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dimanche 21 janvier 2018

Mary and Maria by Mary Wollstonecraft & Mathilda by Mary Shelley.



Bonjour à tous et à toutes !

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique, placée aujourd’hui sous le signe (des gémeaux, aha la bonne blague, qu’est-ce qu’on rigole ici) de la famille. En effet, nous allons parler aujourd’hui de deux femmes passionnantes : Mary Shelley, connue pour avoir écrit l’un des classiques les plus célèbres du monde (Frankenstein), et Mary Wollstonecraft, sa mère, également autrice. J’ai récemment reçu pour le Secret Santa de Whoopsy Daisy un recueil compilant deux courtes œuvres de Mary Wollstonecraft, ainsi qu’un des écrits de sa fille. Passionnée par Mary Shelley, j’avais hâte de me plonger dans ce livre. Alors aujourd’hui, les femmes seront à l’honneur, avec Mary, Maria et Mathilda. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture ! :)

Mary Shelley et sa mère :
Comme toujours, je vous propose de démarrer cette chronique par une petite présentation de nos deux autrices du jour. Ou plutôt de l’une d’entre elles : Mary Wollstonecraft. J’ai déjà eu l’occasion de parler plus d’une fois de Mary lors de précédents articles, mais jamais de sa mère. En préparant cette chronique et pendant ma lecture, j’ai découvert des choses passionnantes à son sujet. Je tenais donc à vous la présenter un peu plus longuement.
Mary Wollstonecraft est née en 1759, dans une famille qu’on peut qualifier d’aisée mais pas d’heureuse. En effet, son enfance sera marquée par les fréquents accès de colère de son père, un homme porté sur la boisson, et le désamour de sa mère qui s’intéressera plutôt à son frère. L’affection de Mary se tourne donc vers ses camarades féminines : plusieurs amitiés marqueront sa vie, la plus importante d’entre elles étant sans aucun doute celle qu’elle entretiendra pendant plusieurs années avec Fanny Blood. Une amitié pas vraiment placée sous le signe du bonheur non plus, Fanny mourant tragiquement en couches au Portugal.
Mary voyagera aussi en France, où elle sera inspirée par l’esprit de la révolution française. Contrairement à ce que dictait la bienséance de l’époque, elle n’hésite pas à avoir des rapports amoureux avec des hommes sans se marier, surtout des artistes et penseurs. Sa première relation marquante sera avec Imlay, dont elle aura une fille, Fanny. Une relation qui se termine mal : Imlay l’abandonne et Mary tentera alors, par deux fois, de mettre fin à ses jours. En 1797, elle se marie avec Wollstonecraft alors qu’elle à nouveau enceinte, cette fois de la future Mary Shelley. Qui ne la connaîtra jamais, car Mary Wollstonecraft décède quelques jours plus tard des suites de son accouchement.
De Mary, on retient plusieurs travaux : principalement Vindication of the rights of women, dans lequel elle défend le droit des femmes d’accéder à une éducation égale à celle des hommes ; mais aussi des œuvres de fiction inspirées en partie de sa vie personnelle, comme Mary & Maria que je vous propose de découvrir aujourd’hui !

Mary & Maria de Mary Wollstonecraft :
Résumé:
Il est temps de nous intéresser à présent aux œuvres de Mary Wollstonecraft présentes dans ce recueil. Tout d’abord, nous avons Mary : même s’il s’agit d’une œuvre de fiction, elle est lourdement inspirée par la vie personnelle de Mary Wollstonecraft. Le titre lui-même suffit à évoquer l’autrice. Nous y suivons la vie de Mary, une jeune femme au destin plutôt malheureux. Grandissant dans une famille où l’amour n’est pas, entourée d’une mère absente et d’un père alcoolique, dilapidant l’argent à tout va. Elle trouve du réconfort dans son amitié avec Ann, une voisine, en laquelle elle trouve toute l’affection dont elle avait besoin. Les deux amies, pleines d’espoir, entreprennent un voyage au Portugal pour tenter d’améliorer la faible santé d’Ann…
C’est une autre histoire de femme blessée que nous retrouvons dans Maria. Egalement intitulé The Wrongs of Woman, ce livre se focalise sur le personnage de Maria, une jeune femme de bonne éducation enfermée dans un asile par son époux. Une situation rendue plus dure encore par le fait que sa fille, encore un nourrisson, lui a été enlevée et qu’elle ne peut avoir aucun contact avec le monde extérieur. Petit à petit, le lecteur découvre les raisons derrière l’internement injuste de Maria ainsi que son histoire tragique.

