mercredi 22 mai 2013

Challenge United Kingdom #7: Vanity Fair de William Makepeace Thackeray.




Hello, Livroscopians!

Je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau numéro du Challenge United Kingdom. Il y a peu, je vous présentais Pâques Sanglantes, un roman d'Iris Murdoch se déroulant en Irlande. Aujourd'hui, nous retournons en Angleterre pour découvrir un roman très célèbre de la littérature britannique, Vanity Fair (ou en français la Foire aux Vanités) de William Makepeace Thackeray. J'étais particulièrement décidée à lire ce livre, qui depuis longtemps me faisait de l'oeil. Je n'ai pas hésité lorsque j'ai trouvé ce roman à la bibliothèque, et j'ai foncé! Je vous souhaite une très bonne lecture!

Si vous souhaitez découvrir un autre avis sur ce livre, voici celui (très complet!) de Parthenia:

L'avis de Parthenia.


A few words about William Makepeace Thackeray...




Commençons par quelques mots sur notre gaillard du jour, William Makepeace Thackeray! 

Il est né en 1811, à une époque où l'Inde était l'une des plus grandes colonies du Royaume-Uni. Son père travaillait pour la British East India Company, et William a donc vu le jour à Calcutta. Cependant, il reste peu de temps de ce pays: après la mort de son père, il fut envoyé en Angleterre pour suivre ses études dans différentes pensions et écoles, une expérience qui nourrira son oeuvre. 


En 1831, il se lance dans des études de droit, mais il est sans le sou après avoir perdu l'héritage familial. Il se lance donc dans l'écriture journalistique pour gagner de quoi vivre, et de quoi nourrir sa petite famille (une femme, et trois enfants). L'écriture le passionne, et il se met aussi à écrire des romans, dont le premier, Catherine, paraît en 1839. 

Que ce soit par le biais du journal ou de ses livres, William Makepeace Thackeray devient de plus en plus populaire, et il est ce qu'on peut appeler pour l'époque un auteur à succès. 

Il meurt en 1863. Aujourd'hui, ses livres les plus connus sont Barry Lindon, et Vanity Fair.



Vanity Fair:




Résumé:
Le cadre est le suivant: Angleterre, début du 19ème siècle. L'ombre de Napoléon plane sur l'Europe. 
Amelia Sedley, une jeune fille, sort après 6 ans de la pension pour jeunes filles où sa famille l'a envoyée pour parfaire son éducation. La demoiselle est accompagnée de son amie Rebecca Sharp, destinée à devenir gouvernante pour une bonne famille. Mais avant cela, elles se rendent toutes les deux dans la famille d'Amelia, où Becky échafaude un plan bien particulier: celui d'épouser le frère de son amie, le gros Joe, de retour des Indes. Un plan qui semble en bonne voie, mais qui finit par échouer lorsque Joe s'enfuit du jour au lendemain.

Becky rejoint alors la famille chez laquelle elle doit travailler, les Crawley. Très vite, elle se fait une place dans la famille, au point d'y régner en maîtresse, un rôle qui se concrétise lorsqu'elle épouse Rawdon Crawley, l'un des fils de la famille, tandis que le mariage d'Amelia avec son fiancé de toujours, George Osborne, est sévèrement compromis lorsque sa famille connaît une banqueroute inattendue. 

Tout le roman nous fait découvrir la destinée de ses deux femmes, des destins qui se croisent, qui se séparent, mais qui évoluent en même temps. 

Un roman sans héros:


(une adaptation avec Reese Witherspoon dans le rôle de Becky)

Le sous-titre du roman est le suivant "A novel without a hero", et il est très important de le noter. En écrivant son roman, William Makepeace Thackeray a cherché à écrire quelque chose de nouveau, à proposer à ses lecteurs un livre différent, un livre qui ne tourne pas autour d'un seul personnage. 

En effet, Vanity Fair nous propose de découvrir toute une pléiade de personnages, tous hauts en couleur (soyez concentré en le lisant!). Malgré tout, on peut considérer qu'Amelia et Becky sont les héroïnes de ce roman puisque toute l'intrigue se noue et se dénoue autour d'elle et de leurs actions. 


Mon avis: 
Je l'ai dit plus haut, j'étais réellement impatiente de découvrir ce roman, dont d'autres blogueurs disaient du bien. Et je n'ai pas été déçue!

