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mardi 4 juillet 2017

DisneyOscope: Snow White & the Seven Dwarfs (1937).



Bonjour à tous et à toutes !

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un nouvel article ! Pour cette nouvelle chronique, j’ai décidé de rester sur la veine Disney lancée par ma Vadrouille postée précédemment: j’ai pas mal hésité quant au film à vous présenter et j’ai fini par choisir un classique parmi les classiques, à savoir Blanche-Neige & les sept nains, sorti en 1937. J’en profiterai également pour vous parler un peu de la version illustrée par Benjamin Lacombe. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture ! :)

Le DisneyOscope :
Mais qu’est-ce que le DisneyOscope ? Grande fan de Disney depuis toujours, j’ai décidé de mettre régulièrement cette passion à l’honneur sur le blog en vous présentant des films issus de chez la célèbre souris en short. Entre les films d’animation et les films live, on a du pain sur la planche ! Je vous invite à lire ou relire mes précédentes chroniques sur le sujet en suivant le lien ci-dessous !


Blanche-Neige & les sept nains :
Résumé :
Chaque jour, la reine se contemple dans son miroir. Vaniteuse, elle n’est préoccupée que d’une chose : être la plus belle. Alors lorsque son miroir lui dit qu’elle est surpassée par Blanche-Neige, une jeune fille magnifique, elle décide sans tarder de se débarrasser de cette rivale, qui se retrouve hébergée par sept nains, bien décidés à la prendre sous leur aile et à la protéger...

Snow-White & the seven dwarfs, un projet unique :
Depuis 1928 et la création de Mickey Mouse, Walt Disney ne cesse de travailler. Il crée entre autres des courts métrages et les Silly Symphonies, mais il est aussi décidé à se lancer dans un projet plus complexe : la réalisation d’un long-métrage d’animation.
Ce projet, qu’il conçoit dès 1934, fait peur : autour de lui, ses proches et ses collègues ne pensent pas que le public sera intéressé par un film d’animation aussi long, et il a du mal à récolter des fonds. Il doit même hypothéquer sa maison pour pouvoir aller au bout du projet. Il hésite aussi un temps sur le sujet de son film, pensant proposer une adaptation d’Alice au pays des merveilles, mais se rabattant au final sur Blanche-Neige.
Blanche-Neige est le premier long métrage en animation dessinée image par image et en technicolor, une avancée majeure dans l’histoire du cinéma. Il sera un énorme succès au box office, rapportant 8 millions de dollars, une fortune à l’époque. Dans les années qui suivent, le film est régulièrement ressorti en salles, notamment pour renflouer les caisses des studios Disney à moindre coût. Il sort en 1994 en cassette, puis au début des années 2000 en DVD.
Grâce à ce statut de premier long métrage d’animation, Blanche-Neige est donc un classique parmi les classiques. Elle a droit à des attractions dans les différents parcs Disneyland, par exemple, comme c’est le cas en France. J’en avais aussi déjà parlé dans un des tous premiers articles du blog en 2012, mais c’est aussi un personnage qui fascine encore et toujours !



Ce que j’ai pensé du film :
Est-il possible, lorsqu’on s’est lancé comme moi dans la lourde tâche de chroniquer tous les films Disney, de faire l’impasse sur ce mastodonte qu’est Blanche-Neige ? Je savais qu’il me faudrait à un moment ou un autre me pencher sur cette héroïne aux lèvres rouges et aux cheveux noirs. Et si j’étais à la fois impatiente de vous en parler, j’appréhendais aussi un peu.

Car Blanche-Neige est loin, très loin, d’être une héroïne que j’aime beaucoup. Ce n’est pas ma princesse Disney préférée, et je trouve au personnage pas mal de côtés assez agaçants : sa constante bonne humeur, son rôle de fée du logis amie des animaux et aussi son côté très « lisse » (elle manque du caractère plus affirmée des princesses plus récentes, Raiponce et Merida en tête).

Mais en mettant de côté mon désintérêt face à Blanche-Neige, je trouve le film tout de même intéressant, d’abord en tant qu’objet cinématographique. Premier film en technicolor, premier long-métrage d’animation Disney, Blanche-Neige est un film clé de l’histoire du cinéma : c’est avec ce film qu’on se rend compte de tout le chemin parcouru par les studios.

De l’animation image par image dessinée à la main à la 3D actuelle, le cinéma a énormément changé mais Blanche-Neige a posé les bases du style Disney, des codes que l’on retrouve toujours aujourd’hui.

Tout dans ce film est encore à ce jour iconique. Les personnages, d’abord, au design mémorable, que ce soit Blanche-Neige avec sa tenue colorée et ses expressions pleines de joie, ou encore les sept nains, qui réussissent le pari d’être à la fois semblables et uniques dans leur personnalité et représentation. La méchante reine, méchante originelle, son célèbre miroir, sa métamorphose hideuse, sont des images que nous gardons tous en mémoire.



Blanche-Neige possède de nombreuses scènes mémorables, comme la poursuite en forêt, les nains se promenant dans la mine ou encore Blanche-Neige qui fait le ménage aidée des oiseaux et animaux de la forêt. Des scènes illustrées par une musique tout aussi célèbre : qui n’a jamais entonné « hé ho, hé ho, on rentre du boulot » ?

Alors oui, Blanche-Neige n’est pas mon film préféré, ni ma princesse favorite, mais ça reste un grand classique qui a permis aux studios Disney de se développer et de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. J’ai toujours une certaine sympathie pour ce film et le regarde avec plaisir quand je tombe dessus.