Mathilda de Mary Shelley:
Résumé:
Pour conclure ce recueil, nous avons donc Mathilda de Mary Shelley. Une histoire qui n’aborde pas des thèmes très drôles puisqu’on y parle entre autres d’inceste et de suicide. L’enfance de Mathilda ressemble, par certains aspects, à celle de Mary Shelley : elle n’a pas la chance de connaître sa mère, morte après sa naissance. Son père quitte alors le pays et laisse l’enfant à la charge d’une tante qui ne se caractérise pas par son amabilité. Tout change lorsque le père de Mathilda revient enfin, des années plus tard : devenue une jeune femme, elle apprend petit à petit à connaître son père et une forte relation s’établit rapidement entre eux. Jusqu’au jour où, sans raison, le père de Mathilda s’enferme dans une humeur sombre qu’elle ne comprend pas…

Des thèmes communs entre mère et fille :
A travers les trois histoires de ce recueil, le lecteur découvre ou redécouvre les plumes de Mary Shelley (2) et de sa mère, Mary Wollstonecraft (1). Et même si Mary 2 n’a pas connu Mary 1 en raison du décès de cette dernière, elle a grandi avec, partout autour d’elle, l’influence de sa mère. Elle allait même avec Percy Shelley sur la tombe de Mary 1 pour des rendez-vous à l’abri du regard désapprobateur de son père. Même si elle a été élevée par son père et sa nouvelle épouse, il est clair que l’absence de Mary 1 jouait un rôle important sur Mary 2. 
Dans ces trois œuvres, on retrouve donc des thèmes communs entre la mère et la fille. Le premier, et le plus évident, est sans aucun doute l’utilisation pour personnage principal d’une femme. Mary, Mathilda, Maria, trois œuvres qui dépeignent la vie de femmes. Mais pas de n’importe quelle femme, non : de femmes dont la vie est caractérisée par le malheur. Ce malheur est familial : Mary grandit dans une famille sans amour ; Mathilda entretient une relation complexe avec son père, qui la plonge tour à tour dans la plus grande peine ou la plus grande joie ; et Maria souffre de l’absence de sa fille dans l’asile où son mari la retient.
Ces trois femmes possèdent des profils assez similaires : elles viennent toutes de familles plutôt aisées et jouissent d’une bonne éducation pour l’époque. Que ce soit pour Mary ou Mathilda, une première personne est employée, un choix intéressant dans la façon de raconter l’intrigue. 
Les différentes œuvres évoquent toutes des événements tragiques : emprisonnement, décès, pensées suicidaires, amitiés tragiques, maltraitance, bref, rien de très joyeux. Une lecture à ne pas faire quand vous avez un petit coup de mou !

Ce que j’ai pensé de cet ouvrage :
Il y a longtemps que je voulais me plonger encore davantage dans l’œuvre de Mary Shelley. Séduite par ses œuvres et intriguée par sa vie, j’avais demandé, dans ma liste de livres pour le Secret Santa Whoopsy Daisy 2017, ce recueil pour découvrir un peu plus son travail mais aussi pour en apprendre davantage sur sa mère, Mary Wollstonecraft, donc j’ai été très heureuse de recevoir cet ouvrage qui faisait partie de ma WL depuis un bon moment. Au final, que dire de ma lecture ? Et bien j’ai trouvé ce recueil absolument passionnant, une lecture très prenante et qui possède de nombreuses qualités… Voyons ensemble lesquelles !

Avant même de me pencher sur les qualités des œuvres proposées dans ce recueil, je tenais à mentionner la présence d’une introduction réussie : composée d’une biographie détaillée pour chacune des autrices, elle nous propose également une première approche thématique de ce qu’on peut retrouver dans les différentes histoires. Je suis habituellement du genre à passer rapidement sur ce genre d’éléments car ça ne me passionne pas toujours, cependant j’ai été ici agréablement surprise. Non seulement j’ai appris beaucoup de choses sur Mary Wollstonecraft (pas autant sur sa fille, que je connaissais déjà bien) mais en plus cette introduction apporte des éléments qui nous sont bien utiles pour notre lecture. Un bon point, une première bonne approche !

Avec deux œuvres sur trois, Mary Wollstonecraft inaugure le recueil. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre : je la connaissais de réputation et de nom. Mes cours à la fac sur Mary Shelley commençaient souvent par une présentation de sa mère, mais je n’avais jamais eu l’opportunité de me pencher sur son œuvre. Je savais qu’elle était célèbre plutôt pour des essais ou des traités et je me demandais donc ce que pouvait bien donner son travail de fiction. Au final, j’ai été agréablement surprise et par Mary et par Maria, deux histoires que j’ai trouvées absolument passionnante.

J’ai tout d’abord énormément aimé le style d’écriture de Mary Wollstonecraft. Contrairement à ce qu’on peut imaginer lorsqu’on pense à « classiques du 18ème siècle », c’est long d’être incompréhensible ou ardu. Au contraire, j’ai trouvé ces deux textes plutôt faciles à lire : j’ai déjà lu des choses beaucoup plus prises de tête dans ma vie ! Le style est fluide, c’est élégant et bien écrit : Mary Wollstonecraft parvient à garder son lecteur passionné du début à la fin du récit. Elle emploie la première personne, fait des récits enchâssés, réussit ses dialogues… Rien à redire.

