dimanche 27 juillet 2014

Baby Challenge #11: One Piece (tome 1) de Eiichiro Oda.



Salutations, valeureux Livroscopiens!

J'espère que vous allez bien, que vous passez une bonne semaine, et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui en ce temps radieux (enfin, du moins chez moi. Le temps est-il radieux chez vous? Dites le moi, je veux savoir.) pour une chronique placée sous le signe de l'aventure, du manga et des pirates! Si vous suivez le blog depuis plusieurs mois, vous n'êtes pas sans savoir que je me suis lancée dans la lecture des vingt livres qui constituent la liste du Baby Challenge Manga 2014 organisé par Livraddict. Et en ce jour, pour ma onzième lecture, j'ai choisi de vous parler d'un manga ultra culte, ultra populaire, et dont vous avez déjà très certainement entendu parler: il s'agit de One Piece, de Eiichiro Oda. Je vous souhaite une bonne lecture de cet article :)

Le Baby Challenge Manga sur le Livroscope.
Avec cet article, je dépasse la moitié de l'objectif de vingt lectures (yes!) du Challenge. Si vous souhaitez découvrir mes précédentes chroniques, avec mes coups de coeur et mes déceptions, je vous laisse suivre le lien ci-dessous qui vous mènera à la découverte des dix précédents articles!


Eiichiro Oda, c'est qui?
Commençons cette chronique par le commencement, à savoir une petite présentation de notre mangaka du jour: Eiichiro Oda!



Né en 1975 à Kumamoto (une province située dans le Sud du Japon), Eiichiro Oda développe dès l'enfance une passion pour le dessin et pour les univers plutôt badass, comme le western, les vikings ou les pirates. Ces univers lui servent de base pour ses premières séries de manga, comme Wanted en 1992 qui se déroule en plein western, ou Monsters, un shonen dont le héros est un samouraï.
C'est en 1997 qu'il démarre sa saga qui le fera connaître dans le monde entier: One Piece. Avec une histoire tournant autour de l'aventure et des pirates, il connait un succès monstre, avec des millions d'exemplaires vendus chaque année. Au Japon, One Piece est le manga le plus vendu avec plus de 200 millions de livres écoulés depuis sa création. Il a également travaillé avec Akira Toriyama, créateur de Dragon Ball, sur Cross Epoch, un manga dans lequel ils combinent leurs univers.
Depuis 1997, il se consacre à One Piece, série toujours en cours.


One Piece:
Quelques informations sur le manga:
Entrons à présent dans le vif du sujet en nous penchant d'un peu plus près sur One Piece, notre saga du jour!
Créée en 1997, elle est publiée au Japon par l'éditeur Shueisha (après pré-publication dans le célèbre magazine Weekly Shonen Jump, magazine dédié au shonen, type de manga orienté vers le public masculin). En France, le manga arrive en 2000 chez Glénat. A ce jour, plus de soixante-dix tomes sont sortis (soixante-quatorze au Japon). Un chiffre spectaculaire, mais qui n'est pas prêt de s'arrêter là: en effet, Eiichiro Oda a déjà prévu d'écrire encore beaucoup d'histoires de pirates!
En raison de sa popularité, le manga a également droit à son anime, démarré en 1999 et qui contribue à son succès. On approche des 700 épisodes (en bref, si vous vous y mettez, vous en avez pour un petit moment!). 
Il existe également un graaaaand nombre de goodies autour de la série, que ce soit des figurines, des t-shirts, des dvds, drapeaux, calendriers et tasses en tout genre. Bref, les amateurs ont de quoi se faire plaisir!!
Si vous souhaitez en savoir plus sur la série, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous qui vous mènera vers le site officiel de Toei Animation:



Résumé du tome 1:
Le monde de la piraterie est secoué: Gol D. Roger, surnommé le Seigneur des Pirates, a dévoilé avant sa mort l'existence d'un incroyable trésor inestimable, le "One Piece". Mais en refusant d'indiquer son emplacement, il a lancé une immense chasse à laquelle tous les pirates prennent part.
En parlant de pirates, c'est justement ce qui passionne le tout jeune Monkey D. Luffy (appelé plus simplement Luffy). Dans son petit village, il côtoie des pirates, et il est déterminé à devenir un très puissant pirate. Il a d'ailleurs un don assez particulier: en effet, après avoir mangé un "fruit du démon", il est devenu... Elastique! Mais ce n'est pas sans conséquence (cocasse, d'ailleurs)... Luffy arrivera t'il à devenir un pirate et à monter son équipage? 

Petite présentation de notre héros, Monkey D. Luffy!
Dans ce premier tome de One Piece, Eiichiro Oda nous présente le héros de sa saga: le fameux Monkey D. Luffy! La silhouette de cet adolescent/jeune adulte nous vous est probablement pas inconnue: avec sa chemise rouge et son chapeau de paille (objet auquel il tient particulièrement, mais je vous laisse découvrir comment il lui ai tombé entre les mains), il est devenu en quelques années un personnage assez reconnaissable, et l'un des visages de One Piece.
Ici, nous le découvrons enfant: Monkey D. Luffy vit à Fushia, petit village côtier sans prétention. Il y rencontre Shanks, capitaine d'un vaisseau pirate, et son équipage. Ils se prennent d'affection pour lui, malgré son caractère un poil collant (en effet, il les harcèle pour rejoindre le bateau, mais il est encore trop jeune). C'est grâce à eux que Luffy se passionne pour la piraterie et qu'il forme le dessein de devenir un grand pirate. 
En ce qui concerne son caractère, Luffy est extrêmement déterminé, acharné, et on sent qu'il est motivé à aller au bout de son objectif. Il fait également preuve d'un certain courage et s'attache rapidement aux personnes qu'il rencontre. 
Comme je l'ai mentionné plus haut, il a cependant un don assez original, celui d'être élastique. Il a obtenu cette capacité grâce à un fruit du démon (et d'après que j'ai compris, ces fruits sont très importants dans le reste de la saga). Un don plutôt intéressant, notamment en cas de grabuge!



Mon avis sur ce premier tome:
Si vous suivez ce blog depuis quelques temps, vous aurez peut-être remarqué que j'ai choisi jusqu'à présent, dans la liste des vingt tomes du Baby Challenge, des titres plutôt orientés "shojo" ou qui traitent de la société, des tranches de vie. Cependant, je dois l'avouer, le truc que je préfère dans les mangas, c'est le shonen: j'ai passé mon enfance à regarder et lire Dragon Ball avec mon frère (on reproduisait des combats dans notre jardin. Curieusement, c'était un peu moins épique qu'à la télévision), et aujourd'hui c'est encore le genre que je préfère. Et pourtant, je n'avais encore JAMAIS lu un seul tome de One Piece: je connaissais la réputation de ce manga, et j'étais un peu "paniquée" par l'ampleur de ce qu'il y avait à lire et à voir. Mais il fallait bien que j'embarque à bord de ce navire un jour! Alors, verdict: et bien... bof.

