vendredi 28 février 2014

Challenge Boris Vian #7: L'Automne à Pékin.




Bonjour à tous et à toutes !

Je suis ravie de vous retrouver sur le blog du Livroscope pour le tout dernier article du mois de Février ! Aujourd’hui, je vous propose de continuer notre découverte de l’un des auteurs français que je préfère, à savoir Boris Vian, grâce à une nouvelle lecture pour le Challenge consacré à cet énergumène, lancé par l’Oeil Qui Fume sur son blog. Mais avant tout, je tenais à vous remercier d’avoir été encore une fois si nombreux à visiter le blog ce mois-ci, votre enthousiasme me touche énormément, et j’espère que le mois de Mars vous plaira tout autant ! Bref, revenons-en à notre sujet du jour, à savoir l’Automne à Pékin de Boris Vian : bonne lecture à tous !

Pour découvrir Boris Vian...
Comme Boris Vian est (on peut le dire) un habitué du blog depuis plusieurs mois, je ne vais pas vous ennuyer en répétant l’histoire de sa vie. A la place, je vous propose de suivre le lien ci-dessous pour découvrir tous les articles consacrés à l’auteur J :



L'Automne à Pékin:
Résumé:
Dans ce roman, nous rencontrons plusieurs personnages qu'à priori rien ne relie les uns aux autres. Tout d'abord, Amadis Dudu, qui ne cesse de rater son bus, le 975, pour se rendre au travail. Ensuite, Angel, qui est amoureux de la petite copine de son ami Anne (contrairement à ce qu'on pourrait croire, Anne n'est pas une fille mais bien un garçon), Rochelle. Claude Léon, un employé soucieux de rendre service à son patron, ou encore Mangemanche, un médecin. Tout ces personnages se retrouvent par coïncidence en Exopotamie pour vivre des aventures absurdes et hors du commun!

L'absurde:
Parmi les thèmes importants de l'histoire, celui qui m'a le plus marqué, c'est celui de l'absurdité et du surprenant. Boris Vian est un auteur qui aime surprendre avec ses histoires et ses personnages, et l'Automne à Pékin en est un excellent exemple!

Penchons-nous d'abord quelques instants sur le titre: chez Boris Vian, les titres ne sont jamais anodins. Ils servent parfois de métaphores à l'histoire que l'auteur raconte, et prêtent aussi à des interprétations aussi diverses qu'insolites. Alors pourquoi avoir choisi comme titre pour son roman l'Automne à Pékin? Vous l'aurez peut-être remarqué dans le résumé, rien ne laisse penser que l'intrigue se passe en Automne ou à Pékin. Et pour cause: ça ne se passe ni en Automne, ni à Pékin... Typique de Boris Vian! En effet, dans le roman, comme vous pourrez le constater dans quelques lignes, l'histoire est basée sur l'absurdité des événements et sur la surprise, tel que Boris Vian sait si bien le faire: quoi de mieux, donc qu'un titre lui aussi absurde et improbable?

Revenons-en à l'histoire: elle n'est pas divisée en chapitres, comme dans la plupart des romans, mais en mouvements, en parties A, B, C... Elle commence par nous présenter un par un les personnages et surtout les raisons surprenantes et absurdes de leur départ pour l'Exopotamie. Amadis Dudu, par exemple, rate sans cesse son bus pour des raisons de plus en plus folles (il se fait notamment tirer dessus par des religieux armés de lances-hosties (et ceci n'est pas une blague), pour finir par en attraper un, mais conduit par un conducteur lui aussi fou qui ne s'arrêtera pas avant l'Exopotamie. Anne doit lui s'y rendre parce qu'il a écrasé un homme, et Charles parce qu'il choisit l'ermitage à la prison. Il y a aussi des chaises qui tombent malades, et Boris Vian ne cesse de nous surprendre avec des éléments un peu dingues: tous les personnages, par exemple, ont des noms relativement simples à retenir, et puis him! Au détour d'une page nous voilà face à Athanagore Porphryrogénète. Surprenant, non?



Dernier point que je tiens à souligner dans cette catégorie: la disparition du second degré. Boris Vian joue avec les mots et les expressions de la langue française: prenez une expression comme "jeter un oeil"; et bien chez Vian, le personnage jette VRAIMENT un oeil. Mon exemple préféré est tiré d'une conversation entre Atha (je vais pas encore écrire Athanagore. Oh. Wait...) et Amadis Dudu (par contre, je ne me lasse pas d'écrire Amadis Dudu). Grosso modo, ça donne:

Atha: "Je vous donne 28 ans."
Amadis: "Merci mais je ne sais pas quoi en faire."

Voilà. Tout est dit.


Mon avis sur ce livre:
Le mois dernier, lorsque j'ai présenté l'Arrache-Coeur, j'ai reçu un commentaire me parlant de l'Automne à Pékin: comme je possède l'intégrale de Boris Vian, je pensais le lire un jour, sans avoir spécialement prévu de le présenter pour le Challenge (je tire mes lectures au sort le moment venu). Mais ma curiosité a été aiguisée, et j'ai décidé de m'y mettre! 

Au final, je ne suis pas déçue d'avoir lu l'Automne à Pékin. Une nouvelle fois, Boris Vian a su m'embarquer dans son univers unique et prenant, où la logique est réinventée. Son humour et sa fraîcheur m'ont fait beaucoup de bien, et j'ai pris plaisir à lire ce roman. Certains passages sont vraiment savoureux en ce qui concerne les manipulations de la langue française, et il faut parfois les relire deux ou trois fois pour mieux les apprécier.

J'ai également aimé le fait de ne pas savoir où j'allais. Il est assez difficile avec ce genre de romans (et avec Boris Vian, plus simplement) de prédire à l'avance ce qui va se passer à la page suivante: l'imprévu est au rendez-vous, et c'est agréable de tout simplement se laisser porter d'un événement à l'autre, au gré des pages. Les personnages y sont pour beaucoup, avec leur caractère et leurs petites manies. Ils sont assez nombreux mais je suis parvenue assez rapidement à tous les identifier! 

Néanmoins je dois souligner le fait que plus j'avance dans mes lectures de Boris Vian, plus je commence à ressentir un sentiment de lassitude à certains moments. Il me reste encore trois livres à lire pour atteindre mon objectif de dix, et j'espère que ce sentiment ne va pas prendre trop d'ampleur!

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que l'article vous a plu, n'hésitez pas à me laisser vos commentaires, je me fais un plaisir d'y répondre. Merci encore à tous pour vos visites et mots pendant le mois de Février, et je vous dis à très vite pour une nouvelle chronique, qui sera consacrée au manga xxxHOLiC, par les CLAMP! En attendant, prenez soin de vous :)

AnGee Ersatz*


4 commentaires:

  1. Un auteur que j'ai très envie de découvrir! =)

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  2. Je suis partagée concernant Boris Vian. J'avais adoré " J'irai cracher sur vos tombes", "Et on tuera tous les affreux", "L'herbe rouges" mais j'ai détesté "L'écume des jours". Je n'aime pas trop ce côté absurde à outrance même si ça ne m'avait pourtant pas trop gênée avec "L'herbe rouge" mais du coup j'hésite à me replonger dans du Vian...

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    1. Personnellement, l'Ecume des Jours est loin d'être mon préféré, même si j'aime assez son côté absurde. Je pense que d'après ceux qui tu as préférés Elles se rendent pas compte devrait te plaire!

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