samedi 30 mai 2015

Kirsten Dunst #7: The Two Faces of January de Hossein Amini (2014).



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope pour le dernier article du mois de Mai qui, avec ses ponts, a filé à la vitesse de l'éclair! Et aujourd'hui, on se retrouve pour un article un peu spécial, une chronique un peu particulière, car avec elle nous allons clore le cycle cinéma qui nous occupe depuis plusieurs mois: le cycle Kirsten Dunst! En effet, nous voilà déjà au septième article consacré à la carrière de l'actrice. Et après Melancholia de Lars von Trier, j'ai choisi de m'attaquer à l'un de ses films les plus récents: The Two Faces of January, dans lequel elle tient l'un des rôles principaux, entourée de Viggo Mortensen et Oscar Isaac. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! 

Le cycle Kirsten Dunst:
Avant d'aller plus loin, petit rappel pour ceux qui découvrent le blog ou qui n'ont pas suivi ce cycle. Il est possible de retrouver les précédentes chroniques autour de Kirsten Dunst (sur Marie-Antoinette, Spider-Man...) en suivant le lien ci-dessous :)


Hossein Amini, c'est qui?
Commençons à présent par une petite présentation de notre réalisateur du jour, Hossein Amini! Né en 1966 à Téhéran, il déménage avec sa famille en Grande-Bretagne lorsqu'il est enfant. Passionné par le cinéma et l'écriture, il démarre sa carrière dans ce milieu dans les années 90, tout d'abord comme scénariste. Il se fait rapidement connaitre, notamment pour son travail sur des films comme Les Ailes de la colombe, en 1997, ou Frères du Désert. Plus récemment, il a travaillé sur Blanche-Neige et le Chasseur, Drive, ou 47 Ronin. The Two Faces of January est le tout premier film qu'il a réalisé, en 2014. Il poursuit depuis sa carrière de scénariste.

The Two Faces of January:
Quelques informations sur le film:
Sorti en 2014, The Two Faces of January est l'adaptation du roman éponyme de Patricia Highsmith, auteure célèbre qui a notamment donné vie au personnage de Ripley, et dont le travail a été plusieurs fois adapté au cinéma. Tourné entre Athene, Istanbul et la Crète, le film s'offre un beau casting avec Viggo Mortensen (surtout connu pour avoir joué Aragorn dans la trilogie du Seigneur des Anneaux) dans le rôle de Chester, Kirsten Dunst dans celui de Colette, et Oscar Isaac (dont la carrière a explosé avec le film Inside Llewyn Davis des Frères Coen) dans celui de Rydal. Voici la bande-annonce du film, qui dure un peu plus d'1h30: 



Résumé:
Rydal Keener, originaire des Etats-Unis, vit en Grèce, où il gagne sa vie comme guide touristique (et en arnaquant aussi un peu ses clients). Lorsqu'il rencontre la très belle Colette et son époux Chester, eux aussi américains, il sympathise avec eux, leur fait découvrir quelques coins, et leur soutire quelques dollars. Mais il est loin d'imaginer qu'en réalité, Chester et Colette cachent un lourd secret, et Rydal se retrouve alors entraîner dans une course-poursuite avec les forces de l'ordre à travers toute la région. Qui en sortira indemne? 

Des vacances qui tournent au drame: 
The Two Faces of January est un film qui commence bien, très bien. Un super soleil, les paysages unique de la Grèce, une bonne ambiance. Rydal gagne plutôt bien sa vie, en tant que guide, et rêve de devenir auteur. Colette et Chester sont un couple qui semble uni, passant de bonnes vacances dans un cadre idyllique. Le bonheur, donc, mais pas pour longtemps. Car les masques tombent très vite: Chester n'est pas l'homme qu'il parait être, bien sous tout rapport; la tension se crée entre les différents personnages, et il est difficile d'y échapper. Ajoutez à cette tension le soleil brûlant du Sud, et de l'alcool, et vous obtenez un cocktail explosif...

Ce que j'ai pensé du film:
Lorsque The Two Faces of January était sorti en 2014, j'avais eu très envie de le voir au cinéma. Déjà parce que j'adore Kirsten Dunst et Viggo Mortensen, et aussi parce que la bande-annonce était très alléchante. Néanmoins, par manque de temps, je n'avais pas eu l'occasion de le voir en salle, et je m'étais donc promis, en préparant le planning pour le cycle Kirsten Dunst, d'arriver à le caser quelque part. Et voilà que ce film clôture le cycle! Alors, qu'en ai-je pensé? Et bien si j'ai assez bien aimé le film dans son ensemble, The Two Faces of January n'a pas non plus été un coup de coeur.

Commençons par l'intrigue. Je ne connais pas le roman original, donc je ne peux pas vous dire s'il s'agit d'une adaptation fidèle ou non, mais j'ai cependant beaucoup aimé l'intrigue du film. On se concentre vraiment sur quelques éléments: l'histoire du couple et de Rydal, la fuite à travers la Grèce et la Crète, les secrets de chacun. On se focalise sur l'essentiel, il n'y a pas trop de fioritures ou d'histoires secondaires qui écraseraient le rythme du film. Du coup, le film passe assez vite, et on ne s'éparpille pas. Il y a plusieurs rebondissements et retournements de situation, et si certains sont un peu prévisibles, d'autres nous surprennent. J'ai en tout cas très envie de lire le livre, histoire de voir ce qu'il peut donner!

En ce qui concerne les personnages, je vais avoir à peu près le même discours. Le film tourne autour de trois personnages, les autres sont vraiment très secondaires. On se focalise sur eux, sur leur personnalité, et les relations qu'ils ont chacun les uns avec les autres. On suit leur évolution à travers le film et à travers les obstacles. J'ai trouvé que les trois acteurs principaux s'en sortaient plutôt bien: j'étais contente de retrouver Viggo Mortensen et Kirsten Dunst, et j'ai découvert Oscar Isaac, que je ne connaissais pas jusqu'alors. Un bon casting, et des personnages plutôt intéressants.


Le film prend aussi le temps d'aborder quelques thématiques que j'ai appréciées, comme la relation père-fils ou la question de l'identité. Cependant, j'ai trouvé le traitement de ces thèmes un peu superficiel, j'aurais aimé qu'on aille plus loin, ce qui aurait apporté une dimension supplémentaire au film et aux personnages. 

En ce qui concerne la réalisation, c'est là que je suis un peu plus mitigée. Il y a quelques éléments que j'ai trouvés bien choisis: par exemple, une tonalité jaune se dégage du film, entre les décors, les paysages, les costumes des personnages, et cet aspect donne vraiment au film une ambiance particulière! En revanche, et là je pense que c'est un ensemble entre le montage et la réalisation, je trouve que malgré le jeu des acteurs - qui s'en sortent bien - et l'intrigue, The Two Faces of January manque de tension. On ne ressent pas suffisamment la tension des personnages, l'angoisse ou l'inquiétude qui monte. Et c'est un peu dommage, parce que du coup ça casse un peu le scénario. Peut-être aurait-il fallu jouer davantage avec le montage, avec le cadrage, ou la musique. 

En bref, The Two Faces of January est un film avec lequel j'ai passé un bon moment, mais sans plus. Si vous aimez ce genre d'histoires, il peut vous plaira! En tout cas, j'ai très envie de lire le roman de Patricia Highsmith.


