jeudi 31 août 2017

Robots, Tech & Stuff #6: Valerian de Luc Besson.


Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Et voilà, ça y est, Août touche à sa fin, la rentrée approche à très grands pas. Et pour conclure ce mois en beauté, je vous propose de nous pencher sur le sixième film de mon petit cycle cinéma consacré à la science-fiction. Après un petit tour dans le passé avec le célèbre film Men in Black, c'est aujourd'hui un film très récent qui nous intéresse: Valerian & la cité des mille planètes du (lui aussi) très célèbre Luc Besson. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Cycle Robots, Tech & Stuff:
Voilà plusieurs années maintenant que j'ai décidé d'incorporer un peu de septième art dans mon blog. A travers des cycles de sept films, je me penche à chaque fois sur un thème particulier: il peut s'agir d'un acteur, réalisateur ou d'un thème plus vaste, comme ici la SF au cinéma. Si parfois je parle de films que je connais bien, ces cycles sont surtout pour moi l'occasion de développer un peu plus ma culture cinématographique. Si vous souhaitez retrouver les précédentes chroniques autour des films de SF de ce cycle, je vous invite à suivre le lien ci-dessous!


Quelques mots sur Luc Besson:
Pour démarrer cette chronique, penchons-nous un peu sur Luc Besson, réalisateur de Valerian. Né en 1959, Luc Besson est un cinéaste français multi-casquette: il est à la fois réalisateur, scénariste, producteur, ou encore écrivain (et parfois, ça lui arrive de dormir aussi). Il démarre sa carrière en travaillant sur plusieurs films en France et à l'étranger avant de se lancer dans la réalisation. Son film Le grand bleu, inspiré en partie par sa passion pour la plongée sous-marine, le fait connaître du grand public: c'est un succès incroyable, qui se poursuivra pour le reste des années 1990. Ses films suivants (LeonNikita, ou encore Le cinquième élément) contribuent à asseoir sa réputation, tant en France qu'aux Etats-Unis. Après un passage par le cinéma d'animation jeunesse avec la trilogie Arthur & les Minimoys (un univers comprenant également trois romans), il connait à nouveau un immense succès avec LucyValerian, son dernier film en date, vient de sortir. Côté vie privée, Luc Besson a été marié à plusieurs reprises, notamment avec des actrices et cinéastes (Maïwenn, Mila Jovovich), et il vit à présent avec Virginie Silla, productrice, avec laquelle il a trois enfants. Luc Besson est également connu pour la Cité du Cinéma, qui a ouverte en 2012, un lieu servant à la fois de site de tournage, de production, de post-production ou encore d'école. 

Valerian:
Quelques informations sur le film:
Intéressons-nous de plus près à l'univers de Valerian.  Valerian & la cité des milles planètes est un film réalisé donc par Luc Besson et adapté d'une série de bandes dessinées par Jean-Claude Mézières et Pierre Christin. Cette BD a vu le jour à la fin des années 1960 et compte actuellement une vingtaine de tomes. Le film s'inspirerait de plusieurs volumes pour ses personnages, son intrigue et son univers. Le casting est éclectique, comprenant autant des acteurs qui ont déjà une belle carrière derrière eux que des vedettes montantes. Les rôles principaux de Laureline et Valerian sont tenus respectivement par Cara Delevingne, mannequin reconvertie dans le cinéma, et Dane DeHaan, connu pour son travail dans le cinéma plutôt indépendant ou pour avoir joué Harry Osborn dans The Amazing Spider-Man. On retrouve également des acteurs plus célèbres, comme Clive Owen, Ethan Hawke ou même notre Alain Chabat national. La touche glamour du film est apportée par Rihanna, interprétant une alien métamorphe et actrice sur les bords. Le budget de Valerian est énorme pour le cinéma français: 200 millions de dollars environ, sans compter les importants frais marketing et communication. Vous l'aurez sûrement vu dans la presse, le film a été un four aux Etats-Unis et un joli succès en France, mais il compte actuellement sur le marché asiatique pour se rentabiliser. Je vous laisse regarder la bande-annonce si dessous pour avoir un aperçu du film!



Résumé:
2740. Valerian et Laureline sont les meilleurs agents spatio-temporels en action. Ils accomplissent toutes sortes de missions hautement dangereuses et risquées, traversant les galaxies d'un bout à l'autre. On leur demande d'intervenir sur Alpha, une immense station spatiale composée de milliers d'espèces différentes et qui se targue d'être un modèle de civilisation sans égale. Le commandeur Fillitt a détecté d'étranges radiations qui laissent supposer que la station risquerait d'être victime d'une terrible attaque. Valerian et sa partenaire se lancent alors dans une enquête qui révélera bien des secrets...

Valerian & Laureline:
Comme je l'ai mentionné un peu plus haut, Valerian & la cité des milles planètes est tiré d'une bande-dessinée française (et oui!) née dans les années 1960. Publiée chez Dargaud et dans le magazine Pilote, un journal extrêmement populaire chez les amateurs de BD et qui a disparu en 1989. Elle met en scène les aventures spatiales de Valerian et Laureline, mêlant enquête, science-fiction et espionnage. Un peu comme si James Bond rencontrait Kirk de Star Trek.
Le côté science-fiction est évidemment très présent dans le film et ce dès les premières minutes, avec le montage montrant le développement de la station Alpha. Cette station sera explorée longuement par nos héros et nous en découvrirons de nombreuses facettes. Le film démarre également par une longue course-poursuite dans Big Market, un énorme marché géant où on trouve de tout et où il faut s'équiper de lunettes spéciales pour voir les échoppes et les vendeurs. 
Pour ce qui est de l'enquête, nos héros vont suivre le déroulement globalement assez standard de n'importe quelle mission similaire: interrogatoire, rassemblement de preuves, mission d'infiltration... Tout y passe!

