lundi 31 août 2015

1990s Vampires VS 2010s Vampires #3: Blade de Stephen Norrington (1998).



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique, la dernière du mois d'Août! La rentrée est bientôt là, mais en attendant je vous propose de poursuivre notre cycle cinéma lancé il y a quelques mois, le cycle 1990s Vampires VS 2010s Vampires, dans lequel je vous présente des films avec des vampires sortis dans les années 90 et ces dernières années. Après From Dusk Till Dawn de Robert Rodriguez, je vous propose de nous attaquer au dernier film issu des années 90 dont je parlerai pour ce cycle. Ce film, c'est Blade, premier volet de la trilogie éponyme. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Cycle 1990s Vampires VS 2010s Vampires:
Pour commencer, un petit mot sur ce qu'est le cycle cinéma en question. Depuis maintenant deux ans, j'organise des cycles cinéma sur le blog qui ont pour but de développer mes connaissances cinématographiques et aussi de vous proposer quelque chose d'un peu différent de ce que je propose habituellement. Le cycle en cours est un cycle consacré à mes créatures préférées: les vampires. Très souvent exploités au cinéma, les vampires prennent des formes très variées, et je trouvais intéressant de me pencher sur quelques-unes de leurs représentations. Si vous souhaitez en savoir plus sur ces créatures et sur le cycle cinéma, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous qui vous mènera à mes précédentes chroniques!


Blade:
Quelques informations sur le film:



Entrons à présent dans le vif du sujet, avec une petite présentation du film. Blade est un film sorti en 1998 et réalisé par Stephen Norrington. Né à Londres en 1964, Stephen Norrington travaille dans l'industrie du cinéma depuis des années, tant comme réalisateur que réalisateur. Il a notamment réalisé un autre film assez connu, à savoir La ligue des gentlemen extraordinaires, sorti en 2003. Blade est le premier volet d'une trilogie, dont les films suivants sortiront en 2002 et 2004. Il s'inspire d'un comics de chez Marvel du même nom, crée par Marv Wolfman et Gene Colan.
Au casting, on retrouve des personnalités très connues dans le milieu des films d'action: Wesley Snipes, qu'on pu voir aussi dans Demolition Man ou plus récemment dans Expendables 3, joue le rôle titre; Stephen Dorff (qui a notamment joué dans quelques navets du type Alone in the Dark) interprète Deacon Frost, le grand méchant du film. N'Bushe Wright et Kris Kristofferson jouent les side-kicks de Blade, le docteur Karen Janson et son mentor et ami Whistler. Enfin, je tenais à mentionner la présence de Donal Logue, acteur que j'aime énormément dans les séries Parents à tout prix et Gotham.
Avec un budget de 40 millions de dollars, le film fut un joli succès en salles, rapportant plus de 130 millions de dollars de recettes. Il fut tout de même interdit aux moins de 12 ans pour son côté violent.
Je vous laisse ici la bande-annonce, pour que vous vous fassiez votre avis!



Résumé:
1967. Dans un hôpital, une femme blessée par un vampire meurt en donnant naissance à son fils. Des années plus tard, ce fils est devenu Blade, un chasseur de vampires mi-humain, mi-vampire: il vieillit, peut marcher au soleil, et possède la puissance des vampires, mais aussi leur soif de sang. Un jour, il rencontre le docteur Karen Janson, qu'il décide de protéger après une agression par un vampire. Ensemble et avec l'aide de Whistler, le mentor de Blade, ils vont affronter Deacon Frost, un vampire qui lutte pour la suprématie des vampires et qui veut faire revenir une puissance vampirique mythique...

Blade, un personnage très intéressant:
Le titre du film l'indique, l'élément central du film est son personnage principal, Blade. Blade est un personnage qui, comme j'espère vous le montrer dans cette chronique, est un personnage original et complexe, et c'est pour cela que j'ai choisi d'incorporer ce film au cycle cinéma sur les vampires.
Ce qui est intéressant chez le personnage de Blade, c'est son statut d'entre-deux. Il est de naissance coincé entre deux mondes, deux univers, une situation qui créée en lui de nombreux conflits. Car Blade n'est pas un humain, mais il n'est pas non plus un vampire. A travers le film, on aborde à plusieurs reprises ses capacités: il est capable de marcher en plein soleil, de résister à des "armes" qui blesseraient des vampires, et vieillit, comme un humain lambda. Mais sa force n'est pas celle d'un humain: c'est celle d'un vampire, capable de soulever des kilos et des kilos sans le moindre effort, de se battre indéfiniment, de résister et de guérir à des blessures incroyables. Malheureusement, Blade n'a pas hérité que des côtés positifs des vampires. Non, notre héros doit faire face à une soif de sang qui lui rend le quotidien extrêmement difficile, et qui semble incurable.
Là où le personnage devient d'autant plus intéressant, c'est qu'il refuse d'embrasser sa nature de vampire. Au contraire, il combat sa soif de sang comme il le peut, et utilise ses autres capacités dans le but de détruire les vampires. Il est, comme Buffy (à l'exception que celle-ci est humaine) un chasseur de vampires. Les vampires sont le mal, ils n'ont pas de remords ni d'états d'âme: ce sont uniquement des créatures maléfiques qui ne vivent que pour boire du sang et contaminer d'autres humains...

L'utilisation du vampire dans ce film:
Comme vous avez pu le voir avec le résumé, Blade n'est pas le seul vampire du film. Nous pouvons découvrir une grande quantité de vampires pendant les deux heures du film, et il me semblait important de mentionner la façon dont ils sont présentés.

Premier point intéressant que l'on découvre, c'est qu'il existe plusieurs sortes de vampires, des sortes de castes en rapport avec la "pureté" du sang. Deux types de vampires émergent donc: d'un côté les "pure blood" ou vampires sang pur, qui sont des vampires nés. Ils ont toujours été des vampires, depuis leur naissance, d'où le terme de "sang pur". A l'inverse, nous avons des vampires plus proches de la représentation la plus commune de cette créature, c'est à dire des humains qui ont été transformés, suite à une morsure et une période de transition, en vampires. Deacon Frost, le grand méchant du film, est un vampire appartenant à cette seconde catégorie. Une idée assez bien exploitée du film, c'est celle d'un conflit entre ces deux différentes versions du vampire: Deacon Frost est présenté comme un vampire aux dents longues (ahaha) qui veut affirmer sa suprématie sur les vieux vampires sang-purs qui sont présentés comme traditionalistes et qui n'apprécient pas vraiment ces "sous" vampires. Ce conflit est l'un des moteurs du film, et je l'ai trouvé bien utilisé.

Un autre point important, c'est que les vampires sont des créatures sanguinaires. Point. Elles sont assoiffées de sang et de pouvoir, mais ne sont pas dévorées par les remords comme certains vampires (Louis dans Entretien avec un vampire, pour un film de la même période). Ils considèrent les humains comme leur nourriture, et seulement comme leur nourriture.
A noter également la présence d'une mythologie avec la Magra que Deacon Frost cherche à faire revenir, ainsi l'existence de "vampire wannabe", autrement dit des humains qui fricotent avec des vampires dans l'espoir d'être transformés.