Car oui, je n'ai pas franchement eu le coup de coeur que j'espérais, ou du moins l'intérêt que j'attendais, pour ce premier tome, et je termine sur un avis plutôt mitigée. J'ai eu d'ailleurs du mal à écrire cette chronique, n'arrivant pas à mettre des mots justes sur ce que je ressentais. J'espère arriver ici à exprimer ce que je ressens!

En fait, mon problème avec ce premier tome de One Piece, c'est qu'il y a beaucoup de potentiel sur beaucoup de points, mais je n'ai pas trouvé ce que j'attendais. L'intrigue, par exemple, a un rythme assez étrange: les premières pages autour du One Piece mettent en appétit, mais j'ai trouvé le reste plutôt mou et répétitif (surtout en ce qui concerne l'enfance de Luffy, sa relation avec Shanks...) et la premier tome finit, dans mes souvenirs, de façon un peu raide, un peu comme si on coupait l'intrigue d'un coup. C'était un peu surprenant, comme cliffhanger... J'ai eu du mal à accrocher et je ne suis pas motivée pour lire la suite...

En ce qui concerne les personnages, là aussi je reste sur ma faim. Ils sont attachants, drôles, je ne dis pas le contraire, mais manquent un poil de profondeur pour moi: à part dire qu'il veut être pirate, le héros Luffy n'a pas vraiment d'autres aspects. Alors je sais, il y a encore pleeeein d'autres tomes, donc je ne doute pas qu'il est développé davantage dans la suite, mais j'aurais aimé avoir un peu plus que "je veux être pirate" ici. Dommage! En revanche j'ai apprécié sa relation avec Shanks, que j'ai trouvée intéressante.

Ensuite, je n'ai pas non plus été emballée par l'ambiance. Je m'attendais à quelque chose de plus drôle, de plus rafraichissant et là... ça reste en dessous pour moi. En revanche, j'ai beaucoup aimé le dessin, que j'ai trouvé plutôt sympa: c'est pour moi le gros point fort de ce manga!

Donc voilà, vous l'aurez compris, je ne suis pas hyper emballée par ma lecture. En revanche, je comprends que ça puisse plaire et je respecte totalement les personnes qui apprécient One Piece. Néanmoins, je ne pense pas poursuivre ma découverte de cette série... 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir! On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique qui portera sur une pièce de l'illustre Shakespeare: en attendant, n'hésitez pas à me laisser vos commentaires, je me fais un plaisir de vous lire et de vous répondre! Prenez soin de vous :)

AnGee Ersatz*



lundi 21 juillet 2014

Littérature Victorienne #7: The Sign of Four de Sir Arthur Conan Doyle.



Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien et que vous avez passé un bon week-end, mes amis Livroscopiens! Je suis ravie de vous retrouver en ce Lundi pour une toute nouvelle chronique! Aujourd'hui, je combine tout un tas de trucs: tout d'abord, deux challenges, à savoir le Littérature Victorienne, lancé par chasse-mouche via Livraddict (j'atteins donc ma septième lecture sur un objectif de douze, on tient bon!) et le Read In English dont s'occupe mon amie Avalon puisqu'il s'agit d'une lecture en VO. Ensuite, j'ai également lu le livre du jour dans un but scolaire, comme vous le comprendrez dans quelques lignes. Le livre du jour, donc, c'est The Sign of Four, écrit par le célèbre Sir Arthur Conan Doyle, papa du héros que nous allons dès à présent retrouver: Sherlock Holmes! Bonne lecture à tous :)

Sir Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes sur le Livroscope:




Si vous connaissez bien le blog, vous savez peut-être que j'ai pour habitude de commencer mes chroniques par une présentation des auteurs dont je parle. Néanmoins, aujourd'hui, nous avons affaire à quelqu'un qui a déjà fait l'objet d'un article, à savoir Arthur Conan Doyle: en effet, il y a quelques mois, j'avais rédigé un avis sur la première des histoires de Sherlock Holmes, A Study In Scarlet. J'avais donc crée un libellé et pour l'auteur et pour le personnage principal, histoire de vous aider à mieux les retrouver.

Et je n'ai pas fait ça pour rien, puisque Sherlock va passer de guest à personnage récurrent sur le blog: car en Août je vais vous proposer (pour la première fois depuis Janvier, ça date!) un mois à thème autour de Sherlock Holmes! Je ne vous en dis pas plus sur le menu, sachez cependant que je fais ça à la fois parce que j'adore le célèbre détective mais aussi pour mes études puisque je prépare à partir de Septembre un mémoire autour de lui! Autant allier plaisir et travail, n'est-ce pas?

The Sign of Four:
Résumé:
Pour Sherlock Holmes, l'ambiance est plutôt morose: en effet, il ne trouve pas d'affaires suffisamment stimulantes pour son cerveau de génie. Pour compenser, il se drogue, au grand dam de son ami Watson. C'est alors qu'ils rencontrent la jeune et charmante Mary Morstan, qui a besoin de leur aide: elle a en effet reçu une lettre assez mystérieuse concernant la mort de son père, survenue des années auparavant, et elle doit être accompagnée pour rencontrer son auteur. Ce dernier n'est autre que Thaddeus Sholto, fils d'un ancien ami du père de Mary: elle découvre alors l'existence d'un important trésor, mais quelqu'un semble être prêt à tout pour empêcher nos héros de le retrouver! Voilà un mystère idéal pour Sherlock Holmes...

Le retour de Johnlock:
Après avoir publié A Study In Scarlet en 1887, Arthur Conan Doyle poursuivit son petit bonhomme de chemin dans l'écriture, avec des romans historiques qui marchent plutôt bien. Néanmoins, il fallut attendre presque trois ans avant qu'il ne se décide à écrire une nouvelle aventure de ses deux personnages devenus depuis cultes, célèbres, emblématiques: Sherlock Holmes et John Watson. En effet, il n'avait à la base pas prévu de les réutiliser et leur existence aurait dû s'arrêter là. Comme j'ai pu l'apprendre en cours/sur internet, c'est un concours de circonstances qui poussa l'auteur à faire sortir Sherlock et John de son placard à idées: Arthur Conan Doyle reçut en 1889 une commande pour écrire une histoire destinée à être publiée dans un magazine. Il est alors en pleine écriture d'un autre projet assez important et décide donc, plutôt que d'inventer de nouveaux personnages, de reprendre les aventures de Holmes et Watson là où elles s'étaient arrêtées. Il faut savoir également qu'il ne mit que quelques semaines pour écrire The Sign of Four.

