samedi 21 juin 2014

LC: Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell (+ film de Victor Fleming).




Hello, hello, les Livroscopiens!

Comment allez-vous en cette fin de semaine? Bien j'espère! Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour une nouvelle chronique dans laquelle je vais vous présenter un livre que je voulais lire depuis des mois, que dis-je! Des années! Il s'agit d'un classique de la littérature américaine, dont l'adaptation cinématographie a contribué à le rendre encore plus culte. Je parle du ultra célèbre Autant en emporte le vent (ou, en VO, Gone With The Wind), écrit par Margaret Mitchell et publié en 1936. Après avoir longtemps hésité à me lancer dans la lecture de cet énorme pavé, j'ai finalement décidé de m'y mettre en participant à la lecture commune organisée par Tomisika via Livraddict. J'ai également décidé de visionner le film, réalisé par Victor Fleming en 1939 afin de voir ce que l'adaptation pouvait donner! Je vous souhaite une bonne lecture de cet article, en espérant qu'il vous plaise :)

Les autres avis de la Lecture Commune:
Comme je l'ai mentionné quelques lignes plus haut, cette chronique a été rédigée dans le cadre de la LC organisée par Tomisika. Et comme je suis du genre à penser que plusieurs avis valent mieux qu'un, je vous laisse ci-dessous le lien vers le sujet sur Livraddict, où vous pourrez retrouver les avis et chroniques des autres participants. Vous pourrez également retrouver le lien qui vous mènera à tous les articles rédigés lors de mes précédentes Lectures Communes :).



Qui est Margaret Mitchell?
Histoire de bien démarrer cet article, je vous propose de commencer par une petite présentation de notre auteure du jour, j'ai nommé Margaret Mitchell!

Née en 1900 à Atlanta, elle grandit dans une famille et un environnement profondément marqués par la guerre de Sécession qui traumatisa tous les Etats Unis. Sa ville natale tout comme les souvenirs de cette époque bercent son enfance et inspireront plus tard sa plume (une partie d'Autant en emporte le vent se déroule à Atlanta, et l'intrigue se déroule sur fond de guerre de Sécession).
C'est très tôt qu'elle se lance dans l'écriture, rédigeant son premier roman (jamais publié) alors qu'elle n'est âgée que de 16 ans. Elle devient ensuite journaliste, puis, en 1926, elle attaque l'écriture de son nouveau roman, qui lui demandera dix ans de travail. Ce roman, c'est Gone With The Wind (Autant en emporte le vent), pour lequel elle recevra le prestigieux prix Pulitzer. Elle meurt en 1949, des suites d'un accident de voiture.
De son vivant, Margaret Mitchell se maria deux fois: une première fois à Red Upshaw, un homme violent, puis à John Marsh. Elle n'eut aucun enfant.

Autant en emporte le vent:
Résumé:



1861, Géorgie. La guerre de Sécession gronde, des rumeurs grondent sur un potentiel conflit entre le Nord et le Sud. Scarlett O'Hara, fille d'un propriétaire terrien, a 16 ans, et elle est de loin la plus jolie fille à des kilomètres. Les garçons se l'arrachent et ne cessent de la courtiser. Une attention dont elle s'amuse, jusqu'au jour où elle apprend que le garçon dont elle est amoureuse, Ashley Wilkes, va en épouser une autre. Un déchirement, une trahison dont elle se venge en épousant le premier venu, Charles Hamilton, qui décède dans les premières semaines de la guerre. S'ensuit alors l'histoire de Scarlett, et de sa rencontre avec le très non conventionnel Rhett Butler, une histoire entre deux êtres qui détonnent en comparaison de la société de l'époque...


Scarlett O'Hara et Rhett Butler: un couple mythique.
Dans ce pavé qu'est Autant en emporte le vent, le lecteur peut découvrir tout un tas de personnages, mais les plus emblématiques et les plus importants sont évidemment Scarlett O'Hara et le moustachu Rhett Butler.
Scarlett est l'héroïne du roman, nous la suivons du début à la fin. Lorsque l'histoire commence, elle est âgée de 16ans, et dès les premières pages, on comprend qu'elle est d'une beauté sans pareille, et qu'elle a un talent indéniable pour séduire sans problème tout ceux qui l'entourent. Les garçons se l'arrachent pour danser aux bals et fêtes avec elle, et lui font des déclarations d'amour enflammées. Mais Scarlett, loin d'être stupide, se rend bien compte de l'attraction qu'elle exerce sur les garçons et n'hésite pas à s'en servir si besoin. En plus de ça, elle parvient aussi à manipuler sa famille et les femmes, et personne (à l'exception de Rhett) ne semble vraiment comprendre ses véritables intentions. Elle peut parfois paraître cruelle, mais fait cependant parfois preuve d'un grand dévouement envers ceux qu'elle aime.
Rhett Butler, quant à lui, partage quelques points communs avec Scarlett. Tout d'abord, il est également décrit comme très beau, avec un physique assez particulier (grâce à sa moustache), et se montre aussi terriblement séducteur. Il est nimbé d'un certain mystère, est à la fois un mauvais garçon et appelé "un gentleman" par certains. C'est un peu un chenapan doublé d'un séducteur!