Ce que j'en ai pensé:
Ayant un frère et un père fans de films d'action, j'ai souvent eu l'occasion de voir des films de ce genre  dans ma vie. Honnêtement, ce n'est pas mon genre de prédilection, même si certains films d'action ont été pour moi de bonnes surprises. En ce qui concerne Blade, j'ai déjà eu l'occasion de voir la trilogie d'un oeil, sans vraiment m'y intéresser. Je connaissais donc déjà un peu les personnages et l'intrigue. En préparant ce Cycle Cinéma, je suis tombée sur une vidéo de The Maven of the Eventide (dont j'ai déjà parlé sur le blog. Malheureusement plusieurs de ses vidéos ne sont plus accessibles depuis la fermeture de Blip) sur le film Blade, et ça m'a donné envie de revoir ce film sous un autre jour, en lui accordant plus d'attention. Au final, qu'ai-je pensé de Blade? Et bien sans être un coup de coeur, j'ai apprécié ce film qui contient pas mal de bonnes idées.

Je vais diviser mon avis en deux parties: une partie "Blade, film d'action", et une partie "Blade, film de vampires". En ce qui concerne le côté film d'action, j'ai trouvé que Blade est un film assez classique, qui reprend les grands codes du film d'action. Premièrement, l'intrigue: elle est assez simple, voire un peu prévisible (même si je n'avais pas vu venir l'un des retournements de situation), et on devine assez tôt comment ça va finir. Cependant, elle tient quand même la route, et est cohérente. J'ai vu des tas de films où l'action tient sur un post-it ou est presque inexistante, donc je tenais à le préciser! En ce qui concerne les personnages, là aussi on retrouve pas mal de clichés des films d'action: le méchant, le side-kick du méchant, le side-kick du gentil, le mentor du gentil, la demoiselle en détresse... Rien de bien original donc, mais les personnages tiennent la route et le film évite le grand cliché de la romance en mousse. Pour ce qui est des acteurs, je n'ai pas grand chose à redire: ils ne sont pas foudroyants (sauf Donal Logue: il pourrait jouer une chaise, je le trouverais encore formidable) mais pas mauvais non plus. Les scènes d'action, point central dans un tel film, sont bien réussies, avec des combats bien filmés et chorégraphiés, même si certains effets spéciaux sont franchement moches, même pour l'époque. 

Donal et Ben sur le tournage de Gotham. Parce que voilà.

J'ai aussi beaucoup aimé l'esthétique du film. J'ai trouvé les décors chouettes, tout comme les costumes et la musique. C'est assez amusant d'ailleurs, car ce film est sorti en 1998, soit un an avec Matrix, et on y retrouve déjà pas mal d'éléments qui contribueront à la popularité de Matrix (le costume noir en cuir, les lunettes de soleil, la musique un peu techno, les combats très chorégraphiés...).

Passons maintenant au côté "vampires" du film. J'y ai trouvé de nombreuses bonnes idées, qui font que Blade est un petit peu plus qu'un film d'action somme toute assez classique. Premièrement, le personnage principal est original: j'ai aimé l'idée d'un personnage mi-humain, mi-vampire, aux aptitudes appartenant aux deux mondes. J'ai trouvé que le personnage était bien exploité, même si ses conflits intérieurs auraient pu être mis davantage en avant; Blade est un personnage que j'ai trouvé intéressant et attachant, et que j'ai eu envie de suivre à travers ce film. Bon point donc! Ensuite, j'ai aimé les efforts faits au niveau de la construction des vampires. Le film aurait pu se contenter de juste mettre des vampires comme ennemis, sans trop chercher plus loin, mais on retrouve quand même des idées intéressantes: j'ai mentionné plus haut les idées de "castes" de vampires, le côté mythologique, leur rapport aux humains, mais j'aurais aussi pu parler de la transition d'humain en vampire qui est également intéressante. Je trouve tout de même que certains éléments auraient pu être poussés plus loin, mais il y a quand même de bonnes bases et de bonnes idées.

En bref, j'ai passé un bon moment devant Blade, qui est un film d'action correct avec de bonnes idées sur ses personnages vampires. Si jamais vous appréciez les films d'action, le film peut vous plaire! Attention cependant, le film est assez violent et sanglant, donc si vous êtes jeunes ou sensibles, passez votre chemin!

Et voilà, c'est sur cette chronique que le mois d'Août se termine pour le Livroscope! On se retrouve très vite pour la rentée et le mois de Septembre qui, je l'espère, vous plaira! En attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mardi 25 août 2015

Challenge Ecosse 2015: Outlander, tome 1, de Diana Gabaldon.



Hello hello, amis lecteurs!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! Je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour l'avant-dernière chronique du mois sur le blog. Après le Challenge Les Dames en Noir, je vous propose de découvrir une lecture réalisée pour un autre Challenge, à savoir le Challenge Ecosse lancé par Gilwen il y a quelques mois. Après deux premières lectures, j'ai décidé de m'attaquer à un petit pavé dont j'entendais beaucoup parler depuis un moment, notamment grâce à son adaptation pour la télévision qui fait un carton. Il s'agit d'Outlander, le premier tome de la saga de Diana Gabaldon! En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Ecosse:
Pour commencer cette chronique, un petit mot sur le Challenge Ecosse de Gilwen! Il s'agit de la seconde édition de ce Challenge, dont elle s'occupait déjà l'an passé. Cette seconde édition a commencé en mars 2015 et finira en mars 2016, et le but est simple: mettre en avant la culture écossaise en littérature (mais pas que: si vous avez envie de parler de musiques, films, recettes ou séries en rapport avec l'Ecosse, libre à vous). Pour cela, il est possible de parler d'auteurs écossais, mais aussi de livres qui se déroulent en Ecosse ou avec des personnages écossais! Si vous souhaitez en savoir plus sur le Challenge et (re)lire mes précédentes chroniques pour le Challenge, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!



Diana Gabaldon, qui est-ce?
Entrons à présent dans le vif du sujet avec une petite présentation de notre auteure du jour, Diana Gabaldon! Diana Gabaldon est née en 1952, à Flagstaff dans l'Arizona. Elle grandit dans cet état, et suit des cours de biologie et zoologie à l'Université de l'Arizona. Elle devient professeur après ses études. C'est à la fin des années 80 qu'elle se décide à tenter l'expérience de l'écriture, inspirée par un épisode de Doctor Who (si, je vous jure). Elle se lance dans la rédaction de sa célèbre saga, Outlander, dont de nombreux tomes sont sortis à ce jour. Elle écrit aussi des nouvelles ainsi qu'une autre saga sur le personnage de John Grey, que l'on découvre dans Outlander. L'adaptation de sa saga en série télévisée a contribué à la faire connaitre internationalement.

Outlander:
Résumé:
Nous voici au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Claire Randall, infirmière pendant la guerre, et son mari Frank, professeur d'Histoire et amoureux de généalogie, sont en vacances à Inverness, en Ecosse, où ils tentent de se reconstruire après des années de séparation. Alors que Claire se balade sur la lande près de pierres sacrées, elle s'évanouit. A son réveil, elle se retrouve en 1743, seule loin de son mari, dans une Ecosse troublée et rendue dangereuse par des conflits pour le pouvoir. Dans ce monde bien éloigné du sien, elle va devoir se faire accepter par les Scots, cacher sa véritable identité. Heureusement, elle trouve un allié en la personne de Jamie, un jeune homme courageux qui ne la laisse pas indifférente...