Blanche-Neige vue par Benjamin Lacombe.
Benjamin Lacombe, c’est un des « invités » récurrents du blog : il n’est pas rare que je parle de lui ou de son travail. C’est un artiste que j’aime énormément et que j’ai plaisir à suivre depuis longtemps. Tout comme il s’est penché sur Alice in Wonderland ou Ondine, Blanche-Neige est aussi un conte qu’il s’est amusé à revisiter à sa sauce, avec son dessin particulier. Des couleurs mettant en valeur le rouge, des personnages très expressifs, subliment le célèbre conte des frères Grimm. Je vous laisse découvrir quelques images et vous invite à lire, ou au moins à feuilleter, ce superbe livre que je recommande aux amateurs de contes, de Blanche-Neige et de Benjamin Lacombe !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous plait et que vous avez aimé retrouver Blanche-Neige. On se retrouve très vite pour parler lecture et cinéma avec un roman très touchant qui a été adapté en film. Mais lequel ? Je vous laisse y réfléchir, et en attendant, comme toujours, prenez soin de vous et lisez beaucoup ! :)

AnGee.


dimanche 8 janvier 2017

Benjamin Lacombe: Alice de l'autre côté du miroir.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique sur le blog! On se retrouve aujourd'hui pour découvrir un petit bijou sorti il y a quelques semaines et que j'étais impatiente de découvrir. Ce bijou, c'est le nouveau chef d'oeuvre pondu par Benjamin Lacombe, un de mes héros absolus de ce monde: après nous avoir émerveillés avec sa version illustrée d'Alice au pays des merveilles, il revient avec la suite, De l'autre côté du miroir. En grande fan d'Alice et de Benjamin Lacombe, je ne pouvais pas passer à côté! En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Benjamin Lacombe, ce génie:
Si vous connaissez un peu le blog, vous savez que je commence en général mes chroniques par une petite présentation de l'auteur/illustrateur du jour. Mais dans le cas de Benjamin Lacombe, nous avons affaire à un régulier du blog, car j'ai souvent eu l'occasion de parler de son travail unique et remarquable. Comme je suis une grande fan de son oeuvre, je ne résiste jamais bien longtemps à vous présenter ses publications. Donc plutôt que de me répéter, je vais plutôt vous laisser découvrir mes précédentes chroniques à son sujet en suivant le lien ci-dessous!


Alice de l'autre côté du miroir:
Quatrième de couverture:
Après une très belle édition illustrée d'Alice au pays des merveilles, Benjamin Lacombe sublime la distorsion du temps et de l'espace avec "De l'autre côté du miroir". Dans cette suite directe du chef-d'oeuvre de Lewis Carroll (traduite par Henri Parisot), Alice décide de passer "de l'autre côté du miroir" et s'y métamorphose ! De pion, elle deviendra reine. Le monde du miroir se présente comme un monde inversé. L'espace et le temps y sont mis à mal... Il faut courir très vite pour rester sur place ! Certaines pages se déplient à la façon d'un plateau de jeu d'échec et accompagnent la bascule dune dimension à l'autre ; décors, personnages évoluent littéralement. Benjamin Lacombe se délecte en proposant ainsi une vision, une interprétation singulière de la beauté étrange d'un monde, bercé par un délicieux mélange de poésie, d'humour et de non-sens, qui vise implicitement à former les plus jeunes.


Le superbe travail de Benjamin Lacombe:

Comme le coeur de cette chronique n'est pas vraiment le travail de Lewis Carroll (que j'ai de plus eu plusieurs fois l'occasion de présenter sur ce blog), mais celui de Benjamin Lacombe en tant qu'illustrateur, je vous ai sélectionné quelques images qu'il a réalisées pour ce livre. Comme toujours chez Benjamin, on y retrouve une grande finesse, une richesse incroyable au niveau des détails (avec beaucoup de petites choses à découvrir), et des couleurs sublimes. Je vous laisse admirer cela!



Ce que j'ai pensé de ce livre:
Dans ma vie de blogueuse, j'ai un gros problème: Benjamin Lacombe. En effet, à chaque fois que je me décide à parler de son travail (presque à chaque fois qu'il sort quelque chose en fait), j'ai toujours cette impression désagréable de ne pas arriver à dire avec suffisamment de force à quel point j'aime ce qu'il fait et à quel point c'est merveilleux. Mais bon, je vais faire de mon mieux! Et comme à chaque fois, j'ai été séduite par ce chef d'oeuvre!

On retrouve tout d'abord le texte de Lewis Carroll, dont je suis évidemment fan. Je sais que De l'autre côté du miroir a un peu tendance à être oublié par rapport à Alice au pays des merveilles, mais personnellement je l'apprécie tout autant notamment pour tout le travail sur les jeux de mots, les textes et les univers que l'auteur invente. Si vous aimez Alice au pays des merveilles mais que vous n'avez jamais lu cette suite, je vous la recommande fortement!

Ensuite, un mot sur l'édition: j'adore absolument la collection Métamorphose, qui propose des éditions superbes et des livres de grande qualité. C'est encore une fois le cas ici, avec un livre sublime. La couverture reflète la beauté intérieure de cet ouvrage, et même si vous ne souhaitez pas l'acheter, feuilletez le au moins une fois!

Et si c'est si beau, c'est aussi et surtout grâce au travail exceptionnel de Benjamin Lacombe. Avec lui, j'épuise rapidement mon vocabulaire du splendide et du magnifique, et je ne peux que faire de longues listes d'adjectifs: c'est merveilleux, superbe, soigné, unique, élégant, riche, époustouflant. Bref, c'est incroyable, et je ne me lasse absolument pas de son travail. Je me demande même s'il est capable de faire quelque chose de raté. 

Je pense que je ne peux rien ajouter de plus sur ce livre, un petit bijou, une belle lecture dans tous les sens du terme. Que vous aimiez Benjamin Lacombe, Alice ou Lewis Carroll, ce livre est sans aucun doute un must-have. 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant, as usual, prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee. 

lundi 28 décembre 2015

DisneyOscope #1: Alice au pays des merveilles (1951) + livre de Lewis Carroll illustré par Benjamin Lacombe.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis ravie de vous retrouver sur le Livroscope! J'espère que vous avez tous passé un très bon Noël et que vous avez bien mangé de la bûche! On se retrouve aujourd'hui pour une nouvelle chronique, une chronique un peu spéciale puisqu'elle va servir d'introduction à un nouveau Challenge personnel qui nous accompagnera pendant très, très longtemps. Depuis que je m'étais lancée dans la lecture des vingt tomes de la saga des Rougon-Macquart, j'avais décidé de ne pas me relancer dans un autre chalenge personnel pendant un petit moment. Et puis cette année, j'ai eu envie de me faire un petit plaisir en préparant un petit défi personnel autour de l'univers de Disney! Et je vous propose de découvrir ça avec une première chronique sur Alice au pays des merveilles! Bonne lecture :).