Bilan du Challenge:
Pour terminer cette chronique, il me semble important de faire un petit point plus général sur le Cycle Kirsten Dunst. Avec ce cycle, j'ai abordé neuf films (six films et la trilogie Spider-Man de Sam Raimi), en essayant de couvrir au maximum la carrière de Kirsten Dunst, de ses premiers films lorsqu'elle était enfant (avec Entretien avec un vampire) jusqu'à aujourd'hui. Et ce qu'on peut dire avec Kirsten Dunst, c'est que c'est une actrice un peu touche-à-tout: on la retrouve autant dans des blockbusters de type Spider-Man que dans des films comme ceux de Sofia Coppola ou Lars von Trier, mais aussi dans des comédies romantiques. La filmographie de Kirsten Dunst ne s'arrête évidemment pas aux films que j'ai présentés, mais j'ai tenté d'être la plus variée possible, en vous présentant des univers assez différents les uns des autres. En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir ou à découvrir ces films, et j'espère que ce cycle vous a plu! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui et pour le Cycle Kirsten Dunst! Il est temps pour moi de vous quitter, mais avant je tenais à vous annoncer le sujet du prochain cycle cinéma, qui démarrera le mois prochain. Comme vous le savez, j'adore les vampires: néanmoins, j'en parle sur le blog surtout pour leur utilisation littéraire. J'ai donc décidé, après avoir abordé deux acteurs et un réalisateur, de consacrer ce quatrième cycle à une créature: le vampire, avec des films des années 90 et 2010! Plus de détails le mois prochain :)

AnGee.


lundi 25 mai 2015

Vadrouille: Sur les traces de Sherlock Holmes à Meiringen!



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! Je suis ravie de vous retrouver en ce début de semaine pour l'avant-dernière chronique du mois (oui, déjà, ça passe vite!). Et cette avant-dernière chronique est un peu spéciale, puisqu'il s'agit d'une chronique Vadrouille: aujourd'hui, je vais vous emmener en voyage avec moi, à la découverte d'un lieu magnifique et qui ravira les fans du célèbre détective crée par Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes! En effet, pour mon mémoire (et pour mon plaisir personnel), je me suis rendue la semaine passée en Suisse, à Meiringen, pour visiter les spectaculaires chutes du Reichenbach, ainsi que le musée Sherlock Holmes de la ville. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Si vous avez envie de lire d'autres articles sur Sherlock Holmes, cliquez ici!

Sherlock Holmes en Suisse: The Final Problem:
Mais pourquoi, me direz-vous, trouve-t'on un musée Sherlock Holmes en Suisse? Nous voilà loin des rues du Londres victorien!
Si la présence de Sherlock Holmes en Suisse peut sembler surprenante, elle est cependant tout à fait justifiée par le canon lui-même. En effet, c'est en Suisse que s'est déroulé l'un des événements les plus marquants des aventures du détective: son combat à mort avec son ennemi juré, le Professeur Moriarty, dans "The Final Problem", nouvelle publiée en 1893.
Depuis la fin des années 1880, Arthur Conan Doyle connaissait un succès grandissant grâce à Sherlock Holmes. Cependant, ce succès pesait de plus en plus lourd sur ses épaules, car il considérait Sherlock Holmes comme ce qu'il écrivait de moins bon et de moins intéressant. Il décida donc de "tuer" son personnage en 1893, pour pouvoir passer à autre chose.
"The Final Problem" raconte l'affrontement final entre Sherlock Holmes et Moriarty, affrontement qui se déroule aux chutes du Reichenbach, en Suisse, où Doyle avait séjourné quelques temps auparavant. Si le détective revint quelques années plus tard, Meiringen et les chutes sont aujourd'hui un lieu de pèlerinage pour les fans de Holmes!

Le déroulement de ma journée:
Après trois heures de route, je suis arrivée avec mes grands-parents dans la matinée à Meiringen. La ville est située dans un cadre époustouflant, entourée de montagnes enneigées et de chutes qu'on peut apercevoir un peu partout. Nous nous sommes un peu perdus dans les rues de Meiringen, mais nous avons fini par arriver là où se trouve le funiculaire pour monter jusqu'aux chutes du Reichenbach, notre première étape.


Après avoir pris nos tickets (l'aller-retour par personne est de dix euros ou dix CHF), nous voilà partis! Et la montée est franchement impressionnante, on grimpe vraiment en pleine nature. Lorsqu'on arrive au sommet, on sent la différence de température (on perd plusieurs degrés, et le temps est très humide, en raison des chutes), mais on est aussi secoué par la beauté du paysage! Le cadre est magnifique, les chutes sublimes, et on voit la vallée en contrebas. Pour les amateurs de Sherlock Holmes, il y a plusieurs choses à voir: une petite galerie avec quelques informations sur les chutes et sur Sherlock Holmes (avec notamment des photos d'une reconstitution du combat entre Holmes et Moriarty); une petite silhouette du détective, et surtout une randonnée pour aller jusqu'au lieu de l'affrontement, indiqué par une étoile blanche. En raison du mauvais temps, nous avons préféré visiter la galerie et éviter la promenade. Nous sommes ensuite redescendus par le funiculaire, pour passer à la seconde étape de notre voyage: le musée Sherlock Holmes.


Situé au centre-ville, dans l'ancienne église anglicane, le musée Sherlock Holmes peut sembler petit à l'extérieur, mais contient une collection plutôt impressionnante. Pour seulement quatre euros/CHF, le visiteur pourra découvrir énormément de choses: tout d'abord ce cadre particulier de l'église anglicane, un lieu plein de charme. Ensuite, un escalier nous présente des reproductions et documents autour de Sherlock Holmes et d'Arthur Conan Doyle. Le sous-sol s'ouvre sur une première petite salle, avec quelques documents, comme une carte de Suisse avec le trajet possible de Sherlock en Suisse, ainsi qu'un papier officiel signifiant que le détective est un résident d'honneur de Meiringen. La seconde salle est-elle remplie de vitrines: chacune de ces vitrines contient de très nombreux objets de collection, avec des éditions originales du Strand Magazine, un costume de Bobby victorien, des lettres d'admirateurs du détective, ou encore des timbres. Une belle collection, qui raviront les amateurs! Pour conclure, la visite se termine sur un chef d'oeuvre: une reconstitution du salon de Sherlock et John à Baker Street, la première du genre. Elle a été réalisée avec énormément de soin, grâce à une étude minutieuse du canon et des illustrations originales, et du mobilier d'époque. C'est un travail incroyable, on s'y croyait! Le gros point fort: un audioguide est fourni à l'entrée, et il regorge d'informations et de détails sur la visite.
Avant de vous dire ce que j'ai pensé de ce voyage, je vous laisse découvrir encore quelques photos de la visite:





Ce que j'en ai pensé et quelques conseils:
Je pense que vous vous en doutez: mon avis sur cette journée de voyage est extrêmement positif. J'ai passé d'excellents moments, dans un cadre absolument splendide. Voici donc ce que j'en ai pensé en détails, mais aussi quelques conseils si vous comptez vous rendre aussi à Meiringen un jour.

Le premier point que j'ai adoré, c'est le lieu en lui-même. Meiringen est une petite ville qui ne manque pas de charme, et qui est située dans des paysages splendides, dans la région des lacs. Si vous avez l'occasion de rester plus longtemps, les paysages vraiment le détour: on est dans un décor de cartes postales! Et cette impression s'est confirmée lorsque nous sommes arrivés en haut des chutes: même si la météo n'était pas au top, la vue est franchement spectaculaire, et on peut voir les montagnes enneigées. Un cadre naturel, et époustouflant! 

Le musée est mon gros, gros coup de coeur: la visite dure environ 45mn, une heure, avec un audioguide fourni, et c'est vraiment une visite passionnante. Il y a une grande quantité d'objets présentés, l'audioguide est de qualité, et même si vous êtes déjà calés sur Sherlock Holmes et Arthur Conan Doyle, vous serez sûrement éblouis par la reproduction du salon de Baker Street. On sent le travail qu'il y a eu derrière cette pièce, un soin très important a été apporté aux détails, et c'est le clou du spectacle. J'ai été très impressionnée par cette visite, que je recommande à 100%! A noter que devant le musée, on retrouve également une statue du détective, pour ceux qui aimeraient une photo souvenir.