Un saut dans le temps:
L'histoire d'Outlander, c'est l'histoire d'un voyage dans le temps, un voyage qui entraîne notre héroïne (et le lecteur) des siècles en arrière. Du lendemain de la Première Guerre Mondiale, Claire Randall se retrouve au coeur du 18ème siècle, en Ecosse. Presque deux-cents ans séparent la jeune femme et cette époque, et autant le dire tout de suite, le décalage est très visible!
En effet, notre héroïne va se retrouver confrontée à un monde qui ne ressemble que peu au sien. Les coutumes du 18ème siècle sont bien loin de son quotidien habituel; sa tenue vestimentaire, passe-partout au début du 20ème siècle, la fait passer d'abord pour une femme de petite vertu. Elle constate d'ailleurs que les femmes sont reléguées au second plan par rapport aux hommes qui prennent seuls les décisions. 
Elle ressent aussi pleinement les différences au niveau médical: infirmière de profession, elle connait bien les méthodes les plus modernes de soin, et sait soigner une grande variété de plaies et de problèmes. Mais au 18ème siècle, l'hygiène, le repos et beaucoup d'autres notions n'existent pas.
Face à un tel décalage, Claire va devoir faire les bons choix pour s'adapter à sa nouvelle vie et pour éviter d'attirer les soupçons sur sa véritable identité...

Une passion amoureuse:
En plus de nous proposer l'histoire d'une femme qui voyage dans le temps, Outlander est aussi une histoire d'amour. Une histoire d'amour compliquée entre Claire Randall, notre infirmière du 20ème siècle, et Jamie, qui appartient quant à lui bel et bien au 18ème siècle.
La rencontre entre nos deux protagonistes se fait dès l'arrivée de la jeune femme dans cette autre époque si différente de la sienne. L'une des premières choses qu'elle devra d'ailleurs faire (et qu'elle fera de nouveau à plusieurs reprises à travers le roman) est de venir en aide à Jamie, qui s'est blessé. A travers les blessures et les soins, Claire découvre petit à petit l'histoire de Jamie, au caractère téméraire et protecteur, et pour lequel le sens de l'honneur compte plus que tout. Ils possèdent chacun un caractère parfois explosif, qui promet de faire des étincelles!



Ce que j'en ai pensé:
Aaaaah, Outlander! Depuis un peu plus d'un an, je vois partout ce mot. Depuis l'explosion de la série télévisée (que je n'ai pas encore regardée, d'ailleurs), il est rare que je passe une journée sans voir quelque chose en rapport avec les livres ou la série. Autant vous dire que j'étais très curieuse de découvrir ce premier tome, d'autant plus que tous les avis que je lis dessus sont le plus souvent très positifs. J'ai donc fini par commander le premier tome, pour voir ce que ça donne! Et... ça donne que j'ai vraiment eu du mal à accrocher avec ce livre et que je culpabilise un peu. Commençons par ce que j'ai pensé du livre, et je reviendrai sur ce sentiment plus loin.

Tout d'abord: l'intrigue. Au début, j'étais plutôt confiante: Diana Gabaldon prend le temps de nous présenter ses personnages, son univers, avant d'envoyer son héroïne dans le passé. J'ai beaucoup aimé les 200-300 premières pages: il se passe beaucoup de choses, et l'arrivée de Claire dans le passé est plutôt réussie, avec le décalage entre ce qu'elle est et la façon de vivre du 18ème siècle. Malheureusement, après ce premier gros tiers du roman, j'ai commencé à sérieusement m'ennuyer: le livre passait de moments palpitants où il se passait plein de choses à des passages que j'ai trouvés longs, trop longs. Ce sentiment était exacerbé par le fait qu'il s'agit d'un pavé, et que je n'en voyais pas le bout. J'ai lu les cent dernières pages en diagonale parce que j'en avais un peu marre...

Je suis aussi mitigée pour ce qui est des personnages. Commençons avec le positif: Jamie. Il est selon moi le personnage le plus attachant du roman. Courageux, un peu trop téméraire, on sent qu'il a à coeur de défendre les autres, ce qui peut parfois se retourner contre lui. C'est un personnage que j'ai apprécié! En revanche, pour ce qui est de Claire... J'ai trouvé cette héroïne absolument agaçante, irritante au possible. Je n'ai pas compris ses réactions et je ne suis pas arrivée à m'attacher à elle. J'ai par exemple été assez choquée de la façon dont son mari disparait bien vite de ses préoccupations!

En ce qui concerne l'univers, je suis en revanche un peu plus positive. On sent que l'auteure a fait des recherches en amont et le livre est du coup très fouillé et intéressant. Elle fait référence à des coutumes de l'époque, par exemple, ou a des lieux très précis. J'ai eu l'impression d'y être, et ça c'est un bon point! J'ai aussi plutôt bien aimé son style d'écriture, sobre et efficace.

Le livre aborde de nombreux thèmes intéressants et variés: par exemple, la médecine est intelligemment exploitée avec le personnage de Claire, qui a des connaissances très en avance sur le 18ème siècle. La sorcellerie est également évoquée, comme les conflits politiques. Par contre, j'ai été un peu agacée par l'utilisation un peu excessive du sexe dans ce livre, qui semble être soit un moteur pour certains personnages, soit l'une des seules façons de régler les problèmes des personnages.

En bref, je n'ai pas accroché avec Outlander. Et je me sens un peu mal à cause de ça, car j'ai l'impression que TOUT LE MONDE autour de moi a adoré ce livre et adore cette saga. J'ai l'impression d'être complètement passé à côté de quelque chose, et c'est dommage. Quoi qu'il en soit, je vais essayer de regarder la série, qui me réconciliera peut-être avec la saga!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! On se retrouve très vite avec la dernière chronique du mois, qui sera la troisième chronique du cycle cinéma spécial vampire! En attendant, comme toujours, prenez soin de vous et lisez beaucoup!

AnGee. 

lundi 24 août 2015

Les Dames en Noir #9: Les Lumineuses de Lauren Beukes.



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je suis heureuse de vous retrouver en ce Lundi pour une neuvième (et oui, déjà!) lecture réalisée pour le Challenge Les Dames en Noir, Challenge organisé par Zina du blog Les pipelettes en parlent. Après vous avoir parlé du très roman Le sang noir du secret le mois dernier, j'ai décidé de m'attaquer aujourd'hui à un roman qui a beaucoup fait parler de lui lors de sa parution en 2013. Ce livre, c'est Les Lumineuses de Lauren Beukes, livre qui me faisait envie depuis très longtemps. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Les Dames en Noir, c'est quoi?
Commençons cette chronique par un petit point qui me semble essentiel: qu'est-ce que le Challenge Les Dames en Noir? Et bien il s'agit d'un Challenge lancé en Décembre dernier par Zina du blog Les pipelettes en parlent, via Livraddict. Ce Challenge, qui se déroulera jusqu'à Décembre 2015, a pour but de mettre en avant des auteures de polar, policier, thriller. En ce qui me concerne, j'ai prévu de proposer treize chroniques, et de présenter une auteure différente à chaque fois! Si vous souhaitez plus d'informations sur le Challenge ou (re)lire mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous! :)



Quelques mots sur Lauren Beukes:
Entrons à présent dans le vif du sujet avec une petite présentation de notre auteure du jour, Lauren Beukes! Née en 1976, elle est originaire d'Afrique du Sud. Elle grandit à Johannesburg et fait des études à l'université du Cap. Après avoir terminé ses études, elle se lance dans l'écriture, aussi bien en tant que journaliste qu'en tant qu'auteure: elle travaille pour divers journaux et comics, et commence à écrire des romans. Les Lumineuses, son troisième roman, la fit connaitre internationalement et elle a reçu plusieurs prix pour ce livre. Son dernier roman en date, Les Monstres, a été publié récemment en France. 

