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mercredi 15 février 2017

Cycle Sept Films, Sept Découvertes #7: Elizabeth de Shekhar Kapur (1998).




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous avez passé un excellent week-end! Une nouvelle semaine démarre et quoi de mieux pour la commencer qu’une nouvelle chronique? Aujourd’hui, je vous propose de terminer ensemble le cycle Sept Films, Sept Découvertes qui nous accompagne depuis plusieurs mois. Après Truman Capote, j’ai décidé de me pencher à nouveau sur une figure ayant réellement existé: la reine Elizabeth I. C’est en effet le célèbre Elizabeth, sorti en 1998, que j’ai choisi de regarder pour conclure ce cycle. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Sept Films, Sept Découvertes:
Pour démarrer cette chronique du bon pied, il me faut vous présenter un peu le cycle Sept Films, Sept Découvertes. Depuis plusieurs années maintenant, j’ai décidé d’inclure dans mes chroniques mensuelles des articles cinéma, non seulement pour développer un peu ma culture cinématographique mais aussi et surtout pour vous proposer un contenu un peu plus varié. J’organise donc régulièrement des cycles cinéma comprenant sept films, avec à chaque fois un fil rouge. Il peut s’agir d’un cycle consacré à un acteur, autour d’un thème, ou encore pour présenter la filmographie d’un réalisateur. Cette fois, j’avais choisi un sujet plus light, à savoir de tout simplement découvrir sept films que je n’avais pas encore vus et que je devais voir depuis des années. Nous terminons donc ce cycle avec Elizabeth, mais si vous avez envie de relire mes précédentes chroniques, je vous invite à suivre le lien ci-dessous!


Elizabeth:
Quelques informations sur le film:
C’est avec Elizabeth, sorti en 1998, que je vous propose de clôturer ce cycle cinéma. Elizabeth est donc un film réalisé par Shekhar Kapur, réalisateur né en 1945 en Inde, dont le travail met très souvent en avant des personnages féminins forts. Ce film est considéré comme le film qui a révélé Cate Blanchett au grand public. Elle y tient le rôle titre et elle est accompagnée d’un casting très prestigieux. On y retrouve notamment Geoffrey Rush (Pirates des Caraïbes) dans le rôle de Francis Walsingham, Christopher Eccleston (Doctor Who) dans celui de Thomas Howard, Joseph Fiennes (Shakespeare in Love) joue Robert Dudley… On retrouve aussi James Frain et quelques acteurs français, comme Vincent Cassel en Duc d’Anjou, Fanny Ardent ou encore Eric Cantona HIMSELF. Daniel Craig dans un de ses premiers rôles apparaît également à l’écran. Le tournage a eu lieu en majeure partie en Angleterre, et plus précisément dans le Northumberland et à Durham. A sa sortie, le film fut un grand succès tant au niveau critique que commercial. J’ai mentionné un peu plus haut qu’Elizabeth avait fait exploser la carrière de Cate Blanchett (sur laquelle je reviendrai plus loin avec un peu plus de détails) et elle a reçu de nombreux prix pour sa performance, notamment un BAFTA et un Golden Globe, et le film a été nominé dans de très nombreuses cérémonies comme les Oscars. Au niveau commercial, le film a rapporté plus de 82 millions de dollars pour un budget de 30 millions, déclenchant la réalisation d’une suite sortie en 2007 (Elizabeth: The Golden Age) avec le projet de finir en trilogie, mais pour l’instant il n’y a pas vraiment d’informations sur la possibilité d’un troisième film.
Je vous laisse ci-dessous un aperçu du film, pour que vous puissiez vous faire une idée de ce que ça donne!



Résumé:
1558. Mary Tudor, fille aînée d’Henry VIII, a ramené à grands coups de massacre et d’arrestation la religion catholique en Angleterre. Mais lorsqu’elle meurt sans laisser de succession et que sa jeune soeur Elizabeth, fille d’Anne Boleyn, monte sur le trône, les conflits de religion sont loin d’être finis. Ce n’est encore qu’une jeune femme mais Elizabeth va devoir faire face, au cours de ses premiers de reine, à de grands dangers et prendre des décisions qui changeront à jamais le cours de l’Histoire...

Focus sur Cate Blanchett:
Etant donné que le film repose majoritairement sur les épaules de Cate Blanchett, je trouvais important de faire un petit aparté pour vous parler d’elle et de son travail.
Cate Blanchett est née en 1969 en Australie, où elle grandit dans une famille de trois enfants. Elle y passe sa jeunesse et y démarre sa carrière dans les années 90, d’abord au théâtre. Ses prestations la font remarquer et l’année 1997 marque un tournant dans sa carrière: elle fait ses premières grosses apparitions au cinéma et est choisie pour jouer Elizabeth dans le film éponyme, un rôle qui la propulsera sur le devant de la scène. Elle poursuit depuis sa carrière avec brio. Au cinéma, elle alterne entre des films tout public, comme la trilogie du Seigneur des Anneaux où elle joue Galadriel ou le film live Cendrillon, et des films comme Carol ou Blue Jasmine. Elle parvient à jongler entre les tournages et une carrière sur les planches, et elle a été à maintes reprises récompensée par de prestigieux prix: elle a notamment trois BAFTAS, trois Golden Globes et deux Oscars. Mariée depuis 20 ans au dramaturge Andrew Upton, elle est aussi mère de quatre enfants.