J'ai aussi trouvé les visites assez abordables: le funiculaire et le musée nous ont coûté quatorze euros par personne, en sachant qu'il existe également un forfait à onze euros pour les deux. C'est plutôt correct, surtout pour ce qu'on voit! 

Mon seul petit bémol, c'est qu'au sein de Meiringen, il est assez difficile de se repérer: les panneaux pour le funiculaire ou le musée étaient tous petits, et nous nous sommes perdus plusieurs fois. Une signalisation un peu plus visible serait la bienvenue! A noter qu'il est aussi dommage que le funiculaire ne propose pas le forfait musée + funiculaire pour onze CHF, ce forfait n'est disponible qu'au musée.

Pour terminer, quelques conseils si vous souhaitez vous rendre à Meiringen:
-Premièrement, si vous ne parlez pas allemand, pensez à prendre un petit dictionnaire ou guide de conversation avec vous. Meiringen se situe en Suisse allemande, et si avez besoin d'informations ou des questions, ça peut vous être utile! 
-Avant de partir, essayez de convertir de l'argent pour votre voyage. Certains magasins ou restaurants prennent l'euro, mais il vaut mieux avoir un peu de monnaie CHF avec vous. 
-Si vous cherchez un restaurant ou un endroit pour boire un café à Meiringen, je vous recommande le restaurant Kristall, juste à côté du musée Sherlock Holmes: nous avons été super bien accueillis!
-Pour finir, si c'est possible, essayez d'y aller un jour où il fait vraiment beau et chaud: en raison de l'humidité des chutes, la température descend de plusieurs degrés, et pour la randonnée c'est pas top!




Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! En bref, j'ai adoré cette vadrouille à Meiringen, et j'espère y retourner un jour. Je recommande vivement la visite de ce lieu si vous aimez le détective! On se retrouve très vite pour la dernière chronique du mois, qui sera la dernière chronique du cycle Kirsten Dunst. En attendant, comme toujours, prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.


vendredi 22 mai 2015

Psychic TV présente: Sam & Max: Police Freelance, de Steve Purcell.



Sam and Max : Police Freelance.
De Steve Purcell.
Réedité aux éditions Onapatut, Best Of contenant la majorité des vieilles bandes dessinées Sam and Max.

Pour cette nouvelle review, je vais m'attaquer à un duo de personnages que j'ai d'abord connu via le jeu vidéo, alors que leur origine est toute autre. Car oui, avant que LucasArts / Telltale Games leur donne une nouvelle visibilité avec des point and click de très bonne qualité, Sam and Max étaient des personnages de bande dessinée, hauts en couleurs et adeptes de l'absurde. Et le livre aujourd'hui mentionné est un recueil de strips / histoires courtes de Sam and Max, toutes plus farfelues les unes que les autres.



Nés de l'esprit de Steve Purcell en 1987, nous avons Sam, le chien détective en costume avec un chapeau mou à la fois réfléchi et à la logique douteuse, et Max, le lapin hyperactif, aux accès psychotiques et complètement imprévisibles, armé d'un Pistolet Luger qu'il sort d'on ne sait où.
Tous deux forment la Freelance Police, une police indépendante a peine reconnue par la police officielle, en se payant le luxe d'agir aussi bien aux limites de la légalité que dans des affaires sordides.

Leurs histoires (qui ont réellement été connues quand LucasArts a sorti le premier point and click dédié à la licence en 1983) sont pleines d'aventures où Sam et Max, entre leur voisin qui se bastonne toujours avec des criminels dans son bureau, leur voiture à l'entretien douteux tout comme leur bureau, et leur usage parfois disproportionné et absurde de la force, vont résoudre des situations rocambolesques qui vont parfaitement avec l'humour des deux personnages, entre blagues au goût prononcé et des punchlines sans aucun sens. Entre le Polar de Série B, la science fiction kitsch et les  stéréotypes de cinéma, nos deux héros malgré eux vont sauver la situation, très souvent de manière totalement inattendue et imprévisible (Par exemple, leur bourreau qui est pris d'une combustion spontanée, ou qui subit l'attaque de poulpes intelligents)

Totalement en noir et blanc, avec un style cartoon se déroulant dans un New York des années 80-90, Sam et Max, c'est de la tranche de rire et de la surprise à chaque page. En se demandant si Max va mordiller tout ce qui bouge (ou pire), pendant que Sam trouve les affaires qui les emmèneront à l'aventure. De plus, les personnages sont attachants, drôles, et même si vous n'avez pas fait les point and click (faut que je les fasse), vous pouvez vous lancer dans ce recueil d'histoires toutes plus folles les unes que les autres, ponctuées de références pop-culture, de pages « conseils pratiques et absurdes » qui sont raccord avec l'histoire et ses ellipses : C'est fait pour que vous passez un bon moment, pour détendre les zygomatiques, et se demander ce qui se passe et chercher une cohérence alors que la situation est résolue de la manière la plus drôle et absurde possible. 


J'espère que cette petite review vous a donné envie de découvrir la série, de plus cette version compilée n'est pas très chère : n'hésitez pas si vous voulez vous lancer dans cet univers barré !

Psychic TV.

mardi 19 mai 2015

(LC/Partenariat Livraddict) Essais Choisis de Virginia Woolf.



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous passez une bonne semaine. Aujourd'hui on se retrouve pour un article un peu particulier, puisqu'il s'agit d'une lecture qui est à la fois une Lecture Commune et un partenariat auquel j'ai participé via Livraddict. Cette lecture est un recueil d'essais de Virginia Woolf, publié chez Folio. Je connais principalement Virginia Woolf pour ses oeuvres de fiction, comme Mrs Dalloway ou The Waves, et du coup j'avais très envie de découvrir son travail sous un jour différent. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Merci à la team Livraddict et aux éditions Folio!

La lecture commune et partenariat:
Avant d'entrer dans le vif du sujet, petit point concernant cet article. Comme je l'ai mentionné un peu plus haut, j'ai lu les Essais Choisis de Virginia Woolf dans le cadre d'un partenariat organisé par le site Livraddict, qui en propose très régulièrement à ses membres. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur les modalités pour participer à ces partenariats, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous, qui vous mènera au site de Livraddict:


Cette lecture est également une Lecture Commune faite avec deux autres blogueuses, à savoir tachas de Marmelade de Livres et CharlotteBokeuse. J'ai pris beaucoup de plaisir à faire cette lecture avec elles, et je vous laisse ici les liens pour découvrir ce qu'elles en pensent:


Virginia Woolf, c'est qui?
Entrons dans le vif du sujet avec notre auteure du jour, Virginia Woolf! J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de Virginia Woolf sur le blog à plusieurs reprises, pour parler de Mrs Dalloway mais aussi lors de l'un des numéros du Cinq Classiques sur. Pour ceux que ça intéresse, j'avais également réalisé une petite vidéo sur cette auteure il y a quelques mois, que vous pouvez retrouver ci-dessous, avec le lien vers mes précédentes chroniques sur Virginia Woolf!




Essais Choisis:
Quatrième de couverture:
Outre la grande romancière qu'on connait, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles: ces textes nous dévoile le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature - celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée - pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre. L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.