Ce que j'ai pensé du film:
Possédant une carte UGC illimitée, je me rends très souvent au cinéma. J'ai donc souvent eu l'occasion de voir des bandes-annonces pour Valerian et je dois avouer avoir été immédiatement intéressée par le film, dont les images me paraissaient vraiment magnifiques. Je suis donc allée le voir à sa sortie, un peu refroidie tout de même par les critiques américaines qui descendaient copieusement le long-métrage. Au final, que dire de Valerian? Et bien que même si ce n'était pas le film du siècle, c'était quand même pas trop mal non plus. Voyons tout cela plus en détails.

Commençons par le casting. Selon moi, c'est le gros problème du film, et c'est un élément qui revient souvent dans les chroniques presse et spectateurs comme point négatif. Je ne trouve pas, malheureusement, le casting très bon. J'ai trouvé que le duo principal manquait profondément d'alchimie: c'est difficile de croire qu'une relation quelconque existe entre eux. Dane DeHaan, que je ne connaissais pas avant ce film, joue avec une conviction proche du néant. Cara Delevingne, que je n'avais déjà pas aimée dans Suicide Squad, est là aussi terriblement fade. Clive Owen est tellement caricatural que c'en est ridicule.

La seule bonne petite surprise du casting est, à mes yeux, Rihanna. Je ne suis pas spécialement fan d'elle et je n'attendais pas grand chose de sa prestation, mais je l'ai trouvée assez rafraichissante. Son personnage était sympathique et attachante, et elle s'en sort plutôt bien. Ce n'est pas la meilleure actrice du monde, mais sa présence est appréciable.

Pour ce qui est de l'intrigue, j'ai assez bien aimé l'histoire racontée par Luc Besson. Ce n'est pas d'une grande originalité, il faut le reconnaitre: on voit arriver les retournements de situation, c'est un petit peu prévisible... Mais c'est bien raconté, ça tient la route. Il y a de l'action, ça bouge beaucoup, c'est rythmé, un bon plus.

La sous-intrigue amoureuse est cependant pour moi vraiment de trop. Je pense que ça rejoint mon point précédent sur le manque d'alchimie entre les acteurs principaux. On peine à s'y intéresser et c'est too much pour être crédible une seconde.

Le gros, gros point fort du film réside selon moi dans son univers. Luc Besson avait déjà montré avec par exemple Arthur & les Minimoys qu'il pouvait créer un monde complexe et bien organisé, et c'est une fois de plus réussi ici. C'est un monde chargé, cohérent, avec de nombreux détails et vraiment fascinant. Tant d'espèces, de lieux... 

C'est visuellement magnifique aussi: les animations et les effets spéciaux sont très réussis. J'ai trouvé le film superbe à regarder, tant pour la fluidité que l'originalité. Les couleurs sont belles, et la réalisation met bien en valeur tout cela. Je pense en particulier à plusieurs scènes d'action très rythmées et harmonieuses. Mention spéciale aussi aux character designs, vraiment superbes.

Pour résumer, j'ai passé un assez bon moment devant Valerian. C'est un film divertissant avec un bel univers et beaucoup d'action. Certes, il y a quelques défauts, mais je trouve le backlash reçu par le film et Luc Besson un peu injuste. Il y a franchement des films bien pires que ça qui sortent toutes les semaines. Dans tous les cas, je vous invite à vous faire un avis par vous-même! :)

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très, très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

samedi 26 août 2017

Big Little Lies de Liane Moriarty.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Au menu du jour, j'ai décidé de me pencher sur un roman dont on a beaucoup entendu parler ces derniers mois, notamment grâce à son adaptation par la HBO: Big Little Lies, de Liane Moriarty. Séduite par le résumé, je n'ai pas hésité longtemps avant de m'y plonger. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Liane Moriarty, c'est qui?
Avant de nous intéresser de plus près à Big Little Lies, je vous propose de nous pencher d'abord sur son autrice: Liane Moriarty. Née en 1966 en Australie, elle grandit dans une grande famille de cinq filles et un garçon. Une famille plutôt portée sur l'écriture, d'ailleurs, puisque deux de ses soeurs font également carrière dans ce domaine: Jaclyn Moriarty, par exemple, est connue pour ses romans Young Adult. Liane, quant à elle, travaille dans l'édition et la publicité avant de se lancer au début des années 2000 dans l'écriture. Après quelques romans, elle se fait connaître du grand public avec d'abord The Husband's Secret puis Big Little Lies, paru en 2014. Un gros succès de librairie transformé cette année en mini-séries pour HBO (nous en reparlerons plus loin). Son dernier roman en date, Truly Madly Guilty, vient de paraitre. Vivant à Sydney avec son mari et ses enfants, elle écrit également des livres pour les plus jeunes (la série Space Brigade). Je vous laisse aller faire un petit tour sur son site internet pour en savoir plus!

Big Little Lies:
Résumé:
Lorsque Jane, maman célibataire d'un petit Ziggy, emménage dans une nouvelle ville, elle espère prendre un nouveau départ. Un départ qui commence bien, car elle fait la connaissance de la pétillante Madeline et de son amie Celeste. Toutes trois n'ont en commun que le fait d'avoir des enfants dans la même classe, et pourtant elles vont se lier d'amitié. Mais sous le vernis éclatant de leur vie se cachent des drames insoupçonnés...