Le DisneyOscope, c'est quoi?
Pour commencer, il me semblait important de vous parler un peu de ce Challenge DisneyOscope. Les amateurs de Disney le savent probablement, il existe déjà des Challenges autour de l'univers prolifique de Disney, mais j'ai décidé de me lancer un défi personnel. En allant à Disneyland cette année, j'ai eu envie de vous parler des films Disney sur le blog, et donc j'ai réfléchi à la bonne façon de le faire: et du coup j'ai décidé de vous présenter, chaque mois, une chronique sur un film réalisé ou produit par Disney. Et pour rester dans le thème de la littérature, je vous proposerai également une présentation littéraire, soit sur le livre qui a inspiré le film (de nombreux films Disney sont des adaptations), soit sur un livre dont les thèmes, lieux ou personnages sont proches du film présenté. J'espère que ce petit défi personnel vous plaira, et pour commencer, je vous propose de nous pencher sur Alice au pays des merveilles, sorti en 1951!




Alice au pays des merveilles:
A l'origine, un livre de Lewis Carroll:
Histoire de lancer ce petit challenge en douceur, j'ai choisi de mettre à l'honneur Alice au pays des merveilles, film sorti pour la première fois en 1951. Comme beaucoup d'entre vous le savent déjà, il s'agit d'une adaptation du livre éponyme écrit par Lewis Carroll et qui est l'un des livres les plus connus de la littérature mondiale. J'avais déjà d'ailleurs eu l'occasion de vous le présenter sur le blog il y quelques mois, mais voici tout de même quelques informations sur ce livre.
La version du livre telle que nous la connaissons est sortie en 1865 (Alice a donc fêté ses 150 ans cette année), et est l'oeuvre de Lewis Carroll, nom de plume de Charles Dodgson. Lewis Carroll est né en 1832, et était tout d'abord un mathématicien, enseignant à Oxford. Alice in Wonderland, illustré par John Tenniel, fut un énorme succès de librairie: inspiré par une vraie petite fille que Lewis Carroll fréquentait, Alice au pays des merveilles aura droit quelques années plus tard à une suite, nommée De l'autre côté du miroir.
L'univers décalé d'Alice, mêlant jeux de mots, comptines et thématiques comme le passage à l'âge adulte, a inspiré les studios Disney pour le film sorti en 1951.

Un film deux-en-un:
Penchons nous un peu sur le film en question! Alice au pays des merveilles à la sauce Disney est donc sorti en 1951. Il ne s'agit pas de la première adaptation de l'oeuvre de Lewis Carroll: en effet, le film a été précédé par plusieurs films muets, et il y a également eu des téléfilms.
La version Disney sortie en 1951 est un peu particulière: en effet, on peut parler pour ce film d'une adaptation deux-en-un. Car ce n'est pas un livre, mais bien deux qui sont adaptés dans ce film: Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir, les deux romans autour de l'univers d'Alice. Comme je l'ai mentionné plus haut, Lewis Carroll a écrit deux livres autour du personnage d'Alice, et on retrouve des éléments des deux livres dans le film. L'intrigue principale et la plupart des personnages sont issus d'Alice in Wonderland, mais on retrouve aussi des choses inspirées par le second roman: c'est le cas des iconiques personnages de Tweedle-Dee et Tweedle-Dum, les jumeaux insupportables.
Du coup, si c'est vraiment le côté adaptation qui vous intéresse, je vous recommande de lire les deux livres avant de voir le film, histoire de voir comment ils ont été transposés à l'écran!



Les attractions au parc Disneyland:
Pour conclure sur le film, j'ai eu envie de vous parler un peu des parcs Disney, et des attractions inspirées par le film.
Dans le parc Disneyland, on retrouve plusieurs attractions marquées par l'ambiance d'Alice au pays des merveilles dans la zone nommée Fantasyland. La plus célèbre est sans aucun doute celle inspirée par la rencontre entre Alice et le Chapelier Fou: il s'agit des Mad Hatter's Tea Cups, des tasses colorées tournant au son d'une musique tirée du film. Juste à côté, on retrouve également le Alice's Curions Labyrinth, qui, comme son nom l'indique, propose aux visiteurs de circuler dans un labyrinthe où se trouvent plusieurs personnages des films ainsi qu'un château dans lequel il est possible de grimper!




Ce que j'ai pensé du film:
Comme vous pourrez le constater dans les mois à venir, j'ai décidé de ne pas suivre l'ordre chronologique de sorties des films Disney. J'ai donc décidé de démarrer ce Challenge avec Alice au pays des merveilles, non seulement pour faire un clin d'oeil au 150ème anniversaire de l'oeuvre originale, mais aussi parce que je sais que ce film n'est pas forcément le plus apprécié des Disney. A vrai dire, j'ai remarqué que les gens s'y intéressaient davantage depuis la sortie du film live par Tim Burton il y a quelques années, mais il est rare d'entendre des gens parler de ce film comme étant leur film préféré. 

En ce qui me concerne, Alice au pays des merveilles n'est pas non plus mon film préféré, mais c'est en tout cas l'un de ceux que j'apprécie le plus. Tout d'abord parce que j'ai toujours eu une affection particulière pour l'univers de Lewis Carroll: j'ai tout de suite accroché au monde d'Alice, à ses personnages loufoques, aux jeux de mots et à la finesse de l'oeuvre. Il s'agit de l'un de mes livres préférés, et je pense que mon amour pour le film vient en partie de là. 

Ensuite, le film m'a aussi marquée pour son côté décalé et loufoque, qui détonne avec les autres films classiques de Disney, qui mettent en avant de belles histoires d'amour et des princesses. Ici, les personnages sont improbables, fous, et on ne sait pas à l'avance ce qu'il va arriver à Alice, une héroïne qui détonne elle aussi. 

Le film me plait pour son côté ultra coloré, assez speed, avec des musiques très entraînantes. On a l'impression d'être plongé dans une spirale, dans un labyrinthe un peu fou où tout le monde court dans tous les sens. Il y a énormément de détails à ne pas rater!

Ce que j'apprécie aussi, c'est qu'on retrouve des éléments des deux livres de Lewis Carroll: je m'en suis rendue compte assez tardivement, car j'avais déjà vu le film de nombreuses fois avant de lire les livres à l'adolescence, mais personnellement, comme j'aime autant De l'autre côté du miroir que Alice au pays des merveilles, c'est vraiment quelque chose qui me plait!