Petite présentation du recueil:
Comme il est mentionné dans la quatrième de couverture, l'oeuvre de Virginia Woolf est assez dense, entre ses romans et ses essais. Ici, ce sont ces derniers qui nous intéressent. Dans la préface, rédigée par Catherine Bernard, la traductrice, on nous explique qu'il a fallu faire un choix parmi la large production d'essais de Woolf et également les classer.
Les différents essais de ce livre sont répartis en quatre catégories. Tout d'abord, la catégorie "La lectrice" est une catégorie tournant autour de la littérature, et plus particulièrement autour des expériences de lecture de Woolf elle-même. Les essais de cette première catégorie portent principalement sur des auteurs bien précis, et surtout sur des auteurs considérés comme "classiques": on peut mentionner par exemple Montaigne, Jane Austen ou les Soeurs Brontë. Certains essais sont plus thématiques, plus généraux, comme celui sur la littérature russe. Dans ces essais, Virginia Woolf s'intéresse au statut des classiques et au travail de l'écrivain, au procédé d'écriture.
La seconde partie s'intitule "Formes de la modernité". Les essais ici se focalisent toujours sur la littérature et l'écriture, à la différence que c'est surtout l'histoire et l'évolution de la littérature qui sont le centre du propos de Woolf. Elle s'intéresse notamment à la fiction moderne et aux difficultés rencontrées par les auteurs de son temps. Elle traite également du développement de certaines formes d'écriture, comme l'essai ou la biographie, ainsi que le statut d'autres formes d'art, tel la musique ou le cinéma, tout nouveau à l'époque.
"Expérience et écriture", troisième partie de ce recueil, rassemble des textes un peu plus expérimentaux. Plusieurs d'entre eux sont des récits de voyage, ou plus précisément des réflexions sur le voyage, mais on y trouve également "De la maladie", qui traite de notre vision du monde lorsque nous sommes malades.
Enfin le lecteur découvre la dernière partie du recueil, "Dire son temps". Les différents essais de cette dernière partie nous présentent une partie du monde dans lequel Woolf vivait, un monde en guerre et en mutation sociale. Les essais parlent par exemple du monde ouvrier, mais aussi de la guerre et de la place des femmes.
Pour conclure, le recueil se termine par des annexes, comprenant une chronologie de la vie de l'auteure, une bibliographie sélective, ainsi que des très nombreuses notes sur les différents essais.

Ce que j'en ai pensé:
L'un des essais porte par exemple sur Jane Austen.
Virginia Woolf est une figure très connue de la littérature britannique, mais pendant longtemps, ma connaissance de cette auteure se limitait principalement à l'histoire (tragique) de sa vie, et à ses oeuvres de fiction, comme The Waves et Mrs Dalloway. Je savais qu'elle avait écrit de très nombreux essais, mais n'avais pas encore eu l'occasion de m'y mettre sérieusement. J'étais donc assez curieuse et impatiente de me plonger dans ces Essais Choisis, d'autant plus que j'essaie de lire davantage d'essais ces derniers temps. Alors, qu'a donné ma lecture de ces essais de Virginia Woolf? Et bien j'ai beaucoup aimé découvrir ce recueil, qui a été pour moi une lecture passionnante. 

Le premier point que je souhaite aborder concerne le choix des essais. On nous précise dans la préface que Virginia Woolf a écrit énormément d'essais au cours de sa vie, et qu'il a donc fallu faire un choix pour sélectionner et organiser les essais. Ce que j'ai apprécié, c'est que ce recueil est à la fois cohérent et varié: cohérent, car on retrouve en fils rouges des thèmes comme la lecture, l'écriture, le passage d'une génération classique à une nouvelle génération, qui nous guident et nous donnent l'impression qu'on va dans une direction bien précise. Mais le recueil est aussi varié, car les essais portent sur une multitude de sujets: des auteurs, le voyage, la maladie, la guerre... J'ai aimé le choix des thématiques, et en particulier celui de l'écriture et de la lecture. La première partie, "La lectrice", est d'ailleurs ma préférée et m'a donné envie de me (re)lire certains des auteurs présentés. 

J'ai donc apprécié le choix des essais et des thématiques, mais j'ai aussi apprécié découvrir Virginia Woolf sous un jour un peu différent. Comme je l'ai mentionné un peu plus haut, je connaissais surtout ses oeuvres de fiction, qui ne sont pas forcément évidentes à aborder. Cependant j'ai été agréablement surprise de voir à quel point la lecture de ces essais était fluide, les pages se tournaient seules. Travaillé, efficace et sobre, le style de Woolf nous entraîne dans les pensées de l'auteure, et nous fait découvrir ses points de vue, ses questionnements et opinions. C'était mon petit plaisir de fin de journée de pouvoir me poser avec ce livre et de lire quelques essais. Les Essais Choisis me donnent envie de poursuivre encore ma découverte de Woolf et de son oeuvre avec, prochainement je pense, d'autres essais et également Orlando.

Enfin, je tenais à mentionner le travail soigné de l'édition et également de Catherine Bernard, qui s'est occupée de la préface et de la traduction. Habituellement, je suis plutôt du genre à zapper les préfaces, mais ici j'ai tenu à la lire pour voir où je mettais les pieds, et si jamais vous décidez de vous plonger dans ce livre, je vous recommande la lecture de cette préface, qui donne quelques informations sur Virginia Woolf mais qui nous détaille aussi quelques pistes pour notre lecture, entre le choix des essais et les thématiques abordées. A noter que le livre contient également une chronologie, une bibliographie sélective, ainsi qu'un épais dossier de notes sur les essais, qui viennent compléter la lecture. 

En bref, j'ai été agréablement surprise par cette lecture, qui a été pour moi un bon moment. Si vous souhaitez découvrir Virginia Woolf mais que ses romans vous font encore un peu peur, je vous conseille de commencer par ces essais, assez accessibles et vraiment passionnants. En ce qui me concerne, j'ai hâte de me plonger dans d'autres écrits de cette auteure!

Et voilà c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir et à me laisser vos impressions en commentaire, je vous réponds avec plaisir. On se retrouve d'ici quelques jours avec un article Vadrouille très spécial, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :)

AnGee.


samedi 16 mai 2015

Chasse aux Vampires #14: Marché Noir de Thomas E. Sniegoski (roman Angel).



Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous aller bien et que vous êtes prêts à découvrir une nouvelle lecture! Je suis heureuse de vous retrouver aujourd'hui sur le Livroscope pour une toute nouvelle chronique, placée sous le signe de mes créatures de la nuit préférées: les vampires! Après avoir fait un petit tour à Bon Temps au début du mois, je vous propose de partir à présent pour Los Angeles, histoire de découvrir une nouvelle aventure du vampire Angel. Il y a quelques temps, je vous avais présenté un roman dérivé de la série Angel, que je n'avais pas franchement aimé. Mais comme j'aime énormément Buffy contre les Vampires et Angel, j'ai décidé de laisser sa chance à un autre livre inspiré d'Angel. Ce livre, c'est Marché Noir, publié en 2001 et écrit par Thomas E. Sniegoski. En espérant que cette petite chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture :)

Le Challenge Chasse aux Vampires:
Petit rappel rapide pour commencer: j'ai lu Marché Noir pour ma participation au Challenge Chasse aux Vampires, organisé par leelys via Livraddict. Il s'agit de ma quatorzième lecture sur les vingt-et-une que j'ai prévues de vous présenter. Si vous souhaitez en savoir plus sur le Challenge ou lire mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous :)


Thomas E. Sniegoski, c'est qui?
Entrons dans le vif du sujet avec une petite présentation de notre auteur du jour: Thomas E. Sniegoski. Né en 1962, Thomas E. Sniegoski a démarré sa carrière d'auteur et journaliste dans les années 80. Il commence par travailler sur plusieurs comics, comme Batman ou Vampirella, et poursuit toujours dans ce domaine. Par la suite, il utilise sa plume pour écrire plusieurs romans inspirés de l'univers de la série Angel, et se lance dans sa saga la plus connue, The Fallen, qui a été adaptée à la télévision avec Paul Wesley dans le rôle principal. Aujourd'hui, Thomas E. Sniegoski travaille toujours dans le monde de l'écriture, et a à son actif de très nombreux romans et comics. Vous pouvez découvrir un peu plus son travail en vous rendant sur son site internet:




Marché Noir:
Résumé:
Depuis son arrivée à Los Angeles, Angel a eu l'occasion de voir tout un tas de choses très étranges. Aidé de Cordelia et de Doyle, un demi-démon capable d'avoir des visions, il essaie de résoudre des affaires surnaturelles toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Et lorsqu'il découvre l'existence d'une nouvelle drogue qui se vend à prix d'or au marché noir, et pire encore que cette drogue est faite à partie d'âmes dont celle d'une petite fille, Angel n'hésite pas une seconde et décide de se lancer à la poursuite de ceux qui se cachent derrière ce traffic...