Les intrigues de Mary et Maria sont très prenantes. On sent clairement l’influence de sa vie personnelle sur la première : même si elle est qualifiée de fiction, cette histoire s’inspire clairement d’événements qui lui sont vraiment arrivés, au point qu’on se demande même s’il s’agit d’une fiction ou d’une autobiographie… J’ai aimé cette histoire pour sa force, mais comme je voyais où tout cela allait aboutir, je n’ai pas été très surprise par le déroulement de l’intrigue. En revanche, j’ai été absolument captivée par Maria. C’est une histoire absolument violente et un peu difficile à lire même en raison des sujets qu’elle aborde, mais passionnante. J’ai trouvé cette œuvre incroyable du début jusqu’à la fin. Un coup de cœur pour cette femme au destin injuste. 

Passons à présent à Mary Shelley. C’est une chose d’adorer Frankenstein, mais une autre d’aimer ses autres œuvres. J’espérais ne pas être déçue et la bonne surprise était là : j’ai énormément aimé ma lecture de Mathilda. Là encore, les thèmes sont durs, mais on y retrouve la plume de Mary Shelley. J’aime toujours autant sa façon d’écrire, et surtout de décrire les sentiments humains. Ses héros et héroïnes sont toujours en proie à des tempêtes d’émotions assez intenses, très «romantiques » dans le sens littéraire du thème. Là aussi on peut se poser la question du rapport avec la vraie vie de Mary Shelley car on trouve des points communs à l’œuvre et sa vie personnelle (décès de la mère, éducation par une autre femme, relation au père). Une œuvre prenante !

Pour conclure, j’ai donc énormément aimé ce recueil. Il a été pour moi l’occasion de découvrir, avec succès, Mary Wollstonecraft mais aussi de passer un peu de temps avec Mary Shelley. Je recommande la lecture de cet ouvrage à toutes celles et à tous ceux qui s’intéressent à Mary Shelley et à sa mère. En revanche, soyez prévenus : ce ne sont pas des lectures faciles en raison des thèmes lourds abordés, donc prévoyez peut-être un roman plus doux à côté !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cette petite chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire ! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup ! :)

AnGee.

dimanche 20 août 2017

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party #8: Young Romantics de Daisy Hay.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui après un long week-end pour nous pencher sur le huitième numéro du Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party, challenge personnel sur lequel je travaille depuis le début de l'année. Après vous avoir présenté le maître de cérémonie le mois dernier, j'ai cette fois décidé de m'intéresser à une de mes invitées préférées de ce repas surprenant: Mary Shelley, qui se cache derrière le célèbre Frankenstein. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party, c'est quoi?
Pour commencer cette chronique, je tenais à vous donner quelques informations sur le Challenge Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party, petit défi que je me suis lancée pour cette année 2017. Basée sur la série éponyme sortie en 2016, le but de ce défi est de présenter chacun des auteurs apparaissant dans les épisodes crées par Shipwrecked, groupe d’acteurs lancé par Sinead et Sean Persaud, frère et sœur connus sur YouTube pour The Tell-Tale Vlog ou encore une autre websérie, Kissing in the Rain. Pour ceux qui ne connaitraient pas, Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party raconte l’histoire de la petite fête organisée par Edgar Allan Poe pour ses copains auteurs (dont Oscar Wilde ou encore George Eliot font partie) et qui tourne à la catastrophe. Je vous invite à regarder le premier épisode, posté juste en dessous !



Daisy Hay, c'est qui?
Pour commencer cette chronique, penchons nous un peu sur notre autrice du jour, Daisy Hay! J'ai trouvé assez peu d'informations la concernant: Daisy Hay a fait ses études à Cambridge et York, et s'est spécialisée en littérature du 18ème et 19ème siècles. Son champ d'expertise touche aussi l'histoire et la politique de l'époque et elle enseigne depuis 2013 à l'université d'Exeter. Elle a publié deux livres: Young Romantics, the Shelleys, Byron & Other Tangled Lives en 2010, et Mr. & Mrs. Disraeli en 2015. Elle a reçu plusieurs prix pour son travail et est considérée comme une pointure dans son domaine. 

Young Romantics:
Quatrième de couverture:
Young Romantics tells the story of the interlinked lives of the young English Romantic poets from an entirely fresh perspective—celebrating their extreme youth and outsize yearning for friendship as well as their individuality and political radicalism.

 The book focuses on the network of writers and readers who gathered around Percy Bysshe Shelley and the campaigning journalist Leigh Hunt. They included Lord Byron, John Keats, and Mary Shelley, as well as a host of fascinating lesser-known figures: Mary Shelley’s stepsister and Byron’s mistress, Claire Clairmont; Hunt’s botanist sister-in-law, Elizabeth Kent; the musician Vincent Novello; the painters Benjamin Haydon and Joseph Severn; and writers such as Charles and Mary Lamb, Thomas Love Peacock, and William Hazlitt. They were characterized by talent, idealism, and youthful ardor, and these qualities shaped and informed their politically oppositional stances—as did their chaotic family arrangements, which often left the young women, despite their talents, facing the consequences of the men’s philosophies.

