lundi 31 mars 2014

Challenge Johnny Depp #7: Dark Shadows de Tim Burton.



Bonjour à tous et à toutes!

Et oui, nous y voilà: Mars touche à sa fin et avec lui se termine le premier rendez-vous cinéma régulier organisé sur le blog. Souvenez-vous: en Septembre dernier, motivée par une envie de voir plus de films, je m'étais lancée un défi, celui de faire un Challenge cinéma autour de l'acteur Johnny Depp, avec au menu sept films. Aujourd'hui, après Cry-Baby, la Neuvième Porte, Sweeney Todd et beaucoup d'autres, je vous propose de clôturer ce petit parcours de la carrière cinématographique de l'acteur avec l'un de ses films les plus récents, Dark Shadows, sorti en 2012 et réalisé par Tim Burton. J'avais d'abord pensé à vous parler de Lone Ranger, mais j'ai préféré me rabattre sur Barnabas Collins... Bonne lecture à tous! :)

Il en est où, le Johnny?

Vêtements noirs, lunettes, cheveux foufous et barbichette.... Où est Johnny Depp? Voici notre grand jeu de la semaine!

Le mois dernier, nous avions quitté Johnny Depp en 2007, alors qu'il était en plein dans le tourbillon Pirates de Caraïbes et dans les chansons vengeresses de Sweeney Todd. Entre 2007 et 2012, l'acteur n'a encore une fois pas chômé, et les spectateurs ont pu le retrouver à l'affiche de plusieurs films: on peut noter le quatrième volet dans aventures de Jack Sparrow avec la Fontaine de Jouvence, une autre collaboration burtonnienne avec Alice In Wonderland (par pitié, pas ce fiiiiiilm), le film Public Ennemies ou ecnore L'Imaginarium du Docteur Parnassus... A noter que Johnny Depp a également prêté sa voix à de nombreux projets, en allant du film d'animation (Bob l'Eponge, Ringo) au documentaire (When You're Strange, dédié au groupe The Doors). 


Dark Shadows:
Quelques informations sur le film:
Deux ans après avoir réalisé Alice In Wonderland, Tim Burton revient en 2012 avec deux films: une version longue et animée d'un de ses premiers courts-métrages, Frankenweenie, et notre film du jour, Dark Shadows! Sorti en mai 2012, il est l'adaptation d'une vieille série télévisée (dont nous reparlerons un peu plus loin) du même nom. Burton s'est entouré pour le scénario de Seth Grahame-Smith (auteur d'Abraham Lincoln, chasseur de vampires, dont l'adaptation avait été en partie produite par Tim Burton), de Danny Elfman et Alice Cooper pour la musique. Au niveau du casting, on retrouve les habituels Johnny Depp (Barnabas Collins) et Helena Bonham Carter (Julia Hoffman), ainsi que Michelle Pfeiffer (Elizabeth Collins) qui avait joué Catwoman dans Batman le Défi, Eva Green (Angélique), Chloé Moretz (Carolyn), Bella Heathcote (Victoria/Josette)... 
Le film a été un succès commercial, avec 245 millions de dollars et presque deux millions d'entrée en France, pour un budget de départ de 150 millions. Au niveau critiques, les avis sont assez mitigés: certains acclament le film comme étant un "retour" de Burton après des films un peu moins inspirés, tandis que d'autres trouvent que le réalisateur s'enlise dans ses habitudes. 

Pour conclure, voici le trailer du film:



Résumé:
1775, Maine, Etats-Unis. Barnabas Collins a tout pour être heureux: sa famille a fondé la ville de Collinsport, il est riche à millions et a une très belle fiancée dont il est fou. Mais tout bascule lorsqu'il décide d'éconduire Angélique, la servante de la famille, qui se trouve être une sorcière aux dons sans limites. Elle pousse Josette, la fiancée de Barnabas, à se tuer, puis fait de ce dernier un vampire. Terrifiés, les villageois le capturent et l'enferment dans un cercueil sous terre...
Deux siècles plus tard, Barnabas parvient à sortir de son sommeil. Le voilà en 1972, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'empire des Collins n'est plus ce qu'il était! Aidé de ses descendants, Elizabeth, Carolyn, David et de la psy Julia Hoffman, il va devoir s'adapter à ce nouveau monde, redresser l'entreprise familiale, et faire face à ses anciens démons...