Politique, religion et complots:
A travers ce film, ne vous attendez pas à découvrir l’intégralité du règne d’Elizabeth, car ce sont seulement les premières années suivant son sacre qui sont présentées. Et quelles années riches en événéments!
De nombreux sujets sont abordés au cours du film. Le premier, c’est la grande question du mariage. Elizabeth est connue dans l’Histoire comme la “reine vierge” car elle n’a jamais voulu se marier malgré de nombreux prétendants et alliances qui lui furent proposés. Pourtant, ne vous laissez pas avoir par ce surnom trompeur, car des amours, elle en a eus! Ici, c’est son histoire avec Robert Dudley qui est abordée, ainsi que la possibilité d’un mariage avec le duc d’Anjou, afin de créer une alliance avec la France.
La religion est également très importante dans ce film. Comme vous le savez peut-être si vous êtes familiers avec l’Histoire des Tudors, Henry VIII a pris la décision radicale de se séparer de l’Eglise de Rome afin de divorcer de Catherine d’Aragon pour épouser Anne Boleyn, créant ainsi la religion anglicane, assez proche des idéaux protestants en vogue à l’époque. Mary, fille de Catherine, fut élevée dans la foi catholique et ne se remit jamais de l’abandon de sa mère par son père. Aussi, lorsqu’elle monta sur le trône, elle eut à coeur de faire revenir la religion catholique en Angleterre. Elle acquit le surnom de Bloody Mary en raison de la forte répression sanglante qu’elle fit régner sur le pays à l’encontre de celles et ceux qui refusaient de se convertir. Elizabeth, en revanche, de confession anglicane, provoqua un nouveau chamboulement religieux en remettant les idées protestantes en avant, mais elle chercha aussi à instaurer la paix entre catholiques et protestants. Ces conflits sont une part importante de l’intrigue du film qui fut d’ailleurs beaucoup critiqué de la part d’associations catholiques en raison du portrait peu flatteur fait des catholiques...

Ce que j’ai pensé du film:
Ce ne sera pas une surprise pour vous si vous connaissez un peu le blog, mais j’ai toujours eu une grande passion pour les Tudors, au point de leur consacrer régulièrement des chroniques sur le blog. Pourtant, malgré ma fascination pour cette dynastie, je n’avais pas encore eu l’occasion de voir Elizabeth, et j’ai donc décidé de réparer cette lacune. J’avais un peu peur car j’ai entendu tellement de bien sur ce film, mais au final je n’ai absolument pas été déçue.

J’ai toujours énormément aimé Cate Blanchett, même si je suis loin d’être une grande experte de sa filmographie. Je la trouve toujours très investie dans ses rôles, et c’est tout à fait le cas ici. Elle est tout bonnement royale, avec une présence incroyable surtout quand on pense qu’il s’agit de l’un de ses premiers rôles au cinéma. Je la trouve particulièrement touchante dans les quelques scènes face caméra, où elle donne un visage très humain à Elizabeth.

Le reste du casting n’est pas en reste, avec des performances très marquantes, notamment de Geoffrey Rush. J’étais ravie de voir que les personnages français étaient joués par des français, et Vincent Cassel est irrésistiblement agaçant dans son rôle de duc d’Anjou. Mais mon bébé, mon chéri, mon amour, c’est Joseph Fiennes, encore en pleine période Shakespeare in Love. Je pense que Joseph Fiennes 1997-1999 sera à jamais mon crush absolu, et ça me désole qu’il soit moins présent sur les écrans ou au milieu de controverses pas trop cool. Mais j’étais contente de le voir dans ce film.

Je dois bien l’avouer, j’étais un peu déçue que le film n’aille pas plus loin dans le temps pour nous présenter davantage du règne d’Elizabeth, mais ce focus sur ses premières années est très bien réalisé. Il y a évidemment des incohérences historiques, cependant le film parvient à montrer de vrais enjeux de l’époque, comme la religion ou la question du mariage. Je pense donc regarder The Golden Age rapidement pour en voir davantage. En tout cas le film est passionnant, on ne s’ennuie pas un moment. A noter cependant la présence de quelques scènes un peu “intenses” visuellement (torture…), donc âmes sensibles, prenez garde!