Une, deux, trois:
Big Littles Lies. Trois mots pour un roman mettant en scène trois héroïnes bien différentes les unes des autres, mais qui, cependant, deviennent de très bonnes amies. Intéressons nous un peu à ces personnages.
Tout d'abord, il y a Madeline. Le roman s'ouvre alors qu'elle fête ses quarante ans. Madeline a trois enfants: Abigail, 14 ans, née d'une première union avec Nathan, puis Fred et Chloe, de son remariage avec Ed. Vive, énergique et un peu fofolle, Madeline voit son quotidien compliqué par la présence lourde de son ex-mari et de sa nouvelle femme, Bonnie, fana de yoga, méditation et relaxation, dont la petite fille va elle aussi entrer à l'école, la même année que Chloe. 
Madeline est amie avec Celeste: ancienne avocate, Celeste a un train de vie plutôt dorée grâce à Perry, son mari fortuné. Maman de jumeaux, deux petits garçons toujours à fond, Celeste cache pourtant sous son joli visage les souffrances de la violence conjugale dont elle subit les coups tous les jours. 
Enfin, nous avons Jane, la plus jeune des mamans de l'école: elle n'avait pas vingt ans lorsqu'elle est tombée enceinte de Ziggy, après une relation d'un soir. Elle n'en parle pas, mais cette rapide rencontre l'a profondément bouleversée... Elle espère commencer un nouveau chapitre de sa vie avec son fils en déménageant.

Quelques mots sur l'adaptation:
Après un joli succès à sa sortie en 2014, Big Little Lies est revenu au top des ventes de livres ces derniers mois grâce à la diffusion de son adaptation télévisée. Je n'ai pas encore eu l'occasion de la regarder (je voulais finir le roman d'abord), mais voici quelques informations à son sujet.
Mini-séries en sept épisodes, Big Little Lies est produite et diffusée sur HBO, la chaîne qui héberge par exemple Game of Thrones ou, il y a quelques années, True Blood. On y retrouve un joli casting composé d'acteurs et d'actrices très célèbres, ayant déjà fait leurs preuves à la télévision ou au cinéma.
Nicole Kidman et Reese Witherspoon incarnent respectivement Celeste et Madeline, aux côtés de Shailene Woodley, jouant la jeune Jane. Le super sexy Alexander Skarsgard, alias Eric dans True Blood, enfile des chemises élégantes pour interpréter Perry, tandis qu'Adam Scott joue Ed. On retrouve encore Zoë Kravitz dans le rôle de Bonnie.
Big Little Lies a été une belle réussite pour HBO et une seconde saison, avec une histoire écrite par Liane Moriarty, est actuellement en préparation. Elle est déjà nominée dans de nombreuses catégories pour les Emmy Awards qui se dérouleront en Septembre prochain.

Ce que j'ai pensé du livre:
Jusqu'à il y a quelques mois, j'ignorais l'existence de Liane Moriarty tout comme celle de Big Little Lies. C'est en voyant les NOMBREUX articles parus sur la série et les nombreux blogueurs et blogueuses qui ont décidé de se mettre à la lecture du roman que, de façon terriblement prévisible, j'ai eu envie de m'y plonger aussi. J'en attendais beaucoup et, au final, même si c'est une lecture que j'ai trouvée sympathique, je dois avouer que j'en attendais un peu plus.

Focalisons nous d'abord sur le positif. Je tiens en premier lieu à mentionner le fait que j'ai été très séduite par le style de Liane Moriarty. C'est un roman très plaisant à lire, au style agréable. Elle parvient vraiment bien à donner une personnalité à chacun des personnages avec ses mots. J'ai particulièrement aimé les petites phrases tirées des interviews de l'enquête à la fin des chapitres, un petit piment supplémentaire bienvenu.

Toujours dans le positif, j'ai trouvé l'ensemble de l'histoire très intéressant. J'ai dévoré les presque 500 pages de ce roman avec plaisir, retrouvant dès que possible les héroïnes de Liane Moriarty. Elle sait créer une atmosphère, une ambiance, et un suspens qui nous donne envie de poursuivre notre lecture dès qu'on termine un chapitre.

Il y a de nombreuses sous-intrigues, mais ce que j'ai apprécié c'est que tout soit bien réglé lorsqu'on termine le livre et surtout que ces sous-intrigues sont vraiment intéressantes: elles apportent un vrai plus dans le développement des personnages et sont toutes liées à l'histoire principale. Pas de tortillage inutile, donc!

Je n'ai pas regardé l'intégralité de cette série donc je me trompe peut-être, mais l'univers de Big Little Lies me fait un peu penser à celui de Desperate Housewives dans le côté "les apparences sont trompeuses". On est face à un monde plutôt doré, à de la bonne société, mais les choses en coulisse sont moins reluisantes. Le côté "guerre des mamans" à l'école est aussi assez sympa et fait parfois sourire quand on voit comment certaines mamans agissent!



Pour ce qui est des personnages, je dois avouer être un peu mitigée. J'ai plutôt bien aimé tout le monde, qu'il s'agisse des personnages principaux ou secondaires, on les suit avec intérêt, mais je trouve tout de même qu'ils sont vraiment caricaturaux, ou du moins qu'ils manquent sincèrement d'originalité. C'est un peu dommage, je trouve!

Ensuite, j'ai été très déçue par la fin du roman. Là où on avait quelques rebondissements bien choisis ici et là dans l'intrigue, la fin se révèle en revanche être très prévisible, si prévisible que je n'imaginais pas que Liane Moriarty puisse terminer son livre ainsi. C'est difficile d'en dire plus sans vous spoiler, mais j'ai trouvé ça très plat en comparaison du reste du livre.

Cependant, malgré cette fin que j'ai vraiment trouvée décevante, j'ai plutôt bien aimé Big Little Lies. Ce n'est pas un gros coup de coeur, plus une découverte sympathique, et j'ai bien envie non seulement de regarder son adaptation mais aussi de m'intéresser de plus près à Liane Moriarty. 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :)

AnGee.