Les Lumineuses:
Quatrième de couverture: 
1931, Chicago. 
Traqué par la police, Harper Curtis, un marginal violent, se réfugie dans une maison abandonnée. A l'intérieur, il a une vision. Des visages de femmes, auréolés de lumière, lui apparaissent. Il comprend qu'il doit les trouver... et les tuer. Dans sa transe, Harper découvre que grâce à cette demeure, il peut voyager dans le temps. Débute alors sa croisade meurtrière à travers le 20ème siècle: années 1950, 1970, 1990... D'une décennie à l'autre, il sème la mort sur son passage, laissant en guise de signature des indices anachroniques sur le corps de ses victimes.
Mais l'une d'elles survit aux terribles blessures qu'il lui a infligées. Et va tout faire pour le retrouver. 


Un serial killer qui voyage à travers le temps:
Dans Les Lumineuses, nous suivons principalement deux personnages. Tout d'abord Harper Curtis, le serial killer sanguinaire. Harper Curtis nous est présenté dès les premières pages, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fait froid dans le dos: il est décrit comme extrêmement violent, imprévisible, et même un peu (voire carrément) fou.
L'un des éléments plutôt originaux du roman, c'est que Lauren Beukes nous invite à suivre le personnage d'Harper dans sa chasse meurtrière. Mais là où le roman prend un tour encore plus original, c'est que cette chasse se déroule non pas sur une, mais sur plusieurs décennies. Plusieurs décennies car Harper a la capacité de voyager dans le temps grâce à l'étrange maison dans laquelle il se réfugie entre deux meurtres. Cette maison, très étrange, est celle qui lui permet (comme un funeste TARDIS) de traverser les époques pour rechercher ses victimes. Nous le suivons donc dans les années 30, dans les années 70 ou encore dans les années 90, avec à chaque fois des changements sociaux ou technologiques importants que l'on ressent à travers ses voyages. Et ces voyages rendent difficiles l'enquête sur les différents meurtres... 

Une victime enquête:
A travers le roman, le lecteur est amené à découvrir les différentes victimes d'Harper Curtis, des femmes issues de milieux différents. L'une d'elles est particulièrement importante: il s'agit de Kirby, la seule de ses victimes à avoir réussi à survivre. Pourtant, les méthodes d'Harper sont particulièrement violentes et la survie de la jeune femme est tout bonnement spectaculaire. Après son agression, Kirby voit l'enquête pour retrouver son agresseur piétiner. L'absence d'indices joue en sa défaveur, et le criminel reste introuvable. Mais la jeune femme décide de ne pas se laisser abattre. Alors qu'elle commence un stage dans la section sportive d'un journal, elle s'allie avec Dan, un collègue journaliste qui était un spécialiste des affaires criminelles, pour tenter de découvrir qui se cache derrière son agression, sans se douter de ce qu'elle va découvrir... 

Ce que j'ai pensé du livre:
L'an passé, lorsque j'étais allée aux Quais du polar, j'avais pu remarquer que de nombreuses librairies présentes mettaient en avant le roman Les Lumineuses. Avec sa couverture très particulière, il était difficile de ne pas être intriguée! En plus de ça, j'ai souvent vu des avis très positifs sur ce livre, et du coup j'avais très envie de le lire. Donc lorsque j'ai pu l'emprunter à la bibliothèque, je n'ai pas attendu longtemps avant de m'y plonger! Et qu'ai-je donc pensé de ma lecture? Et bien malheureusement, je n'ai pas été aussi charmée par ce livre que je l'espérais, et je suis même un peu déçue...

Commençons par les points positifs. Tout d'abord, comme je l'ai mentionné plus haut, j'ai apprécié l'effort d'originalité de l'auteure, qui nous propose un concept assez différent de ce qu'on peut lire habituellement, avec ce meurtrier qui voyage dans le temps. C'est une idée qui, je trouve, sort de l'ordinaire, et c'est l'un des gros points forts du roman. Un bon point donc pour l'originalité du concept!

Cependant, une fois cette originalité mise de côté, je dois avouer avoir eu beaucoup de mal avec le reste du roman. Ma première déception vient sans aucun doute de l'intrigue. Pour être honnête, elle démarre bien: Lauren Beukes ne perd pas de temps et nous plonge tout de suite dans son histoire, qui promet d'être haletante et passionnante. On ne s'ennuie pas et on a envie de découvrir la suite. Mais arrivée à la moitié du roman, j'ai commencé à sérieusement me lasser: les meurtres me paraissaient très répétitifs, construits un peu toujours de la même façon, et l'histoire de Kirby ne me semblait pas avancer non plus. J'avais l'impression de piétiner! Mon autre problème avec l'intrigue concerne la fin: la résolution de l'enquête, après des pages et des pages à ne pas avancer, se fait extrêmement vite, voire trop vite, et la fin me parait très brusque. C'est vraiment dommage avec un début si prometteur...

Mon autre bémol concerne les personnages. Là aussi, j'ai tout de même un point positif à souligner: je trouve que l'auteure a bien réussi le personnage d'Harper Curtis, qui fait vraiment froid dans le dos, et qu'on a pas envie de croiser sur son chemin. Le personnage est assez recherché, intéressant, et je l'ai vraiment trouvé très réussi. Je me suis aussi intéressée au personnage de Kirby, même si elle me plait moins, car son histoire et son objectif sont des moteurs capitaux du roman. 

Là où j'ai un problème avec les personnages, c'est que je trouve que Lauren Beukes est partie dans de trop nombreuses directions, et on finit par s'y perdre. Elle a tenu à proposer des chapitres dans la tête des différentes victimes, une idée intéressante mais avec laquelle j'ai eue du mal à accrocher. Il y a tellement de personnages que je me suis vite perdue (et pourtant, j'ai noté toutes les victimes sur un papier pour essayer de m'y retrouver). Non seulement nous voyageons à travers divers époques, mais en plus l'auteure nous propose une grande quantité de personnages, d'histoires différentes, et j'ai trouvé que ce n'était pas facile de s'y retrouver. Je pense qu'il aurait été plus judicieux de limiter le nombre de personnages et de les travailler davantage. 

En bref, je pense que ce livre est bourré de bonnes idées, mais je ne les trouve pas suffisamment bien exploitées ou utilisées. J'ai aimé les personnages principaux, l'idée de départ, mais je trouve que l'auteure s'est trop éparpillée. Du coup, le roman n'est pas aussi efficace et prenant que ce que j'en attendais. Néanmoins, même si j'ai été déçue par ce livre, j'y note des qualités qui pourront plaire davantage à d'autres personnes et qui montrent que Lauren Beukes sort des sentiers battus.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui, j'espère que cette petite chronique vous a plu. On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

dimanche 23 août 2015

Potterhead Forever #3: Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban de J.K Rowling (+film d'Alfonso Cuaron, 2004).




Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous passez une très bonne semaine! On se retrouve en ce Jeudi pour une nouvelle chronique qui va sans doute plaire à bon nombre d'entre vous car il s'agit d'un nouveau numéro de la Lecture Commune Potterhead Forever qui consiste à (re)découvrir la saga Harry Potter! Après un petit détour par la Chambre des Secrets le mois dernier, nous allons aujourd'hui nous attaquer au troisième tome de la saga, intitulé Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban. Et comme on ne fait pas les choses à moitié sur le Livroscope, nous allons aussi nous pencher sur son adaptation cinématographique, réalisée par Alfonso Cuaron et sortie en 2004. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture!