In Young Romantics, Daisy Hay follows the group’s exploits, from its inception in Hunt’s prison cell in 1813 to its disintegration after Shelley’s premature death in 1822. It is an enthralling tale of love, betrayal, sacrifice, and friendship, all of which were played out against a background of political turbulence and intense literary creativity.


Mary et Percy, une histoire passionnée et tourmentée:
Parmi les différents personnages que nous découvrons dans cette biographie de groupe, il y a évidemment les Shelley. Comme Mary est celle qui m'intéresse le plus pour ce Challenge (et en général aussi), je trouvais intéressant de me pencher un instant sur ce qu'on nous dit d'elle dans Young Romantics.
La jeunesse de Mary n'est pas des plus simples: sa mère, Mary Wollstonecraft, considérée comme une pionnière du féminisme, meurt en la mettant au monde. Elle grandit dans une famille recomposée, entre les premiers enfants de son père, le penseur Godwin, une demi-sœur du côté de sa mère, et encore de nouveaux enfants. 
Elle rencontre Percy Bysshe Shelley, de cinq ans son ainé, alors qu'elle est adolescente. Lui, marié et père de famille, s'éprend de la jeune fille et délaisse femme et enfants pour fuir avec Mary et sa demi-sœur Claire sur le continent. Un curieux ménage (quels étaient les liens exacts entre Claire et Percy?) auquel s'ajoute Lord Byron, qui commencera une relation extraconjugale avec Claire. 
L'histoire de Mary et Percy est à la fois passionnée et différente des normes de l'époque. Plusieurs enfants naîtront de leur union mais un seul, Percy Florence Shelley, survivra, sans connaître son père, mort noyé en 1822...

Byron, Hunt et les autres: 
Alors évidemment, Young Romantics ne parle pas uniquement des Shelley. D'autres personnalités sont abordées dans cet ouvrage, à commencer par Claire, demi-soeur de Mary, qui vécut quasiment toute sa vie avec le couple. Si elle n'a pas eu de carrière littéraire, le rôle qu'elle joua dans la vie personnelle du couple est important. 
Claire était également liée à Lord Byron: poète, noble et scandaleux, Byron a multiplié les liaisons amoureuses et est connu pour abandonner ses conquêtes aussi rapidement qu'il les séduit. Ensemble, ils auront un enfant, Allegra, mais leur relation se montrera très compliquée.
Leigh Hunt, quant à lui, était également poète. On le connait également pour sa participation à de nombreux journaux aux prises politiques assez marquées. S'il fut proche de Byron, c'est surtout son amitié avec Shelley qui eut une importance sur sa vie. Hunt était également ami avec le célèbre Keats, qu'il présenta à ses deux autres compères. Un cercle littéraire et cultivé, flirtant avec le scandale.

Ce que j'ai pensé du livre:
Ceux qui me connaissent peuvent vous le confirmer: Frankenstein est mon roman préféré parmi tous mes romans préférés du monde. J'ai découvert ce livre à l'adolescence et j'ai toujours été fascinée par son intrigue, ses personnages, ainsi que tout ce qui l'entoure. J'ai vu un grand, grand nombre d'adaptations et je peux réciter par cœur des citations longues comme le bras tirées du livre. J'avais repéré Young Romantics à sa sortie, en 2015, et j'avais très envie de m'y plonger. Alors lorsque j'ai pu mettre la main dessus, je n'ai pas hésité. 

Au début de ma lecture, j'ai été assez déstabilisée: je m'attendais, comme le titre complet du livre l'indique, à découvrir Byron et ses copains les Shelley. Pourtant, Daisy Hay commence par se pencher sur Leigh Hunt, que je connaissais extrêmement mal, avant d'ensuite s'intéresser à ces trois figures de tête. Mais passée cette petite surprise, j'ai énormément apprécié ma lecture de Young Romantics. 

Tout d'abord, j'ai trouvé le style de Daisy Hay extrêmement plaisant. Lorsqu'on lit une biographie ou un livre d'histoire, le style est parfois si dense et si lourd que la lecture, même si le sujet est passionnant, peut devenir une vraie corvée. Ici, cet écueil est évité grâce à un style très agréable à lire, travaillé et surtout très fluide. C'est vraiment un gros point fort que je tenais à soulever.

Toujours dans le positif, j'ai le sentiment, après ma lecture, d'avoir appris énormément de choses concernant les Shelley et leur cercle. Si je connaissais plutôt bien la carrière littéraire de Mary et son enfance, j'ignorais en revanche beaucoup d'éléments sur son poète de mari et sur leur vie personnelle. On sent que Daisy Hay maîtrise son sujet et c'est tout bonnement passionnant à suivre. 