The Sherlockian de Graham Moore.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Aujourd'hui, j'ai eu envie de vous parler d'un de mes amis de longue date mais qui n'avait pas fait d'apparition sur le blog depuis un petit moment: Sherlock Holmes! Le héros de mon mémoire de recherche a récemment été le centre de l'une de mes lectures, que j'ai eu envie de vous présenter. Il s'agit du roman The Sherlockian, traduit en français sous le titre de 221B Baker Street. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Sherlock Holmes, le chouchou du village:
Aaaaah, Sherlock Holmes. Le héros le plus connu du monde, le détective le plus célèbre de la planète. Ici, sur le Livroscope, on le connait bien: déjà parce que, comme mentionné plus haut, c'était mon sujet de mémoire (j'ai donc passé un an et demi avec lui tous les jours), mais surtout parce que j'ai souvent parlé de lui ici. Je ne vais donc pas vous refaire l'historique de son papa, Arthur Conan Doyle, ni vous re-expliquer qui il est, mais je vous laisse plutôt suivre le lien ci-dessous qui vous mènera à toutes mes précédentes chroniques le concernant!


Mais qui est Graham Moore?
The Sherlockian, traduit en français sous le titre plutôt générique de 221B Baker Street, est le premier roman de Graham Moore, paru en 2010. Né à Chicago, Graham Moore possède plusieurs cordes à son arc: il est écrivain, tout d'abord. Après son premier ouvrage, traduit dans de nombreuses langues, il a sorti un second roman, intitulé The Last Days of Night et paru en 2016: ce livre qui met en scène le célèbre Thomas Edison est apparemment en cours d'adaptation pour le cinéma. Et, en parlant de cinéma, c'est aussi en tant que scénariste que Graham Moore se fait connaitre: son travail sur le scénario du film The Imitation Game, nommé dans de nombreuses cérémonies, lui a permis de se faire un nom dans le milieu et de remporter plusieurs prix. Je vous invite à découvrir son site internet, en lien ci-dessous.


The Sherlockian:
Résumé:
1900. Depuis plusieurs années, Arthur Conan Doyle, célèbre auteur écossais, vit libéré du poids écrasant qu'était Sherlock Holmes, sa créature. On lui en parle toujours, on lui demande sans cesse de le ramener à la vie, mais Arthur tient bon. Un jour, un colis piégé envoyé chez lui le pousse à se rendre à Londres et à endosser le costume du détective pour tenter d'éclaircir une sordide histoire de meurtre...
A notre époque, Harold White vient d'être accepté parmi l'un des plus prestigieux clubs de fans de Sherlock Holmes. Une prouesse dont il n'est pas peu fier, surtout que le premier rassemblement auquel il assiste en qualité de membre est un événement: Alex Cale, un autre membre du club, aurait découvert un journal d'Arthur Conan Doyle, datant de 1900, et porté disparu depuis des années! Mais Alex Cale est retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel, sans journal. Harold se retrouve alors à enquêter sur la mort de son collègue. Qui pouvait bien lui en vouloir? Et où est passé ce journal?

Mais qui tue les demoiselles?
Vous l'aurez compris avec le résumé, 221B Baker Street nous propose de découvrir non pas une, mais bien deux intrigues. Une se déroulant à notre époque, et une seconde, démarrant en 1900.
Voilà plusieurs années qu'Arthur Conan Doyle, au grand dam de ses lecteurs, a décidé de se débarrasser de Sherlock Holmes, son célèbre détective, extrêmement populaire. L'ancien médecin écossais devenu auteur n'en pouvait plus de lui et a décidé de le faire mourir dans des chutes suisses. Pourtant, malgré une mort littéraire datant de plusieurs années, on ne cesse de lui rappeler l'existence de ce bon vieux Sherlock. Les éditeurs sont prêts à lui payer une fortune pour le ramener à la vie, les lecteurs ne cessent de lui demander de le faire revenir. 
Quand il se retrouve, un peu malgré lui, à enquêter sur la mort d'une jeune demoiselle, Arthur doit endosser le costume du détective. On ne le sait pas forcément aujourd'hui, mais Arthur Conan Doyle a véritablement mené de vraies enquêtes de son vivant. Dans cette fiction, c'est la disparition et la mort de jeunes femmes liées aux suffragettes qu'il va tenter d'éclaircir. Qui peut bien en vouloir à ces filles? 

A la recherche du journal perdu:
Une partie de l'intrigue se déroule au présent, pour suivre Harold White. Harold est un jeune homme extrêmement intelligent, qui possède un don particulier: il est capable de lire à une vitesse folle et, surtout, de retenir tout ce qu'il lit. Un don particulièrement utile pour son admission au club des amateurs de Sherlock Holmes.
Tout comme Arthur Conan Doyle, Harold se retrouve à devoir enquêter sur une mort très suspecte, celle d'Alex Cale, qui prétend avoir trouvé un journal perdu du célèbre auteur. Harold sera aidé dans sa mission par Sarah, une journaliste, qui fait un peu l'effet d'un Watson racontant les exploits de son ami Holmes. Entre vol pour Londres, fouilles et recherche d'indices, l'apprenti détective a du pain sur la planche!



Ce que j'ai pensé du livre:
C'est un peu par hasard que je suis tombée sur ce roman de Graham Moore, alors que je jetais un œil dans une boîte à livres pas très loin de chez moi.Vous l'aurez deviné: ma passion pour Sherlock Holmes m'a poussée à prendre ce livre, que j'ai lu quelques jours plus tard. J'étais curieuse de voir ce que ce j'allais en penser, les avis sur internet allant de la bonne surprise à la grosse déception. Au final, j'ai plutôt bien aimé ce livre, mais j'ai tout de même quelques petits bémols à soulever. 

Pour faire simple, commençons par l'intrigue, ou plutôt les intrigues. Graham Moore a choisi de nous proposer une histoire au présent entrecoupée de passages se déroulant en 1900, nous donnant ainsi deux intrigues pour le prix d'une. En général, je ne suis pas vraiment fan de ce procédé qui consiste à alterner passé et présent, mais dans le cas de ce roman, j'ai trouvé que ça passait plutôt bien. Ce n'est pas d'une originalité folle, mais c'est plutôt bien maîtrisé. 