Enfin, je tenais à mentionner la réalisation de Shekhar Kapur, que je découvre avec ce film. J’ai vraiment beaucoup aimé sa façon de filmer. C’est un film avec une identité visuelle et de bonnes idées de réalisation. Par exemple, les différentes étapes de la relation Dudley-Elizabeth sont rythmées par des danses. Les plans face caméra sont selon moi LA bonne idée du film, car ils permettent vraiment d’humaniser Elizabeth: on la voit s’énerver, balbutier, perdre ses moyens, s’agacer. Un dernier exemple pour vous parler de la réalisation: les scènes où on cherche à tirer les vers du nez à un personnage, principalement pour des questions religieuses, sont filmées de façon à ce qu’on voit le personnage en question de façon à montrer le malaise ressenti, sur des plans resserrés, en vue de haut en général.

J’aimerais pour conclure parler de la beauté des costumes et des toilettes, absolument somptueux, et les décors sont vraiment magnifiques.

Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par Elizabeth et je ne peux que chaudement recommander ce film. J’ai passé un excellent moment et si l’Histoire anglaise vous passionne, foncez!

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui! J’espère que cette chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir. J’en profite pour vous informer que le prochain cycle cinéma qui démarrera le mois prochain portera sur la Science-Fiction! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.



jeudi 12 janvier 2017

Challenge Tudors #10: England under the Tudors de Arthur D. Innes.


Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour terminer ensemble un Challenge démarré il y a plusieurs mois, lancé par deux blogueuses que j'apprécie beaucoup: le Challenge Tudors. Je m'étais fixée l'objectif de dix chroniques, et nous y voilà! Pour cette dernière étape, j'ai décidé de me plonger dans un livre historique que j'ai trouvé gratuitement sur iBooks, à savoir England under the Tudors de Arthur D. Innes. Après avoir proposé plusieurs romans historiques au cours de ce Challenge, terminer par un livre d'Histoire me semblait intéressant. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Tudors:
Pour commencer cette chronique, je vous propose d'en découvrir un peu plus sur le Challenge Tudors. Ce Challenge a été lancé par deux blogueuses que j'aime beaucoup, à savoir Shelbylee et Titine75 (vous pouvez retrouver leurs blogs ci-dessous). Le but est simple: présenter des romans, films et séries en rapport avec cette célèbre dynastie. Si vous voulez en savoir plus ou re-découvrir mes précédents articles, je vous encourage à suivre les liens ci-dessous!

Titine75 - blog.

Etant donné que cette chronique marque la fin du Challenge pour moi, je tenais aussi à faire un petit retour sur ma participation. J'ai donc présenté huit livres, une série télévisée et une série documentaire. Parmi ces oeuvres, quelques belles découvertes: The Lady in the Tower, The Taming of the Queen et les lettres d'Henry VIII à Anne Boleyn sont sans aucun doute les livres que je retiens de ce Challenge. The Tudors et Tudor Monastery Farm sont aussi de petits coups de coeur. En revanche, j'ai été assez déçue par The Queen's Captive et The Lady of Misrule, deux romans historiques dont j'attendais plus! En tout cas, je suis ravie d'avoir participé à ce Challenge qui m'a permis de passer plus de temps sur une famille que je trouve absolument fascinante!

Arthur D. Innes, c'est qui?
Si vous connaissez un peu le blog, vous savez que je commence habituellement mes chroniques par une présentation de l'auteur du jour. Cependant, je dois vous avouer avoir trouvé très peu d'informations concernant Arthur D. Innes. Il s'agit apparemment d'un auteur britannique, né en Inde en 1863 et mort en 1938. Il a écrit de nombreux livres, principalement sur l'Histoire, qui sont tombés dans le domaine public et trouvables facilement gratuitement un peu partout sur internet. Si jamais vous trouvez plus d'éléments le concernant, n'hésitez pas à les mentionner en commentaire! :)

England under the Tudors:
Résumé:
L'arrivée d'Henry VII sur le trône d'Angleterre met fin à des années de guerre civile dans le pays entre les Lancaster et les York. Une nouvelle famille, elle aussi marquée à la fois par des tragédies et des conflits, mais aussi par de grands changements religieux, légaux et politiques. Arthur D. Innes nous propose de nous pencher sur l'Histoire des Tudors à travers leur règne. De nombreux thèmes abordés: les relations avec les autres pays, les mariages, les autres prétendants au trône... Bref, England under the Tudors se présente comme un livre extrêmement détaillé sur le sujet!

Ce que j'ai pensé du livre:
En faisant un petit point sur ma participation au Challenge il y a quelques semaines, je me suis aperçue que la majeure partie de mes contributions se composait de romans historiques, d'oeuvres de fiction, et j'ai donc décidé de me pencher sur un autre livre d'Histoire pour compenser un peu. En tombant sur ce livre, j'ai été intriguée car j'ai pu voir quelques avis très positifs dessus. Je me suis donc plongée dedans et je dois dire que j'ai trouvé England under the Tudors vraiment très intéressant et extrêmement complet, une bonne lecture pour les passionnés de cette dynastie.



D'ailleurs, complet, c'est sans aucun doute le meilleur mot pour décrire ce livre. Arthur D. Innes s'est efforcé de nous proposer un livre extrêmement détaillé et précis sur le règne des différents membres de la famille. Je savais que j'avais des grosses lacunes concernant Henry VII, mais j'ai énormément appris de choses sur toute la dynastie.