Nous retrouvons donc Sherlock Holmes, le détective consultant à l'immense talent et au caractère bien particulier, et John Watson, son colocataire de médecin. Ils vivent toujours au 221B à Baker Street et partagent toujours la même relation, amicale et empreinte d'un certain respect et d'admiration. Sherlock fait toujours des démonstrations impressionnantes de ses talents, de la "science of deduction" comme il l'appelle, et John a toujours son caractère protecteur. Néanmoins, le duo va être chamboulé par l'introduction d'un nouveau personnage...

Mary Morstan, ou l'entrée en scène de l'amour:
Et ce personnage n'est autre que la "cliente" de l'aventure, à savoir la dénommée Mary Morstan! En effet, dès sa première apparition, on comprend que cette jeune femme risque de jouer un rôle assez important dans la vie de nos héros, et plus particulièrement dans celle de John Watson: alors que son regard se pose sur cette jeune demoiselle au caractère simple et au mode de vie paisible et bien réglé, le médecin ressent une certaine attirance pour elle, attirance qui ne cessera de s'accroître au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Il a envie de la protéger, de l'aider, bref, elle lui plait beaucoup!




L'introduction d'une romance dans les aventures de Sherlock Holmes, même si elle reste secondaire pour l'instant, apporte une autre dimension à l'univers. Conan Doyle a fait le choix de l'introduire assez rapidement (dès la deuxième histoire des deux compères), peut-être parce qu'il avait pour projet d'arrêter là les histoires autour de Sherlock et John en les séparant, ou alors pour renforcer le côté "loyal" de Watson qui, même marié, retournera toujours vers Holmes, montrant la profondeur de leur amitié.


Sherlock et la question de l'addiction:
Avec cette deuxième enquête, Arthur Conan Doyle nous présente également une autre composante assez importante du caractère de Sherlock Holmes: la consommation de drogue, et plus précisément de cocaïne, héroïne ou opium.

The Sign of Four s'ouvre sur une scène où, alors qu'ils passent un moment tranquille à Baker Street, Sherlock s'inocule de la drogue. Watson, en bon narrateur qu'il est, nous explique donc que c'est une habitude de son camarade, et qu'il consume assez régulièrement de la drogue. Assez régulièrement, au point d'agacer et de taper sur le système de notre bon médecin: bien que la cocaïne et l'héroïne aient des conséquences encore assez mal connues à l'époque et qu'elles soient également utilisées en médecine pour traiter certaines maladies, Watson leur reconnait déjà un aspect néfaste qu'il tente d'expliquer à Sherlock.

Néanmoins, Sherlock avance avoir besoin de consommer de la drogue pour une raison qu'il considère capitale: son cerveau. Sherlock a toujours besoin d'être en action, de réfléchir en permanence, de décortiquer, de penser, d'analyser. Ce n'est pas un esprit fait pour être au calme et pour ne penser à rien, il est heureux seulement quand il fait face à de la complexité. Hors, sans enquête, son cerveau est comme à l'agonie, une agonie dont seule la drogue peut l'en sortir.

Cette thématique de l'addiction et de la drogue est également utilisée dans les adaptations des histoires de Sherlock Holmes, notamment dans la version modernisée made in BBC, sous des formes plus ou moins variées... 

Mon avis sur ce livre:
Depuis quelques mois, je suis en relecture intensive de l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle autour de Sherlock Holmes, à la fois pour mon plaisir personnel et pour mon travail scolaire. J'avais donc relu (en VF: ma bibliothèque n'avait pas d'exemplaire en anglais et je n'avais pas encore acheté l'intégrale Sherlock Holmes) The Sign of Four il y a quelques temps, mais j'ai décidé de m'y replonger, en VO, pour me rafraîchir la mémoire. Qu'ai-je donc pensé de cette relecture?



Et bien, comme toujours, j'ai passé un très bon moment avec mes amis Sherlock Holmes et John Watson, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, pour l'intrigue: personnellement, je la trouve bien ficelée, avec de nombreux rebondissements, un bon rythme et beaucoup d'action. On ne s'ennuie pas un instant, car Arthur Conan Doyle a pris le temps de proposer non seulement une enquête intéressante, mais aussi des sous-intrigues qui donnent un peu de relief à l'ensemble: je pense à ce que  j'ai mentionné plus haut, à savoir la relation naissante entre John et Mary (un peu de sentiments dans ce monde de logique et de raison ne fait pas de mal!) mais aussi la drogue et le côté taciturne de Sherlock. 

Arthur Conan Doyle sait raconter une histoire et tenir son lecteur en alerte. Le livre est assez court, se lit donc rapidement voire d'une traite (c'est que j'ai fait personnellement, en buvant du thé bien chaud: le paradis), l'écriture est fluide et agréable. Personnellement, je trouve que son style est vraiment accessible en VO, et c'est un plaisir de redécouvrir toutes les aventures de Sherlock en langue originale! Enfin, je tenais à dire que j'aimerais être capable d'inventer une telle histoire en seulement un mois...

En ce qui concerne les personnages, pas de grosses surprises: j'étais ravie de retrouver Sherlock Holmes et John Watson, et je trouve que leur caractère est davantage développé dans cette deuxième aventure qu'il ne l'était dans le premier. On sent déjà que leur relation est devenue bien plus forte, bien plus amicale, et qu'ils s'apprécient l'un et l'autre. Ce que j'aime également beaucoup, c'est que chacun a vraiment son petit caractère, et qu'ils sont complètement différents l'un de l'autre: même si ils sont tous les deux des hommes de science (Watson est médecin, et Sherlock pratique la science de la déduction), Watson est beaucoup plus "romantique", moins froid que le très logique Sherlock qui, tout de même, a ses petites faiblesses. Mary Morstan est un personnage que j'aime plutôt bien, même si je sais qu'elle est plus secondaire qu'autre chose.

Pour conclure, on peut dire que The Sign of Four est une bonne suite à A Study In Scarlet: on y retrouve les éléments marquants de ce dernier, comme le génie de Sherlock, le côté enquête/mystère, la relation John/Sherlock... Tout en ayant de nouveaux aspects qui apportent un plus à l'univers. Un bon point donc!