En bref, Alice au pays des merveilles est un film Disney que j'aime beaucoup, et que je vous conseille si vous aimez les livres de Lewis Carroll!

Alice au pays des merveilles sauce Benjamin Lacombe:
Histoire de terminer cette chronique en beauté, je voulais vous parler de l'un des livres que j'ai reçus à Noël: la version d'Alice au pays des merveilles illustrée par Benjamin Lacombe. C'est mon illustrateur fétiche depuis des années, et chacun de ses projets est pour moi une source d'excitation. Depuis plusieurs années, il avait comme idée de travailler sur Alice au pays des merveilles, et j'étais donc heureuse de voir le résultat. Ma maman, qui me connait bien, m'a offert ce livre (et je l'en remercie très fort) et je le trouve tout simplement magnifique.

Comme toujours, le travail sur l'édition est très, très soigné: c'est un beau livre, un bel objet, qu'on aime toucher et regarder. C'est vraiment un travail de qualité et ça fait beau dans ma bibliothèque!

Le travail de Benjamin Lacombe est absolument magnifique. On retrouve deux types de dessins: certains sont plutôt "simples" (si on peut parler de simplicité avec un illustrateur pareil), en noir avec de petites touches de rouges, parcourant le récit. D'autres, majestueux et probablement faits à la peinture à l'huile, subliment des scènes capitales de l'histoire: la rencontre entre Alice et le chapelier, la Reine Rouge... Je suis encore plus amoureuse de son travail que je l'étais auparavant! :)

J'ai aussi apprécié les petites références à des personnalités iconiques de l'Histoire de l'Angleterre: la reine Elizabeth I sert de modèle à la Reine Rouge, et Victoria apparait aussi au détour d'une page... De petits clins d'oeil que j'ai trouvés vraiment sympathiques!



Enfin, je tiens à mentionner le fait qu'il y a aussi des annexes après le récit: des lettres et photographies de Lewis Carroll, ainsi que des biographies de l'auteur et des illustrateurs.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à nous le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! 

AnGee.

mardi 24 mars 2015

Kirsten Dunst #5: Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006) (Bonus: Carnet Secret d'une Reine, de Benjamin Lacombe).


Bonjour à tous et à toutes!

Bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Après une semaine de vacances chez mon amoureux Psychic TV, je suis de retour avec quatre chroniques à vous présenter en cette fin de Mars. Et pour commencer, j'ai choisi de poursuivre le cycle Kirsten Dunst, démarré il y a plusieurs mois, et grâce auquel je vous présente différents longs-métrages dans lesquels on retrouve la célèbre actrice. Le mois dernier, je vous ai parlé de Rencontres à Elizabethtown, un film où elle partage l'affiche avec Orlando Bloom, et aujourd'hui j'ai décidé de nous pencher sur un film que beaucoup d'entre vous attendaient: Marie-Antoinette, réalisé par Sofia Coppola et sorti en France en 2006. En espérant qu'il vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture de cet article :)

Kirsten Dunst et Sofia Coppola sur le blog:
Avant d'aller plus loin, je tiens à rappeler qu'il est possible de retrouver toutes les chroniques autour de Kirsten Dunst (pour l'instant au nombre de cinq) en suivant le libellé ci-dessous. Je ne vais également pas de présentation de Sofia Coppola dans cet article, étant donné que j'ai déjà eu l'occasion de le faire lorsque j'ai parlé de The Virgin Suicides. Je vous invite donc à (re)lire les chroniques en question si elles vous intéressent :)


La carrière de Kirsten Dunst en 2006:



Nous avons quitté Kirsten Dunst en 2005 avec la comédie romantique Elizabethtown, et nous la retrouvons une petite année plus tard en tête d'affiche de Marie-Antoinette, film historique qui présente l'histoire (romancée) de la plus célèbre reine de France. On peut le dire, Kirsten Dunst a fait, pour sa carrière, des choix éclectiques: sur le blog, je vous ai présenté jusqu'à présent un film de vampires, un blockbuster avec un superhéros, une comédie romantique, et voilà que l'on se dirige vers le monde du film historique. En 2006, Kirsten Dunst s'est déjà établie comme, étant une actrice connue et reconnue, avec une filmographie déjà impressionnante pour son jeune âge, mais la plupart des films dans lesquels on la voit à l'époque la place surtout dans des seconds rôles. Avec Marie-Antoinette, Sofia Coppola offre à son actrice fétiche un rôle de premier plan, et pas des moindres: celui de la célèbre Marie-Antoinette, dernière reine de France, une reine controversée et entrée dans l'Histoire à jamais avec la Révolution. Le tournage du film eut lieu à Versailles même, où le château fut privatisé. 

Marie-Antoinette:
Quelques informations sur le film.
Penchons nous, pour commencer, un peu sur le film. Sorti en 2006, le film est le fruit du travail de la réalisatrice Sofia Coppola, connue pour ses films comme Lost in Translation ou The Virgin Suicides. Comme mentionné plus haut, l'équipe de tournage a eu l'opportunité de s'installer dans les locaux du château en le privatisant la nuit ou les jours où il n'y avait pas de visites. En ce qui concerne les costumes, ils demandèrent un travail pharaonique qui fut récompensé de plusieurs prix. Au niveau du casting, on retrouve Kirsten Dunst dans le rôle-titre, Jason Schwartzman dans celui de Louis XVI, Jamie Dornan dans celui du comte de Fersen, Asia Argento dans celui de la comtesse du Barry... Bref, la liste est longue! Avec un budget de 40 millions de dollars, le film fut un joli succès, à la fois critique et commercial avec plus de 60 millions de dollars de recette. Marie-Antoinette a la particularité d'avoir une bande-son très rock, où on retrouve notamment The Cure ou Siouxsie and the Banshees. Je vous laisse ci-dessous la bande-annonce du film, pour vous donner un petit aperçu: 



Résumé:
A seulement 14 ans, la jeune Marie-Antoinette, fille de Marie-Thérèse, impératrice d'Autriche, doit quitter tout ce qu'elle connait: sa famille, ses proches, son pays, sa culture, et même ses chiots. Pourquoi? Pour se rendre en France afin d'épouser le petit-fils du roi Louis XV, héritier de la couronne de France. Commence pour la jeune fille une nouvelle étape dans sa vie, étape semée d'embûches où le moindre de ses faits et gestes est analysé, scruté, et critiqué. De son arrivée en France à son ascension au pouvoir, le film retrace la vie, les doutes, les fêtes, les troubles de la plus célèbre reine de France. 

