis pas ennuyée pendant les deux heures du film, il se passe beaucoup de choses, et il y a beaucoup d'actions, ce qui est un point positif! Le suspens s'installe très vite, et je suis vite entrée dans l'intrigue. Je tiens quand même à souligner le problème de rythme: on a quatre meurtres en à peine quarante minutes, puis plus rien les quarante minutes suivantes... C'est pas très équilibré en somme! Je pense que ça vient aussi du fait que les réalisateurs ont décidé d'aborder un grand nombre de sujets dans un seul film: on a droit à une apparition éclair de Joseph Merrick, à la reine Victoria, aux Workhouses, les visions, les expériences médicales, les Francs-Maçons, les Juifs, l'homosexualité, l'opium... ça part dans un bon sentiment et dans tous les sens du coup! J'aurais préféré qu'on se limite à quelques sujets bien exploités plutôt que d'en survoler une dizaine!

Mais le gros problème du film selon moi, c'est le traitement de Jack l'Eventreur: je n'ai pas du tout été convaincue par le dénouement ni par le choix de son identité et de son mobile pour ses meurtres (je ne vais pas vous spoiler, rassurez-vous!). N'ayant pas lu les comics, je ne sais pas si l'identité de Jack était la même dans l'oeuvre originale (si vous avez la réponse, n'hésitez pas à me le dire en commentaire). La fin m'a plutôt déçue... Je pense que ça serait mieux passé si c'était un peu mieux développé. Là, j'ai l'impression qu'on balance ça entre la poire et le fromage. 

Néanmoins je tiens à dire que j'ai particulièrement apprécié l'esthétique du film: les vues de Londres sont superbes, l'insistance sur le vert et le rouge, la gradation dans la façon de montrer Jack en pleine action, la représentation du Londres de l'époque victorienne... A ce niveau-là, rien à redire! Mention spéciale pour les toutes premières scènes du film. 

En bref, le film est loin d'être un coup de coeur: je m'attendais à bien mieux pour un film sur Jack l'Eventreur, et je n'ai pas franchement accroché. Je suis assez déçue par Johnny Depp, que j'ai trouvé beaucoup moins convaincant que dans d'autres de ses films. Cependant, le film se laisse regarder et passe une soirée, donc si il vous intéresse, n'hésitez pas (attention cependant: ce film n'est pas à mettre entre les mains du jeune public et des personnes sensibles)

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que l'article vous a plu, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me laisser votre avis sur ce film ou des suggestions cinéma/lecture. Je vous retrouve dès la semaine prochaine (je serai en vacances, donc les articles devraient être dans les temps) avec deux nouveaux articles, normalement (sauf changement de planning de ma part) consacrés à Barry Lindon de William Makepeace Thackeray et à The Time-Machine. En attendant, prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*


Si vous avez aimé...

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