En parlant d'Henry VII, je dois avouer que ce livre me l'a vraiment fait découvrir. Je ne connaissais de lui que quelques éléments concernant sa relation à son fils, Henry VIII, et son mariage, et j'ai désormais l'impression de le connaître davantage. Si on connait mieux ses héritiers, son règne a pourtant été capital: un nouveau chapitre après des années de guerre civile.

Les thèmes abordés, comme je l'ai mentionné plus haut, sont nombreux et explorent un large éventail de sujets: la politique, l'économie, les alliances... Si ces aspects là vous intéressent, ce livre risque de vous plaire. Par rapport à des ouvrages qui se focalisent plus sur le mariage ou les intrigues amoureuses, j'ai trouvé ça intéressant de se pencher sur des points plus "pragmatiques".
Néanmoins, cette précision et cette volonté du détail peuvent aussi se révéler être des points négatifs. En effet, des fois, il y a tellement d'informations que je me suis parfois sentie trop submergée par les noms, dates, lieux à retenir. C'est une lecture assez dense, et je vous conseille de peut-être lire quelque chose de plus léger en alternance ou juste après, parce que ça peut faire mal à la tête!

Malgré ce petit bémol, je conseille tout de même la lecture de ce livre si vous avez envie de découvrir davantage l'histoire de cette dynastie sans égale. C'est un livre passionnant et très riche, et que je recommande aux amateurs d'Histoire!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

jeudi 1 décembre 2016

Challenge Tudors #9: The Lady of Misrule de Suzannah Dunn.


 Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour le premier article du mois de Décembre dont le programme, je l'espère, vous plaira. J'aimerais tout d'abord vous remercier pour le nombre incroyable de visites du mois de Novembre: vous êtes plus de 20 000 à être venus me rendre visite, un record et je vous en remercie! Votre soutien m'est précieux. Et pour commencer ce mois du bon pied, j'ai décidé de me pencher sur le roman The Lady of Misrule de Suzannah Dunn pour le Challenge Tudors. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :) 

Challenge Tudors:
Pour commencer cette chronique, je vous propose d'en découvrir un peu plus sur le Challenge Tudors. Ce Challenge a été lancé par deux blogueuses que j'aime beaucoup, à savoir Shelbylee et Titine75 (vous pouvez retrouver leurs blogs ci-dessous). Le but est simple: présenter des romans, films et séries en rapport avec cette célèbre dynastie. Si vous voulez en savoir plus ou re-découvrir mes précédents articles, je vous encourage à suivre les liens ci-dessous!

Titine75 - blog.

Suzannah Dunn, c'est qui?
Le roman que j'ai choisi de vous présenter aujourd'hui est The Lady of Misrule de Suzannah Dunn. Je n'ai pas trouvé beaucoup de choses la concernant: Suzannah Dunn a suivi un cursus universitaire à l'université de l'East Anglia au Royaume-Uni, obtenant un diplôme en creative writing. Elle a commencé sa carrière d'auteure au début des années 1990 et n'a pas cessé d'écrire depuis. Suzannah Dunn est notamment connue pour ses romans historiques et plus particulièrement pour ceux qu'elle consacre aux Tudors. Son dernier roman en date est The Lady of Misrule, paru en 2015. Si vous avez envie d'en savoir un peu plus sur elle, je vous invite à aller jeter un oeil à son site internet.


The Lady of Misrule:
Résumé:
A la mort de son cousin Edward, fils d'Henry VIII, Jane Grey devient reine. Un règne incroyablement court, qui ne dure que neuf jours. En effet, Mary Tudor, l'un des deux filles d'Henry, reprend le trône et décide de placer la jeune femme en détention à la Tour de Londres, célèbre prison. Elizabeth Tilney devient la dame de compagnie de Jane mais la cohabitation se montre rapidement compliquée. Mais tout le monde a beaucoup d'espoir dans l'idée de la libération prochaine de Jane par sa cousine... 