Suite à cette lecture, je suis impatiente de me plonger dans le reste des aventures de Sherlock. Je suis déjà en train de préparer une vidéo sur l'une d'elles qui arrivera sur ma chaîne cette semaine, et d'autres articles Sherlock devraient arriver dans les semaines à venir...

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je réponds à tous! On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique manga, en attendant prenez soin de vous et attention aux coups de soleil!

AnGee Ersatz*



jeudi 17 juillet 2014

Chronique BD: Un petit goût de noisette, de Vanyda.




Bonjour à tous et à toutes, mes petits lapins!

Aujourd'hui, c'est Vendredi, le week-end approche, et quoi de mieux en l'attendant qu'une nouvelle chronique? Après une petite escapade périlleuse sur les eaux de la Tamise en compagnie de notre bon vieux copain le Docteur, je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour une chronique placée sous le signe de la BD! Depuis plusieurs mois, j'essaie de lire avec un peu plus d'assiduité des BDs, des comics et des mangas, délaissés ces dernières années: pour cela, j'ai donc demandé via Twitter des conseils de lecture, et parmi tous les conseils reçus, j'ai pu lire une BD bien particulière recommandée chaudement par mon amie Sita, de la chaîne youtube Do Cats Eat Bats et du succulent blog Sorcelleries. Cette BD, c'est Un petit goût de noisette, de Vanyda, et je n'ai pas attendu longtemps avant de la lire. Bonne découverte à tous :)

La minute Sita: parce qu'elle est bourrée (de talent):
Avant de commencer ma chronique à proprement parler, je tenais à prendre quelques instants pour vous parler de Sita, la formidable personne qui a conseillé à votre humble serviteur de se plonger dans Un petit goût de noisette.

On aurait presque pu faire Bohemian Rhapsody. Presque.
Sita, c'est 1m62 d'originalité au service de la lecture, passion qu'elle nous fait partager à travers un blog que voici et d'une chaîne youtube que voilà. Tous deux sont assez révélateurs de son originalité (je vous ai déjà dit qu'elle est hyper originale? Non. Ah ben voilà alors: Sita est originale.), que ce soit à travers ses vidéos "Que lire à *insérer le nom de ville de votre choix*" ou à travers ses chroniques illustrées. Donc si vous ne la connaissez pas encore, foncez. Franchement. Foncez.


Vanyda, c'est qui?
Entrons à présent dans le vif du sujet, et pour commencer je vous propose de découvrir un peu plus notre dessinatrice du jour, à savoir Vanyda!
Née en 1979, elle est d'origine française mais aussi laotienne par son père. Elle découvre le dessin très tôt, une passion qui la conduit à faire des études aux Beaux-Arts. Son style la rapproche d'un mouvement que j'ai découvert en préparant cet article, à savoir celui de la Nouvelle Manga, un mouvement qui lie dessinateurs francophones et japonais sur l'idée que la BD et le Manga sont complémentaires et peuvent être liés.
Vanyda a déjà sorti de nombreux albums, que ce soit en solo ou en collaboration avec d'autres dessinateurs/auteurs (notamment avec François Duprat), comme la série Celle que..., L'immeuble d'en face ou Valentine.
Si vous souhaitez découvrir un peu plus son travail, je vous conseille de suivre le lien suivant qui vous mènera vers son site personnel :D





Un petit goût de noisette:
Quatrième de couverture:



Quel est le cri de l'ours en néerlandais? Qu'est-ce qu'un moment parfait? Est-ce qu'on meurt tous les soirs pour renaître le lendemain matin? Telles sont les questions existentielles que se posent les personnages de Un petit goût de noisette, chacun à sa manière cherchant dans la rencontre de l'autre, le reflet de ses interrogations, une épaule sur laquelle se poser, ou tout simplement l'amour... Chacun, comme un écureuil à la recherche de la plus belle noisette! Un très joli recueil d'histoires d'amour! Les personnages des différentes histoires se croisent et se recroisent d'une histoire à l'autre. Certaines histoires sont vraies, d'autres sont inventées. Cela vous prend aux tripes, vous fait rêver... Vous avez des papillons dans le ventre et à d'autres moments, vous versez une larme...

Des destins croisés:
Avec Un petit goût de noisette, Vanyda nous propose de découvrir plusieurs histoires en un seul livre, sur le principe du recueil. Au fil des pages, le lecteur rencontre plusieurs personnages, assez différents les uns des autres: nous avons par exemple Corentin et Eléanore, deux adolescents qui sont voisins. Lui vient de passer son bac, elle est collège: une relation très forte se noue entre eux au cours d'un été. Manon est une jeune globe-trotteuse en Docs de couleur orange qui retrouve après quelques années un ancien coup de coeur d'Erasmus, Esteban. Barnabé est quant à lui un jeune homme célibataire qui a du mal à trouver chaussure à son pied malgré ses tentatives de drague plus ou moins habiles. Luna est sous le charme d'un garçon qui vit à Lyon, mais est-il vraiment sincère?



Alors que les histoires défilent devant nos yeux, on se rend compte que les vies de ces différents personnages sont liées, à des niveaux plus ou moins poussés: ça va de la simple rencontre furtive à l'amitié profonde, en passant par le souvenir, l'histoire d'amour ou une nuit passée ensemble. Tous, inconsciemment, sont guidés par les mêmes envies, les mêmes espoirs.

Ce qui est très intéressant, c'est que chaque personnage est représenté par un code couleur: la majorité du dessin est fait en noir, et quelques touches de couleurs viennent illuminer le dessin. Comme chacun a sa couleur attitrée (rose, bleu, violet, orange...), cela rend l'identification encore plus forte, et ça nous permet de reconnaitre les personnages d'un coup d'oeil. La couleur souligne la personnalité de chacun, et elles se croisent au fil des pages... Un détail que j'ai trouvé fort judicieux!

La théorie de la noisette:
On peut le dire, le titre de la BD est plutôt énigmatique. "Un petit goût de noisette", ça peut renvoyer à beaucoup de choses: certains vous diront que ça ressemble au goût du Nutella, d'autres vous diront que c'est une réplique de Cyril Lignac dans Top Chef/Le Meilleur Pâtissier ("parce que la noisette, c'est gourmand"), d'autres se souviendront d'un moment de leur enfance... Bref, ça peut faire allusion à plein, plein de choses.