Un film historique qui flirte avec la modernité: 
Des films historiques, le cinéma en regorge. Entre les biopics, les films de guerre, nombreux sont les longs-métrages autour de l'Histoire à sortir chaque année. La grande difficulté? Se démarquer. 
Dès ses premiers films, Sofia Coppola a su se créer une identité, se démarquer des réalisateurs avec un style particulier, des thèmes bien à elle, et une façon de raconter des histoires qui lui est propre. Et avec Marie-Antoinette, elle affirme une nouvelle fois son identité. 
D'un côté, le film se veut historique. Il s'agit d'un biopic (un film biographique) qui, même s'il prend quelques libertés avec les faits réels, respecte quand même dans l'ensemble son sujet initial, racontant avec brio la vie de Marie-Antoinette. Nous la suivons comme un spectateur, un confident, témoin de sa vie mais également de ses sentiments intérieurs. A travers elle, on découvre aussi une partie de l'Histoire de France, la culture de l'époque, notamment en ce qui concerne l'étiquette, qui joue un rôle si important dans l'intrigue. La mode, les occupations de la noblesse sont abordées à travers le film. 
Mais dans le même temps, Sofia Coppola jongle avec Histoire et modernité, en proposant en particulier une bande-son plutôt surprenante pour un tel film: alors qu'on s'attend à de la musique classique ou du clavecin, la réalisatrice, qui mettait déjà en avant cet aspect dans ses précédents films, crée une ambiance unique à grand coup de morceaux New Wave ou Rock. Si cette atmosphère musicale surprend à première vue, force est de constater qu'elle apporte un vrai plus au film, en lui donnait une identité très particulière. Un parti pris intéressant! 

Kirsten Dunst dans le film:
Attardons nous à présent sur Kirsten Dunst, rôle principal du film mais aussi figure centrale de ce Cycle. Dans Marie-Antoinette, elle se voit confier le premier rôle. Et dans un film historique/biographique, le premier rôle est plus que capital. Celui de Marie-Antoinette est assez complexe: c'est une figure qui captive, fascine, mais qui est également très controversée. Elle fut quand même détestée par beaucoup de son vivant, et la fin de sa vie est loin d'être enviable. Kirsten Dunst démarre le film en interprétant une Marie-Antoinette âgée de seulement 14 ans, une adolescente fraîche et innocente, un peu naïve, qui se retrouve catapultée dans un univers complètement différent de celui dans lequel elle a grandit. A travers le film, cette adolescente évolue, d'une personne au style plutôt épuré, sobre, à une personne reconnue pour son style, qui lance les modes et qui est recouverte de parures, de plumes, de bijoux, de perles. Elle s'approprie l'étiquette qu'elle ne comprend, instaure les modes, ce qui est à faire et ne pas faire, et sur la fin du film, on ressent parfaitement sa lassitude, le temps qui est passé sur elle. C'est un rôle qui est à la fois exubérant, plein de vie mais aussi de doute, de difficulté. 

Ce que j'en ai pensé:
Lorsque j'étais adolescente, j'étais déjà passionnée non seulement de lecture, mais aussi d'Histoire. J'ai eu la chance d'avoir une maman qui économisait chaque année avec soin sur son salaire pour offrir à ma petite famille des vacances où nous visitions de superbes châteaux en France, mais aussi des châteaux plus modestes, des visites qui contribuèrent à développer mon intérêt pour l'Histoire. Je me rappelle très bien être allée voir Marie-Antoinette au cinéma, à l'âge de 14 ans, un souvenir puissant qui reste encore aujourd'hui gravé dans ma mémoire. Huit ans après (oui, déjà. Ouille), j'ai revu ce film de très nombreuses fois, et il est pour moi l'un de mes films préférés, un de mes films cultes, et je me devais de le placer un jour ou l'autre sur le blog. Un coup de coeur énorme, dont je ressens encore les palpitations des années après l'avoir vu pour la première fois.



Commençons par l'histoire. Sofia Coppola a pris le parti d'évincer l'enfance de son héroïne pour se focaliser sur son arrivée en France et son évolution, à la fois en tant que femme et reine. Si vous connaissez déjà le personnage, vous n'apprendrez peut-être pas grand chose de nouveau, mais on nous propose un film avec du rythme, les événements se succèdent, alternant la rapidité et le faste des fêtes où la reine se rend, au calme plus contemplatif de ses moments de lassitude ou d'un matin qui se lève. Les grandes lignes historiques sont respectées, et au delà d'un portrait de la reine de France, la réalisatrice nous propose un portrait de femme, de mère, d'amante, un portrait passionnant et multifacettes, sans jugement, où le spectateur est laissé libre de réfléchir à ce qu'il voit.

En ce qui concerne les personnages, je les ai tous trouvés intéressants, chacun à leur façon. Les interactions entre les différents personnages sont l'une des forces du film, la façon dont tous gravitent, modèlent, envient, jalousent Marie-Antoinette reflète la difficulté à donner un visage à cet être. Est-elle si stupide que certains pensent le croire? Est-elle réellement futile? Est-elle perdue? Est-elle prisonnière? Le film est également servi par un excellent casting, qui insuffle une force à ces personnages. Kirsten Dunst s'en sort à merveilles, et j'ai un petit faible pour le jeu d'acteur de Jason Schwartzman, qui est décidément excellent dans tous les rôles où je le vois. 

A travers l'histoire de Marie-Antoinette, le film aborde de nombreuses thématiques, dont certaines sont récurrentes dans l'oeuvre de Sofia Coppola: la contemplation, notre place dans le monde ou dans un cercle défini, les apparences, le rôle de chacun, les femmes, les interdits, la transgression... Ici, plusieurs éléments sortent du lot. Tout d'abord, l'idée de l'évolution: j'ai mentionné ce sujet plus haut, lorsque l'on découvre le chemin parcouru par Marie-Antoinette depuis son arrivée en France. J'ai vraiment aimé la façon dont cette évolution est traitée à travers le film. L'étiquette et la chasse aux nouvelles activités toujours plus folles pour éviter l'ennui sont également très intéressantes, apportant un tourbillon de couleurs, vêtements, fêtes toutes plus surprenantes les unes que les autres.