Une adaptation d'une vieille série télévisée:
Depuis le début de sa carrière, Tim Burton a proposé de nombreuses adaptations, que ce soit de livres (Alice in Wonderland, Sleepy Hollow, la Planète des Singes...), de comédies musicales (Sweeney Todd), ou de séries télévisées (The Pee-Wee Herman Show). Et c'est encore le cas avec Dark Shadows. En effet, le réalisateur remet ici au goût du jour la série du même nom, créée par Dan Curtis et  diffusée entre 1966 et 1971 aux Etats-Unis. Dark Shadows est dans la même veine gothique qu'une autre série devenue culte, la Famille Addams. Ce feuilleton est assez difficile à trouver en France, mais sachez en tout cas qu'il vous faudra avoir du temps devant vous si vous souhaitez le voir dans son intégralité, car il compte plus de mille épisodes d'une vingtaine de minutes...

A savoir: Lara Parker, interprète originale d'Angélique, s'est lancée dans l'écriture d'une version romancée de la série. Pour l'instant, deux livres sont déjà sortis. Personnellement j'ai lu le premier tome, et je n'ai pas été franchement séduite...

Une famille... en or?
L'un des éléments importants du film, c'est la notion de famille. Barnabas déboule du jour au lendemain dans la famille nombreuse de ses descendants, découvre leur univers, et la situation crée de nombreux quiproquos. Petite présentation des membres de cette famille si particulière.

Les repas de famille se font dans la joie et la bonne humeur.


Nous avons d'abord la tête de la famille, Elizabeth. Elle est seule pour soutenir à la fois la famille qui se délite et l'entreprise qui se casse la gueule. Elle a la poigne solide, un caractère de combattante, et devient l'allié majeur de Barnabas. Et heureusement, car elle ne peut pas compter sur son frère, Roger, un coureur de jupons notoire. La famille compte aussi deux enfants: Carolyn, la fille d'Elizabeth, une adolescente rebelle qui écoute du rock, et a des discussions assez cultes avec Barnabas; et David, le fils de Roger, un petit garçon attachant et assez perturbé depuis la mort tragique de sa mère. Le domaine compte aussi la psy Julia Hoffman, alcoolique et délurée, Victoria, la gouvernante qui ressemble énormément au premier amour de Barnabas, et Willie, l'homme à tout faire. 

Face à la famille Collins se dresse la séduisante et charismatique Angélique, dont la vengeance sur les Collins se perpétue bien après avoir enfermé son ex-amant dans un cercueil, mais je vous laisse découvrir tout ça...


Je me suis prise en photo le matin pour illustrer l'article.
Le Vampire de salle à manger: Johnny Depp et son rôle.
Penchons nous à présent sur le sujet de notre Challenge, Johnny Depp! Jusqu'à présent, nous avons vu Johnny dans une pléiade de rôles très différents, c'est un peu l'homme aux mille visages. Ici, Johnny Depp se met dans la peau d'un vampire, et d'un vampire plutôt particulier: Barnabas est excentrique, entre vampire "traditionnel" et fou dingue. Il a un look particulier, assez gothique et encore une fois excentrique, se déplaçant avec ombrelles, chapeaux et longs manteaux pour ne pas prendre feu au soleil. Il dort dans les armoires, suspendu au plafond, et dévore des campeurs. Il est aussi romantique, bête de sexe, fort et faible. 
Le personnage est rendu d'autant plus drôle qu'il débarque dans un monde qu'il ne connait pas du tout: les voitures sont apparues, la musique a changé, bref, le voilà en plein dans la modernité à laquelle il doit s'adapter. Je l'ai surnommé "de salle à manger"car il est très attaché à son foyer, et devient en quelque sorte la curiosité familiale donc chacun s'occupe à tour de rôle. On le voit assez peu en dehors du cadre en familial, en fait!