Jane Grey, reine de neuf jours:
Etant donné que le roman s'intéresse au personnage de Jane Grey, je trouve important de consacrer quelques instants à son histoire, d'autant plus que je n'ai pas encore l'occasion de parler d'elle pour ce Challenge. 
Malgré la durée très courte de son règne (neuf jours seulement), l'Histoire n'a pas oublié Jane Grey et son histoire assez tragique. Née en 1537 en Angleterre, Jane fait partie de la famille royale. Elle est en effet la petite-nièce d'Henry VIII, et elle aura l'occasion de côtoyer de près Katherine Parr, sa dernière épouse dont elle sera la pupille. On parle aussi pendant un temps de fiancer Jane à Edward, fils d'Henry, qui deviendra Edward VI à la mort de celui-ci. Mais le règne d'Edward sera de courte durée et il sera d'ailleurs uniquement géré par ses régents, Edward étant très jeune lorsqu'il accède au trône: il meurt en 1553, âgé de seulement 16 ans. 
La question de qui doit lui succéder est épineuse: en effet, le pays est déchiré entre Mary, fille aînée d'Henry et fervente catholique, Elizabeth, fille d'Anne Boleyn que certains considèrent comme une bâtarde, et Jane, qui aurait été choisie par Edward lui-même pour prendre sa place. C'est ainsi que Jane monte sur le trône, elle aussi alors qu'elle est encore très jeune. Un règne que Mary s'empresse de renverser, faisant de la jeune fille sa prisonnière.
Pendant les mois qui suivent la prise de pouvoir de Mary, la situation de Jane reste assez floue. Elle est prisonnière à la Tour de Londres, que beaucoup redoutent, et de nombreuses rumeurs parlent d'une libération prochaine de Jane. Cependant, probablement par peur d'un nouveau coup d'état ou d'une menace, Mary fera finalement exécuter Jane en 1554... 


Ce que j'ai pensé du livre:
Après avoir abordé Mary, Elizabeth, Henry et ses épouses, j'avais envie de me pencher, pour ce Challenge, sur un personnage nettement moins connu de l'histoire des Tudors: Jane Grey. En raison de son règne très court, peu de choses sont connues de son existence et elle a tendance à être un peu écrasée par des figures comme Anne Boleyn ou Mary Stuart. J'étais donc très excitée lorsque je suis tombée sur ce roman à l'idée de pouvoir découvrir un peu plus ce personnage, certes sous le prisme de la fiction. Je me faisais aussi une joie de découvrir Suzannah Dunn, que je ne connaissais pas. Cependant, je dois avouer être très mitigée après ma lecture qui me laisse un goût d'inachevé. 

Mon premier gros problème, c'est que le livre s'intéresse au final très, très peu à Jane Grey elle-même. Suzannah Dunn a en effet fait le choix de se focaliser sur le personnage d'Elizabeth Tilney, sa dame de compagnie, en précisant dans les notes que ce personnage est en très grande partie un personnage de fiction. Jane Grey est vraiment reléguée au second plan et on apprend extrêmement peu de choses la concernant, ce que j'ai trouvé vraiment dommage.

Un autre élément qui me chagrine un peu, c'est que l'intrigue du roman comprend beaucoup de modifications par rapport à l'Histoire. Je comprends bien évidemment que dans ce genre de livres la fiction soit importante, mais déjà que Jane apparait assez peu dans l'intrigue, si le peu de temps où elle est là n'est en plus pas très fidèle à la réalité... 

Mon autre problème réside dans l'héroïne, que je n'ai pas réussi à apprécier. Dès le début, j'ai senti que ça n'allait pas coller entre moi et Elizabeth. C'est un personnage assez plat, assez lisse, qui manque vraiment d'originalité. J'ai l'impression que son histoire m'a été racontée un milliard de fois. De plus, les relations qu'elle entretient avec les autres personnages et notamment avec Jane manquent cruellement de profondeur. 

Ce manque d'originalité, je le ressens aussi dans l'intrigue. Là où je m'attendais à des complots politiques, à des intrigues de cour, à la description de la captivité de Jane dans la Tour de Londres, on se retrouve au final avec de la romance pas très palpitante et un focus tout aussi plat sur l'héroïne et ses relations amoureuses. C'est divertissant, mais encore une fois, ça manque de dynamisme.

Pour finir, je suis également très sceptique face au style de Suzannah Dunn, que je ne connaissais pas avant de lire ce roman. Dans l'ensemble, ça se lit bien, mais ce qui m'a un peu fait tiquer, c'est que certaines tournures de phrases ou expressions ne collent absolument pas avec le 16ème siècle des Tudors. Cela peut paraitre un détail, mais ce genre de choses suffit à vous sortir rapidement d'un roman...

Vous l'aurez compris, ma lecture de The Lady of Misrule n'a pas vraiment été concluante. J'étais été assez déçue par ce livre dont j'attendais beaucoup plus. Je tenterai peut-être quand même de lire un autre roman de Suzannah Dunn à l'occasion, mais ce n'est pas dans mes priorités.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! N'hésitez pas à me laisser une petite trace de votre passage en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

jeudi 17 novembre 2016

Challenge Tudors #8: The Queen's Captive de Barbara Kyle.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour la huitième chronique que je consacre au Challenge Tudors. Après un petit mois de pause (Halloween oblige), nous reprenons nos lectures à la découverte des Tudors. Et cette fois-ci, j'ai choisi de me pencher sur un roman historique écrit par Barbara Kyle et que certains comparent à Philippa Gregory, une experte en la matière. Ce roman, c'est The Queen's Captive. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Challenge Tudors:
Pour commencer cette chronique, je vous propose d'en découvrir un peu plus sur le Challenge Tudors. Ce Challenge a été lancé par deux blogueuses que j'aime beaucoup, à savoir Shelbylee et Titine75 (vous pouvez retrouver leurs blogs ci-dessous). Le but est simple: présenter des romans, films et séries en rapport avec cette célèbre dynastie. Si vous voulez en savoir plus ou re-découvrir mes précédents articles, je vous encourage à suivre les liens ci-dessous!


