jeudi 4 décembre 2014

Les dames en noir #1: Les Morsures de l'Ombre, de Karine Giébel.




Bonjour à tous et à toutes!

Bienvenue sur le Livroscope! Je suis ravie de vous retrouver en ce Jeudi pour une toute nouvelle chronique pour inaugurer un tout nouveau challenge que vous pourrez retrouver très fréquemment sur  le blog, à savoir le Challenge les Dames en noir, crée par Zina et auquel je me suis inscrite via Livraddict! Le but: lire des polars, thrillers et policiers écrits par des femmes. Et pour ma première lecture, j'ai décidé de m'attaquer à une auteure qui est devenue en quelques années une référence dans ce domaine en France: Karine Giébel! Ma maman m'a prêté les Morsures de l'Ombre, que je vous propose de découvrir sans plus attendre! C'est parti!


Les dames en noir, qu'est-ce que c'est?
Avant d'aller plus loin, je tenais à vous donner quelques informations sur le Challenge en lui-même! Comme je l'ai mentionné un peu plus haut, ce Challenge a été crée par Zina, du blog les Pipelettes en parlent. Le but de ce challenge est de découvrir et de faire découvrir des auteures françaises ou étrangères de polars, thrillers et autres romans policiers car, si elles sont de plus en plus nombreuses à exceller dans ce domaine, le polar reste pour beaucoup un univers très masculin. Il est possible de s'inscrire à ce Challenge soit via le topic Livraddict qui lui est consacré, soit via le blog de Zina, dont les liens seront postés ci-dessous.
En ce qui me concerne, j'ai choisi de m'attaquer à ce Challenge pour une raison toute simple: je suis loin d'être une experte en polar, j'en ai lus très peu dans ma vie, qu'ils soient écrits par des hommes ou par des femmes. Du coup, ce Challenge est l'occasion pour moi de découvrir un peu plus cet univers (dont ma mère raffole, d'ailleurs: je sens qu'elle va beaucoup me conseiller!). 
Mon objectif pour ce Challenge est de lire treize romans, soit un par mois d'ici la fin du Challenge (le 31 Décembre 2015), et d'essayer de faire en sorte que chacun de ces romans soit d'une auteure différente! Un sacré challenge en perspective! 


Quelques mots sur Karine Giébel:
Commençons, si vous le voulez bien, par une petite présentation de notre auteure du jour: Karine Giébel, devenue en quelques années une référence dans le monde du polar francophone.
Née en 1971 dans le Var, Karine Giébel a d'abord fait des études de droits avant de se lancer dans l'écriture de romans. En 2004, elle publie son premier livre, Terminus Elicius. Dès lors, sa carrière est lancée, et elle a publié depuis huit romans qui s'arrachent en librairies: le dernier en date, Satan était un ange, est sorti tout récemment. Elle a aussi collaboré à plusieurs recueils de nouvelles, et elle reçoit fréquemment des prix pour ses ouvrages, comme le Prix Polar du meilleur roman français. Plusieurs de ses romans ont été traduits à l'étranger. 
Si vous souhaitez avoir davantage d'informations sur Karine Giébel et sur ses romans, je vous conseille de visiter son site internet que vous trouverez juste ici! :)





Les Morsures de l'Ombre:
Résumé:
Pour Benoît Lorand, commandant de police, tout va pour le mieux: il est marié à Gaëlle, avec laquelle il a un petit garçon, s'épanouit dans son métier, et en plus de ça, ce séducteur chevronné est adoré par ses maîtresses! Bref, il est heureux, jusqu'au jour où tout bascule: il se réveille dans une cave, sans aucun souvenir de ce qui lui est arrivé. Il découvre qu'il est séquestré par une séduisante jeune femme, Lydia. Pendant des jours, il va être torturé, dans le froid et la faim. Pourquoi Lydia le tient-elle prisonnier? Que cherche t'elle? Les collègues de Benoît Lorand vont-ils réussir à le sauver à temps? 

Ben vs Lydia:
On retrouve de très nombreux personnages dans ce roman, mais un duo ressort principalement: Benoît Lorand et Lydia. C'est une relation très particulière qui unit ces deux personnages, qui à priori n'ont rien à voir l'un et l'autre. D'un côté, nous avons Benoît, policier, marié, socialement actif, et de l'autre nous avons Lydia, une jeune femme qui a l'air assez solitaire, renfermée, au lourd passé. L'un est le torturé, l'autre la tortionnaire. 
C'est une sorte de dialogue de sourd qui s'installe entre ces deux personnages. Lydia est en quête de vengeance, en quête de réponses, tandis que Benoît (surnommé Ben) est lui en quête d'un moyen de fuir et de retrouver sa famille. 
Mais la relation qui s'établit entre les deux personnages est très particulière. D'un côté, ils sont en conflit, ils s'insultent et se détestent, il y a une violence verbale et physique assez intense (Benoît est affamé pendant plusieurs jours, est enfermé dans une pièce sombre et glacée). Et de l'autre, on constate qu'il y a une sorte d'attraction entre les deux personnages, une tension sexuelle palpable, qui s'installe dès le début. Une relation très particulière, qui vire parfois au syndrome de Stockholm, et qui est plutôt bien ficelée et réussie, grâce à Karine Giébel!