Non seulement j'ai appris beaucoup de choses sur les Shelley et sur Byron, mais ce livre a aussi été l'occasion pour moi de découvrir des personnages que je connaissais peu ou pas: par exemple, la famille Hunt me semble particulièrement intéressante, et pourtant je n'en avais presque jamais entendu parler. J'ai aussi envie de pousser plus loin mes recherches sur Byron. Une bonne chose!

A noter que le livre est très complet: il contient de nombreuses illustrations représentant les différents individus présents dans l'ouvrage, ainsi qu'une impressionnante bibliographie qui, si vous le souhaitez, vous donnera de nouvelles pistes à explorer pour la suite.

Seuls petits "bémols" à souligner: le livre n'est pour l'instant pas disponible en version française, seule la version originale existe. Ensuite, si vous ne connaissez pas trop l'Histoire de l'époque, vous risquez à quelques moments d'être un peu perdus car Daisy Hay fait parfois référence à des événements particuliers ou des personnages célèbres qui ne sont pas forcément très connus en France. Mais en dehors de ça, je ne peux que vous recommander cet ouvrage!

Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture passionnante et je suis heureuse d'avoir enfin pu me plonger dedans! Si vous vous intéressez à Mary Shelley ou aux poètes du début du 19ème siècle, je vous encourage vivement à vous procurer Young Romantics!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.

mardi 18 octobre 2016

Hello Halloween #6: Frankenstein de Mary Shelley.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour la sixième étape de notre mois Halloween et j'ai décidé d'enfin proposer une chronique digne de ce nom à un livre que j'adore: Frankenstein de Mary Shelley. j'ai déjà eu l'occasion d'en parler à plusieurs reprises ici et là, mais sans en faire un faire une vraie chronique. Je vous propose donc de découvrir ce roman. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Hello Halloween:
Pour commencer cette chronique, je me dois de vous parler un peu du mois Halloween. Grand fan de cette fête et de son ambiance depuis toujours, j'ai décidé depuis la création du blog de proposer chaque année un mois consacré à cette fête. Pour cette cinquième édition, dix articles sont à découvrir autour de plusieurs thèmes, comme les sorcières et les fantômes. Si vous avez envie d'en savoir plus sur le mois Halloween, je vous laisse suivre le lien ci-dessous.


Mary Shelley, c'est qui?
Si vous connaissez un peu le blog, vous savez sûrement que j'ai l'habitude de commencer mes chroniques par une petite présentation des auteurs dont je parle. Mais dans le cas de Mary Shelley, elle n'est pas une inconnue du blog: en effet, j'ai déjà eu l'occasion de parler d'elle sur le blog. Je vais donc éviter de me répéter, et à la place je vous suggère de suivre le lien ci-dessous pour en savoir plus à son sujet!


Frankenstein:
Résumé:
Robert Walton est en pleine exploration au pôle Nord avec son équipage lorsqu'il récupère Victor Frankenstein, un jeune scientifique à bout de forces. Après plusieurs jours, le jeune homme décide de raconter à Robert Walton son histoire, celle d'un scientifique qui a décidé de tenter l'impossible: créer un homme grâce à ses connaissances. Mais l'expérience tourne au cauchemar lorsque sa créature se met à le suivre partout, semant la désolation sur son passage, pour lui demander une chose, une seule: une compagne pour la vie...

Quand la science va trop loin:
L'un des sujets majeurs de Frankenstein, qui est au coeur du roman, est sans aucun doute la science. Notre héros, Victor Frankenstein, est décrit comme étant passionné de sciences depuis l'enfance. Il grandit dans la lecture de livres scientifiques et se décide ensuite à l'étudier. Très vite, il se lance un objectif incroyable, que personne n'a jamais réussi à tenir et qui semble insurmontable: découvrir le secret de la vie. Ce but devient pour lui une véritable obsession, au point d'en délaisser tous ses proches, sa famille et ses amis. Il est obnubilé et consacre chaque minute de son temps à ses recherches. Ce qui a probablement contribué à l'image du savant fou que l'on a aujourd'hui.
On retrouve dans ce roman, en parallèle de la science, la question du divin et plus généralement de la religion. Un homme lambda, aussi intelligent soit-il, peut-il s'approprier la création d'un autre homme? Vaincre la mort? Mary Shelley fait référence aux croyances à plusieurs reprises dans son livre, que ce soit dans le sous-titre (que je mentionne un peu plus loin) ou dans les références qu'elle emploie: Paradise Lost de Milton en est un très bon exemple.