Cette chronique compte pour le Challenge LEAF de Psylook: 8/50.



La Lecture Commune Potterhead Forever:
Pour commencer cette chronique, il me semblait important de donner quelques indications sur ce qu'est la Lecture Commune Potterhead Forever: il s'agit d'une Lecture Commune organisée par LadyChouux via Livraddict, et qui se déroulera jusqu'à Décembre 2015. Le but est simple: découvrir ou redécouvrir la célèbre saga de J.K Rowling. Pour ceux qui le souhaitent, il est même possible de lire les autres livres de l'auteure autour de l'univers de son sorcier! Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur cette Lecture Commune, je vous conseille d'aller voir le lien ci-dessous qui vous mènera à son topic Livraddict.


La saga Harry Potter et J.K Rowling:
Habituellement, je commence mes chroniques par une présentation de l'auteure du jour. Cependant, comme j'ai déjà eu l'occasion de parler à plusieurs reprises de J.K Rowling sur le blog, je vais éviter de me répéter et à la place je vous conseille de visiter le lien ci-dessous, qui vous mènera à mes précédentes chroniques sur l'auteure et la saga Harry Potter!



Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban:
Résumé:
Décidément, les vacances d'Harry chez les Dursley tournent toujours à la catastrophe! Après la visite explosive de la Tante Marge, Harry s'apprête à retourner à Poudlard avec ses amis Ron et Hermione. Mais tout le monde magique est secoué par un événement hors du commun: l'évasion de Sirius Black de la prison d'Azkaban, la prison pour sorciers. Et Sirius Black, connu pour avoir été un proche de Voldemort, pourrait bien vouloir retrouver notre jeune héros... Entre les Détraqueurs, de nouveaux cours et cette menace qui plane sur Poudlard, Harry n'a pas fini d'avoir des ennuis...

Animagus, Hippogriffes, Loups-garous et Détraqueurs:
Depuis le premier tome, J.K Rowling a mis en place un univers riche autour de son sorcier, et elle ne cesse de l'enrichir de tome en tome. Harry Potter à l'école des sorciers nous faisait découvrir des trolls, des centaures, ou encore des licornes; le second volet de la saga se focalisait sur un serpent géant, des mandragores et un phénix. Ici, l'auteure s'intéresse en particulier à quatre types de créatures: l'animagus, l'hippogriffe, le loup-garou et le détraqueur.
Commençons par le premier, qui est assez spécial, car il ne s'agit pas vraiment d'une créature magique. En effet, animagus est le nom donné à un sorcier capable de se transformer en un animal! Nous avions déjà un aperçu de cette technique dans les précédents tomes avec le personnage du professeur McGonagall, professeur de Métamorphose, et qui est capable de se transformer en chat, mais J.K Rowling nous présente d'autres sorciers qui accomplissent la même prouesse. On apprend aussi que c'est un art long et difficile à maîtriser!
Ensuite, nous avons l'hippogriffe. L'hippogriffe est un personnage issu de la mythologie, une sorte de créature hybride entre le cheval et l'aigle. Dans le roman, cette créature nous est présentée grâce au cours de Soins aux créatures magiques, enseigné par Hagrid, mais qui vire au drame...



Je vais passer assez rapidement sur le loup-garou, qui est une créature assez connue et souvent utilisée en littérature. Le loup-garou est le plus souvent un humain qui se transforme en loup lorsque vient la pleine lune. J.K Rowling exploite ici une créature assez connue et l'intègre à son univers.
Pour finir ce petit paragraphe sur les créatures de ce troisième tome, nous avons les sinistres détraqueurs. Créatures couvertes d'une immense cape noire, au visage absent et remplacé par une immense bouche qui boit tout espoir, les détraqueurs sont des créatures tout simplement effrayantes, et auxquelles notre jeune héros va être confronté à plusieurs reprises!




De nouveaux personnages importants: Sirius Black, Peter Pettigrew et Remus Lupin:
J.K Rowling ne se contente pas d'intégrer de nouvelles créatures à son univers: elle étoffe également son répertoire de personnages à chaque tome, et ici elle nous fait découvrir trois personnages extrêmement importants de la série, qui joueront un rôle capital dans les aventures à venir. Par respect pour ceux qui n'ont pas encore lu la saga, je vais essayer d'éviter d'en dire trop.
Nous avons donc en premier lieu le fameux prisonnier d'Azkaban lui-même, Sirius Black. Décrit comme un homme aux cheveux longs et noirs, amaigri par la prison, il terrifie profondément la communauté magique, et son évasion est l'un des événements les plus marquants de l'Histoire des sorciers. Beaucoup de rumeurs circulent sur Sirius Black: proche de la famille Potter, il aurait trahi les parents de notre héros car il était au service de Voldemort... Se serait-il évadé pour finir ce qu'il a commencé?
Peter Pettigrew, quant à lui, serait l'une des victimes de Sirius Black. Lui aussi proche des Potter, il aurait été assassiné par celui-ci après la mort des parents de Harry.
Mentionnons enfin Remus Lupin, le professeur de Défenses contre les forces du mal (oui, encore un!), qui vient enseigner à nos petits sorciers comment contrecarrer des créatures telles que les Epouvantards. Un professeur qui connait un certain succès, mais qui cache aussi de lourds secrets!


Un petit tour à Pré-au-Lard?
Terminons notre petite présentation de ce troisième tome avec un petit mot sur Pré-au-Lard: à partir de la troisième année et sur autorisation parentale (ou d'un tuteur), les élèves de Poudlard sont autorisés à se rendre à Pré-au-Lard, un village situé près de l'école et où l'on trouve énormément de choses, principalement des magasins ou des endroits où boire un verre. Magasins de farces et attrapes, boutiques de bonbons tous plus alléchants les uns que les autres, ou bars où déguster une délicieuse Bièraubeurre, bref, un endroit incontournable!

Ce que j'ai pensé du livre:
Je vous avais prévenus dès le premier numéro de cette longue Lecture Commune: mes chroniques risquent d'être majoritairement très, très positives, au risque de paraitre un peu redondantes. Après deux premiers tomes qui m'ont enchantée, il est temps pour moi de vous donner mon avis sur ce troisième volet de la saga. Et il se trouve que ce troisième tome est l'un de mes préférés de la saga Harry Potter. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi!

L'un des premiers points que j'ai appréciés dans ce roman, c'est que J.K Rowling trouve un équilibre entre continuité et nouveauté dans sa saga. Continuité d'une part, car on retrouve divers éléments des précédents tomes: une nouvelle année, un début par les vacances scolaires, Poudlard... Mais aussi nouveauté, car elle évite l'écueil de ré-utiliser Voldemort qui tente de revenir comme centre de la narration. La saga prend un nouveau tournant avec ce troisième tome, ce qui permet de faire la transition entre la première partie de la saga et les tomes suivants, plus sombres comme nous pourrons le constater dans les chroniques à suivre. J'ai apprécié cet effort de pousser son intrigue un peu plus loin!

Cela m'amène à mon second point: l'intrigue. Bien ficelée comme toujours, elle est très rythmée: il se passe beaucoup de choses, on ne s'ennuie pas, et il y a aussi une vraie tension qui se créée avec les détraqueurs, les différentes sous-intrigues, qui s'imbriquent très bien les unes avec les autres. Je ne m'ennuie pas avec ce roman, et il est difficile de le reposer pour faire autre chose tant on a envie d'avancer dans notre lecture... :).