La question des conventions:
L'histoire se déroule à la deuxième moitié du 19ème siècle aux Etats-Unis, dans une société très codifiée. J'en avais déjà un peu parlé il y a longtemps lorsque j'avais présenté le roman The Age Of Innocence d'Edith Wharton: dans ce livre, on pouvait se rendre compte des pressions exercées sur les femmes pour qu'elles se comportent de telle manière, pour qu'elles s'habillent de telle façon... Les conventions sont très importantes!



Et c'est également le cas dans Autant en emporte le vent. En effet, Scarlett doit souvent faire face aux critiques, venant en particulier des femmes de son entourage. Au début du roman, sa capacité à être sans cesse entourée de tous les jeunes hommes est à la fois jalousée et décriée: on lui reproche d'être égoïste en piquant les prétendants des autres, et d'être une femme légère. Plus tard, après la perte de son premier mari, Charles, on ne manque pas de lui faire remarquer que son comportement ne sied pas toujours au deuil qu'elle est supposée vivre. Elle ne satisfait pas de ce qu'on attend d'elle, et n'hésite pas à aller à contrecourant lorsqu'elle le doit (notamment pour sauver la propriété familiale). Il y a énormément de codes, notamment vestimentaires, auxquels elle doit se plier...
Mais Scarlett n'est pas la seule à être sujette aux médisances et aux réactions choquées de la bonne société du Sud. C'est également le cas de Rhett Butler, en particulier au début du roman. Partout où il va, les gens se rattrapent pour chuchoter des rumeurs sur son compte. On raconte qu'il a déshonoré une jeune fille, que sa famille le rejette... Bref, que ce n'est pas une personne très fréquentable!
Tout cela donne un aperçu de la rigidité de la société de l'époque qui, même si elle se veut différente, reproduit en quelque sorte ce qu'elle critiquait dans les sociétés européennes codifiées par l'étiquette.



La guerre de Sécession en toile de fond:
Pour finir, je tenais à mentionner un élément très important de l'intrigue, et sur lequel il est difficile de faire l'impasse avec ce livre: il s'agit de la période historique choisie par l'auteure, à savoir l'époque de la guerre de Sécession.
Pendant presque quatre ans, de 1861 à 1865, les Etats-Unis furent déchirés en deux par une guerre sans précédent: elle opposa les états du Nord (appelés l'Union) aux états du Sud (la Confédération), autour de la question de l'abolition. En effet, l'Union, emmenée par le célèbre Abraham Lincoln, prône l'abolition de l'esclavage, abolition auquel les états du Sud sont opposés. C'est là qu'on trouve les plus grandes plantations de coton, les plus grandes concentrations d'esclaves. Sans esclaves, les propriétaires terriens perdront leur force de travail et leur source de revenus, bref leur pouvoir.
Margaret Mitchell a grandit dans une famille sudiste, et a baigné toute sa vie dans les souvenirs encore très frais de la guerre de Sécession. Dans le roman, nous assistons à l'éclatement de la guerre, au mélange si particulier de fierté, de peur et de joie qui rythme les combats, les pertes et les victoires. Mais nous y assistons surtout du côté de Scarlett, des personnes qui ne sont pas directement sur le front: bal de charité, blessés à soigner, bref, il y a du pain sur la planche!

Mon avis sur le livre:
Depuis que j'ai appris à lire, j'ai essayé de m'intéresser un peu à tous les genres, tous les styles, bref, j'ai essayé de découvrir autant de choses que possible. Mais si il y a bien un truc dans lequel je pense avoir des lacunes, c'est la littérature américaine. Cependant, j'ai décidé de me pencher un peu plus dessus et de commencer par ce qu'on peut appeler les monuments de la littérature américaine. Et après plusieurs mois à lui tourner autour en hésitant, je me suis enfin plongée dans Autant en emporte le vent, que j'avais hâte de découvrir! Alors, qu'est-ce que j'en ai pensé au final? Et bien j'ai plutôt bien aimé ce livre, même si ce n'est pas un coup de coeur. Et comme j'ai du bon et du moins bon dans chaque point, j'ai eu un peu de mal à organiser ma pensée.

