lundi 12 juin 2017

L'homme maigre, Xavier Otzi.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour parler d'une maison d'édition que j'aime beaucoup et que j'ai souvent eu l'occasion de mettre à l'honneur sur ce blog: Les Luciférines! Après le roman La belle contre l'Angelet présenté le mois dernier, c'est une autre publication récente des Luciférines que je vous propose de découvrir aujourd'hui: L'homme maigre, de Xavier Otzi. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Les éditions Luciférines:
Pour commencer, je tenais à vous présenter les éditions Luciférines, maison d’édition que je suis activement depuis presque quatre ans. Les Luciférines sont une maison d’édition crée en 2014. Cette maison d’édition s’intéresse aux cultures plutôt underground. Depuis sa création, six livres ont été publiés : on trouve du recueil de nouvelles, des romans, ainsi que du documentaire. Des publications variées, mais toutes liées par un univers commun. Si vous avez envie d’en savoir plus sur cette maison d’édition, je vous conseille de découvrir leur site internet, ainsi que le lien vers mes précédentes chroniques. 


Xavier Otzi, c'est qui?
Il est à présent temps de nous pencher sur notre auteur du jour, j'ai nommé Xavier Otzi! Xavier Otzi, dont L'homme maigre est le premier roman publié, est un auteur français, né en 1966. C'est depuis longtemps aux littératures rassemblées sous le nom de SFFF (Science-fiction, fantasy, fantastique, qu'on appelle aussi parfois "littératures de l'imaginaire") qu'il s'intéresse. En 2013, il commence à se faire publier, écrivant des nouvelles qui paraissent par exemple dans la revue Bifrost. Il vit à Lyon et travaille sur son prochain ouvrage. Il est possible de le suivre sur son blog, que je vous laisse en lien ci-dessous!


L'homme maigre:
Quatrième de couverture: 
Hybride mi-homme mi-bête, Djool dissimule sa nature et vit dans la solitude d’un cimetière de campagne. Quand il ne creuse pas la terre, il explore les plaisirs de la surface, joue du blues sur sa guitare, s’autorise des virées à Lyon, se passionne pour la télévision, découvre la saveur des aliments cuisinés. Sa vie bascule le jour où il croise la route de Konrad, un taxidermiste maniaque à la recherche d’une dépouille humaine pour composer sa plus belle chimère. Convaincu d’avoir trouvé un ami, Djool lui révèle ses souffrances et Konrad lui promet d’y mettre un terme. En échange, il doit l’aider à voler un corps.
Xavier Otzi livre un récit aussi poétique que sombre, un thriller cryptozoologique où le fantastique émerge dans un univers urbain très réaliste. L’Homme maigre est un conte moderne, celui d’un individu rejeté par la ville qui, tenu en marge comme la créature de Frankenstein, cherche sa place en interrogeant notre part d’animalité.
Djool, voici Konrad:
Dans L'homme maigre, Xavier Otzi nous propose de découvrir deux personnages très particuliers, uniques et qui portent l'intrigue: Djool (dont je vous parlerai un peu plus loin) et Konrad. Il me semblait important de vous présenter un peu ces deux personnages principaux complètement surprenants!
Commençons donc par Konrad. Konrad exerce une profession assez peu commune: il est taxidermiste. Son travail consiste à s'occuper de transformer des animaux morts en les empaillant et modifiant afin qu'ils aient l'air aussi "vrais" que nature, pour par exemple garder un trophée de chasse ou pour les exposer chez soi (pas cool et pas cool), mais aussi par exemple pour réaliser des modèles pour des musées. La taxidermie est un univers que l'on associe souvent au morbide et au glauque, par exemple avec des personnages comme Norman Bates: le charmant propriétaire du Bates Motel occupe ses soirées en faisant de la taxidermie, comme le spectateur ne tardera pas à le découvrir.
Konrad, dans son métier, ne cherche qu'une chose: l'excellence. Il travaille sur un projet bien précis qui lui demande énormément de temps, de recherche, mais aussi des matériaux bien particuliers et qu'il ne pourra trouver que dans un seul endroit: un cimetière...

Konrad, voici Djool:
Notre second personnage principal, celui que nous découvrons en premier lieu, est Djool. Un prénom original qui est à l'image du personnage. Djool est un être étrange, qui n'existe sur aucun document officiel et dont l'apparence est plutôt repoussante, avec une peau grisâtre et des mains peu ragoutantes, une silhouette maladive... Bref, Djool n'attire pas la compagnie et n'est pas aidé par la rudesse de son employeur, un homme pas franchement recommandable et qui le traite comme un moins que rien. Djool vit seul, reclus, sans ami, avec pour seul compagnie sa guitare.
C'est dans la musique qu'il trouve une sorte de calme, de paix qui lui permet de continuer à avancer chaque jour. Jusqu'à sa rencontre avec Konrad, qui va complètement le bouleverser. Mais qui est Djool, en réalité? 