William Makepeace Thackeray nous propose de découvrir les destins croisés de deux héroïnes féminines assez particulières, à la fois attachantes et énervantes, opposées et similaires: Amelia est douce, gentille, amoureuse, mais un peu trop "lisse" parfois; Rebecca est elle une manipulatrice née qui fait autant sourire que grincer des dents. Je pense qu'il est très difficile de ne rien ressentir face à ces deux demoiselles, et personnellement, j'étais à fond dedans! Les autres personnages secondaires sont aussi très intéressants (je pense à Dobbin ou à Joe Sedley): l'auteur a un vrai don pour peindre les hommes, et son style parfois ouvertement moqueur est rafraîchissant! 

Le roman peut vous paraître long (c'est un BON GROS pavé), et même vous faire peur: personnellement, je ne me suis pas ennuyée en le lisant, même si certains passages sont honnêtement un peu répétitifs ou traînent en longueur. Le reste de l'intrigue est tellement bien ficelé que ces passages sont vites oubliés!

J'ai quand même deux bémols à faire au sujet de Vanity Fair: tout d'abord, il y a un gros risque de s'emmêler les pinceaux avec les différents personnages, surtout lorsque certains noms en désignent plusieurs (je pense à Crawley: entre mister Crawley, miss Crawley, Crawley tout court, mistress Crawley... à un moment, mon cerveau a bugué). 

Autre point négatif, qui est là lié à l'édition que j'ai: un nombre juste incroyable de coquilles et de fautes d'orthographe. Je sais que tout le monde fait des fautes, moi-y compris, mais je pense qu'on ne devrait pas en trouver dans un livre édité. D'accord, à la relecture, on peut ne pas faire attention et oublier une ou deux erreurs. Mais là, non seulement les fautes étaient graves (des trucs du genre "les deux compagnons était en route"...), mais en plus il y en avait vraiment énormément. Une personne qui est passée avant moi a corrigé toutes les fautes, et franchement, elle a eu du courage. 

Pour finir, je conseille ce roman à tous les amateurs de fresque humaine, d'humour et de classiques littéraires. Vous devriez vous régaler avec ce livre!

Le mois de Juin étant consacré à la littérature historique, j'ai déjà choisi le prochain roman du Challenge United Kingdom: il s'agit de Richard Coeur de Lion, de Walter Scott, auteur connu pour ses romans historiques. On se retrouve très vite sur le blog avec de nouveaux articles, en attendant portez-vous bien!

AnGee Ersatz*

6 commentaires:

  1. J'ai vu le film et j'ai adoré. Je me suis achetée le livre du coup, il n'y a plus qu'à le sortir!! =)

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    1. Oh, génial si tu as aimé le film! Je n'ai pas réussi à trouver beaucoup d'avis dessus, mais après ma lecture du livre, j'ai envie de le voir (l'inverse de toi en fait ^^). En tout cas, bonne lecture avec Vanity Fair, et n'hésites pas à me dire ce que tu en as pensé!

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  2. C'est vrai que l'épaisseur du roman peut faire fuir mais sa lecture passe à la vitesse de l'éclair. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri d'aussi bon coeur en lisant un livre ! L'humour de l'auteur y est féroce et chaque personnage en prend pour son grade... Ah là là, l'humour anglais... I-NI-MI-TA-BLE...

    Merci beaucoup pour avoir lié mon article au tien, ça me touche beaucoup !! :D

    J'ai hâte de lire ta chronique de Richard Coeur de Lion : je ne connais qu'Ivanhoé du même auteur et le livre m'avait laissé un très bon souvenir...

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    1. Je suis d'accord, ce livre est vraiment très drôle! J'ai beaucoup ri aussi, et tout le monde y passe!

      J'espère que ma chronique sur Richard te plaira, je termine le livre à l'instant! Et je pense lire Ivanhoé prochainement!

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  3. C'est mon classique favori (au même titre que Le portrait de Dorian Gray <3). Il est vraiment immense mais ça ne m'a pas empêché de lire deux fois et demi ! :P Donc comme toi je le conseille à tout le monde, il ne faut pas avoir peur de l'épaisseur du livre !

    Par contre, je n'ai pas apprécié l'adaptation... Je m'étais ennuyée et je n'ai pas réussi à finir le film. Mais j'étais restée baba devant George Osborne, je l'imaginais vraiment comme ça ! <3 J'espère qu'il y aura une nouvelle adaptation dans le futur.

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    1. On est d'accord, l'épaisseur ne doit pas freiner le lecteur :)

      Merci pour ton avis sur l'adaptation, il faudra que je la regarde pour me faire un avis!

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