Commençons par l'intrigue. Honnêtement, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre: je ne savais pas grand chose sur le livre, si ce n'est les noms des personnages principaux et le fait que l'intrigue se déroulait pendant la guerre de Sécession. On peut distinguer deux aspects principaux. Tout d'abord, l'histoire de Scarlett et de Rhett et, en parallèle et en lien, celle du Sud ravagée par la guerre. Personnellement, j'ai plutôt bien aimé suivre la vie de Scarlett, son évolution et l'évolution de sa relation avec Rhett. C'est ce qui me tenait accrochée au fil des pages! En revanche, j'ai eu plus de mal avec les passages consacrés à la guerre: je l'ai expliqué dans une de mes récentes vidéos, consacrée à la Guerre et la Paix de Tolstoï, mais j'ai un peu du mal avec les récits de guerre. En plus de ça, il se trouve que j'ai déjà étudié en long en large et en travers la guerre de Sécession pour mes cours, du coup je me suis retrouvée à sauter parfois quelques pages. J'ai tout de même apprécié le fait qu'on se focalise sur la vie des personnes qui attendent les soldats.

En ce qui concerne les personnages, mon appréciation est plutôt positive. Au départ, j'ai eu vraiment du mal à aimer à Scarlett, que je trouve superficielle et prétentieuse. Puis, j'ai appris à faire avec ce caractère un peu particulier, plein de passion, parce qu'on découvre qu'elle a aussi un bon fond, et qu'elle est moins agaçante qu'elle ne l'est à première vue. Mais mon petit chouchou, c'est Rhett Butler. J'aime beaucoup sa façon de parler, d'agir, ses répliques me font souvent rire. J'ai particulièrement aimé les rapports qu'il a avec Scarlett, et ils se sont bien trouvés! J'avais un peu peur de tomber sur une histoire d'amour un peu niaise, mais au final Margaret Mitchell arrive à contourner l'obstacle en nous proposant une histoire un peu plus complexe.

Puisqu'on parle de Margaret Mitchell, parlons du style! Personnellement, je n'ai rien à redire à ce niveau, je l'ai trouvé fluide et agréable, même si la traduction que j'avais était un poil vieillotte (mais rien de grave).

En bref, si vous n'avez pas peur des pavés et que ce livre vous tente, n'hésitez pas à le tenter!

Quelques mots sur le film:
En raison de la popularité du livre (popularité à laquelle le prix Pulitzer a apporté un plus), il fut rapidement question de le transposer au cinéma. Le film arriva donc en 1939, sous le titre de Gone With The Wind.



Le film est l'oeuvre du réalisateur Victor Fleming, connu pour son travail sur l'Île au Trésor, le Magicien d'Oz, ou encore Docteur Jekyll et Mister Hyde. Le film coûta un peu moins de 4 millions et, en dépit de sa longue durée (3h30. J'ai l'impression qu'entre le Hamlet de Kenneth Branagh et ce film, je ne vous présente que des trucs pour lesquels il faut prendre une semaine de vacances pour arriver au bout), il fut un énorme succès, rapportant presque 400 millions de dollars.
Au niveau du casting, on retrouve dans le rôle de Scarlett O'Hara la superbe Vivian Leigh, qui s'illustra notamment dans Un Tramway Nommé Désir, et dont la carrière fut rythmée par les récompenses. Rhett Butler est quant à lui joué par l'immense Clark Gable (je vous ai déjà dit que je voue un culte sans limite à Clark Gable? Non? Et bien voilà. J'adore Clark Gable depuis que je l'ai vu dans The Misfits, un incroyable film). Leslie Howard interprète Ashley Wilkes, Olivia de Havilland joue Mélanie, et Hattie McDaniel campe le rôle de Mamma, un personnage avec un sacré caractère!

Ce que j'ai pensé du film:
Histoire de vraiment vous proposer un article aussi complet que possible, j'ai décidé de regarder le film de Victor Fleming, que je connaissais seulement de réputation. J'étais assez curieuse de voir ce que ça allait donner, et au final je dois dire que j'ai passé un bon moment devant ce film!