La noisette est ici un élément très important de l'histoire: la BD s'ouvre sur l'histoire de Corentin et d'Eléanore, et le premier qualifie la seconde d'écureuil qui cherche à attraper une trop grosse noisette. Par la suite, on comprend que la noisette est un symbole assez important de leur relation, qui réapparaitra au détour des pages. Dans ce livre, chacun cherche SA noisette, et on constate qu'elle est là aussi de nature variée: pour Manon, c'est une noisette du passé; pour Luna, la noisette vit à Lyon... Et vous, elle est comment, votre noisette? :)


Mon avis sur ce livre:
Lorsqu'on parle de BD, j'ai toujours tendance à me considérer un peu comme une noob dans ce domaine. C'est un monde que je (re)découvre depuis moins d'un an, au fil des salons/dédicaces où je me rends, et en m'attaquant à ce que je vois comme des valeurs sûres pour moi (Diglee, Pénélope Bagieu...). Du coup, je suis toujours avide de conseils histoire de découvrir de nouveaux dessinateurs ou titres: autant vous dire que j'ai donc religieusement suivi les conseils de Sita et que je n'ai pas hésité trente secondes avant d'emprunter cette BD à la bibliothèque. Alors, bilan, verdict, avis final?

Et bien: wow. Cette BD est un énorme WOW. Voilà un petit moment que je n'avais pas eu de coup de coeur pour un livre, et je commençais à croire que je m'étais transformée en coeur de pierre littéraire. Et puis, me voilà, toute tremblante après avoir terminé cette BD, avec une certitude: comme Jon Snow, je ne sais rien, à part que j'ai tout simplement adoré. Je vais à présent tenter de vous expliquer pourquoi j'ai tant aimé Un petit goût de noisette.

Commençons par le premier point: l'histoire. Je vous l'avoue, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce livre (oui, parce que je fonce tête baissée quand Sita Senpaï me conseille un truc), et j'ai donc découvert l'histoire avec un esprit vierge. L'histoire, ou plutôt les histoires, puisqu'il s'agit d'un recueil: c'est un format dont je n'ai pas vraiment l'habitude en BD, et j'ai trouvé que c'était une idée originale. Vanyda nous offre des morceaux de vie de différents personnages, des morceaux de vie qui sont à la fois uniques et familiers, intimes et universels. Et à partir de ces quelques heures, de ces quelques instants, c'est une fenêtre sur toute une vie qu'elle nous ouvre. Ce procédé m'a un peu fait penser (de façon un peu éloignée et différente évidemment) à ce que Virginia Woolf a fait avec Mrs Dalloway. En plus de ça, il y a une belle cohérence qui s'installe, et j'ai aimé ça.

En ce qui concerne les personnages, là aussi je n'ai rien à redire. Ils sont assez nombreux, ce qui est un peu déstabilisant au début, mais facilement identifiables (encore une fois en partie grâce au code couleur, mais je vais y revenir dans un instant). Ce qui fait leur force, pour moi, c'est qu'ils ressemblent à de vraies personnes, avec leurs espoirs, leurs désillusions, leurs attentes... En à peine quelques pages, on parvient à s'attacher à eux. Certains sont agaçants, d'autres touchants... Personnellement, j'ai beaucoup aimé Corentin, Manon et Luna, je me suis sentie proche d'eux. Les connexions entre chacun sont aussi subtilement exploitées, bref, un bon point!

En une BD, Vanyda parvient à exploiter beaucoup de thèmes sous plusieurs facettes, et c'est quelque chose que j'ai également apprécié. L'amour, par exemple, est vu ici de façons différentes selon les personnages: on a de la nostalgie, du regret, du sexe, des sentiments, celui qui recherche... Le souvenir est également très important, la noisette agissant comme une sorte de madeleine de Proust.

Pour conclure mon avis, je tenais à parler du dessin. Dès les premières pages, j'ai été frappée par le trait de Vanyda, par ce contraste entre le noir et les touches de couleur vives en contrastes. Je ne sais pas comment elle s'y prend exactement pour dessiner, mais j'ai parfois eu l'impression d'être face à de l'aquarelle. Le rendu est très beau, subtil, et sert l'histoire à la perfection. Visuellement, c'est juste un régal.

En bref, cette lecture a été un énorme coup de coeur pour moi, et je remercie infiniment Sita pour son conseil: c'est un livre bouleversant, qui combine plein d'émotions, et qu'on ferme à regrets. Je n'ai à présent qu'une envie: découvrir davantage le travail de Vanyda!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui mes chers Livroscopiens! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique, sur un classique cette fois-ci! En attendant prenez soin de vous, et à très vite :)

AnGee Ersatz*



mercredi 16 juillet 2014

Doctor Who #4: The Feast of the Drowned de Stephen Cole.




Bonjour à tous et à toutes, amis lecteurs et amies lectrices!

Dites moi, rêvez-vous de posséder une machine fantastique qui vous permettrait de voyager dans le temps et l'espace, sans limites? Moi, c'est mon cas, mais malheureusement ce genre d'objets est impossible à trouver, et je dois avouer que mes connaissances en physique et en mécanique sont plutôt limitées. Du coup, j'ai choisi un autre moyen pour voyager très loin à moindre frais: les livres! Et ça tombe bien, parce que le livre du jour porte sur un univers qui nous emmène toujours très loin: Doctor Who! Depuis quelques mois, je me suis lancée dans le Challenge Doctor Who, lancé par Elarinya via Livraddict, dans le but de découvrir les livres autour de ma série d'amour préférée. Pour vous, j'ai donc lu The Feast of the Drowned, écrit par Stephen Cole et publié en 2006. Je vous souhaite une bonne lecture de cet article, en espérant qu'il vous plaise! :)

Doctor Who sur le Livroscope:
Depuis quelques mois, le Docteur est devenu un peu la mascotte du blog. Je ne pouvais donc pas passer à côté d'un tel Challenge! Histoire de vous aider à mieux retrouver les anciens articles sur notre héros préféré et pour vous faciliter la vie, j'ai crée un libellé spécial "Doctor Who": si vous souhaitez découvrir les livres dont j'ai déjà parlés, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous!