J'ai été ravie de retrouver les différents personnages des tomes précédents, qui évoluent petit à petit: Harry prend un petit côté rebelle adolescent que j'aime plutôt bien, et j'aime la dynamique Harry-Ron-Hermione dans ce troisième tome. Mais surtout ce tome est celui où arrivent deux de mes personnages préférés de toute la saga. Il s'agit évidemment de Sirius Black et Remus Lupin, dont je suis vraiment très fan. J'adore ces personnages, et je les trouve passionnants dans ce tome! Et le fait que les acteurs choisis pour l'adapatation soient aussi géniaux est un point que je mentionnerai plus loin!

Pour terminer, je trouve que ce troisième tome est l'un de ceux qui me font le plus rêver. J.K Rowling nous présente tant de nouvelles choses! Nouveaux personnages, nouvelles créatures, et surtout, SURTOUT Pré-au-Lard, où je rêvais d'aller quand j'étais petite (j'avais même les Lego des magasins, trop géniaux) et qui me fait toujours rêver aujourd'hui.



En bref, ce troisième tome est sans hésitation l'un de mes préférés de la saga. Je ne m'en lasse pas et j'adore le re-lire!

Quelques informations sur le film:
Après avoir parlé du roman, passons à présent à son adaptation, sortie en 2004! Après deux films réalisés par Christopher Columbus, c'est à un autre réalisateur que fut l'adaptation du troisième volume de la saga. Il s'agit d'Alfonso Cuaron, qui a depuis réalisé le très célèbre Gravity, et qui apporte donc une touche un peu différente à la saga. 
Pour ce qui est des acteurs, on retrouve grosso modo le casting des volets précédents, avec quelques ajouts cependant: David Thewlis interprète Remus Lupin, tandis que le célèbre Gary Oldman joue Sirius Black. 
Le film dure plus de deux heures, et il fut une fois de plus un gros succès commercial, avec 130 millions de dollars de budget et près de 800 millions de dollars de recette. Je laisse ci-dessous la bande-annonce si vous souhaitez avoir un aperçu de ce que le film peut donner!



Ce que j'ai pensé du film:
Dans les deux précédentes chroniques sur la saga Harry Potter, j'ai dit avoir beaucoup aimé les deux films réalisés par Christopher Columbus. Lorsque je suivais avec passion le tournage de la suite, j'étais un peu inquiète à l'idée d'un changement de réalisateur. Mais mes inquiétudes se sont vite évanouies, et Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban est l'un de mes films préférés de la saga. 

J'aime énormément ce film pour plusieurs raisons, et la première est le casting. Tout d'abord, je trouve que les jeunes acteurs ont pris de l'assurance et s'en sortent de mieux en mieux, ils ont grandi et ça se voit! Je trouve que leur évolution suit vraiment bien celle des personnages. En plus de ça, j'ai adoré retrouver David Thewlis, que j'aime beaucoup, et surtout Gary Oldman, dont je suis vraiment très fan: le voir jouer Sirius Black est un vrai plaisir pour moi! 

Ensuite, j'ai aimé la façon dont Alfonso Cuaron a réalisé le film. Même si l'univers de départ est évidemment respecté et que ce film reste dans la continuité des précédents, on sent qu'il a apporté sa touche personnelle. J'ai trouvé ce troisième volet très drôle, mais aussi un peu plus sombre. On joue aussi beaucoup plus sur les effets spéciaux, et le film est visuellement très chouette à suivre!

L'histoire est dans l'ensemble bien respectée, on retrouve bien le roman et les péripéties des différents personnages. On ne s'ennuie pas un seul instant, et le film est vraiment passionnant. C'est sans doute l'un de ceux que je prend le plus plaisir à revoir encore aujourd'hui! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! 

AnGee. 


lundi 17 août 2015

Cinq Classiques #5: Les Etats-Unis.




Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope, amis lecteurs! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un nouvel article. On se retrouve aujourd'hui pour une nouvelle chronique aoutienne, chronique qui n'est autre que le cinquième numéro de mon rendez-vous consacré aux classiques et intitulé Cinq Classiques. Après une édition consacrée à la célèbre Jane Austen, j'ai choisi de me pencher sur un thème un peu plus vaste: celui de la littérature classique américaine. En effet, comme je vous l'expliquerai plus en détails dans cette chronique, je trouve que la littérature classique américaine est assez peu mise en valeur en comparaison avec la littérature européenne. J'ai donc décidé de vous proposer une petite sélection de classiques américains qui, je l'espère, vous donnera envie de les découvrir. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Les Cinq Classiques, qu'est-ce que c'est?
Pour commencer cette chronique, je tenais à présenter un peu plus en détails le rendez-vous des cinq classiques. Il y a près d'un an, j'ai eu envie de mettre en place sur le blog un rendez-vous pour mettre en avant mon amour pour les classiques. Ce rendez-vous a pris la forme d'une petite sélection de cinq classiques, publiée tous les deux mois, et qui tournerait autour d'un thème précis. Par exemple, j'ai proposé des sélections sur Jane Austen, la science, le mariage... Mon but est d'essayer de faire découvrir sous un jour un peu différent les classiques, qui peuvent parfois faire peur. Si vous souhaitez découvrir mes précédentes chroniques, je vous invite à suivre le lien ci-dessous, qui vous mènera aux précédentes sélections du rendez-vous Cinq Classiques!


Pourquoi les Etats-Unis?
Avant de choisir les classiques dont je veux parler, il me faut évidemment trouver un thème. Et aujourd'hui, ce thème n'est autre que la littérature classique des Etats-Unis. Mais pourquoi avoir choisi ce pays en particulier, me demandera-t'on? Et bien je me suis tout simplement aperçue que la littérature américaine classique a souvent tendance à être assez oubliée voire dénigrée en comparaison des littératures classiques européennes. Moi-même, je m'y connais davantage en classiques anglais ou français qu'en classiques américains. Cela peut s'expliquer par le fait que les Etats-Unis sont un pays bien plus récent que la France, l'Allemagne ou le Royaume-Uni. La création des Etats-Unis peut-être qualifiée de récente, et il a fallu trouver sa propre identité, à la fois en tant que pays mais aussi son identité littéraire.
J'ai donc choisi cinq classiques de la littérature américaine, que je vous laisse à présent découvrir! :

Cinq classiques de la littérature américaine:
1) The Fall of the House of Usher, Edgar Allan Poe (1839).
De quoi ça parle?
En préparant ma sélection de classiques américains, il me semblait indispensable de parler d'Edgar Allan Poe, considéré comme l'un des premiers auteurs de fiction américains. L'histoire d'Edgar Allan Poe est assez tragique: né en 1809 à Boston, il se retrouve orphelin très jeune, et la mort de sa mère marqua profondément sa personne et son oeuvre. Elevé par les Allan, il cherche ensuite à faire carrière dans le monde littéraire, en créant des journaux, en travaillant comme critique littéraire mais aussi en écrivant poèmes, nouvelles et romans, sans jamais vraiment rencontrer le succès. La mort de sa très jeune épouse, qui fait écho à celle de sa mère, est un autre événement traumatisant de sa vie. Il meurt en 1849, probablement à cause de son alcoolisme.
Parmi ses nombreuses oeuvres, j'ai choisi de vous parler aujourd'hui de The Fall of the House of Usher, traduite sous le titre de La chute de la maison Usher. Dans cette nouvelle, le narrateur va retrouver un de ses camarades d'école, Roderick Usher, malade et qui veut le revoir. Roderick Usher vit dans une étrange maison au bord d'un grand lac, et vient de perdre sa soeur, Madeline, qu'il s'apprête à enterrer...