Les personnages que l'on retrouve:
Intéressons nous quelques instants aux personnages que nous retrouvons dans ce roman.
Comme pour le précédent roman Angel que je vous avais présenté (Le seigneur des bas-fonds), nous retrouvons le même trio de personnages issus de la série télévisée. Je m'étais surtout concentrée sur Angel, donc je vais en profiter pour m'étendre un peu plus sur les autres personnages.
Angel, rapidement, est un vampire qui a été transformé il y a plusieurs siècles, et donc le véritable nom est Liam. Après avoir décimé l'Europe sous le nom d'Angelus, son destin fut une fois de plus bouleversé lorsqu'une malédiction lui rendit son âme. Obligé de vivre avec un remord sans limite, Angelus devient Angel et décide de changer de camp pour combattre les créatures du mal. Après avoir aidé Buffy à Sunnydale, c'est à Los Angeles qu'il se rend pour poursuivre son combat.
Nous avons ensuite Cordelia. Cordelia est une jeune qui habitait à Sunnydale. Queen Bee de son lycée, elle se faisait surtout remarquer pour sa superficialité. Elle finit par rejoindre la bande de Buffy et par s'investir dans le combat contre les forces surnaturelles. Elle part à Los Angeles dans l'espoir de devenir actrice et rejoint Angel dans son cabinet de détective comme secrétaire.
Enfin, le trio comprend aussi Doyle. De son nom complet Allen Francis Doyle, Doyle est capable d'avoir des visions qui servent les héros dans leurs enquêtes. Criblé de dettes, Doyle cache surtout un lourd secret: il est en réalité un demi-démon, une nature qu'il a énormément de mal à accepter et qui lui rend la vie très difficile.

Une étrange drogue:
Que ce soit dans Buffy ou dans Angel, nos héros ont déjà fait face à des histoires étranges, glauques, surprenantes... Mais même s'ils sont rodés face au danger, ils n'en sont pas moins restés sensibles devant les situations qu'ils rencontrent.



Dans Marché Noir, l'intrigue commence avec des disparitions très inquiétantes d'enfants, avant de s'orienter vers un traffic de drogue. A Los Angeles, dans le milieu surnaturel, la drogue est plutôt répandue en général, mais la drogue qu'Angel, Doyle et Cordelia traquent est d'un genre nouveau. Elle est très appréciée par ceux qui l'achètent, mais elle est aussi extrêmement rare et chère. Et pour cause: elle est faite d'âmes humaines... Et plus l'âme est pure, plus la drogue est efficace! Face à l'importance du danger, Angel ne reculera devant rien pour arriver jusqu'au bout.

Ce que j'en ai pensé:
En grande fan de Buffy contre les vampires et d'Angel, j'essaie de lire dès que je le peux des romans ou comics tirés de l'univers de ces séries. Un de mes objectifs est d'ailleurs d'arriver à mettre la main sur tous les romans sortis à l'époque grâce aux brocantes et foires du livre (oui, je sais, j'ai des objectifs bizarres). En trois ans de blog, j'ai eu l'occasion de vous en présenter quelques-uns, et comme vous l'aurez peut-être constaté, la qualité de ces romans varie grandement d'un titre à l'autre: on peut tomber sur du très bon comme sur du pas terrible du tout... J'avais par exemple été très déçue de ma lecture du Seigneur des bas-fonds, autre roman Angel, mais j'ai tout de même eu envie de lire Marché Noir, histoire de voir ce que ça pouvait donner. Et très franchement, j'ai bien fait, car ce roman a été une lecture que j'ai beaucoup aimée.

Commençons par l'intrigue. En général, c'est le point que j'apprécie le moins dans les romans Buffy/Angel, mais ici j'ai été agréablement surprise. Si l'intrigue n'est pas d'une originalité folle (une histoire de traffic de drogue, dans un milieu surnaturel, voilà un truc que je vois assez souvent), elle est très bien rythmée, très bien ficelée, et tout simplement bien construite. L'auteur sait où il va et nous entraîne avec lui. Il n'y a ni temps mort, ni longueur, et j'avais vraiment envie de découvrir la fin. De plus, cette histoire aurait très bien pu avoir sa place dans la série Angel, comme épisode. Je ne me suis pas ennuyée, et j'ai passé un bon moment avec l'intrigue.

De plus, Thomas E. Sniegoski a plutôt bien retranscrit la personnalité des différents personnages, avec des petits développements psychologiques qui, s'ils ne sont pas non plus spectaculaires, restent bienvenus. On retrouve bien la personnalité d'Angel, et j'ai aimé les références à son passé. Cordelia est fidèle à la série. Le point fort pour moi en ce qui concerne les personnages est le traitement de Doyle: c'est un personnage que l'on ne voit que dans neuf épisodes de la première saison, donc peu de temps pour l'exploiter psychologiquement. Néanmoins, l'auteur le met autant en avant que les autres, notamment en développant sa relation à sa nature de demi-démon. Les autres personnages secondaires sont assez intéressants aussi.

Marché Noir nous propose également un bestiaire plutôt développé: Angel doit faire face à plusieurs types de créatures ici, et on nous donne pas mal d'informations les concernant. La nature de vampire d'Angel est aussi bien présentée, en prenant en compte la dualité du personnage, entre bestialité et humanité. Il y a un bon développement de l'univers surnaturel.

Pour conclure, je tenais aussi à mentionner le style de l'auteur. S'il reste assez simple, j'ai tout de même trouvé qu'il était efficace, retranscrivant bien les impressions des personnages et les événements. J'ai vraiment pris plaisir à lire ce roman, et cet aspect y est pour beaucoup.

En bref, Marché Noir est un roman que j'ai beaucoup aimé. S'il n'est pas non plus un coup de coeur incroyable, il reste l'un des meilleurs romans tirés de Buffy ou d'Angel que j'ai lus. J'ai passé un très bon moment avec Marché Noir, et j'ai très envie de découvrir d'autres romans Angel, mais aussi de lire ce que Thomas E. Sniegoski a pu écrire d'autre!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, dans tous les cas n'hésitez pas à me laisser un petit mot en commentaire! On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup!

AnGee Ersatz*


mardi 12 mai 2015

Sisters' Fate (Soeurs Sorcières, tome 3) de Jessica Spotswood.




Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je suis ravie de vous retrouver une fois de plus sur le Livroscope, pour un article un peu particulier puisque nous allons aujourd'hui clôturer une trilogie qui a fait beaucoup parler d'elle sur la blogosphère: il s'agit de la trilogie Soeurs Sorcières (ou The Cahill Witch Chronicles, en version originale) de Jessica Spotswood. Après avoir lu et vraiment apprécié les deux premiers tomes de la saga, Born Wicked et Star Cursed, j'ai décidé de me plonger enfin dans sa conclusion, intitulée Sisters' Fate, et sortie en 2014. J'étais très impatiente de découvrir ce que pouvait donner la fin de cette trilogie. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Soeurs Sorcières et Jessica Spotswood sur le Livroscope:
Petit point rapide avant de commencer: comme j'ai déjà présenté les deux premiers tomes de la trilogie sur le blog, je vais éviter de vous représenter encore une fois Jessica Spotswood. A la place, je vous laisse suivre les liens ci-dessous, qui vous mèneront vers mes précédentes chroniques, mais aussi vers le site internet de l'auteure, où vous découvrirez plus d'informations la concernant!