Parmi ces deux intrigues, j'ai très nettement préféré celle mettant en scène Arthur Conan Doyle: l'enquête y est plus intéressante, selon moi. Il s'y passe plus de choses, il y a plus d'action, et elle évoque un peu les aventures de Sherlock Holmes: c'est une enquête à l'ancienne, sans ADN ni technologie moderne. 

L'enquête du présent n'est pas inintéressante non plus. A vrai dire, je l'aimais beaucoup en commençant ma lecture, mais je me suis un peu lassée en enchaînant les chapitres: ça se met à patiner au bout d'un moment, et l'espèce de course-poursuite ne m'a pas tenue en haleine bien longtemps. 

Je note ce même contraste pour ce qui est des personnages: j'ai beaucoup aimé suivre Arthur Conan Doyle dans son enquête, surtout pour l'équipe qu'il forme avec... Bram Stoker, autre auteur que j'aime énormément. C'est un duo endiablé et qui fonctionne bien ensemble. Un bon point. A l'inverse, le duo Sarah/Harold n'est pas aussi vif. C'est un peu dommage.

Pour ce qui est du style, j'ai plutôt bien aimé la façon d'écrire de Graham Moore. Ce n'est pas révolutionnaire, mais en revanche il arrive à créer des atmosphères réalistes et convaincantes. On se voit déambuler avec Arthur Conan Doyle, ou fouiller des bureaux avec Harold. J'aimerais bien lire son second roman pour voir si sa plume a évolué! 

Si, dans l'ensemble, j'ai donc beaucoup aimé ce livre, je dois avouer avoir été assez déçue par la fin. On nous fait tout un foin de ce fameux journal pendant 350 pages, et je m'attendais donc à plus. Par rapport à l'intrigue endiablée, cette fin me parait très fade, comme si Graham Moore n'avait pas vraiment su comment terminer son roman.

Malgré quelques bémols, j'ai tout de même trouvé cette lecture plutôt sympathique et je ne regrette pas ma découverte. Je pense me procurer prochainement The Last Days of Night pour voir ce qu'il donne, et j'invite les fans de Sherlock Holmes à jeter un oeil à ce roman!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours, prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mardi 22 août 2017

Challenge Piece of Cake #13: The Princess & the Goblin de George MacDonald.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! La fin des grandes vacances approche, les cartables commencent à se remplir, mais le Livroscope n'en a pas encore terminé avec son programme d'Août! Aujourd'hui, c'est l'heure du treizième numéro du Challenge Piece of Cake lancé sur le forum Whoopsy Daisy, et c'est encore un classique qui va nous intéresser: The Princess & the Goblin, de l'écossais George MacDonald. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture! :)

Le Challenge Piece of Cake:
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous présenter en premier lieu le Challenge Piece of Cake. Il s'agit d'un Challenge lancé via le super forum Whoopsy Daisy, consacré à la culture anglophone. Le but est simple: en 2017, pourquoi ne pas lire un peu de littérature jeunesse? Comme il s'agit d'un genre que je lis assez rarement, je me suis donc décidée à m'y remettre grâce à ce rendez-vous. J'ai pour objectif de vous présenter vingt livres (oui, oui, vingt: ça fait beaucoup!) cette année, en espérant y parvenir! Si vous avez envie de rejoindre Whoopsy Daisy, n'hésitez pas à suivre le lien ci-dessous!


Quelques mots sur George MacDonald:
Après Elizabeth Wetherell, c'est aujourd'hui George MacDonald qui nous intéresse! Né en décembre 1824, MacDonald est, comme son nom l'indique, écossais. Parmi ses centres d'intérêt, on retrouve la littérature et la religion: il effectue donc des études à Aberdeen, puis Londres avant de devenir pasteur en 1850. Si son nom est plutôt inconnu en France, George MacDonald est pourtant considéré comme un précurseur de la fantasy et de la fantasy jeunesse en Grande-Bretagne. Il est notamment connu pour The Princess & the Goblin (adapté au théâtre et en films plusieurs fois), ou encore Phantastes. On compare souvent son œuvre à celle de Lewis Carroll, le célèbre papa d'Alice in Wonderland, et ce à juste titre: les deux hommes se rencontrent en 1862 et entretiendront une relation amicale très forte. Marié et père de plusieurs enfants, George MacDonald décède en 1905.

The Princess & the Goblin:
Résumé:
Irene, petite demoiselle, est la fille d'un roi vivant près des montagnes. Elle passe ses journées à explorer le château dans lequel elle habite et ses alentours, et fait d'étranges rencontres: une ancêtre vivant dans les combles du château, ou Curdie, jeune fils de mineur, qui découvre que les gobelins préparent un bien étrange plan pour mettre la main sur la princesse... 

MacDonald et Lewis Carroll: 
J'en ai brièvement parlé un peu plus haut: il n'est pas rare de comparer l’œuvre de Lewis Carroll, connu principalement pour Alice in Wonderland et sa suite, Through the Looking Glass, à celle de notre ami du jour, George MacDonald. Et cette comparaison est tout à fait justifiée.
Les deux hommes n'ont que quelques années d'écart (MacDonald est né en 1824, Carroll en 1832) mais MacDonald eut pour son ami, rencontré au début des années 1860, un vrai rôle de mentor. Si The Princess & the Goblin, le livre auquel Alice est souvent comparé, n'est pas publié avant avant 1872, Phantastes pose déjà les bases de l'originalité de MacDonald. Ce dernier encourage Lewis Carroll à écrire, et ses enfants serviront de cobayes avant la publication d'Alice in Wonderland
Il est vrai qu'Alice et The Princess & the Goblin possèdent de nombreux points communs: une héroïne jeune, des figures adultes à la fois effrayantes et intrigantes, une frontière fine entre le réel et l'improbable... Deux lectures à découvrir ensemble, donc!