Qu'est-ce que ça donne?
Depuis l'adolescence, je suis une grande fan d'Edgar Allan Poe. Choisir une de ses oeuvres est donc assez difficile car j'en aime beaucoup! J'ai choisi The Fall of the House of Usher, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, je pense que cette histoire est un bon moyen de découvrir Edgar Allan Poe. On y retrouve tous les éléments d'un bon Poe: des personnages torturés, un décor désolé et isolé, une plume poétique... L'ambiance est sombre et inquiétante à souhait, comme seul Poe peut le faire. Si vous n'êtes pas anglophones, je vous recommande la lecture de cette lecture (assez courte, qui plus est) dans la traduction faite par Charles Baudelaire. Si elle n'est pas fidèle à 100%, elle retranscrit cependant très bien l'univers de Poe!

2) The Scarlet Letter, Nathaniel Hawthorne (1850).
De quoi ça parle?
Passons à notre second livre, publié en 1850 et écrit par Nathaniel Hawthorne, auteur né en 1804 à Salem, et dont The Scarlet Letter (traduit en français sous le titre de La lettre écarlate) est le roman le plus connu. L'histoire de ce roman se déroule à la moitié du 17ème siècle, et raconte l'histoire d'Hester Prynne, une jeune femme condamnée à vivre isolée et à porter la lettre A. Cette lettre fait écho à l'adultère qu'elle a commis et dont un enfant est né. Son mari, disparu depuis de nombreuses années, revient et décide de retrouver l'homme avec lequel Hester a commis cet adultère.

Qu'est-ce que ça donne?
Nathaniel Hawthorne, comme Edgar Allan Poe, a autant travaillé à l'écriture de romans que dans les journaux. Il a publié plusieurs romans, comme The Blithedale Romance, mais The Scarlet Letter est indubitablement son plus célèbre. La renommée du livre est en partie due au personnage d'Hester, une femme passionnante, une mère aimante, dont on a envie de découvrir l'histoire. Mais un autre point fort du roman est également le regard critique que Nathaniel Hawthorne porte sur la société intolérante, qui choisit de punir la femme et non pas l'homme, l'humiliation publique... C'est un roman très fort, porté par une écriture solide et des personnages qu'il est difficile d'oublier!

3) The House of Mirth, Edith Wharton (1905).
De quoi ça parle?
Le troisième roman que j'ai choisi de vous présenter est un roman écrit par une auteure que j'ai déjà présentée sur le blog: Edith Wharton, auteure de The Age of Innocence. The House of Mirth (ou Chez les heureux du monde en version française) est un roman publié en 1905. Comme pour The Age of Innocence, l'intrigue se déroule dans la belle société new-yorkaise de la fin du 19ème siècle. Edith Wharton se focalise sur le personnage de Lily Bart, une très jolie jeune femme, qui traverse des difficultés financières et qui cherche à se trouver un époux.

Qu'est-ce que ça donne?
Je vous l'accorde, le résumé que je fais du livre ne le met pas assez en avant et peut paraitre un peu artificiel. Cependant, Edith Wharton nous surprend avec une histoire bien plus surprenante qu'il n'y parait au premier abord. Autour d'une héroïne à la fois attachante mais aussi un peu agaçante et touchante, Edith Wharton nous brosse le portrait d'une société où les apparences comptent plus que tout et où la rumeur est destructrice. L'histoire est pleine de rebondissements, et la plume de Wharton est un vrai régal...



4) The Great Gatsby, F. Scott Fitzgerald (1925).
De quoi ça parle?
Avançons dans le 20ème siècle avec un classique dont vous avez déjà sûrement entendu parler: The Great Gatsby, ou Gatsby le Magnifique, du célèbre F. Scott Fitzgerald. Il s'agit de son oeuvre la plus connue, et elle a été adaptée plusieurs fois au cinéma, avec notamment Robert Redford ou Leonardo DiCaprio dans le rôle principal. L'histoire de Gatsby le Magnifique est celle de la rencontre entre Nick Carraway, qui arrive à New York en espérant faire fortune, et Gatsby, un homme extrêmement riche mais aussi très mystérieux qui organise de somptueuses réceptions. Mais d'où vient sa fortune? Quelle relation l'unit à Daisy, la cousine de Nick? Quel destin connaitront nos héros?

Qu'est-ce que ça donne?
Ah, Gatsby le Magnifique! Je ne pouvais pas vous proposer une sélection de classiques américains sans vous proposer un petit Fitzgerald, tout d'abord parce que c'est un auteur incontournable, mais aussi parce que je voulais faire un petit clin d'oeil à la talentueuse blogueuse Marmelade de livres, qui voue une admiration sans bornes à Fitzgerald. Gatsby est un superbe roman qui nous entraîne dans les Etats-Unis de la prohibition, une période très particulière de l'histoire américaine. L'auteur nous propose une galerie de personnages devenus cultes, dans une ambiance décadente et folle. Si la période de la prohibition vous intéresse et que vous souhaitez découvrir Fitzgerald, je vous recommande chaudement ce livre!

5) The Catcher in the Rye, J.D Salinger (1951).
De quoi ça parle?
Terminons notre sélection avec un roman que j'aime énormément, et qui est dans mon top 5 des meilleurs livres que j'ai lus dans ma vie: The Catcher in the Rye, ou L'attrape-coeurs, roman de J.D Salinger publié en 1951. On a d'ailleurs souvent tendance à croire que ce livre est le seul de Salinger qui a vécu reclus pendant quasiment toute sa vie, refusant les interviews, mais il a également écris d'autres romans, comme Franny & Zooey. L'attrape-coeurs raconte les aventures d'Holden Caulfield, un adolescent qui, après s'être fait renvoyé de son école, décide de ne pas rentrer chez lui et d'aller seul à New York

Qu'est-ce que ça donne?
J'ai découvert ce roman de la façon la plus étrange qui soit. Grande fan d'Indochine depuis des années et des années, je me demandais souvent qui était le fameux Salinger de la chanson Des fleurs pour Salinger LOCATAIRE D'UN MONASTEEEEEERE (Nicola Sirkis, sors de ce corps). Au lycée, après quelques recherches, j'ai découvert ce livre que j'ai dévoré. Depuis, j'ai eu la chance de l'étudier à nouveau pour les cours, et ce livre est une petite merveille. Roman entre le roman initiatique et le roman sur l'adolescence, nous découvrons un narrateur attachant, qui se cherche et dont les aventures font réfléchir. A noter que le style de l'auteur est assez particulier, et il utilise un argot des années 40-50 qui peut dérouter autant en anglais que dans sa traduction française. Mais si on oublie ce détail, L'attrape-coeurs est un superbe roman, très particulier, unique en son genre.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.

jeudi 13 août 2015

Orlando de Virginia Woolf (A la découverte de Virginia Woolf, Challenge Whoopsy Daisy).