Stephen Cole, c'est qui?
Entrons à présent dans le vif du sujet, et quoi de mieux pour cela qu'une petite présentation de notre auteur du jour, Stephen Cole!
Né en 1971, cet anglais a commencé sa carrière à la fin des années 1990 et s'est montré très prolifique. Plutôt orienté vers la jeunesse, il propose des séries de science-fiction aux noms originaux, comme The Astrosaurs (une saga racontant l'histoire de dinosaures astronautes: vraiment. Idée de génie), Cows in Action (cette fois les héros sont des vaches. Le premier tome s'appelle Ter-moo-nators: vraiment x2) ou The Slime Squad. Il est aussi spécialisé dans l'écriture de livres inspirés par des émissions de télévision, comme Mister Bean, ou encore Doctor Who, série sur laquelle il travaille depuis plusieurs années. Il a écrit des romans narrant les aventures du Docteur (principalement autour de Eight, Nine et Ten), ainsi que des versions audio.





The Feast of the Drowned:
Résumé:



Rose est de retour chez elle après son voyage avec le Docteur, mais la situation est loin d'être rose (AHA merci, c'est tout pour moi!): en effet, son amie Keisha est dévastée suite au naufrage d'un bateau, le Ascendant, naufrage au cours duquel son frère Jay a disparu. Rose veut soutenir son amie, mais l'affaire s'avère être plus complexe que prévue lorsque le fantôme de Jay apparaît, demandant à sa soeur de venir le sauver avant le festin... Le bateau, rapporté sur la Tamise, attire des gens qui sont dans un état second, prêts à se jeter dans l'eau.... Un mystère que le Docteur et Rose vont devoir élucider! 

Une nouvelle aventure de Ten et Rose!
Avant mon petit détour dans l'univers d'Agatha Christie le mois dernier, je vous avais présenté le roman The Stone Rose, dans lequel nous trouvions deux de mes personnages préférés de l'univers de Doctor Who, Rose et la dixième version du Docteur. Et dans The Feast of The Drowned, sorti juste après The Stone Rose, c'est ce couple que nous retrouvons une nouvelle fois.



Pour rappel, le Docteur est un extraterrestre, qui vient de Gallifrey. Seul (mais est-ce vraiment le seul? TATATAAAAAM) survivant de son espèce, les Time Lords ou Seigneurs du Temps, et il voyage à travers le temps et l'espace grâce à son véhicule de prédilection, une boîte de police dont le bleu la rend repérable, plus grande à l'intérieur, et connue sous le nom de TARDIS. Ici, nous sommes face à la Dixième régénération du Docteur, interprétée par le beau et talentueux David Tennant. Il se caractérise par ses costumes, son côté élancé et ses "sideburns".

Rose, quant à elle, est une jeune femme d'une vingtaine d'années, qui travaillait comme vendeuse et qui a rencontré le Docteur alors qu'il était encore sous sa précédente apparence. Cette jolie blonde  a une forte relation avec le Docteur. Que ce soit pour les épisodes ou pour les livres, on se focalise aussi beaucoup sur sa relation avec sa mère Jackie et son petit ami/ex Mickey, pas vraiment ravis à l'idée que Rose risque sa vie à chaque instant en voyageant ainsi. Ils sont également présents dans The Feast of the Drowned, et ce trait "mécontent" y est mis en avant: Mickey se sent abandonné, délaissé, et Jackie ne supporte pas le Docteur qu'elle trouve dangereux. 

On a également l'introduction de Keisha, une ancienne amie de Rose. Ensemble, elles écumaient les clubs et boîtes de nuit, faisaient des soirées de dingue. Mais depuis sa rencontre avec le Docteur, Rose a changé et ne voit plus les choses de la même façon. De plus, suite à une petite erreur de calcul de la part du Docteur, Rose s'est absentée un an de la terre, ce qui contribue à l'énervement de ses proches. Keisha se sent également abandonnée et ne comprend plus vraiment son amie. Une incompréhension qui risque d'avoir des conséquences lourdes....



Une plongée dans la Tamise.
Grâce au TARDIS, le Docteur peut nous entraîner partout dans le temps et l'espace, vers des civilisations disparues ou inconnues. Mais il faut l'admettre, le Docteur passe quand même beaucoup temps à Londres (BBC, tout de même). Dans The Feast of the Drowned, la capitale anglaise accueille une nouvelle fois nos héros: Rose est originaire de Londres et visite sa famille. 

Comme souvent cependant, les lieux ont leur importance. La première fois que Rose rencontre le Docteur, par exemple, dans l'épisode judicieusement intitulé "Rose", une partie de l'intrigue se déroule dans la grande roue de Londres. Ici, c'est la célèbre Tamise qui est au coeur de l'histoire: en effet, dès les premières pages du roman, on comprend que ce qui est important ici, c'est l'eau. Stephen Cole commence par une description du naufrage du bateau de Jay, et par la suite la Tamise semble servir à cacher des choses bien mystérieuses. 

Personnellement, The Feast of the Drowned m'a fait penser à un épisode de la saison 4, sorti donc après le roman, et baptisé "The Waters of Mars": le Docteur se rend dans une base spatiale sur Mars, où les membres se font attaquer par une chose bien surprenante... Je vous laisse avec le trailer de cet épisode, qui vous donnera un aperçu de l'ambiance :)



Ce que j'ai pensé de ce livre:
Avant de me lancer dans le Challenge Doctor Who, je n'avais pas encore lu de romans Doctor Who. C'est donc au fil des mois que je découvre ce qui a été fait, et pour l'instant, mes impressions sont plutôt mitigées: j'avais beaucoup aimé Temps d'Emprunt, roman se déroulant sous l'ère du Onzième Docteur (oui, j'aime bien Matt Smith aussi :3), mais j'avais en revanche été plutôt déçue par The Stone Rose. Que dire donc de The Feast of the Drowned? Et bien là aussi mes impressions sont plutôt mitigées. 

Commençons par l'histoire. Ce qui m'intéresse dans les romans Doctor Who au niveau des intrigues, c'est de retrouver quelque chose qui pourrait être un bon épisode de la série. Ici, c'est le cas: Stephen Cole nous propose une intrigue bien ficelée, avec beaucoup de rebondissements, un élément perturbateur plutôt original et, comme je l'ai mentionné plus haut, ça a même rappelé à ma mémoire un épisode de la série. Un bon point, d'autant plus que le roman a été écrit avant The Waters of Mars. The Feast of the Drowned aurait pu, selon moi, être un scénario pour un épisode de Doctor Who! 