Ce que j'ai pensé du livre:
Parmi les grands classiques de la littérature jeunesse, l'un des plus connus est sans aucun doute Alice in Wonderland. Il s'agit également d'un de mes livres préférés, que je possède même plusieurs exemplaires, et que j'ai déjà eu l'occasion de présenter plus d'une fois sur le blog. Alors lorsque je suis tombée sur The Princess & the Goblin et que j'ai vu qu'on le comparait souvent à Alice, j'ai été très intriguée. Ni une, ni deux, je me suis plongée dans ce livre, que j'ai dans l'ensemble plutôt bien aimé. 

Parmi les points positifs que j'ai relevés pendant ma lecture, il y a tout d'abord le style. George MacDonald a une plume fluide, qui se lit très bien et qui, surtout, vieillit plutôt bien. C'est un classique assez abordable (un bon point pour ceux qui cherchent un classique jeunesse accessible à lire). J'ai également apprécié l'utilisation fréquente de la première personne qui crée une proximité intéressante avec le lecteur. 

Toujours dans cette idée, le vocabulaire est également plutôt accessible en anglais, parfait pour ceux qui se lancent dans la lecture en VO. Il y a aussi une abondance de dialogues, ça tranche avec l'image des pavés descriptifs interminables qu'on a parfois des classiques.

Ensuite, le livre m'évoque effectivement Alice in Wonderland, en raison de traits similaires que j'ai mentionnés un peu plus haut, mais aussi, de façon plus générale, les contes classiques que j'affectionne tant. Cela faisait longtemps que je n'en avais pas lu et j'ai vraiment apprécié me plonger dans ce livre pour cette raison. Si vous aimez Alice ou les contes, je vous le recommande donc! 

The Princess & the Goblin est une histoire distrayante et qui se lit très vite, grâce notamment à des chapitres assez courts. On ne trouve pas le temps long et j'ai suivi avec plaisir les aventures d'Irene et de Curdie. Je pense que George MacDonald aurait pu aller plus loin dans la création de personnages fantasy et que l'intrigue aurait pu être plus développée, mais ce n'est qu'un petit bémol.

Pour ce qui est des personnages, j'ai trouvé Irene plutôt sympathique: c'est une petite héroïne assez mignonne à suivre, notamment dans ses interactions avec les autres personnages. Elle m'a effectivement fait penser à Alice par certaines de ses réactions. J'ai aussi bien aimé Curdie, même s'il est un peu moins présent que sa camarade. 

Dans l'ensemble, j'ai donc passé un très bon moment avec ce roman et je suis contente d'avoir pu découvrir George MacDonald. Si vous aimez Alice in Wonderland, je ne peux que vous recommander cet ouvrage qui risque fortement de vous plaire! :)

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que vous aurez pris du plaisir à lire cette petite chronique, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec bonheur! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

Claymore, tome 3 de Norihiro Yagi.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je vous propose de retrouver aujourd'hui notre guerrière préférée (après Buffy, évidemment), à savoir Clare de la série Claymore. Nous l'avions quittée en bien mauvaise posture, face à un Yoma sévissant dans une ville sainte, en partie démunie de ses pouvoirs et de sa force. Face à un tel cliffhanger, j'étais donc impatiente de me plonger dans ce troisième tome, que je vous propose de découvrir ici. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture! :)

Claymore, c'est quoi?
Je commence à peu près toujours mes chroniques de la même façon, comme vous le savez sûrement si vous êtes un habitué du blog: j'aime démarrer avec une présentation des auteurs du jour. Cependant, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler un peu de Claymore et de son papa, Norihiro Yagi, lors de ma première chronique sur le sujet. Je vais donc éviter de me répéter et je vous invite plutôt, à la place, à suivre le lien ci-dessous qui vous mènera aux autres articles sur Claymore!


Claymore, tome 3: Thérèse la souriante:
Résumé:
Dans ce troisième tome, Norihiro Yagi nous propose d'abord de découvrir la fin du combat de Clare avec le Yoma dans la ville sainte de Ranova. Un combat acharné qui la pousse au bout de ses limites. Dans un second temps, on découvre également Teresa (Thérèse en français), une autre Claymore particulièrement coriace, à la force impressionnante, et dont l'histoire est intimement liée à celle de Clare...

On découvre une nouvelle Claymore:
Dans les deux premiers tomes de la série, l'intrigue se focalisait autour de Clare, une Claymore se distinguant par son visage fermé, ses enchaînements de missions et son côté très taciturne. Comme l'indique le titre français de ce nouvel opus, une nouvelle Claymore fait son apparition: Teresa (comme je les lis en anglais, je garderai les noms anglais pour mes chroniques). Teresa et Clare partagent beaucoup de choses: une armure similaire, un même aspect physique fin et élancé, une grande force au combat... A priori, à l'exception de la longueur des cheveux, que Teresa porte très longs, rien ne semble les distinguer. 
Et pourtant, il suffit de regarder le visage de Teresa pour se rendre compte d'à quel point elle est différente de Clare: beaucoup plus causante, et même violente, que ce soit avec les Yoma ou les humains, son visage affiche un sourire léger, un peu satisfait, qui lui vaut son surnom. Une attitude qui tranche avec celle de Clare, mais qui cache aussi bien des secrets. 

Le passé de Clare:
Comme on le comprend bien vite, cette présentation de Teresa sert surtout à faire un flashback sur l'enfance de Clare. Jusqu'à maintenant, Clare est un personnage assez énigmatique, dont on connait l'histoire que par des petits morceaux lancés ici et là à Raki. On sait qu'elle a été chassée de son village car elle a été approchée par un Yoma, les habitants craignant la contamination, par exemple. Mais ce qui la caractérise caractérise aussi toutes les autres Claymore.
Avec Teresa, on découvre alors ce qui est arrivé à Clare, et pour éviter de vous spoiler trop de choses, je vous invite à lire ce troisième tome par vous même!