Mais ce que je préfère dans le film, c'est probablement la réalisation. Tout est soigneusement travaillé, et ça se sent. Le travail des décors et des costumes est spectaculaire, il y a une profusion de détails que l'on ne repère pas toujours au premier coup d'oeil. La couleur est magnifique dans ce film, et certaines scènes sont réellement incroyables, sur tous les plans: j'ai par exemple en tête la descente des escaliers avec la musique de The Cure en fond, un moment grandiose! Le film est visuellement magnifique, musicalement génial, soigné, travaillé, superbe, bref, c'est une petite pépite visuelle. 

En bref, Marie-Antoinette est probablement le film que je préfère parmi ceux que je vous présente pour le cycle Kirsten Dunst. Je le recommande chaudement à ceux qui ne l'ont pas vu et s'intéressent non seulement à l'actrice, mais aussi à Sofia Coppola ou à Marie-Antoinette. En ce qui me concerne, c'est un film dont je ne me lasse pas!


Bonus: Carnet Secret d'une Reine de Benjamin Lacombe:
A Noël dernier, mon amoureux Psychic TV m'a offert plusieurs livres (c'est vraiment un copain fantastique), et parmi ces livres, il y avait un ouvrage que je regardais amoureusement depuis des semaines: Marie-Antoinette, Carnet Secret d'une Reine, de l'excellent Benjamin Lacombe. Benjamin Lacombe, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un illustrateur/dessinateur/artiste de grand talent, l'un des meilleurs selon moi. Après avoir illustré Blanche-Neige, les Contes Macabres de Poe à sa sauce, ou avoir décliné son univers dans moult albums magnifiques, il s'est attaqué à un projet ambitieux: réaliser un livre autour de Marie-Antoinette. 
Le livre se présente comme une biographie de la reine sous une forme assez originale, puisque Benjamin Lacombe a non seulement illustré le livre (et je reparlerai des illustrations dans quelques instants) mais il a aussi choisi de le présenter sous la forme d'un carnet que Marie-Antoinette aurait pu écrire pour raconter sa vie, une sorte de journal intime. 
J'ai déjà par le passé lu plusieurs livres autour de Marie-Antoinette (notamment l'excellente biographie par Stegan Zweig, j'ai aussi prévu de lire celle écrite par Antonia Fraser prochainement), mais celui-ci est une vraie petite pépite. Si je n'ai pas appris grand-chose concernant la vie de la reine, je salue l'originalité de livre avec sa forme de journal intime, qui permettra de découvrir son histoire d'une autre façon que sous une biographie classique. Le livre est très travaillé, et on a la sensation que la reine s'adresse à nous!



Le livre est également spectaculaire au niveau visuel. Comme toujours avec Benjamin Lacombe, nous sommes face à une oeuvre d'une très grande qualité: les illustrations sont soignées, et vraiment superbes. Elles fourmillent de détails, et le résultat est plus que spectaculaire. Je ne cesse de me pâmer devant son travail, depuis que je le suis Benjamin Lacombe ne cesse de m'émerveiller et de me surprendre. En bref, à déguster si son univers vous plait! :)

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, et à me livrer vos impressions sur le film ou sur le livre! Les trois derniers articles du mois seront les articles du mois Shakespeare, j'ai hâte de vous les présenter! En attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee Ersatz*



vendredi 28 mars 2014

Lecture Commune: Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, illustré par Benjamin Lacombe (+ Vadrouille à la Maison Natale de Victor Hugo).



Bonjour à tous et à toutes, lecteurs du Livroscope!

Nous sommes Vendredi, et qui dit Vendredi dit nouvel article (en fait non, je publie mes articles de façon aléatoire, peu importe les jours)! Pour cette avant-dernière chronique de Mars, je vous propose de partir à la découverte d'un auteur classique, que dis-je, culte de la littérature française que je n'avais pas encore présenté sur le blog, j'ai nommé le grand Victor Hugo! En effet, j'ai décidé il y a quelques mois de participer à une lecture commune organisée via Livraddict par lemillefeuilles autour d'une des oeuvres les plus célèbres de l'écrivain, Notre-Dame de Paris. J'avais déjà lu ce livre lorsque j'étais plus jeune, mais ayant en ma possession la splendidissime (ce mot n'existe pas, mais on s'en fout) édition illustrée par Benjamin Lacombe himself, je n'ai pas hésité à m'inscrire... Je vous souhaite une très bonne lecture de cet article! :)

Quelques mots sur nos stars du jour:
Avant de nous pencher sur le livre en lui-même, je vous propose de démarrer par une petite présentation de notre auteur du jour, Victor Hugo, ainsi que de Benjamin Lacombe qui a réalisé une grande partie des illustrations visibles dans cet article.

Victor Hugo:
Victor Hugo nait en 1802, à Besançon, en Franche-Comté (ceci est une pub pour ma région), d'un père militaire et d'une mère d'origine bourgeoise. Bon élève, il montre très vite d'excellentes capacités pour composer de la poésie et pour écrire. Il publie son premier recueil de poésie à l'âge de 19 ans seulement!   Son talent le fait vite remarquer, tout comme la diversité de son oeuvre: poésie, roman, théâtre, rien ne semble lui faire peur! La plume de Victor est tout simplement prolifique. Ses livres les plus connus sont Cromwell, Hernani, Ruy Blas, Notre-Dame de Paris, Les Misérables, ou encore le Dernier Jour d'un Condamné (même si on pourrait en citer encore beaucoup d'autres!). Il est également resté dans les mémoires pour ses engagements politiques qui résultèrent en un exil de plusieurs années.

Au niveau familial, Victor Hugo se maria en 1822 à Adèle Fourcher, avec laquelle il eut de nombreux enfants (la plus célèbre étant Léopoldine, dont la mort l'affecta profondément). Il a également une réputation de coureur de jupons...

Aujourd'hui, il est considéré comme l'un des auteurs les plus importants de la langue française: ses livres sont souvent étudiés à l'école, il a inspiré et inspire toujours des films, comédies musicales (la plus célèbre étant les Misérables) et pièces de théâtre.

