samedi 31 octobre 2015

Hello Halloween #7: Psychic TV à la découverte de Lovecraft.



Bonjour tout le monde!

J'espère que vous allez bien! Moi, pas trop pour être honnête... Je suis très inquiète, car je n'ai pas de nouvelles de mon amoureux, Psychic TV, depuis plusieurs semaines. Si vous êtes attentifs, vous aurez même remarqué qu'il n'a pas fait sa chronique mensuelle en Septembre! Et le pire, c'est que je crois que c'est de ma faute... En effet, je lui ai demandé de préparer quelque chose de spécial pour Halloween, et depuis, je n'ai plus de nouvelles. La seule chose que j'ai, c'est ce télégramme que j'ai retrouvé dans ses affaires. Je vous laisse le découvrir...

AnGee.



Leh'tsunn 31 Oklo'bry'th nyg' phlagn,

Bienvenue, cher lecteur.

Si tu lis ça, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose. Car je me suis attelé, ces derniers mois, à l'oeuvre d'un auteur reconnu comme l'un des grands noms de la littérature horrifique et fantastique. Un auteur qui a crée son propre univers, mélangeant habilement fiction et réel, avec ses propres codes, éléments caractéristiques, et un sens de l'écriture parfois déroutant qui englobe l'ensemble de la folie cachée entre les mots.

Cet homme, c'est Howard Philips Lovecraft. Né en 1890 et mort en 1937, de nationalité américaine, Lovecraft connaît une vie assez solitaire, mouvementée,  entre les aléas financiers, familiaux, et soi-même, entre terreur nocturne, troubles psychosomatiques. Cela ne l'a pas empêché d'écrire des nouvelles, côtoyer des auteurs comme Robert E.Howard.
Décédé à 46 ans de problèmes de santé, sans jamais avoir connu la gloire de son vivant, ses nouvelles et ouvrages ont connu un succès post-mortem grâce à August Derleth, qui publiera les nouvelles du « Mythe de Cthulhu » composant l'oeuvre de Lovecraft. Ce qui causera quelques problèmes de droits d'auteur car Lovecraft n'a eu aucun fils et était asexuel, toutefois l'auteur incitait quiconque a développer le « mythe » autour de ses ouvrages.
C'est ainsi que tout l'univers crée dans ses nouvelles connaîtra un succès retentissant, qui influencera le jeu de rôle, la littérature, le cinéma, et d'autres milieux artistiques. Le cosmicisme qu'a inventé Lovecraft (fantastique basé sur l'extraterrestre et le spatial) sera une source d'inspiration, que l'on sait né de ses peurs, de ses expériences (Racisme, décès familiaux).

Ainsi, cher lecteur, j'ai essayé, après plusieurs contacts lointains avec son œuvre, de m'intéresser à son œuvre. Qui aurait cru qu'une recherche, qui a commencé avec un boss final d'un jeu de rôle japonais, et quelques dialogues et références vues durant mes lectures, visionnages, et parties, me mèneraient à m'intéresser à un homme, son œuvre, et par conséquent causer ma perte et ma folie ? Personne ne pouvait le deviner. Sauf, peut-être, Eux, qui me surveillaient.

Par conséquent, pour mes recherches et mon témoignage, j'ai pris quatre ouvrages permettant de mieux comprendre qui était ce Cthulhu. Quel était ce mystérieux mythe. D'où venait l'inspiration de toutes ces œuvres qui se réclamaient d'un héritage lovecraftien. Les voici.
> L'appel de Cthulhu, 1928, par H.P Lovecraft
> Neonomicon, 2015, par Alan Moore, aux éditions Vertigo Comics Indies
> Les Cauchemars de Lovecraft, par Horatio Lalia, aux éditions Glénat
> Necronomicon, Auteur inconnu, Date inconnue, Edition Inconnue

L'appel de Cthulhu. J'ai décidé de commencer par la nouvelle de base, qui m'initierait à l'oeuvre de Lovecraft. Trouvé à petit prix en librairie, cette nouvelle raconte les aventures du neveu du Professeur Angell, mystérieusement tué alors qu'il effectuait des recherches sur un mythe. 
Cela commence par des témoignages d'un sculpteur pris de démence et de terreurs nocturnes au sujet d'une ville enfouie et d'un monstre enfoui.
Cela enchaîne par un congrès scientifique où un agent de police revient sur la descente effectuée dans un culte mystérieux vénérant une statue d'une entité mi-poulpe, mi-dragon, mi-humaine.
Et enfin, le dernier témoignage concerne un yacht avec un unique survivant, ayant subi avec son navire l'attaque d'un bateau chargé de sauvages, et la découverte d'un monolithe sortant de l'océan qui refermait non loin de lui le grand Cthulhu, dormant dans sa cité de R'yleh en attendant de conquérir la Terre.
Des cultistes impies, un monstre venu des étoiles qui attend son heure pour imposer Son règne, des crises de folie, des terreurs et visions nocturnes...Je commençais à simplement embrasser l'horreur et la folie de l'écrivain. Alors que l'ouvrage commence par une citation résumant l'objectif de l'écrivain (Incapacité de l'humain à faire la corrélation de ce qui l'entoure, réel ou pas), je me demandais ce que la suite de mes recherches donneraient.