Barbara Kyle:
Comme toujours, je vous propose de démarrer cette chronique avec une petite présentation de notre auteure du jour: Barbara Kyle. Je dois vous avouer ne pas avoir trouvé grand chose à son sujet. Je suis tombée sur son site internet, sur lequel est mentionné sa saga autour des Thornleigh, dont The Queen's Captive est le troisième volet (mais apparemment chaque tome peut-être lu séparément). Elle est apparemment connue pour des thrillers, publiés sous un autre nom de plume, celui de Stephen Kyle. Barbara Kyle donne régulièrement des conférences autour de l'écriture. Si vous avez envie d'en savoir plus sur elle et son travail, je vous invite à découvrir son site internet.



The Queen's Captive:
Résumé:
1554. Mary Tudor, fille de Katherine d'Aragon et d'Henry VIII, est montée sur le trône, rétablissant le catholicisme en Angleterre et honorant la mémoire de sa mère, dont le rejet par son père a été un de ses grands traumatismes. Néanmoins, Mary n'est pas tranquille: nombreux sont ceux qui souhaitent rétablir la nouvelle foi et avec elle la demi-soeur de Mary, Elizabeth, sur le trône. Pour empêcher ça, Mary décide de placer Elizabeth sous une surveillance on ne peut plus serrée... 

Mary et Elizabeth:
Comme toute bonne dynastie royale, les Tudors est une famille qui comprend de très nombreux membres. Henry VII, Henry VIII et ses six femmes, ses trois enfants, auxquels on peut ajouter la pauvre Mary Stuart, cousine d'Elizabeth ou encore Jane Grey, la reine aux 9 jours. Il y a donc énormément d'aspects à découvrir si on s'intéresse à cette famille, et la littérature de fiction très prolifique autour des Tudors le montre. 
Ici, Barbara Kyle a décidé de se focaliser sur deux membres emblématiques de cette famille: Elizabeth et Mary. Demi-soeurs unies par leur père, deux reines qui ont marqué l'histoire de leur empreinte (d'une façon plus ou moins positive). Mais deux femmes à l'histoire très compliquée.
Pour re-situer un peu pour celles et ceux qui ne sont pas très familiers avec ces personnages, Mary est la fille d'Henry VIII et de Katherine d'Aragon, seul enfant du couple à avoir survécu. A l'époque, les grossesses pouvaient très mal se finir, et les nourrissons pouvaient souvent dépérir dans les premiers jours ou mois de leur existence. De nombreux enfants mourraient aussi avant d'atteindre l'adolescence. Mais malgré la présence d'une enfant en bonne santé, Henry voulait plus: il voulait un héritier, et il voulait aussi Anne Boleyn. Défiant les lois et l'Eglise, il divorce de Katherine et épouse Anne, avec laquelle il a Elizabeth. Quatre autres épouses suivront, et un fils, enfin, naîtra.
La relation entre Elizabeth et Mary a beaucoup fasciné car il est difficile de comprendre les sentiments qu'elles ont pu avoir l'une envers l'autre. La différence d'âge était grande, la situation familiale extrêmement compliquée à la base a été rendue encore plus délicate avec les changements d'avis multiples d'Henry sur le statut de ses filles, et lorsque son fils est mort après un règne très court et que Mary monta sur le trône, les tensions ont été lourdement exacerbées...


Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque je me suis lancée dans ce Challenge, un de mes objectifs était de me pencher sur d'autres personnages qu'Henry VIII et Anne Boleyn, les Tudors que je connais le mieux pour avoir beaucoup vu/lu de films, de séries et de livres les mettant en scène. J'avais en particulier envie de m'attarder un peu plus sur Mary et Elizabeth, deux soeurs, deux reines, dont l'histoire a été très compliquée. Ce roman m'a donc attirée en raison du sujet qu'il abordait. J'étais aussi curieuse de découvrir Barbara Kyle après avoir lu que certains la comparait à Philippa Gregory. Quel bilan tirer de ce roman? Et bien dans l'ensemble, c'était une lecture assez sympathique, mais je n'ai pas non plus été chamboulée par ce livre.

Ce qui est assez intéressant avec ce livre, c'est que mon avis a drastiquement changé au cours de ma lecture. En général, lorsque j'aime un livre, je le sais assez vite, et c'est la même chose lorsque je suis déçue. Néanmoins, ici, une chose assez différente s'est produite: j'ai plutôt beaucoup aimé le début, mais arrivée à la moitié, je me suis retrouvée à ne pas aimer du tout ce que j'étais en train de lire.

Commençons par ce que j'ai aimé dans ce roman. Les personnages principaux sont pour moi plutôt réussis. J'ignorais qu'il s'agissait d'une série de romans avant de me plonger dans ce livre, et on sent que l'auteure connait ses personnages, si bien qu'ils ont pas mal de profondeur et une identité bien marquée. Un bon point.