Jessica Spotswood, l'auteure.
Petit rappel des tomes précédents:
Comme nous nous attaquons aujourd'hui au troisième tome de la saga, il me semble bon de faire un petit récapitulatif de ce qui s'est passé auparavant. J'en profite pour vous prévenir que l'article risque de contenir quelques spoilers si vous n'avez pas lu la trilogie, donc attention!
Soeurs Sorcières nous raconte l'histoire des soeurs Cahill, composées de l'aînée Cate, de Maura, et de la petite dernière Tess. Les trois jeunes filles, orphelines de mère, ont un lourd secret: ce sont des sorcières. Or, dans la société patriarcale où elles vivent, les femmes sont très mal considérées, et les sorcellerie est interdite par la Brotherhood qui dirige tout le monde. Elles doivent donc garder leur secret, mais une étrange prophétie change la donne: l'une d'elle serait la sorcière qui pourrait rendre la liberté à leur semblable. Cependant, la prophétie prédit aussi la mort de l'une d'entre elles...
Cate, qui avait prévu de se marier avec son amour de toujours, Finn, change finalement d'avis au dernier moment pour rejoindre la Sisterhood, afin de protéger ses soeurs. Au sein de cette communauté de femmes, qui passent pour des religieuses, se trouvent de nombreuses sorcières. Ces dernières essaient de déjouer les plans des frères qui font tout pour anéantir les sorcières et assouvir leur soif de pouvoir. Mais entre Cate et sa soeur Maura, les tensions ne cessent de grandir, jusqu'au moment où cette dernière décide d'effacer la mémoire de Finn, qui oublie tout de son amour pour Cate...

Sisters' Fate:
Résumé:
Cate est anéantie. Sa soeur Maura vient de commettre l'irréparable: son espoir de vivre un jour avec Finn est réduit à néant. Mais elle n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort: Soeur Cora, qui dirigeait les soeurs, vient de mourir, et la nouvelle chef de la Sisterhood, soeur Inez, a pour projet de renverser dans la violence et le sang les frères de la Brotherhood pour prendre le pouvoir. Cate, qui désapprouve ses méthodes, rejoint de son côté un groupe de rebelles. Mais entre ses conflits avec ses deux soeurs, les événements qui ne cessent de grimper dans la violence et la perte de mémoire de Finn, la jeune fille est plus que jamais dans une situation délicate...

Une tension de plus en plus forte entre les soeurs Cahill:
L'un des fils rouges de la trilogie Soeurs Sorcières, c'est indéniablement la relation qu'entretiennent les trois soeurs Cahill. Dès le premier tome, ce thème apparaît comme majeur: nous avons une fratrie de trois soeurs, aux caractères très différents. En tant qu'aînée, Cate doit superviser ses soeurs, et ce rôle s'accentue à la mort de leur mère: elle est celle qui doit réfléchir et les guider, elle doit être responsable et prendre les décisions qui s'imposent, aussi difficiles qu'elles soient. Quant à Tess, la petite dernière, on constate que tout le monde s'avère assez tendre envers elle, et notamment leur père. En revanche, la situation est plus complexe en ce qui concerne Maura, qui est située à la position plus complexe de cadette. Prise entre ses deux soeurs, Maura montre dès Born Wicked une volonté de reconnaissance, une envie d'être plus aimée, plus appréciée, ce qui se traduit par une certaine jalousie envers ses soeurs, et en particulier avec Cate. A travers les romans, cette jalousie - qui s'avère être mutuelle -, se transforme combat, en disputes, qui prennent de plus en plus d'ampleur.
Dans Sisters' Fate, la tension fraternelle se sent à travers toutes les pages: la relation entre Maura et Cate n'est plus seulement conflictuelle, elle est tout simplement brisée, elles ne se supportent plus et leurs décisions et actes s'en ressentent. Tess aussi se sent oppressée par la situation, car elle ne veut et ne peut pas choisir entre ses soeurs, mais en plus de ça sa position d'oracle attise la jalousie. Il ne faut pas non plus oublier la prophétie, qui pèse comme une épée de Damoclès sur leurs épaules.

Une escalade dans la violence:
Le livre commence après l'attaque d'une partie des sorcières sur la communauté des frères. Une attaque spectaculaire, aux lourdes conséquences, puisqu'en représailles, les frères décident de renforcer les punitions envers les sorcières. Les filles sont de plus en plus surveillées, elles n'ont pas le droit à l'erreur. A travers le livre, on constate qu'il y a vraiment une escalade de la violence dans les réactions des uns et des autres. De vieilles pratiques contre les sorcières sont re-instaurées, et les sorcières peuvent aussi bien se servir de leurs pouvoirs pour faire le bien, mais aussi le mal...

Ce que j'ai pensé du livre:
C'est au moment de la parution française du premier tome de Soeurs Sorcières que j'ai entendu parler pour la première fois de cette trilogie. Je voyais beaucoup d'avis positifs sur les blogs, et j'étais curieuse de voir ce que ça pouvait donner. J'ai lu le premier tome (en VO) grâce à une lecture commune, puis j'ai décidé de lire le second tome (là aussi en VO), et enfin le troisième (oui, encore en VO) par moi-même. J'avais beaucoup aimé les deux premiers volets de la trilogie, et du coup j'avais hâte de voir comment allait se conclure cette histoire de sorcières et de soeurs qui se déchirent. Au final, que dire de ce troisième tome? Et bien j'ai passé avec Sisters' Fate un très bon moment de lecture.

Commençons par l'intrigue. Elle reprend directement là où Star Cursed s'arrêtait, et Jessica Spotswood ne perd pas de temps, et nous replonge tout de suite la tête la première dans l'intrigue. Et l'un des gros points forts de Sisters' Fate est pour moi le fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde: de la première à la dernière page, il se passe sans cesse de nouvelles choses. La tension grimpe en permanence, il n'y pas de temps morts. J'ai lu le livre pendant le trajet retour des vacances, et je ne l'ai pas lâché une seconde (enfin si, pour manger, quand même). J'ai tout de même deux petits bémols: tout d'abord, j'ai trouvé que la fin était un peu prévisible, je m'attendais un peu à ce qui se passe. C'est un peu dommage, car j'aurais aimé un twist final plus surprenant! Ensuite, je trouve la conclusion un peu rushée, comme si l'auteure n'avait pas eu le temps d'écrire. J'aurais aimé plus de détails sur ce qui advient des personnages. Mais à l'exception de ces deux éléments, l'ensemble de l'intrigue est palpitante et bien ficelée. 

En ce qui concerne les personnages, j'ai vraiment été heureuse de retrouver nos trois soeurs. Ma préférence va toujours à Cate, dont j'aime l'évolution dans ce troisième tome. La relation qu'elle entretient avec les différents personnages me plait beaucoup, notamment pour ce qui est de Finn, vu qu'ils repartent quasiment de zéro. Le journaliste m'a fait un peu rire, surtout par rapport à la façon dont les autres personnages réagissent à ses propos. Mon regret est que le personnage de Tess reste un peu sous-développé, ce qui est dommage quand on voit l'importance qu'elle prend!

Plusieurs thématiques sont développées à travers le livre. On retrouve le thème de la famille, via les soeurs Cahill, mais aussi avec les différents personnages, comme Finn et sa mère, Prue et son frère... Main dans la main avec la famille, il y a également le sujet du secret: peut-on tout partager avec sa famille? J'ai aussi apprécié le retour des thèmes sur la place des femmes, et l'utilisation de la sorcellerie comme moyen de questionner ce sujet. 