Tout d'abord, en ce qui concerne l'histoire, je trouve qu'elle a été plutôt bien respectée dans son ensemble. Quelques éléments ont été modifiés, simplifiés ou ôtés, en raison de la densité du roman original (par exemple, le fils que Scarlett et Charles ont au début du livre est ici absent), mais on retrouve quand même bien l'ensemble de l'intrigue et ses différents aspects. Même si le film est un peu long et que j'ai dû le regarder en plusieurs fois (je ne suis pas arrivée à dégager 3h30 d'un coup), on ne s'ennuie pas et il se passe vraiment beaucoup de choses!
Les acteurs sont parfaits et très hollywoodiens! C'est pour moi le petit plus du film. Clark Gable est vraiment top, ultra séducteur, et j'ai trouvé Vivian Leigh très convaincante dans le rôle de Scarlett. Les rôles secondaires sont aussi très bons, je n'ai rien à dire ça ce sujet! 
Ensuite, en ce qui concerne la réalisation et le film en lui même, j'ai aimé la façon de filmer, il y a de très jolis scènes, et encore une fois il y a un vrai côté hollywoodien comme on en fait plus. J'ai eu un coup de coeur en particulier pour la musique que j'adore et aime écouter!
Si ce genre de films vous plait, foncez sans hésitation :D

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, on se retrouve d'ici quelques jours pour un nouvel article qui portera sur le troisième et dernier tome de la saga Divergent. En attendant, n'hésitez pas à me laisser vos avis et suggestions en commentaire! Prenez soin de vous et à très vite, 

AnGee Ersatz*




19 commentaires:

  1. J'ai adoré cette épopée ! Elle est vraiment sublime :)

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  2. J'adore ce livre, je le relis régulièrement (en anglais, ça fait des années que je n'ai plus touché à la vf) et il me transporte toujours autant.
    Par contre, j'ai un gros problème avec le livre. Si je suis d'accord pour dire que les acteurs, les costumes et les décors sont excellents, je lui reproche justement son côté trop hollywoodien. Pour moi, le roman est un roman intimiste, on suit l'évolution psychologique de Scarlett, son cheminement intérieur, et tout ça est absent du film qui préfère le côté épique, grande fresque. Donc le film en lui-même n'est pas mal, mais je trouve qu'il tombe à côté de son sujet pour ce qui est de rendre le livre.

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    1. Je voulais le trouver en VO mais j'ai manqué de temps!
      Hum effectivement, je vois ce que tu veux dire, ça ne m'a pas autant frappé personnellement!

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    2. Je suis tellement fan du roman que je suis très attentive aux détails, et j'ai vu le film pour la première alors que j'avais déjà lu le livre 7 ou 8 fois, donc forcément mon point de vue est influencé.

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  3. Je viens justement de faire l'acquisition de l'édition QuartovGallimard. Elle est superbe. J'aime tellement le film, je m'y mettrai très bientôt :D

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  4. Hiiiiii !! Un roman que j'ai beaucoup aimé, un coup de cœur pour moi :). Je suis très contente que tu ait passé un bon moment dans l'ensemble !
    Par contre, par touche à Clark, il est à moi ;)

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  5. Alalala! Dans la série des classiques, il va falloir que je le lise! :) (et que je le regarde)
    C'est un beau pavé dis donc. ;)
    Je le note pour un jour l'acheter. ^^

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    1. Comme tu dis, c'est un pavé, mais ça vaut le coup :)

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  6. J'étais impatiente de lire ton article! Je n'ai pas eu le temps de m'y atteler dès sa publication malheureusement. Je n'ai encore ni lu le livre, ni regardé le film, mais tu me confortes dans l'idée que je dois le faire. Pour l'anecdote, je n'aime pas non plus les récits de guerre, je crois que c'est ce que j'aime le moins lire. J'ai hâte de lire ton prochain article! Bisous

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  7. j'ai adoré le livre et dans la lignée j'ai regardé le film

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  8. Punaise, quelle chronique :D
    Je l'ai... en 3 volumes ^^
    Et je t'avoue que la taille m'effraie un tout petit peu :)

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    1. Oh ^^"
      Oui, ça fait peur au début, mais au final ça passe bien je trouve!

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  9. Tu es gentille avec Scarlett toi ! Perso, je la déteste ^^ Pendant tout le roman, je l'ai trouvé insupportable mais ça ne m'a pas empêché d'adorer cette saga ! Je suis totalement fan de cette histoire et du film ^^

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