En parallèle, l'enquête policière:
Le roman se découpe en deux intrigues, qui se suivent en parallèle. Nous avons dans un premier lieu la captivité de Ben et les tentatives de Lydia de découvrir la vérité. En même temps, nous découvrons également l'enquête menée par les collègues de travail de Benoît pour le retrouver: l'alerte de sa disparition est très vite donnée par sa femme, et sa disparition est prise au sérieux immédiatement. Nous avons donc les investigations de Djamila et Fabre, qui interrogent toutes les personnes susceptibles de pouvoir les aider ou de cacher des choses. Autant dire que des secrets, ils vont en découvrir! Tout le monde cache des choses dans cette histoire, et ils vont aller de rebondissements en rebondissements: l'enquête ne va cesser de prendre des virages différents. Une maîtresse jalouse? Une épouse blessée? Un ancien détenu en cavale? Un tueur à gages? Qui pourrait en vouloir à Benoît Lorand au point de le faire disparaître? Les pistes se multiplient à chaque jour qui passe...

Ce que j'ai pensé de ce roman:
Ce n'est pas la première fois que je lis un roman de Karine Giébel. En effet, il y a plus d'un an, j'avais lu un de ses livres les plus connus, Meurtres pour rédemption, que j'avais trouvé vraiment passionnant, sombre et bien écrit. Néanmoins, ma connaissance de cette auteure restait limitée à ce roman, et j'avais envie d'en découvrir un autre. Ma mère étant très (TRES) fan de Karine Giébel, elle a bien voulu me prêter les Morsures de l'Ombre. Bilan de cette lecture? Et bien même s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur, j'ai passé un bon moment avec ce roman! Voici pourquoi.


Commençons par un point qui peut paraître assez anecdotique pour beaucoup, mais qui moi m'a fait super plaisir: le cadre. En effet, l'intrigue se déroule entre Besançon et Dijon, et étant franc-comtoise, j'ai été plus que ravie de retrouver des références à cette partie de la France que je connais. Je pense que ça m'a permis de mieux m'immerger dans l'histoire, puisque je voyais dans ma tête où ça se passait, et ça donnait une impression supplémentaire de réalisme. Bon point, donc!

Passons maintenant à l'intrigue. Le roman est assez court et se lit donc plutôt vite (en ce qui me concerne, je l'ai dévoré d'une traite dans le train, j'étais à fond dans le livre ^^), mais cela n'empêche pas le fait qu'il soit assez intense. Dès les premières pages, nous sommes plongés dans l'intrigue, on découvre en même temps que Benoît sa captivité et les raisons de celle-ci. Un suspens s'installe au fil des pages, et petit à petit on découvre des choses, mais d'autres deviennent plus floues. Plus on avance plus l'ambiance devient pesante, et on se demande comment Benoît va pouvoir s'en tirer. La fin du roman est réussie, selon moi, un dernier rebondissement qui est très efficace. 

Les personnages sont intéressants aussi, il n'y a pas vraiment de héros ni de méchants. Chacun des personnages que l'on découvre a des secrets, des failles, qui font que ce sont des humains. Benoît est certes à première vue la victime, mais ce n'est pas un saint non plus, et Lydia est un personnage en souffrance, plus complexe que juste la tortionnaire. J'ai aussi aimé les personnages secondaires, comme Djamila. Ce roman nous montre que les apparences sont trompeuses, et qu'on ne connait pas forcément les gens comme on le pense.

J'ai aussi beaucoup aimé l'ambiance du roman, entre tension morbide et tortionnaire, et l'espoir du Noël approchant. C'est une atmosphère très particulière et que j'avais déjà adoré dans Meurtres pour rédemption!

En bref, j'ai passé un bon moment avec ce livre et j'ai été ravie de découvrir un peu plus l'oeuvre de Karine Giébel! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, et aussi à jeter un oeil au Challenge, qui promet d'être passionnant! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*



10 commentaires:

  1. Ce n'est pas un coup de cœur pour moi non plus, mais une excellente lecture tout de même ! Il faudrait que je lise son dernier maintenant !

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    Réponses
    1. Ma mère va lire son dernier roman bientôt, elle est impatiente!

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  2. Merci pour cet article et cette 1ère participation Angee ! Karine Giébel est une de mes auteurs coup de coeur :)
    Et j'espère que tu réussiras ton petit challenge perso :)

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  3. Un article très passionnant. J'ai découvert ce challenge sur livraddict, j'avoue que je suis plutôt tentée :), je ne connais pas cette auteure mais je vois souvent en tête de gondole son dernier roman. J'aime beaucoup quand le policier développe les révélations, pas de gentils, pas de méchants. J'adore ce genre. J'aime beaucoup les policiers mais je suis toujours à la recherche de celui qui me fera la peur de ma vie.

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