En bref, Sisters' Fate m'a fait passer un très bon moment de lecture. Je suis un peu triste de quitter cette trilogie que j'appréciais tant! En tout cas, ce troisième tome est à la hauteur des deux précédents, et j'ai vraiment été happée jusqu'au bout dans les aventures des soeurs Cahill. J'espère que Jessica Spotswood continuera sa carrière dans l'écriture, et j'ai hâte de découvrir ce qu'elle écrira dans le futur!

Bilan de la trilogie:
Pour conclure cette petite chronique, je tenais à faire un petit bilan de cette trilogie. 
Je vous avoue que je suis loin d'être une experte de la littérature dite Young Adult. Mes connaissances se limitent principalement à Hunger Games et à Divergent, deux grandes trilogies du genre. J'ai plutôt bien aimé Hunger Games (même si j'ai trouvé le troisième tome vraiment décevant), et j'ai adoré Divergent (je ne me suis pas encore remise de la fin...). En ce qui concerne Soeurs Sorcières, même si cette trilogie n'a pas été pour moi un coup de coeur, elle reste une découverte sympathique avec laquelle j'ai passé de bons moments.

Les points forts de la saga résident selon moi en premier lieu dans le concept de départ: une société dominée par les hommes, où les femmes sont complètement écrasées, et où la sorcellerie est passible de mort. Jessica Spotswood crée une ambiance très réussie et installe un univers cohérent et intéressant. Il aurait pu être un peu plus poussé selon moi, mais reste bien construit. Ensuite, les personnages contribuent aussi beaucoup à l'intérêt des romans: Cate est une héroïne que j'aime beaucoup, et qui reste humaine. Si elle a des qualités, elle a aussi des défauts. L'utilisation de la sorcellerie est intéressante et bien faite, l'intrigue tient la route, avec de nombreux rebondissements. Je n'ai vraiment pas eu de moments d'ennui avec cette saga, et ça c'est un bon point. Le style de l'auteure est fluide, et pour ceux qui lisent en VO, je trouve que le niveau de langue est plutôt accessible. Dernier point pour terminer sur le positif: je trouve les couvertures VO vraiment magnifiques, elles me donnent envie d'ouvrir les livres et de les mettre en valeur dans ma bibliothèque!

Passons rapidement aux points négatifs. Il y en a principalement deux. Le premier concerne le personnage de Maura, qui manque de nuances selon moi: contrairement à ses soeurs, elle est trop unidimensionnelle, et du coup il est vraiment difficile de l'apprécier ou du moins de la comprendre. Et quand on voit l'importance de ce personnage dans les différents romans, c'est un peu dommage! Enfin, je trouve que malgré une certaine originalité dans le point de départ de l'intrigue, on reste tout de même face à une histoire un peu prévisible, un peu convenue. On comprend assez vite où l'auteure nous emmène et ce qui va se passer :/.

En bref, Soeurs Sorcières est une bonne petite trilogie que je conseille à ceux qui apprécient le genre ou qui aiment les histoires de sorcières!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous a plu! J'ai pris beaucoup de plaisir à vous présenter cette trilogie en tout cas! On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :)

AnGee.


lundi 11 mai 2015

Doctor Who #8: Bleak House de Charles Dickens.



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je suis revenue de vacances, et pour fêter ça, quoi de mieux qu'un petit article! Au menu du jour, j'ai décidé de me remettre au Challenge Doctor Who, challenge qui a été lancé via Livraddict par Elarinya. Pour ma huitième chronique sur ce thème que j'aime tant, j'ai choisi de m'attaquer à un gros, que dis-je, un énorme morceau: Charles Dickens, l'un des auteurs les plus célèbres de la littérature britannique du 19ème siècle. Si vous me connaissez un peu, vous savez probablement déjà que Dickens est l'un des rares auteurs de cette époque bénie de la littérature victorienne avec lequel j'ai du mal, mais j'ai tout de même décidé de lui laisser une nouvelle chance avec Bleak House. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Doctor Who:
Commençons cette chronique par un petit point sur ce qu'est le Challenge Doctor Who. Crée par Elarinya via Livraddict, le Challenge Doctor Who est un challenge illimité dans le temps, qui tourne autour de la célèbre série de la BBC. Le but: lire des romans, comics, encyclopédies ou autres ouvrages inspirés de la série, pas seulement. En effet, en plus de ces livres, il est également possible de présenter des livres écrits par des auteurs ou personnages réels que le Docteur rencontre à travers ses périples, comme Agatha Christie, Shakespeare, ou Churchill. Et ce n'est pas fini! On peut encore ajouter une option, à savoir l'option River Song, qui consiste à regarder des séries ou films qui peuvent être des spin-off (comme Torchwood, que j'ai présenté il y a quelques mois sur le blog) ou des oeuvres dans lesquelles apparaissent des acteurs de Doctor Who (Matt Smith, David Tennant, Billie Piper, Arthur Darvill...).
En ce qui me concerne, j'ai choisi de prendre la catégorie Rose Tyler, c'est à dire huit livres autour de Doctor Who et quatre livres écrits par des personnes que le Docteur rencontre, avec l'option River Song, ce qui nous donne un total de treize chroniques pour ce Challenge :).
Si vous souhaitez découvrir ou redécouvrir mes précédentes chroniques ainsi que le Challenge, je vous laisse suivre les liens ci-dessous, qui vous mènera vers mes articles et vers le topic Livraddict du Challenge!


Charles Dickens, c'est qui?
Histoire de commencer dans les formes, quoi de mieux qu'une petite présentation de notre auteur du jour, Charles Dickens? Il se trouve que j'avais déjà eu l'occasion de présenter Charles Dickens sur le blog il y a un peu plus d'un an, pour l'un de ses célèbres romans, Great Expectations (De Grandes Espérances dans son titre français). Plutôt que de vous redonner les mêmes informations, je vous laisse en lien ci-dessous ma chronique sur ce roman, où vous pourrez en découvrir un peu plus sur l'auteur! :)


Charles Dickens dans Doctor Who:
Comme je l'ai mentionné un peu plus tôt, il est assez fréquent pour notre ami le Docteur et ses compagnons de rencontrer au cours de leurs aventures des personnes ayant réellement existé, comme le peintre Van Gogh, le politicien Churchill ou la reine du frisson Agatha Christie.
En ce qui concerne Charles Dickens, il est le premier personnage réel à apparaitre dans la série à son retour en 2005. C'est dans l'épisode The Unquiet Dead, troisième épisode de la première saison, que Rose Tyler et le Docteur (il s'agit ici du Neuvième Docteur, joué par Christopher Eccleston) rencontrent Charles Dickens. C'est le premier voyage dans le passé pour la jeune fille, et quoi de mieux pour cela qu'un petit tour à l'ère victorienne!
L'histoire se déroule en 1869, en pleine période de Noel. Charles Dickens, qui est un auteur extrêmement populaire, vit sans le savoir les derniers mois de sa vie. Et s'il est très populaire, attirant un large public dans les théâtres où il se produit, il avoue avoir du mal à trouver l'inspiration. Avec le Docteur et Rose, il se retrouve entraîné dans une étrange affaire de fantômes qui n'est pas sans rappeler A Christmas Carol. Dickens est également présenté comme étant un peu vaniteux, il est très sensible à la flatterie!

Bleak House:
Résumé:
Dans Bleak House, nous découvrons l'histoire de plusieurs personnages, tous liés de près ou de loin à une affaire judiciaire qui semble sans fin, le cas Jarndyce VS Jarndyce, une affaire qui évolue autour d'une histoire de testaments. Parmi ces personnages, le lecteur retrouve en particulier Esther, une jeune orpheline qui, après la mort de sa tutrice, se retrouve placée sous les bons soins de John Jarndyce - impliqué dans l'affaire. Devenue adulte, elle a l'occasion de rencontrer ce dernier, ainsi qu'Ada et Richard, deux jeunes personnes dans sa situation, ainsi que la mystérieuse Lady Dedlock...