Explication du sous-titre:
Lorsqu'on pense au roman Frankenstein, on a tendance à oublier deux choses: que Frankenstein désigne le créateur et non pas la créature, et que le roman s'accompagne d'un sous-titre. Ce sous-titre, c'est "Le Prométhée Moderne". Mais qu'est-ce que cela signifie?
Prométhée est un personnage de la mythologie grecque. Ce Titan, dans la mythologie, est celui qui a crée les hommes en se servant de boue. Mais réalisant que les hommes étaient trop faibles pour survivre dans le monde, il décide de leur faire un cadeau:le feu sacré des dieux de l'Olympe, qui leur permet de prospérer. Mais les dieux, mécontents du vol du feu qu'ils tenaient à garder pour eux, punissent Prométhée en l'enchaînant sur le mont Caucase. Et pour que la punition soit encore plus forte, le Titan doit supporter de se faire manger chaque jour le foie par un aigle.
Le parallèle entre Frankenstein et Prométhée est très intéressant. Déjà, il replace le créateur au centre de l'histoire, alors qu'aujourd'hui on a tendance à ne penser qu'au monstre. Ensuite, la destinée de Victor est similaire à celle du Titan: en s'octroyant un pouvoir qui n'est pas le sien, il se retrouve lourdement puni...

Ce que je pense de ce livre:
Comme c'est le cas pour la plupart de mes livres préférés, j'ai découvert Frankenstein à l'adolescence. J'avais déjà à l'époque une grande passion pour les classiques, surtout pour les classiques sombres, aux histoires tragiques (high five, Edgar Allan Poe). Pour moi, Frankenstein a été une découverte incroyable, et il reste à ce jour mon roman préféré, un livre que je relis au moins une fois par an. Et si j'arrive à vous donner ne serait-ce qu'un peu envie de le lire, ce serait super.


L'intrigue est très bien construite, avec beaucoup de rythme. Les premières pages se focalisent sur Robert Walton, prenant le temps d'installer une ambiance particulière, avant de faire surgir Frankenstein et son histoire. Je trouve le système des récits enchâssés très bien employés, et j'aime énormément la montée en puissance de l'histoire qui correspond avec la frustration de plus en plus forte de la créature.

Les personnages constituent l'un des autres points forts du roman. Je suis personnellement très attachée à Victor, dont on ressent clairement les sentiments: son obsession, sa tristesse et son désespoir sont palpables, et j'aime énormément sa partie de la narration. L'histoire de la créature est aussi très réussie, et j'aime beaucoup le développement de ce personnage. La relation entre les deux est passionnante, et a fait souvent l'objet d'analyses, ce que je comprend!

Je suis aussi une grande fan du style de Mary Shelley. Sa plume est soignée, élégante, et a un côté très romantique, probablement logique en raison de la relation amicale qu'elle entretenait avec Lord Byron lors de l'écriture du livre, et sa relation amoureuse cette fois avec le poète Percy Shelley. Lire Mary Shelley est à chaque fois une expérience pour moi.

Frankenstein est tout simplement un roman passionnant, un classique incontournable que j'adore et que je ne peux que recommander. Il a été adapté un million de fois, mais rien ne vaut le livre original!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait! N'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous! :)

AnGee.


lundi 1 décembre 2014

Cinq classiques sur #1: La science.



Hello, hello, amis lecteurs et amies lectrices!

Bienvenue sur le Livroscope! Le mois de Décembre commence enfin, Noël approche à grands pas (et pourtant il fait toujours un temps plus que radieux chez moi. Logique), et avec lui de nouveaux articles! En ce premier Décembre, je vous retrouve sur le blog pour inaugurer non seulement un nouveau mois, mais aussi un tout nouveau rendez-vous que je prépare depuis un petit moment. Ce rendez-vous (que vous pourrez retrouver tous les deux mois environ) porte le nom de "Cinq classiques", et sera une présentation rapide de cinq classiques autour de thématiques diverses et variées. Pour ce premier numéro, j'ai choisi de vous parler science, c'est parti! Bonne lecture à tous :)


Cinq classiques: petite présentation du rendez-vous.
Avant d'aller plus loin et de commencer la présentation des cinq livres choisis pour ce premier numéro, je tenais à vous expliquer un peu plus en détails le pourquoi du comment de ce rendez-vous. 
Si vous me connaissez un peu, vous savez probablement que j'aime beaucoup lire des classiques. J'en présente assez souvent sur le blog, et j'essaie d'en découvrir toujours plus. 
Cependant, j'ai pu remarquer fréquemment dans les commentaires que je reçois que pas mal de gens ont peur ou ont été dégoutés des classiques, notamment au collège ou au lycée. On me dit souvent "ce livre a l'air super, mais je ne pense pas être capable de le lire", ou "j'ai détesté lire des classiques au lycée, je ne pense pas pouvoir en lire à nouveau". 
Avec ce rendez-vous, mon but sera de vous présenter rapidement et simplement cinq classiques autour de thématiques comme la science, la religion, l'industrie ou que sais-je encore, mais aussi (pourquoi pas) autour d'auteurs ou de mouvements littéraires particuliers, pour peut-être vous permettre de découvrir sous un jour nouveau des classiques.
J'essaierai de faire en sorte que les listes et thématiques soient aussi variées que possible, mais vous êtes bien évidemment invités à laisser en commentaire des suggestions supplémentaires! 