Casual and classy walk.
Mon avis sur ce film:
Bon, vous le savez désormais mes chers lecteurs et mes chères lectrices, car en deux ans je vous ai assez pris la tête avec lui, j'adore Tim Burton. Je lui ai consacré un bon nombre d'articles à ces films, en mode déclaration d'amour à la folie. Le Challenge Johnny Depp était même un peu (plus ou moins indirectement) un Challenge consacré au réalisateur! Autant vous dire qu'en 2012 j'étais folle furieuse dans l'attente du film: je scrutais internet à l'affut de la moindre image, même floue, de dos, dans le noir, du moindre caillou où se passait le tournage. J'attendais d'autant plus ce film que j'avais été franchement déçue par Alice In Wonderland. Qu'est-ce que je pense de Dark Shadows? Bilan des courses. Et bien dans l'ensemble j'aime beaucoup ce film, même si je dois dire que ce n'est pas non plus un coup de coeur, ni mon film préféré de Tim Burton. 






Commençons par les points positifs. Tout d'abord, j'aime beaucoup le principe de départ: l'idée du vampire qui déboule dans une autre époque me plaisait, et j'ai trouvé ça assez réussi dans le film. Il y a en effet pas mal de scènes jouant sur le décalage entre Barnabas et ce nouvel univers, avec pour résultat des moments assez drôles. Les conversations entre Barnabas et Carolyn sont par exemple des passages que j'apprécie tout particulièrement. Ce qui m'amène à mon second point: les personnages. C'est vraiment ce que j'ai préféré dans Dark Shadows, grâce aux prestations des acteurs (Michelle Pfeiffer qui dégaine un gun. Wow. Chloé Moretz. Wow). On peut reprocher à Johnny Depp d'être assez caricatural, mais personnellement je n'ai pas eu cette impression: j'ai adoré son Barnabas, et Eva Green est époustouflante en séductrice vengeresse! 



Autre point fort: l'esthétique du film. Visuellement, c'est tout ce que j'aime, le mélange "gothique/70s" est tip-top et j'ai bavé sur les looks des personnages. On part un peu dans tous les sens et c'est vraiment fun à regarder! La musique est aussi géniale, avec encore une fois un mélange entre les thèmes de Danny Elfman et les chansons plus rock: j'étais contente de voir arriver Alice Cooper, que j'adore, et d'entendre des chansons typiques de cette période!

Néanmoins, j'ai un reproche à faire à ce film, et c'est son intrigue qui se disperse malheureusement un peu trop à mon goût. Entre Barnabas et Josette, Barnabas et Angélique, les sous-intrigues internes à la famille autour de la mère de David, Julia Hoffman, la poissonnerie, Collinsport, le statut de vampire de Barnabas, bref, on part dans beaucoup de direction mais je n'ai pas eu l'impression d'aller vraiment au bout des choses. C'est un peu dommage, mais le film reste quand même agréable à regarder (pour vous dire, ma mère l'a bien aimé, malgré le fait qu'elle soit soulée par Burton depuis des années!).

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! Je tiens à vous remercier pour votre enthousiasme pour ce Challenge, j'ai été très touchée par vos réactions et vos suggestions. J'ai donc décidé de vous proposer dès Avril un nouveau rendez-vous cinéma autour, cette fois, d'un réalisateur: Stanley Kubrick! Je ne vous en dis pas plus, on se retrouve très vite pour un nouvel article; en attendant, prenez-soin de vous et n'hésitez pas à me laisser vos impressions en commentaire!

AnGee Ersatz*

4 commentaires:

  1. J'ai bien aimé Alice au Pays des Merveilles, mais c'était quand même un des plus mauvais Burton/Depp. Pour Dark Shadows, j'en ressorts avec un peu le même avis que toi : j'ai bien aimé, tout en trouvant certains passages vraiment sous-exploités, malheureusement.
    Mais du coup j'ai bien envie de me refaire ce film maintenant :D !

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    1. Personnellement j'ai vraiment détesté Alice In Wonderland malgré un visuel très prometteur, ce film hante encore mes cauchemars ^^".
      Oui c'est un "défaut" que pas mal de gens soulèvent!

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  2. Ce film ci je ne l'ai toujours pas vu mais il a été tellement critiqué et n'ayant pas été vraiment convaincu par Alice, j'ai passé mon tour. Peut être qu'il faudrait que je tente... (Mais j'aime penser à Burton en des termes dithyrambiques en citant des films comme Les Noces Funèbres ou Sleepy Hollow... et de ne pas pervertir son génie déjà qu'il en avait pris un petit coup avec Alice ^^)

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    1. Aha je suis d'accord! Je pense qu'il devrait davantage te plaire, mais ce n'est pas non plus un chef d'oeuvre!

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