Ce que j'ai pensé du livre:
Je crois en avoir déjà parlé plusieurs fois sur le blog, mais je voue une grande passion à Frankenstein, roman de Mary Shelley, qui a donné naissance à de multiples adaptations plus ou moins (souvent moins) respectueuses de l'oeuvre originale. Quand on me connait un peu, on sait que la simple mention du mot "Frankenstein" me fait frémir et que j'ai tendance à lire/regarder tout ce qui se rapproche de près à cet univers. Forcément, lorsque j'ai vu la quatrième de couverture de L'homme maigre, j'ai été tout de suite emballée en voyant ce parallèle avec mon roman fétiche. Après ma lecture, je dois dire que j'ai été très séduite par ce roman, très particulier, et par l'univers de Xavier Otzi. 

Je tenais d'abord à mentionner quelque chose qui n'intéressera probablement pas certains d'entre vous, mais l'intrigue se déroule à Lyon et dans les alentours de cette grande ville. Etant lyonnaise d'adoption depuis plusieurs années (j'y ai passé mes années de Master et j'y ai ré-emménagé après mon séjour en Angleterre), j'étais heureuse de retrouver cette ville que j'aime beaucoup dans les pages du roman de Xavier Otzi. Cela a renforcé mon immersion dans le roman, connaissant les rues et passages empruntés par les héros.

Mon gros coup de coeur dans ce roman réside sans aucun doute dans l'intrigue, que j'ai trouvée particulièrement bien maîtrisée. Xavier Otzi sait où il va, c'est réfléchi, et tout nous amène vers le dénouement final. Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il se passe beaucoup de choses, on ne s'ennuie pas, mais en même temps il prend le temps de poser les choses, de poser une ambiance, d'installer ses personnages. J'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture grâce à cette intrigue difficile à lâcher.

Konrad et Djool forment un duo de personnages très intéressants. On pense, au début, qu'on ne pourra pas trouver plus étrange que Djool, cet être si à part, si mystérieux, un peu pathétique et malheureux, qui vit reclus, à l'écart du monde. Et plus on découvre Konrad, plus on se rend compte qu'il est tout autant, si ce n'est plus, particulier que Djool. C'est intéressant de suivre l'évolution de leur relation, surtout lorsqu'on voit où ça les mène... 

J'ai déjà souvent dit dans mes précédentes chroniques sur les Luciférines que cette maison d'édition s'intéressait au bizarre, à l'étrange, et que ce qu'on y trouve est très différent d'ailleurs. C'est encore une fois le cas dans L'homme maigre. On nage dans une mer trouble, entre réalité et étrangeté, un univers fantastique cohérent et maîtrisé. On pourrait presque croire que Djool se trouve réellement parmi nous, tout comme Konrad, sorte de docteur Moreau du 21ème siècle.

Pour terminer ce petit avis, un mot du style. Très franchement, je n'ai rien de bien passionnant à vous en dire. Xavier Otzi écrit bien, c'est fluide et agréable à lire. Il sait créer une ambiance et raconter son histoire, mais je n'ai pas non plus eu l'impression qu'il avait un style très distinct. Il s'agit cependant de son premier roman, alors sa plume risque encore d'évoluer avec ses futurs écrits!

En tout cas, L'homme maigre est un premier roman que j'ai trouvé très prometteur, il laisse présager d'un avenir intéressant pour son auteur dans l'écriture. C'était une bonne surprise et je le recommande vraiment, surtout si vous aimez le fantastique et l'étrange!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

2 commentaires:

  1. Tu as tout dit ! J'ai adoré ce bouquin. L'évolution des relations entre les 3 personnages (j'ai beaucoup aimé le frère de Konrad) est très prenante, très maîtrisée. J'ai eu beaucoup d'empathie pour tous. Le cadre est très bien posé (ça m'a fait penser à Dickens qui promène son Oliver Twist dans les rues de Londres avec une précision de cartographe), l'ambiance et l'histoire sont sombres et douces, mélancoliques *_*

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    1. Ton commentaire me fait super plaisir :D C'est génial que tu l'apprécies aussi! Et tu as raison, l'ambiance est maîtrisée!

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