J'ai aussi beaucoup aimé l'intrigue, du moins dans la première partie du roman. On trouve dans ce roman historique des éléments que j'apprécie beaucoup dans ce genre: le côté complot politique est assez bien géré, même s'il est parfois un peu difficile de s'y retrouver avec tous les retournements de veste. La relation entre les deux soeurs est aussi très intéressante, on sent de vieilles rancoeurs remontant  à leur enfance.

Pour ce qui est du style de l'auteure, j'avoue ne pas avoir été emballée plus que ça par la façon d'écrire de Barbara Kyle. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais vu les avis la comparant à Philippa Gregory, je m'attendais à plus. On va dire que je suis un peu mitigée.

Ce qui me laisse très, très mitigée aussi, c'est la seconde moitié du roman. Barbara Kyle installe une romance que j'ai trouvée pas très crédible, non seulement au niveau historique mais aussi au sein de l'intrigue. J'ai eu l'impression de lire un livre assez "sérieux", et la romance arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, de façon pas vraiment très bien gérée selon moi.

Si j'ai bien aimé les personnages principaux, je trouve en revanche que Mary et Elizabeth ne sont pas aussi réussies. Elles tombent même dans le cliché, ce qui est un peu dommage car il y avait un vrai potentiel. Elizabeth est proche d'une adolescente stéréotypée et Mary est une véritable harpie. Elles manquent profondeur selon moi.

En bref, malgré des éléments prometteurs, The Queen's Captive a été pour moi une lecture assez mitigée. J'aurais aimé que certains aspects soient plus développés et que la romance soit moins guimauve. Mais même si ce livre ne m'emballe pas plus que ça, il peut peut-être vous plaire!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait! N'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

vendredi 9 septembre 2016

Challenge Tudors #7: Henry VIII's Love Letters to Anne Boleyn (recueil).




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour le septième numéro du Challenge Tudors, lancé par les blogueuses Shelbylee is daydreaming et Plaisirs à cultiver. Après m'être penchée sur une mini-série documentaire de la BBC, j'ai choisi de vous parler d'un recueil assez intéressant, puisqu'il compile des lettres d'amour écrites par Henry VIII à Anne Boleyn. On peut trouver ce recueil assez facilement sur internet, et lorsque je suis tombée dessus, je n'ai pas hésité longtemps avant de me plonger dedans! En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Tudors:
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous donner quelques informations sur le Challenge Tudors. Il s'agit d'un Challenge lancé par deux blogueuses, Titine de Plaisirs à Cultiver et Shelbylee de Shelbylee is daydreaming. Passionnées par les Tudors, elles ont décidé de proposer un Challenge mettant en avant cette dynastie. Chaque mois, je vous propose donc un petit article autour des Tudors. Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce Challenge ou (re)lire mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Henry VIII et Anne Boleyn:
Lorsqu'on s'intéresse aux Tudors et plus particulièrement à Henry VIII, Anne Boleyn apparait comme une figure incontournable. J'ai d'ailleurs déjà pu le relever dans certaines de mes précédentes chroniques sur les Tudors: Anne Boleyn fascine, intrigue, et elle éclipse encore aujourd'hui certaines des autres épouses du roi. Son destin hors du commun, entre séduction, royauté, déclin spectaculaire et mort violente, ne cesse d'inspirer les historiens mais aussi les auteurs de fiction, les scénaristes et les réalisateurs.
Anne Boleyn est née vers l'année 1500. Elle est le deuxième des trois enfants de Sir Thomas Boleyn, qui deviendra plus tard un des proches conseillers du roi. Sa soeur aînée, Mary, sera avant elle maîtresse du roi, et certains pensent que ses enfants furent des bâtards royaux. Son frère cadet, George, sera quant à lui mêlé aux événements qui propulseront sa fin.
Anne fait son apprentissage en France, une cour alors associée à une certaine idée du luxe, mais aussi à la débauche. Quelques commentateurs de l'époque avanceront que la jeune femme avait envouté le roi grâce à des "talents" appris à la cour de France. En tout cas, à son retour, elle attire les regards des hommes et on lui prête deux histoires, avec Henry Percy et le poète Thomas Wyatt. Mais c'est surtout le roi, Henry VIII, qui va tomber sous le charme de la jeune femme. Leur histoire aurait débuté aux alentours de l'année 1525. Et si le roi a déjà eu des maîtresses par le passé, aucune ne s'est fait remarquer comme Anne Boleyn. La jeune femme ainsi que son entourage oeuvrent auprès du roi et l'auraient influencé pour prendre des décisions politiques. Elle finit par quitter la cour, vers l'année 1527, en raison des nombreuses rumeurs à son sujet. C'est à ce moment là que commence la correspondance que j'ai pu découvrir.
Anne finit par revenir à la cour, mais il lui faudra attendre encore quelques années avant qu'Henry, lassé par la lenteur et les refus du Pape de lui accorder un divorce avec Catherine d'Aragon, ne décide de chambouler l'Angleterre en se séparant de l'Eglise catholique. Après des années de liaison et d'attente, la nouvelle reine ne parvient pourtant pas à donner un héritier mâle, si attendu, au roi. Son seul enfant survivant n'est autre que la future Elizabeth I. En 1536, elle finit par être exécutée, accusée de trahison, adultère, et même d'inceste...  