Benjamin Lacombe:
Ayant déjà parlé de Benjamin Lacombe sur ce blog, je vous propose de suivre le lien ci-dessous qui vous mènera à la catégorie qui lui est consacrée!



Notre-Dame de Paris:
Résumé:
Paris, 1482. Louis XI règne depuis plus vingt ans, et sous l'ombre de l'immense cathédrale Notre-Dame de Paris, sur le parvis, danse l'égyptienne Esmeralda, accompagnée de sa chèvre Djali. Elle est jeune et d'une beauté sans pareille, une beauté qui envoûte ceux qui croisent son chemin, mais son statut d'étrangère lui cause aussi des problèmes. La jolie danseuse va se retrouver être le point commun entre des hommes que rien ne rapprochait au départ: tout d'abord Pierre Gringoire, auteur sans le sou; Quasimodo, le sonneur de cloches difforme et sourd de Notre-Dame, qui terrifie par son physique disgracieux; Claude Frollo, un ecclésiaste froid comme la glace; et Phoebus, majestueux capitaine de la garde. Leur destin va se jouer sous la stature imposante de la cathédrale...

Quatre hommes pour une femme:
L'un des éléments majeurs du roman, comme vous l'aurez compris en lisant le résumé, c'est les personnages. Si vous avez vu l'une des adaptations de Notre-Dame de Paris (les plus connues étant la version édulcorée-dessin animé par Disney de 1996, et celle en comédie musicale avec Garou, Patrick Fiori et Hélène Segara au casting), cet aspect vous aura sûrement frappé!

Commençons par le quatuor masculin du roman, composé de Pierre Gringoire, Quasimodo, Frollo et Phoebus. Alors oui, généralement on a plutôt tendance à oublier le premier, malgré son rôle assez important: il est en effet le premier à véritablement approcher Esmeralda. Le roman s'ouvre sur une journée de fête à Paris, durant laquelle Pierre, dramaturge, fait jouer (avec beaucoup de difficultés) sa dernière pièce en date. Le choix d'en faire un auteur n'est pas si anodin que cela puisque Victor Hugo s'est inspiré d'une personne réelle, Pierre Gringore, lui aussi dramaturge, qui a vécu à la fin du 15ème siècle. Par un concours de circonstances que je vous laisse découvrir par vous-même, le Pierre du roman se retrouve marié à Esmeralda (mariage non consumé, pour des raisons que là encore je vous invite à découvrir). Il est fasciné par la beauté de la jeune femme, mais n'est pas le seul.

Ajouter une légende
C'est également le cas de Quasimodo, un personnage emblématique de Notre-Dame de Paris: il est caractérisé par un physique difforme, puisqu'il est bossu, possède un visage boursouflé et un corps "cassé", qui ont causé son abandon à sa naissance, et effraient toujours les personnes qui croisent son passage (on lui met sur le dos les jambes cassés, les avortements, les maladies ou les chats morts, par exemple). Sa surdité, causée par des années à sonner les cloches de la cathédrale, n'arrange en rien son état puisqu'il est la plupart du temps incapable de comprendre ce qu'on lui dit. Il est tellement sous le charme de la jolie égyptienne qu'il tentera de l'enlever au début du roman, mais comme on peut le constater plus tard, il s'avère être très attachant!

Au dessus de Quasimodo, on retrouve Claude Frollo, l'archidiacre de Notre-Dame. Ce religieux est tout bonnement effrayant: sa froideur n'a d'égale que son intelligence (il s'est aménagé une sorte de petit laboratoire pour faire des recherches), et il semble incapable de ressentir la moindre émotion pour ses semblables. Il a un frère plus jeune, Jehan, qu'il ne cesse de réprimander, et il a également décidé de recueillir Quasimido alors que celui n'est qu'un bébé. La découverte d'Esmeralda va éveiller en lui des sentiments contradictoires, entre désespoir, rage, passion, et haine profonde.

Enfin, dans la catégorie "personnage masculin", on ne peut pas passer à côté de Phoebus. Ce dernier est tout simplement l'opposé de Quasimodo: tout d'abord au niveau physique, puisque Phoebus est dépeint comme étant bel homme, séduisant et charismatique. Son prénom, qui signifie "soleil", témoigne à la fois de ce physique mais aussi de sa popularité; Phoebus vit en effet dans la lumière, contrairement à Quasimodo qui doit toujours se cacher, se dissimuler du regard des autres. A l'inverse, Phoebus parade dans les rues. Au début du roman, le jeune homme est fiancé à une demoiselle plutôt agaçante qui répond au nom de Fleur-de-Lys.



Passons à présent à LA figure féminine de Notre-Dame de Paris, j'ai nommé Esmeralda! Elle est en quelque sorte le fil rouge du roman, liant les différents personnages entre eux. Esmeralda, comme Quasimodo, ne connait pas ses parents, possédant pour seul souvenir un talisman qu'elle garde précieusement dans l'espoir de les retrouver un jour. Pure, elle est d'une grande bonté (ce qu'elle démontrera à plusieurs reprises au cours de l'histoire), et contraste vivement avec les autres personnages féminins comme Fleur-de-Lys...

Un hommage au célèbre monument historique:
On pourrait croire après tout ce que je viens de vous dire que Notre-Dame de Paris n'est qu'un roman autour d'une histoire amoureuse, mais non! Détrompez-vous, Victor Hugo nous propose bien plus que cela: beaucoup de thématiques autour du livre peuvent être abordés, comme le rôle de la religion, les relations homme/femme, l'écriture,... Mais ce qui m'a le plus frappé, c'est son côté "historique".

Le roman contient en effet de nombreux passages dédiés à la description de la cathédrale et à l'histoire de Paris, s'attardant notamment sur la géographie, l'architecture, les us et coutumes de l'époque. Tout cela témoigne du travail de recherche effectué en amont du processus d'écriture (car oui, Victor Hugo n'a pas vécu au 15ème siècle, je précise pour les collégiens qui viennent faire des recherches sur ce blog). Attention cependant: pas mal de sites internet expliquent que le livre reste une fiction et que certains détails historiques ont été modifiés pour le bon déroulement de l'intrigue. Personnellement je n'ai pas relevé de changements frappants, mais cette période de l'Histoire française n'est pas celle que je connais le mieux...