Ce que j'ai pensé de ce tome:
En terminant le second tome, j'étais pressée de me jeter sur celui-ci: le cliffhanger me tenait en haleine. J'appréhendais cependant de me retrouver face à une longue succession de quêtes toutes semblables (une ville, un Yoma), mais Norihiro Yagi a su me surprendre avec la deuxième moitié de son histoire. Un tome assez différent des deux précédents, mais que j'ai beaucoup aimé. 

Parmi les nombreux points positifs que j'ai relevés pendant ma lecture, on trouve beaucoup de choses liés au flashback de Clare. Pourtant, j'ai tout de même beaucoup apprécié la première partie de l'intrigue qui se concentre sur la fin du combat entre Clare et le Yoma: c'est dynamique, il y a une vraie tension, et tout se résout de façon intéressante. 

La relation Raki et Clare est encore davantage exploitée, on sent que le garçon est vraiment très attaché à la Claymore, ce qui apporte un plus à l'histoire. Cette relation contrebalance aussi l'attitude des autres personnages face à Clare, et je suis impatiente de voir son évolution à l'avenir. 

C'est surtout la seconde partie de ce tome que je préfère, et pour une raison majeure: Teresa. Il y a de fortes chances pour que ce personnage soit mon préféré de la série, sauf si elle connait un développement pourri dans les tomes à venir. J'ai vraiment eu un coup de cœur pour elle, immédiatement. Elle est forte, combattive, elle envoie. J'ai vraiment adoré la découvrir.

Au début, j'ai été assez déroutée par le changement soudain de lieu/personnages, car ce n'est pas explicitement indiqué qu'il s'agit d'un flashback, mais j'ai trouvé que ça donnait justement plus de force à ce qu'on découvre en avançant dans notre lecture.

Ce flashback est l'occasion d'en apprendre plus non seulement sur les Claymore, mais aussi sur Clare: plusieurs parallèles sont faits entre la façon de travailler de Clare et celle de Teresa, mais aussi par rapport à la relation que Clare a avec Raki et celle qu'elle a pu avoir avec Teresa. J'espère que d'autres flashbacks étendront ce développement à dans les tomes suivants.

En bref, je suis vraiment séduite par ce troisième tome de Claymore, mon tome préféré jusqu'à présent. Teresa est un personnage que je trouve super, et je suis toujours aussi emballée par la perspective de poursuivre la saga! Un petit coup de coeur, donc :).

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

dimanche 20 août 2017

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party #8: Young Romantics de Daisy Hay.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui après un long week-end pour nous pencher sur le huitième numéro du Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party, challenge personnel sur lequel je travaille depuis le début de l'année. Après vous avoir présenté le maître de cérémonie le mois dernier, j'ai cette fois décidé de m'intéresser à une de mes invitées préférées de ce repas surprenant: Mary Shelley, qui se cache derrière le célèbre Frankenstein. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party, c'est quoi?
Pour commencer cette chronique, je tenais à vous donner quelques informations sur le Challenge Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party, petit défi que je me suis lancée pour cette année 2017. Basée sur la série éponyme sortie en 2016, le but de ce défi est de présenter chacun des auteurs apparaissant dans les épisodes crées par Shipwrecked, groupe d’acteurs lancé par Sinead et Sean Persaud, frère et sœur connus sur YouTube pour The Tell-Tale Vlog ou encore une autre websérie, Kissing in the Rain. Pour ceux qui ne connaitraient pas, Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party raconte l’histoire de la petite fête organisée par Edgar Allan Poe pour ses copains auteurs (dont Oscar Wilde ou encore George Eliot font partie) et qui tourne à la catastrophe. Je vous invite à regarder le premier épisode, posté juste en dessous !



Daisy Hay, c'est qui?
Pour commencer cette chronique, penchons nous un peu sur notre autrice du jour, Daisy Hay! J'ai trouvé assez peu d'informations la concernant: Daisy Hay a fait ses études à Cambridge et York, et s'est spécialisée en littérature du 18ème et 19ème siècles. Son champ d'expertise touche aussi l'histoire et la politique de l'époque et elle enseigne depuis 2013 à l'université d'Exeter. Elle a publié deux livres: Young Romantics, the Shelleys, Byron & Other Tangled Lives en 2010, et Mr. & Mrs. Disraeli en 2015. Elle a reçu plusieurs prix pour son travail et est considérée comme une pointure dans son domaine. 

Young Romantics:
Quatrième de couverture:
Young Romantics tells the story of the interlinked lives of the young English Romantic poets from an entirely fresh perspective—celebrating their extreme youth and outsize yearning for friendship as well as their individuality and political radicalism.

 The book focuses on the network of writers and readers who gathered around Percy Bysshe Shelley and the campaigning journalist Leigh Hunt. They included Lord Byron, John Keats, and Mary Shelley, as well as a host of fascinating lesser-known figures: Mary Shelley’s stepsister and Byron’s mistress, Claire Clairmont; Hunt’s botanist sister-in-law, Elizabeth Kent; the musician Vincent Novello; the painters Benjamin Haydon and Joseph Severn; and writers such as Charles and Mary Lamb, Thomas Love Peacock, and William Hazlitt. They were characterized by talent, idealism, and youthful ardor, and these qualities shaped and informed their politically oppositional stances—as did their chaotic family arrangements, which often left the young women, despite their talents, facing the consequences of the men’s philosophies.

In Young Romantics, Daisy Hay follows the group’s exploits, from its inception in Hunt’s prison cell in 1813 to its disintegration after Shelley’s premature death in 1822. It is an enthralling tale of love, betrayal, sacrifice, and friendship, all of which were played out against a background of political turbulence and intense literary creativity.