Le second ouvrage, assez récent, est Neonomicon, un comic crée par l'auteur de Watchmen.
Ce dernier s'est mis en tête de faire une histoire moderne, qui reprend l'univers Lovecraftien dans son récit.
Au début, les hommages me semblaient un peu appuyés, un peu fan-service. Beaucoup de noms revenaient dans le comics (Miskatonic, Red Hook, le R'ylehien renommé en Aklo, Yog-Sothoth...) mais l'auteur fait exprès, et cela est cohérent dans l'histoire.
Alors que le comics commence avec l'enquête d'un agent fédéral ressemblant étrangement à Lovecraft, elle se poursuit avec la nouvelle enquête d'un duo d'agents fédéraux, continuant l'affaire prise par le premier agent en introduction afin de savoir ce qui est arrivé, quel est le lien entre tout cela, et ce que cette affaire cache. J'évite d'en dire trop car l'on pourrait attenter à ma vie, mais l'hommage qui paraît appuyé n'est qu'une façade, et livre une histoire glauque, bien construite, respectueuse du matériau d'origine s'il s'était porté dans le monde moderne. 
Drogues, Violence, Sexe, Esotérisme, tout y passe, y compris l'existence de l'oeuvre de Lovecraft.
Mais même si l'histoire comprend son lot de cosmicisme, de surnaturel, de paranormal, elle comprend également un volet assez dérangeant de sexe et de violence, certes réservé à un public averti, mais qui ne m'a pas laissé indemne. Surtout ces scènes où 'fhalma ehye li'hyee dagon'nyth, ng dagon hrii ron ehye ah ep chtenff'ehye.

Mon dieu. Du R'lyehien, qui sort de ma plume. Comme pour censurer ce que je m'apprêtais à dire. Je suis déjà touché. A toi, jeune lecteur dont les printemps ne sont pas nombreux ou à l'esprit encore innocent et fragile, ne cherche pas à traduire mes mots ni à lire cet ouvrage. Il ne te conviendrait pas et pourrait avoir des effets irréversibles. N'ignore pas mon avertissement, je t'en supplie.

Le troisième ouvrage se prénomme Les Cauchemars de Lovecraft. Complètement monochrome, cette bande dessinée est composée de nouvelles illustrées, sortant du mythe Lovecraftien mais reprenant toujours les codes de l'auteur : Cosmicisme, menace inconnue et dépassant ce que l'humain sait, et même accentuation des ressentiments des individus témoins de l'horreur. Folie, Peur, chaque protagoniste sera témoin d'un événement paranormal mettant à mal sa perception de ce qui l'entoure et sa santé mentale.
L'ouvrage comprend l'Appel de Cthulhu, synthétisé et illustré (et de très bonne facture), et d'autres nouvelles parlant entre autres de goules, corps astraux, d'une malédiction, ou encore de rats. Je ne te dis pas tout, cher lecteur, mais ces nouvelles sont sorties d'écrivains et d'illustrateurs ayant, peut-être, vécu les mêmes cauchemars que j'aperçois chaque nuit...

Le quatrième ouvrage est d'origine inconnue. On ignore qui l'a écrit. On ignore sa parution exacte. Son origine. On a essayé de de traduire, de le réecrire, il est paru grâce a de nombreux esprits savants (ou fous) qui ont essayé d'y donner une nouvelle existence. Quelle folie. J'ignore quel esprit aurait l'audace de dicter encore une fois ce qui se dit dans ce livre.
D'après mes recherches, le Necronomicon n'a pas qu'une forme. Il en existe effectivement plusieurs versions.
Par exemple, H.P Giger, le maquettiste à qui l'on doit la créature d'Alien, avait crée un Necronomicon avec des illustrations gothiques, macabres, à la limite du satanisme. Ou encore, le Necronomicon dit « Simon », qui est celui que j'ai, raconté par Simon, un narrateur qui nous fait l'inventaire des apparitions du Nécronomicon et son histoire, parmi de nombreuses sociétés secrètes et cultes cachés de notre monde.
Egalement, le Necronomicon existe comme un objet de « pop-culture » pour le divertissement, il apparaît dans de nombreuses œuvres, comme par exemple Codename S.T.E.A.M (un jeu vidéo), ou encore le film Army Of Darkness. Autant Ash Williams que moi, nous ne voulons relire cet ouvrage.
Il va causer ma perte.
Je n'aurais jamais dû réveiller ce qui, à jamais, est endormi.
Je sens ma conscience fuiter, vers une autre réalité qui m'échappe.
Que les grands anciens m'accordent le droit de mourir, avant que leur règne débute.
Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn.
-FIN DU TELEGRAMME-



4 commentaires:

  1. Boooohhhh...(blague à part : tu as du casquer pour ce télégramme ! ;) ) Lovecraft est une référence mais je ne l'ai jamais lu ! Il faut que je corrige ça en 2016 (je ne pense pas avant)

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    1. Je n'ai lu que quelques nouvelles, mais c'est assez sympa :)

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