En ce qui concerne les personnages (un point que j'avais relevé dans mes bémols pour The Stone Rose), je n'ai pas grand chose à redire: je me suis figurée sans peine Ten courir partout comme il le fait si bien, et ses répliques étaient drôles, comme celles de la série. J'ai aussi bien retrouvée Rose, sa relation forte mais néanmoins pas simple à ses proches, et j'étais juste contente de l'avoir dans ce roman (Rose est vraiment un personnage que j'adore. VRAIMENT). Retrouver Mickey et Jackie étaient aussi une bonne chose: leur présence était plutôt superficielle dans The Stone Rose, mais ici ils sont un peu plus exploités (surtout Mickey, dans son côté sidekick qui ne sait pas trop où se positionner par rapport à Rose et au Docteur) et c'est une bonne chose. L'introduction de Keisha était plutôt bien faite, cohérente... Un bon point.

J'ai lu le livre en VO (je trouve les éditions VO des livres Doctor Who beaucoup plus jolies et aussi plus abordables que les versions VF), et j'ai globalement trouvé le style de Stephen Cole agréable: ça se lit bien, ça se lit vite, et j'ai vraiment eu l'impression de retrouver l'ambiance de la série, en général.


 Là où ça va un peu moins bien, c'est que j'ai trouvé que le livre avait pas mal de longueurs inutiles. A certains moments, il se passe beaucoup de choses, et à d'autres il y a vraiment des temps morts qui ne semblent jamais finir. Je pense que c'est en partie causé par des sous intrigues pas vraiment nécessaires selon moi (la première qui me vient en tête, c'est celle autour de Keisha et de Mickey, qui me semblait durer des heuuuuures pour pas grand chose). C'est vraiment dommage, car ça casse le rythme et c'est du coup assez inégal en terme d'action.

Néanmoins, The Feast of the Drowned reste une lecture assez agréable dans l'ensemble, elle m'a permis de m'évader direction le TARDIS, et elle me donne envie de découvrir un peu plus le travail de Stephen Cole, qui a l'air de proposer des trucs de fous pour les enfants.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je lis et je réponds à tout le monde avec plaisir! Si vous aimez Doctor Who, sachez que je prépare une petite vidéo spéciale pour la chaîne Youtube, histoire de fêter le retour de la série en Août! On se retrouve d'ici quelques jours avec une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous :)

AnGee Ersatz*




lundi 14 juillet 2014

In Love With Shakespeare #3: Shakespeare in Love de John Madden.




Bonjour à tous et à toutes, amis Livroscopiens !

Et oui, me revoilà enfin ! Après plus de dix jours sans articles, je suis de retour avec une nouvelle chronique. Pour faire court, j’ai eu pas mal de soucis techniques (internet qui me lâche : CATASTROPHE ABSOLUE, l’apocalypse n’était pas loin !!), et j’ai eu du mal à pouvoir travailler pendant quelques jours. Mais je suis de retour, et pour fêter ça j’ai décidé de vous proposer de continuer un rendez-vous que j’aime beaucoup, à savoir mon petit challenge personnel autour de Shakespeare ! Vu que c’est les vacances et que la détente est au rendez-vous, j’ai décidé de dévier un peu, et de parler non pas d’une de ses pièces (ce que je ferai plus tard dans le mois), mais d’un film autour de mon auteur préféré, à savoir Shakespeare in Love, réalisé en 1998 ! Bonne lecture à tous :)

Shakespeare sur le Livroscope:
Vous le savez, Shakespeare et moi, c’est l’amour pour la vie pour toujours (Monsieur Ersatz ne serait pas content :p). Alors quoi de plus logique pour moi que de vous proposer un rendez-vous autour de lui ! Si Shakespeare vous intéresse, je vous conseille de suivre le lien ci-dessous, qui vous mènera vers tous les articles autour de lui que j’ai rédigés sur le blog !


Quelques informations sur le film:
Réalisateur et sortie:



Commençons, si vous le voulez bien, par quelques informations basiques sur le film, et tout d'abord nous allons nous intéresser à son réalisateur, John Madden!

John Madden est né en 1949 à Portsmouth, en Angleterre. Il commença sa carrière assez tôt, en réalisant des films indépendants, puis elle explosa en 1998 avec le film Shakespeare in Love. Depuis, il travaille autant pour la télévision (notamment pour la série Masters of Sex) que pour le cinéma (The Best Exotic Maringold Hotel). Il est souvent nominé lors de cérémonies prestigieuses, comme ce fut le cas pour son film la Dette (également appelé l'Affaire Rachel Singer). 

Après plusieurs années à passer entre les mains de différents réalisateurs et producteurs, Shakespeare in Love fut finalement réalisé en 1998 avec un budget de 25 millions. Il fut une véritable succès commercial, attirant le public américain et européen, engrangeant presque 300 millions de dollars de recette. Mais ce fut également une réussite critique, puisqu'il fut nominé dans plusieurs catégories aux Oscars, aux Bafta, aux Golden Globes... Il remporta notamment le prix du meilleur film, de la meilleure actrice, aux Oscars. Je vous laisse ci-dessous le lien vers la vidéo de remise de prix aux Oscars pour l'Oscar du meilleur film.




Le casting:
En ce qui me concerne, à chaque fois que je dois voir un film, j'aime me pencher sur son casting, histoire de voir si je connais certains des acteurs, ou tout simplement pour retenir certains noms qui pourraient m'intéresser. Dans le cas de Shakespeare in Love, le spectateur a droit à un casting de luxe!

Commençons par le rôle-titre: Shakespeare est interprété par Joseph Fiennes (frère du célèbre Ralph Fiennes, alias Voldemort, qu'on a pu voir dans le Liseur ou dans The Grand Budapest Hotel), qui a notamment interprété Monseigneur Timothy dans la deuxième saison d'American Horror Story. Il nous propose un Shakespeare jeune, séduisant, pour lequel l'amour est capital, à la fois comme source d'inspiration et comme thème. 

Le rôle principal féminin, Viola, est quant à lui tenu par l'actrice Gwyneth Paltrow (elle devait à la base être jouée par Julia Roberts, mais elle déclina le rôle quelques semaines avant le tournage). On la connait aujourd'hui pour son rôle de Pepper dans la saga Iron Man, ou encore pour celui de Margot Tenenbaum dans la Famille Tenenbaum de Wes Anderson. 

Le reste du casting est composé de l'immense Judi Dench dans le rôle de la reine Elizabeth, Colin Firth dans celui de Lord Wessex, Rupert Everett joue Christopher Marlowe... On a également Geoffrey Rush, Ben Affleck, ou encore Tom Wilkinson!