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour la cinquième chronique du mois. Après un détour à Bon Temps chez les vampires de Charlaine Harris et dans l'Allemagne de la Seconde Guerre Mondiale, je vous propose à présent de découvrir un roman que je souhaitais lire depuis longtemps. Ce roman, c'est Orlando, de Virginia Woolf, une auteure que j'apprécie énormément et dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler sur le blog (notamment pour un recueil d'essais publié récemment chez Folio ou pour son célèbre roman Mrs Dalloway). Le mois dernier, je me suis inscrite sur un forum consacré à la culture anglaise et plus généralement anglophone. Sur ce forum, nommé Whoopsy Daisy (et dont je reparlerai un peu plus loin), les membres sont invités à participer à différentes animations littéraires, dont un Challenge autour de Virginia Woolf. C'était donc l'occasion parfaite de me plonger dans Orlando! En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture!

Whoopsy Daisy, c'est quoi?



Pour commencer cette chronique, il me semblait important de vous parler un peu plus en détails du forum Whoopsy Daisy, grâce auquel j'ai pu participer à ce petit Challenge autour de Virginia Woolf. Il s'agit d'un forum que j'ai découvert via Facebook et plusieurs blogs. Whoopsy Daisy est un forum consacré à la culture anglaise mais aussi anglophone sous toutes ses coutures: la littérature est particulièrement mise en avant, avec des auteurs comme Jane Austen, Thomas Hardy ou d'autres grands noms de la littérature mondiale; mais le cinéma et les séries télévisées sont également au rendez-vous, entre adaptations d'oeuvres littéraires et créations originales. Si vous recherchez un chouette forum autour de la culture anglaise, je vous recommande fortement Whoopsy Daisy!


Virginia Woolf, c'est qui? 
Il est à présent temps de nous pencher un peu plus sur notre auteure du jour, j'ai nommé Virginia Woolf! Cependant, comme j'ai déjà eu l'occasion de parler de Virginia Woolf dans plusieurs chroniques (comme je l'ai mentionné plus haut, j'ai par exemple posté une chronique sur un recueil d'essais chez Folio, nommé Essais Choisis, ainsi qu'une autre chronique sur Mrs Dalloway), je vais éviter de me répéter et à la place, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous, qui vous mènera à mes précédentes chroniques autour de la célèbre auteure! :)


Orlando:
Résumé:
L'histoire commence sous le règne de la célèbre Elizabeth Ière, règne qui s'étend de 1558 à 1603. Orlando est un jeune homme anglais, issu d'une famille noble, et qui attire le regard de la souveraine qui décide d'en faire un de ses favoris. A la cour, il découvre les amusements, la séduction, mais aussi la désillusion amoureuse. Alors qu'il est en Orient en tant qu'ambassadeur, il tombe dans un sommeil profond d'une semaine, dont il s'éveille non plus homme, mais femme. Une nouvelle enveloppe charnelle, qui lui offre de nouvelles perspectives et de nouvelles expériences... 

Orlando, un personnage très particulier:
Comme on peut le découvrir dès le titre du livre, l'élément central de l'histoire est évidemment Orlando. Il/elle est l'élément central du roman non seulement car il s'agit du personnage principal, mais aussi car c'est autour d'elle/de lui que gravitent les différents thèmes et événements de l'histoire. Le premier point que j'ai trouvé intéressant en commençant ma lecture, c'est le prénom en lui-même: Orlando est un prénom original, et qui détonne un peu dans la période du règne d'Elizabeth Ière. J'ai fait quelques petites recherches sur ce prénom: il serait d'origine italienne et correspondrait au prénom français Roland. Encore une fois, c'est un prénom original en Angleterre!
Au-delà de l'originalité du prénom, le personnage lui-même est surprenant. A travers le récit, Orlando fait preuve d'une longévité à toute épreuve, traversant les décennies. En plus de ça, il/elle défie la nature en passant d'homme à femme, après un mystérieux sommeil. Une transformation surprenante, car non seulement il devient elle, mais surtout parce que les personnages qui ont connu Orlando auparavant n'ont aucun problème pour la reconnaitre. Cela permet de questionner le rôle de l'enveloppe charnel, mais aussi et surtout celui du genre, un sujet très intéressant. 
Pour conclure sur le personnage d'Orlando, je tenais à mentionner le fait que le livre est sous-titré "A biography", comme si Virginia Woolf nous racontait l'histoire d'un personnage ayant réellement existé, ce qui renforce son originalité. 



L'importance de la littérature:
Un autre thème que j'ai trouvé particulièrement important en lisant Orlando, c'est celui de la littérature, et plus spécifiquement celui de la création littéraire. Virginia Woolf elle-même était connue pour faire des expériences littéraires: avec d'autres auteurs comme James Joyce, elle fit partie d'une nouvelle vague d'auteurs qui cherchaient à créer, à expérimenter, à inventer. Des oeuvres comme The Waves en témoignent. 
Orlando est un personnage fasciné par la littérature. Il/elle adore la lecture, une passion qui grandit à son arrivée à la cour. Le règne d'Elizabeth Ière est un règne où la culture et l'art prospèrent: des auteurs comme Shakespeare ou Marlowe connaissent un grand succès et rédigent des pièces encore extrêmement connues de nos jours. Orlando découvre donc ce monde de création. Mais en plus de ça, Orlando est aussi un créateur: il/elle écrit ses propres textes, notamment de poésie. 

Ce que j'en ai pensé:
J'ai découvert Virginia Woolf grâce à mes études d'anglais. En effet, elle revenait assez régulièrement au programme de mes cours de littérature. J'ai donc lu plusieurs de ses oeuvres, mais je suis loin d'être une experte de Virginia Woolf. J'étais donc curieuse de lire et découvrir Orlando, dont j'ai souvent entendu beaucoup de bien. Qu'ai-je donc pensé de cette lecture? Et bien s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur, j'ai tout de même trouvé ce roman très intéressant. 

L'un des points forts du roman est l'écriture de Virginia Woolf. Elle a un style unique, très particulier, et assez reconnaissable. Orlando est moins expérimental au niveau du style que certains de ses romans (je pense en particulier à The Waves, qui est assez difficile à lire). Je l'ai lu en version originale, un petit plaisir savoureux! Je pense qu'Orlando est un bon moyen de se mettre à Virginia Woolf, car le style reste abordable, et l'anglais accessible. C'était un plaisir à lire!

En ce qui concerne l'histoire, je l'ai aussi beaucoup aimée. Il se passe énormément de choses, entre la vie à la cour, les voyages d'Orlando, les romances... J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs dans le roman, mais dans l'ensemble on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt l'histoire d'Orlando. Le côté biographique est très intéressant! J'ai parlé plus haut du personnage d'Orlando. C'est un des points forts du roman. J'ai trouvé le personnage très intéressant, avec une évolution qui soulève beaucoup de questions et d'interrogations. 

En parlant d'interrogations, les thématiques abordées dans le roman sont aussi intéressantes. Chez Virginia Woolf, la question du genre et de la sexualité est très souvent abordée, comme c'est par exemple le cas dans Mrs Dalloway, où plusieurs personnages féminins se retrouvent dans des relations homosexuelles. La création artistique est un thème qu'elle utilise aussi souvent, et j'ai aimé retrouver ces deux éléments dans ce roman!  

Pour moi, Orlando est un roman intéressant, qui est un Virginia Woolf plutôt abordable pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir l'auteure. En ce qui me concerne, j'ai passé un bon moment avec ce livre, même s'il n'est pas un coup de coeur. 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee. 

Si vous avez aimé...

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