Mary et Percy, une histoire passionnée et tourmentée:
Parmi les différents personnages que nous découvrons dans cette biographie de groupe, il y a évidemment les Shelley. Comme Mary est celle qui m'intéresse le plus pour ce Challenge (et en général aussi), je trouvais intéressant de me pencher un instant sur ce qu'on nous dit d'elle dans Young Romantics.
La jeunesse de Mary n'est pas des plus simples: sa mère, Mary Wollstonecraft, considérée comme une pionnière du féminisme, meurt en la mettant au monde. Elle grandit dans une famille recomposée, entre les premiers enfants de son père, le penseur Godwin, une demi-sœur du côté de sa mère, et encore de nouveaux enfants. 
Elle rencontre Percy Bysshe Shelley, de cinq ans son ainé, alors qu'elle est adolescente. Lui, marié et père de famille, s'éprend de la jeune fille et délaisse femme et enfants pour fuir avec Mary et sa demi-sœur Claire sur le continent. Un curieux ménage (quels étaient les liens exacts entre Claire et Percy?) auquel s'ajoute Lord Byron, qui commencera une relation extraconjugale avec Claire. 
L'histoire de Mary et Percy est à la fois passionnée et différente des normes de l'époque. Plusieurs enfants naîtront de leur union mais un seul, Percy Florence Shelley, survivra, sans connaître son père, mort noyé en 1822...

Byron, Hunt et les autres: 
Alors évidemment, Young Romantics ne parle pas uniquement des Shelley. D'autres personnalités sont abordées dans cet ouvrage, à commencer par Claire, demi-soeur de Mary, qui vécut quasiment toute sa vie avec le couple. Si elle n'a pas eu de carrière littéraire, le rôle qu'elle joua dans la vie personnelle du couple est important. 
Claire était également liée à Lord Byron: poète, noble et scandaleux, Byron a multiplié les liaisons amoureuses et est connu pour abandonner ses conquêtes aussi rapidement qu'il les séduit. Ensemble, ils auront un enfant, Allegra, mais leur relation se montrera très compliquée.
Leigh Hunt, quant à lui, était également poète. On le connait également pour sa participation à de nombreux journaux aux prises politiques assez marquées. S'il fut proche de Byron, c'est surtout son amitié avec Shelley qui eut une importance sur sa vie. Hunt était également ami avec le célèbre Keats, qu'il présenta à ses deux autres compères. Un cercle littéraire et cultivé, flirtant avec le scandale.

Ce que j'ai pensé du livre:
Ceux qui me connaissent peuvent vous le confirmer: Frankenstein est mon roman préféré parmi tous mes romans préférés du monde. J'ai découvert ce livre à l'adolescence et j'ai toujours été fascinée par son intrigue, ses personnages, ainsi que tout ce qui l'entoure. J'ai vu un grand, grand nombre d'adaptations et je peux réciter par cœur des citations longues comme le bras tirées du livre. J'avais repéré Young Romantics à sa sortie, en 2015, et j'avais très envie de m'y plonger. Alors lorsque j'ai pu mettre la main dessus, je n'ai pas hésité. 

Au début de ma lecture, j'ai été assez déstabilisée: je m'attendais, comme le titre complet du livre l'indique, à découvrir Byron et ses copains les Shelley. Pourtant, Daisy Hay commence par se pencher sur Leigh Hunt, que je connaissais extrêmement mal, avant d'ensuite s'intéresser à ces trois figures de tête. Mais passée cette petite surprise, j'ai énormément apprécié ma lecture de Young Romantics. 

Tout d'abord, j'ai trouvé le style de Daisy Hay extrêmement plaisant. Lorsqu'on lit une biographie ou un livre d'histoire, le style est parfois si dense et si lourd que la lecture, même si le sujet est passionnant, peut devenir une vraie corvée. Ici, cet écueil est évité grâce à un style très agréable à lire, travaillé et surtout très fluide. C'est vraiment un gros point fort que je tenais à soulever.

Toujours dans le positif, j'ai le sentiment, après ma lecture, d'avoir appris énormément de choses concernant les Shelley et leur cercle. Si je connaissais plutôt bien la carrière littéraire de Mary et son enfance, j'ignorais en revanche beaucoup d'éléments sur son poète de mari et sur leur vie personnelle. On sent que Daisy Hay maîtrise son sujet et c'est tout bonnement passionnant à suivre. 

Non seulement j'ai appris beaucoup de choses sur les Shelley et sur Byron, mais ce livre a aussi été l'occasion pour moi de découvrir des personnages que je connaissais peu ou pas: par exemple, la famille Hunt me semble particulièrement intéressante, et pourtant je n'en avais presque jamais entendu parler. J'ai aussi envie de pousser plus loin mes recherches sur Byron. Une bonne chose!

A noter que le livre est très complet: il contient de nombreuses illustrations représentant les différents individus présents dans l'ouvrage, ainsi qu'une impressionnante bibliographie qui, si vous le souhaitez, vous donnera de nouvelles pistes à explorer pour la suite.

Seuls petits "bémols" à souligner: le livre n'est pour l'instant pas disponible en version française, seule la version originale existe. Ensuite, si vous ne connaissez pas trop l'Histoire de l'époque, vous risquez à quelques moments d'être un peu perdus car Daisy Hay fait parfois référence à des événements particuliers ou des personnages célèbres qui ne sont pas forcément très connus en France. Mais en dehors de ça, je ne peux que vous recommander cet ouvrage!

Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture passionnante et je suis heureuse d'avoir enfin pu me plonger dedans! Si vous vous intéressez à Mary Shelley ou aux poètes du début du 19ème siècle, je vous encourage vivement à vous procurer Young Romantics!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.

Si vous avez aimé...

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