Cinq classiques autour de la science et de la médecine:
Pour cette première édition, j'ai choisi de vous parler de cinq classiques (trois viennent de Grande-Bretagne, deux sont made in France) autour des thématiques de la science. Le classement est tout simplement chronologique: les cinq livres sont tous issus du 19ème siècle, période où la science se développe à vitesse grand V en Europe, devenant un sujet de choix pour les auteurs qui y mêlent des thématiques variées, comme la religion ou l'hérédité. 

1) Frankenstein, ou le Prométhée Moderne de Mary Shelley (1818).
Pour commencer, commençons avec un roman anglais, à savoir Frankenstein de Mary Shelley (1797-1851). Epouse du poète Percy Shelley, elle a écrit de nombreuses oeuvres dont Frankenstein, qu'elle a écrit alors qu'elle n'avait pas encore 20 ans (en 1816), est son plus connu. 

De quoi ça parle?
Frankenstein raconte, à travers des récits enchâssés, l'histoire de Victor Frankenstein. Passionné dès l'enfance par la science, il découvre le moyen de donner la vie grâce à la science et assemble donc lui-même un être qu'il parvient à faire vivre. Cependant, horrifié par sa création, il décide de l'abandonner. La créature se lance alors à sa poursuite, semant la mort sur son passage...

Un petit point rapide: 
Avec Frankenstein, Mary Shelley place la science et le scientifique au coeur de questionnements que l'on retrouve beaucoup au 19ème siècle. L'un de ces questionnements concerne le rapport entre science et religion. Comme l'indique le sous-titre, Frankenstein est une réécriture du mythe de Prométhée, qui défia les dieux. Dans le roman, c'est également ce que fait le héros, qui donne la vie à la place de Dieu par la science. Quelle limite la science doit elle avoir? Si vous vous intéressez au rapport religion-science, le roman peut vous intéresser.
Un autre élément intéressant est l'utilisation de récits enchâssés, qui permettent d'avoir le point de vue de Victor Frankenstein, mais aussi de la créature, qui s'avère être bien plus qu'un tas de chair, puisqu'elle est également un être pensant. 
A savoir qu'il est possible de trouver de nombreuses adaptations plus ou moins fidèles du roman!

2) La recherche de l'absolu, d'Honoré de Balzac (1834).
Notre second roman nous entraîne en France, et est l'oeuvre d'un auteur classique extrêmement célèbre, Honoré de Balzac (1799-1850), connu pour sa Comédie Humaine et ses très nombreux romans, comme le Colonel Chabert, Honorine, ou encore le Lys dans la Vallée. 

De quoi ça parle?
Dans La recherche de l'absolu, nous découvrons une famille flamande bourgeoise, les Claës, une famille heureuse jusqu'au jour où le patriarche, Balthazar, se lance à corps perdu dans des recherches scientifiques et chimiques pour découvrir "l'absolu", pour décomposer la matière. Obnubilé par ses recherches, il va s'éloigner petit à petit de sa famille qui cherche à le tirer d'une spirale infernale et incessante d'essais et d'expériences. 

Un petit point rapide:
La recherche de l'absolu porte merveilleusement bien son nom et résume bien l'intrigue du roman! Ici, nous découvrons le scientifique complètement fasciné, captivé par ses recherches, au point d'être incapable d'en sortir. Tout comme dans le roman de Mary Shelley, La recherche de l'absolu pose la question du lien entre science et religion, puisque le personnage principal en oublie ses devoirs religieux, mais ce qui est surtout intéressant ici, c'est la relation qu'il entretient avec sa famille. Famille qui ne comprend pas son obsession et dont il s'éloigne complètement. La science est pour Balthazar comme une addiction. La question de l'argent est également importante, car le matériel et les recherches coutent de l'argent, beaucoup d'argent. 
Honoré de Balzac a tendance à rebuter les lecteurs par ses longues descriptions. Si le livre en contient, il reste néanmoins assez accessible. Si l'image du scientifique obsessionnel et les relations familiales vous intéressent, peut-être que ce roman vous intéressera!


3) L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, de R.L Stevenson (1886).
Retournons, pour notre troisième lecture, en Grande-Bretagne, chez l'Ecossais Robert Louis Stevenson. Ce célèbre auteur, que l'on connait aussi pour L'Île au trésor, a publié en 1886 la version définitive du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, qui fut par la suite adaptée de nombreuses fois au cinéma.

De quoi ça parle?
Mr. Utterson est un notaire londonien, qui se charge des affaires de son ami le Docteur Jekyll. Cependant, il se rend compte que la santé de son ami ne cesse de s'affaiblir, il ne sort quasiment plus et est devenu extrêmement taciturne. Dans le même temps, un étrange personnage du nom de Mister Hyde se fait remarquer pour ses actes violents. Lorsqu'Utterson découvre que Jekyll et Hyde se connaissent, il décide de découvrir ce qui se passe...