Mon avis sur ce livre:
Comme je l'ai dit au tout début de cet article, j'avais déjà lu Notre-Dame de Paris voilà, des années: j'étais en sixième et notre prof de français nous avait demandé de faire une fiche de lecture sur le classique de notre choix, et j'avais décidé de lire du Victor Hugo. Je ne vous cache pas que le processus de lecture fut assez laborieux (j'ai mis trois semaines/un mois pour le lire je crois) mais mon impression finale avait été assez positive. Qu'est-ce que j'ai pensé de ma relecture dix ans (outch, oui, dix ans) plus tard? Et bien encore une fois j'ai été ravie de cette lecture. 

Je ne vais pas m'étendre très longtemps sur l'histoire: j'avais déjà lu le livre, et je n'ai donc pas eu de surprises à ce niveau-là. Je trouve cependant qu'il se passe pas mal de choses, il y a de nombreux rebondissements, mais ce que je préfère, c'est vraiment la fin, chargée en émotions et qui donne tout son sens au livre. Grâce à la cathédrale, Victor Hugo confère à l'ensemble une ambiance très particulière, assez sacrée, un choix que personnellement j'apprécie énormément. 

En ce qui concerne les personnages, là aussi j'ai adoré le travail de l'auteur: je me suis surtout focalisée ici sur les personnages principaux, mais les secondaires valent aussi le détour! Quasimodo est probablement mon personnage préféré, je l'ai trouvé extrêmement touchant et humain (ce qui est assez paradoxal, étant donné la façon dont celui-ci est traité dans le roman), tout comme la belle Esmeralda. Jehan Frollo (le frère de Claude) m'a fait beaucoup rire, il est vraiment très différent de son aîné! 

Le livre est assez long (tout dépend des éditions évidemment), mais personnellement je ne me suis pas ennuyée: je suis entrée tout de suite dans l'intrigue, et Victor (oui, je l'appelle Victor) sait tour à tour nous émouvoir, nous faire rire grâce à des passages très drôles, et instaurer un certain mystère. On peut souligner cependant quelques passages assez longs, voire pas spécialement excitants à lire, car Victor Hugo consacre une bonne partie du livre à l'histoire de la cathédrale ou de Paris, et je sais que cet aspect  peut en rebuter plus d'un. Personnellement, je n'ai pas trouvé ça gênant ici, mais il est possible de trouver des versions abrégées du livre, ou alors vous pouvez lire ces passages en vitesse. 

Passons à présent au travail de Benjamin Lacombe! Si je devais résumer en un mot ce que j'ai pensé des illustrations, je dirais: WOW. Tout simplement. Que ce soit au niveau des couvertures ou des illustrations intérieures, tout est magnifique. Je me suis souvent arrêté au cours de ma lecture juste pour les contempler pendant de longues minutes, et je suis particulièrement impressionnée par ses dessins de la cathédrale. Les têtes des chapitres sont aussi très belles et l'édition en elle-même est de grande qualité, avec des annexes très fournies et la possibilité d'avoir une jolie boîte où la mettre. Lire Notre-Dame de Paris avec sa plume illustratrice est un vrai bonheur et une très belle expérience de lecture. Sa Esmeralda est à partir de maintenant la Esmeralda de référence dans ma tête, elle est juste... Pfou, j'ai même pas les mots pour vous dire à quel point je la trouve magnifique. J'ai envie d'en avoir toujours plus, et je suis déjà motivée pour acquérir son dernier livre en date, autour de Léonard de Vinci, paru fin Mars. Alors évidemment, précisons-le, cette édition a un certain prix, et j'ai eu la chance de recevoir le tome 1 en 2012 lors d'un swap et le tome 2 à Noël.

En bref, je vous conseille Notre-Dame de Paris si Victor Hugo vous intéresse, et l'oeuvre de Benjamin Lacombe dans son ensemble! Si vous souhaitez voir d'autres avis sur le livre, je vous laisse ICI le lien vers la page de la lecture commune :)

Bonus: Découverte de la Maison Natale de Victor Hugo.

En Janvier dernier, ma petite famille et moi avons décidé de profiter des vacances de Noël pour aller visiter la Maison Natale de Victor Hugo, située à Besançon et qui a été réaménagée en "lieu de mémoire" de l'auteur. Son inauguration avait eu lieu en Septembre 2013, et nous avions très envie de voir ce que ça donnait. Elle se trouve au 140, Grande Rue, et comprend deux étages. Si vous souhaitez avoir plus d'informations pratiques, je vous conseille de vous rendre sur ce lien.

Pour ne rien vous cacher, nous avons été franchement déçus par notre visite, et pour une raison toute simple: il n'y avait pas grand chose à voir. J'avais prévu au départ de faire tout un article Vadrouille sur ce lieu, comme je le fais d'habitude, mais j'avais si peu d'éléments que je ne savais pas comment vous le présenter. La Maison Natale comporte un sous-sol destiné à organiser des conférences ou des projections, et l'étage est surtout constitué d'une succession de panneaux à lire: il y a assez peu d'objets à voir, et en dehors des engagements politiques de l'auteur, on apprend peu de choses. En traînant et en prenant le temps de lire, nous ne sommes restés que trente minutes, ce qui est gênant lorsque l'on vient de loin. Il y avait cependant un ou deux éléments intéressants, comme l'étagère avec des éditions étrangères des oeuvres de Victor Hugo ou l'escalier menant à l'étage, mais en dehors de ça... A noter en plus un accueil extrêmement froid et peu professionnel (on nous a balancé les audioguides et les tickets, et hop), ainsi qu'un espace boutique très limité (quelques livres qui se battent en duel, quel dommage: il y a moyen de proposer davantage autour de cet auteur)... Depuis notre visite, peut-être que certains éléments ont été améliorés ou changés, mais personnellement je ne pense pas y retourner pour le moment...



Et voilà, messieurs dames, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que l'article vous a plu, on se retrouve Lundi pour le dernier article de Mars qui sera le dernier numéro de notre Challenge cinéma sur Johnny Depp! D'ici là prenez soin de vous, et n'hésitez pas à me laisser en commentaire vos avis ou suggestions lecture :)

AnGee Ersatz*

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