Résumé:
1593. Shakespeare est un jeune auteur de pièces et de poésie qui souffre d'un trouble bien connu des auteurs: un problème d'inspiration. Il ne parvient pas à écrire quoi que ce soit qui tienne la route, n'a plus d'idées.... Problème? Henslowe, qui lui commande ses pièces a un besoin URGENT d'argent et n'a pas le temps d'attendre que le jeune homme se remette en selle. 
Dans le même temps, nous découvrons Lady Viola, jeune femme de la noblesse qui voue un culte à Shakespeare (ouais, il a eu d'autres groupies avant moi). Elle parvient à le rencontrer en participant à une audition pour l'un de ses rôles et en se faisant passer pour un homme en raison des conventions de l'époque. Lorsqu'il découvre sa véritable identité, c'est le coup de foudre: William retrouve l'inspiration et se lance dans l'écriture d'une nouvelle pièce, au nom de Roméo et Juliette.
Mais entre les fiançailles de Lady Viola avec un autre et les conventions de l'époque élisabéthaine, le couple va au devant de nombreux obstacles...



Quelques uns des grands thèmes du film:
En voyant l'affiche ou le résumé de Shakespeare in Love (ou le titre, tout simplement. Ouais. SO SMART), on comprend que le coeur de l'histoire, c'est évidemment l'amour. Mais attention! Ce n'est pas qu'une petite romance: en effet, le film exploite tout un tas de thèmes, et je vous propose d'en découvrir quelques-uns.

Commençons par le plus évident, l'amour. Shakespeare lui-même a très souvent exploité cette thématique dans ses pièces, que ce soit avec légèreté ou sur un ton plus tragique. Ici, on nous raconte l'histoire d'un couple qui déviait des normes de son époque: un homme auteur, aux moyens plutôt réduits, déjà marié, plutôt séducteur, et une jeune femme issue de la noblesse, élevée dans des conventions très strictes. Une relation très compliquée, donc! Mais l'amour est utilisé à d'autres niveaux: Shakespeare écrit dans le film son oeuvre sur l'amour compliqué par excellente, Romeo and Juliet. La séduction est un moteur important de l'histoire, et on comprend aussi que l'amour est pour l'auteur une source d'inspiration inépuisable.



Parlons-en, de l'inspiration! Aujourd'hui, lorsqu'on se penche sur l'oeuvre de Shakespeare, on s'attaque à un monument immense, entre les pièces et la poésie. On a donc du mal à imaginer que l'auteur le plus célèbre de la littérature britannique puisse avoir des passages à vide dans sa carrière. C'est donc un angle plutôt intéressant qui ouvre l'histoire du film. Shakespeare n'a plus d'inspiration, il n'arrive pas à écrire la moindre ligne qui ne soit pas une catastrophe. Le manque d'inspiration arrive à tout le monde, la question, c'est de savoir comment la retrouver...

Dernier point sur lequel je voulais revenir: les conventions. Nous sommes à la fin du 16ème siècle, Elizabeth Ière dirige d'une main de fer le royaume. La société est extrêmement codée, notamment en ce qui concerne la royauté et la position des femmes. Viola est une jeune femme de la noblesse, passionnée par Shakespeare et la poésie, mais elle ne peut pas vraiment s'adonner pleinement à sa passion, qui n'est pas franchement considérée comme une passion digne de ce nom pour une personne de son rang. On la fiance également sans lui demander son avis, à un homme plutôt détestable, bref, on ne peut pas dire qu'elle ait le choix de grand chose! A noter également le fait que les femmes n'avaient à l'époque pas le droit d'être actrice...

Ce que j'en ai pensé:
Si vous suivez le blog depuis plusieurs mois, vous avez compris que Shakespeare, c'est un peur l'auteur dont je ne me lasse jamais. Je l'ai découvert à l'adolescence, et depuis des années je lis et relis son oeuvre. Néanmoins, je n'ai vu qu'assez tardivement Shakespeare in Love, il y a quelques mois en fait: j'hésitais à m'y mettre de peur de trouver le film niais ou stupide. Bilan des courses? 

Et bien j'ai passé un bon moment devant ce film! Il y a énormément de points que j'ai aimés, et le premier, c'est le casting. Beaucoup d'acteurs, dans ce film, comptent parmi mes préférés: je pense en particulier à Judi Dench (qui a joué Lady Macbeth et que se retrouve ici à jouer dans un film sur Shakespeare: Shakespeare-ception!) et à Colin Firth dont j'aime beaucoup le travail. J'ai réellement découvert Joseph Fiennes, que je connaissais un peu pour American Horror Story, et que je trouve très convaincant ici. Les acteurs font tous un super boulot, mais c'est lui qui me marque le plus dans ce film. J'ai vraiment envie de le voir dans d'autres rôles: il a un sacré charisme :). A noter aussi la performance de Gwyneth Paltrow, rafraichissante!

En ce qui concerne l'histoire, je dois dire que je ne l'ai pas trouvée folle d'originalité, mais elle est bien racontée et propose une fin assez surprenante, à laquelle je ne m'attendais pas spécialement. Il y a pas mal de rebondissements: le film dure deux heures, mais on ne s'ennuie pas, et franchement il évite l'écueil, selon moi, d'être niais. J'ai également aimé le fait qu'on passait du rire aux larmes, de la joie à la mélancolie... Beaucoup d'émotions en un film :)

Evidemment, il faut bien garder à l'esprit que ce n'est pas un film biographique et qu'elle reste tout de même principalement de la fiction, mais on pourrait la croire vraie grâce à l'intégration (que je trouve réussie) de l'oeuvre de Shakespeare dans le film. J'ai aimé retrouver le Globe, écouter les répliques tirées de son travail... Bref, j'avais peur que Shakespeare en tant qu'auteur soit mis de côté mais ce n'est pas le cas! Les thèmes secondaires, comme le manque d'inspiration, contribuent à l'intérêt du film pour moi.

Pour terminer, je tenais à mentionner le fait que les décors, les costumes et la musique sont de toute beauté! C'est un plaisir pour les yeux et les oreilles: fan de cette époque et de ce genre d'ambiance, j'ai été conquise par ces aspects, et c'est important de souligner le travail de toutes les personnes qui s'occupent de ce genre de chose.

En bref, même si ce n'est pas non plus un gros coup de coeur, Shakespeare in Love, c'est un peu devenu pour moi le film doudou que je regarde en cas de petit coup de mou, quand je suis malade, ou quand j'ai du mal à m'endormir. Si vous cherchez un chouette film autour de Shakespeare, je vous le conseille fortement :).

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le voir savoir en commentaire! Je réponds à tout le monde et c'est toujours un plaisir de vous lire. On se retrouve d'ici quelques jours pour un nouvel article autour de Doctor Who, en attendant prenez soin de vous :)

Si vous avez aimé...

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