Un petit point rapide:
Dans cette nouvelle rapide à lire (moins de cent pages selon les éditions), R.L Stevenson nous propose un récit autour d'un scientifique qui perd le contrôle. Entre querelles entre confrères sur la science et expériences qui tournent mal, Docteur Jekyll et Mister Hyde a pour thématique centrale la lutte entre le bien et le mal, lutte qui remonte à la nuit des temps. Mêlant surnaturel et horreur, la nouvelle pose aussi la question du dédoublement de la personnalité, à travers les personnages de Jekyll et Hyde. 
Encore une fois, la nouvelle est assez courte, se lit vite, et elle est de plus d'un anglais assez accessible pour les amateurs de VO!


4) Le Docteur Pascal, d'Emile Zola (1893).
Après avoir mentionné Balzac plus haut, je vous propose de nous pencher sur une autre figure culte de la littérature française: Emile Zola (1840-1902), auteur prolifique qui a notamment accouché des vingt tomes de la saga des Rougon-Macquart. Le Docteur Pascal en est le vingtième et dernier tome, paru en 1893.

De quoi ça parle?
Pascal Rougon, médecin, travaille depuis plusieurs décennies sur un projet de grande envergure: un immense travail sur l'hérédité et la transmissions de maladies et vices d'une génération à l'autre. Et pour ce travail, quoi de mieux que sa propre famille? Cependant, sa mère ne voit pas ce projet d'un bon oeil et est déterminée à s'en débarrasser coûte que coûte, aidée de Clothilde, la nièce du Docteur, et de la bonne. Néanmoins Pascal veille pour protéger ses précieux travaux.

Un petit point rapide:
Avec ce vingtième tome des Rougon-Macquart, Emile Zola propose une conclusion qui clôture à la fois l'histoire de cette famille et son propre travail d'écriture. Le Docteur Pascal, tout comme l'entièreté de la saga, propose une étude sur la famille, sur la folie, et sur la transmission de cette folie mais aussi de l'alcoolisme, de la violence.. Il est encore tôt à l'époque de Zola pour parler de génétique, mais l'idée est là. Encore une fois, comme dans La recherche de l'absolu, la famille joue un rôle essentiel dans ce livre, en tant qu'objet de recherche, mais aussi en tant qu'élément perturbateur, puisque le héros a peur de finir comme certains de ses membres.
Il n'est pas nécessaire d'avoir lu l'intégralité de la saga pour lire et apprécier ce vingtième tome, chaque livre pouvant être lu indépendamment des autres, et c'est l'un des plus accessibles de la saga selon moi. Si l'hérédité est un thème qui vous intéresse, pourquoi ne pas jeter un oeil à ce roman? :)


5) L'homme invisible de HG. Wells (1897).
Pour terminer notre périple littéraire et scientifique, retournons en Angleterre pour découvrir Herbert George Wells (1866-1946), auteur d'une liste impressionnante, dont La machine à explorer le temps ou L'île du Docteur Moreau. Il est considéré par beaucoup comme l'un des pionniers de la science-fiction. 

De quoi ça parle?
Le petit village d'Iping est secoué par l'arrivée d'un étrange personnage, un scientifique résidant dans l'auberge du coin et qui est très mystérieux: en effet, il cache en permanence l'intégralité de son corps et de son visage, laissant penser qu'il est atteint d'une maladie étrange. Mais les habitants découvrent très vite que Griffin, ce scientifique, est en réalité devenu invisible après une expérience scientifique!

Un petit point rapide:
H.G Wells est ce qu'on peut appeler un pro pour raconter des histoires de scientifiques ou docteurs un peu bizarres. J'aurais pu vous parler par exemple de La Machine à explorer le temps, par exemple, où le héros met au point une incroyable machine pour faire des voyages temporels. L'homme invisible mêle humour et terreur pour raconter la descente aux enfers d'un scientifique ruiné et dont l'invisibilité est à la fois un fardeau et un cadeau. Si le roman est assez court, il propose néanmoins des thématiques intéressantes: l'invisibilité, en elle-même, et les limites et perspectives qu'elle offre. La question de l'argent, également, et avec elle celle du vol, mais aussi et surtout la question des croyances et de l'effet de masse, que l'on découvre avec les habitants d'Iping. A noter que L'homme invisible est assez court et plutôt rapide à lire.

Et voilà, c'est tout pour ce premier numéro de Cinq Classiques! J'espère que ce premier numéro autour de la science vous a plu. Comme vous avez pu le constater, même si la science est au coeur de chacun des livres, ils développent des thématiques et des univers bien particuliers. N'hésitez pas à laisser, en commentaire, vos impressions ou d'autres suggestions de lectures, je suis toujours ravie de vous répondre! A très vite,

AnGee Ersatz*



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