L'histoire d'Esther...:
Comme dans plusieurs de ses romans, Charles Dickens nous peint à travers Bleak House toute une galerie de personnages, qui vont de la grande lady de la haute société aux couches les plus modestes. Ici, nous nous focalisons principalement sur Esther Summerson, grâce à la narration qui est en partie à la première personne. Esther est une jeune fille qui n'a pas vraiment été gâtée par la vie: orpheline, elle n'a jamais connu son père et sa mère. Elle est élevée par une tutrice qui se montre assez froide envers elle, et qui s'avère être en réalité sa tante. 
Adulte, elle rencontre enfin John Jarndyce, qui lui a permis de poursuivre son éducation. Elle est affectée auprès d'Ada Clare, une jeune fille, et de Richard. Ada et Richard sont deux autres personnages que nous suivons à travers la narration d'Esther: ces deux jeunes gens tombent très vite amoureux l'un de l'autre, une relation qui réjouit leur entourage. Esther est très attachée à eux. En tant que pupilles de Jarndyce, ils doivent tout de même remplir quelques conditions avant de pouvoir s'unir: Richard doit en effet trouver une situation, et commence alors pour lui un bal des métiers. 
Nous découvrons encore d'autres personnages, comme la famille Jellyby: la mère est dévouée corps et âme à une tribut africaine, à laquelle elle occupe tout son temps, au grand dam de sa famille. Le mari est complètement effacé devant sa femme, et leur fille, Caddy, n'en peut plus. Il y a également Miss Flite, une dame âgée qui passe toutes ses journées au tribunal, les Dedlock et leur avocat Tulkinghorn... Et beaucoup d'autres!

...Sur fond d'histoire judiciaire:
Si nous avons en fil rouge l'histoire d'Esther qui nous guide à travers du livre, la trame de fond reste cette très curieuse histoire judiciaire, surnommée Jarndyce vs Jarndyce. C'est une curieuse affaire, où il est facile de s'emmêler les pinceaux, tant il y a de personnes qui y sont mêlées et tant l'affaire est compliquée. Presque tous les différents personnages que nous rencontrons à travers le roman ont un lien, de près ou de loin, avec Jarndyce vs Jarndyce: il y a ceux qui sont directement concernés, comme John Jarndyce, ceux dont l'issue de l'affaire jouera un rôle sur leur futur comme Ada et Richard, et d'autres, comme Miss Flite, qui sont davantage spectateurs de ce show à la chancellerie. 
Dickens est connu pour souvent utiliser ses oeuvres à des fins critiques, sur la société, ou le traitement des enfants par exemple. Ici, il s'intéresse surtout à la justice et à la chancellerie. Si l'ampleur de l'affaire Jarndyce vs Jarndyce reste spectaculaire et plutôt incroyable, on comprend tout de même que le but est de critiquer la complexité administrative de certaines affaires, qui semblent ne jamais avoir de fin, et qui entraînent des frais colossaux mais aussi des sacrifices à plusieurs niveaux. 

Ce que j'ai pensé du livre:
Si vous me connaissez un peu, vous savez déjà probablement que Charles Dickens et moi, ça fait deux. C'est un auteur avec lequel j'ai énormément de mal, depuis des années, même si je fais souvent des tentatives pour essayer de m'y mettre et de comprendre son travail. En tombant sur de nombreuses références à Bleak House en préparant mon mémoire, j'ai décidé de donner une chance à ce livre et de vous le présenter sur le blog pour le Challenge Doctor Who, histoire de faire d'une pierre deux coups. Je ne vous cache pas que la longueur du livre (un joli pavé de 1000 pages, tout de même) me faisait un peu peur. Au final, qu'ai-je pensé de ce roman? Et bien si mon avis reste très mitigé, cette lecture est tout de même une victoire personnelle.

Pourquoi une victoire personnelle? Tout simplement parce qu'il s'agit du premier roman de Charles Dickens que je parviens à finir. Et j'en profite pour me "justifier" un peu concernant cet auteur. J'ai pu remarquer très souvent que les gens ne comprennent pas la possibilité de ne pas aimer Dickens lorsqu'on est, comme moi, fan de littérature victorienne. Et bien pourtant, c'est possible. J'ai essayé de lire plusieurs romans de cet auteur, et à chaque fois le livre me tombe des mains, je m'ennuie et je n'arrive pas à aller au bout. Je n'accroche pas à son style, c'est comme ça. Aimer la littérature victorienne ne veut pas dire aimer TOUS les auteurs de l'époque, comme aimer la peinture ne veut pas dire aimer TOUS les peintres. Je n'en reconnais pas moins l'importance de Dickens pour son époque et pour la littérature mondiale, et ce n'est pas parce que son oeuvre ne me plait qu'elle est mauvaise. 

Passons à présent au roman en lui-même. En ce qui concerne l'intrigue, je pense que c'est le point que j'ai préféré, même si j'ai quelques réserves. La narration se divise en deux: d'un côté nous avons les passages avec Esther, et de l'autre des passages par un narrateur à la troisième personne qui se focalise sur d'autres personnages et événements. Ma préférence va sans hésitation aux passages avec Esther: j'ai adoré découvrir son histoire que j'ai trouvée très intéressante. Il y a beaucoup d'événements, beaucoup de rebondissements, et je ne me suis pas ennuyée avec elle. Je me suis attachée à Esther et j'ai aimé la suivre à travers le roman. En revanche, j'ai trouvé les autres passages moins intéressants: j'ai eu du mal à accrocher avec cette autre narration, qui cassait un peu le rythme de l'histoire. Ces passages étaient parfois très longs, et je me suis souvent ennuyée. Une impression mitigée donc, mais avec tout de même une partie de l'intrigue qui me laisse un sentiment très positif!

Passons ensuite aux personnages, et là aussi je suis un peu partagée, même si je tends vers le positif. Mon principal problème, c'est qu'il y a trop, mais alors vraiment trop de personnages. En mille pages, on ne cesse d'en rencontrer et franchement je n'ai pas arrêtée de me perdre. C'est compliqué de se rappeler qui est qui! En revanche (et ça c'est une première pour moi avec Dickens) j'ai énormément apprécié l'héroïne, Esther, que ce soit pour son histoire, sa personnalité, ou les relations qu'elle partage avec les autres personnages. J'ai aussi aimé Richard et Ada, et le personnage de Woodcourt. D'autres personnages sont assez intéressants pour ce qu'ils représentent, comme l'inspecteur Bucket ou la famille Jellyby. 

Un mot sur l'auteur et son style, à présent. J'ai trouvé ce roman un peu plus accessible, selon moi, que d'autres romans de Dickens. C'est une impression personnelle, évidemment, mais j'ai plus accroché à sa façon d'écrire ici. J'ai aimé sa narration à la première personne, et le portrait qu'il fait des différents personnages. Sa critique du système judiciaire est en particulier très intéressante. Il a parfois un petit ton humoristique que j'ai beaucoup aimé. Par contre, encore une fois, j'ai trouvé que les passages en dehors de la narration d'Esther étaient un peu en décalage par rapport au reste, j'ai beaucoup moins apprécié ceux-ci, et j'ai parfois sauté des pages...

Au final, Bleak House est un roman que je suis contente d'avoir lu, même si ma lecture reste plus mitigée qu'autre chose. Si vous aimez Dickens et que vous ne l'avez pas encore lu, je pense qu'il vous plaira. Par contre, si vous voulez découvrir l'auteur, tournez vous peut-être vers des ouvrages un peu plus petits, car les mille pages sont assez impressionnantes, et peuvent décourager pour une première lecture.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous a plu, si c'est le cas (ou non) n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique, qui portera sur le troisième et dernier tome des Soeurs Sorcières, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup!

AnGee Ersatz*


Si vous avez aimé...

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...