Henry VIII's Love Letters to Anne Boleyn:
Présentation du recueil:
Penchons nous à présent un peu plus sur ce recueil, Henry VIII's Love Letters to Anne Boleyn. Disponible assez facilement sur Internet ou en lecture numérique, ce recueil compile un peu moins d'une vingtaine de lettres écrites par Henry VIII à Anne Boleyn. Ces lettres ont toutes été rédigées entre 1527 et 1528, alors qu'Anne Boleyn s'était éloignée de la cour, espérant faire taire les rumeurs à son sujet. On trouve aussi dans le recueil une lettre d'Anne annotée par le roi. L'ensemble témoigne de la passion visiblement ressenti par le roi pour la jeune femme et évoque aussi des éléments importants de l'Histoire de l'époque: la suette, par exemple, ou la décision de divorcer de Catherine d'Aragon... 

Quelques thèmes abordés dans ces lettres:
En une vingtaine de lettres, Henry VIII aborde avec Anne Boleyn différents sujets. Si je ne peux pas tous les mentionner, en voici tout de même quelques-uns. 
Tout d'abord, il est évident qu'Henry parle énormément d'amour. Ses lettres sont toujours pleines de mots tendres envers la jeune femme, et certains reviennent souvent: il parle souvent de loyauté, l'appelle "maîtresse" de son coeur et de ses pensées, et se plaint souvent de ne pas l'avoir à ses côtés. 
L'éloignement de la cour est d'ailleurs un autre sujet assez présent, notamment dans les premières lettres. D'après ce que j'ai pu trouver au cours de mes recherches sur ces lettres, Anne avait quitté la cour en raison de nombreuses rumeurs et méchancetés à son égard. Il faut dire qu'elle n'a pas été très populaire, avant, pendant et après son mariage avec Henry VIII: Catherine d'Aragon était une reine très appréciée, et Anne a souvent été qualifiée de sorcière, voire même de prostituée... 
Un autre sujet intéressant: la suette. Cette maladie épidémique, nommée ainsi en raison de la sueur qui couvrait les malades (sweat, en anglais), causa de nombreuses morts entre le 15ème et le 16ème siècles en Angleterre. En 1528, une nouvelle épidémie frappe, et plusieurs membres de la cour du roi en furent atteints. Anne Boleyn est par exemple suspectée d'avoir été touchée par la maladie mais y aurait survécu. 
Enfin, je tenais aussi à mentionner le divorce, également abordé à travers les lettres. Henry est décidé à divorcer de Catherine d'Aragon, son épouse depuis plusieurs années. Plusieurs raisons seraient à l'origine de ce souhait: déjà, Henry voudrait pouvoir épouser Anne qui, selon certains historiens, refuserait tout rapport charnellement au roi (cette version varie selon les sources); il avance aussi l'argument que ce mariage va à l'encontre de la religion, car Catherine était la veuve de son frère aîné; enfin, Henry souhaite à tout prix assouvir son envie d'avoir un héritier mâle, ce qui est de plus en plus compromis avec Catherine...

Ce que j'en ai pensé:
C'est un peu par hasard que je suis tombée sur ce recueil, alors que je cherchais des idées de livres à lire sur les Tudors. Intriguée à l'idée de lire des lettres écrites par Henry VIII lui-même, je n'ai pas hésité. Et après ma lecture, je dois dire que si vous vous intéressez aux Tudors et à la relation entre Anne Boleyn et Henry VIII, ce recueil risque de vous plaire et de vous passionner. C'était en ce qui me concerne une belle découverte, voici pourquoi.

Il est assez difficile d'émettre un avis concernant le style ou ce qui est raconté, car ces lettres étaient avant tout destinées à un usage privé et Henry ne pensait probablement pas qu'elles seraient lues plusieurs centaines d'années plus tard. Certains éléments, connus d'Anne et d'Henry, nous paraissent ainsi un peu flous ou incompréhensibles. C'est aussi un peu dommage de n'avoir pas plus de lettres écrites par Anne, pour avoir la totalité de la correspondance.

Mais cela mis de côté, ces lettres représentent un témoignage direct et unique de la relation entre Henry VIII et Anne Boleyn. Je suis même assez étonnée qu'elles aient survécu, vu la réputation extrêmement négative d'Anne après sa mort. On y découvre les sentiments d'Henry, la passion qui le consume, et sa volonté de faire d'Anne son épouse. 

Ce que j'ai trouvé aussi intéressant, c'est que très peu de sujets politiques, religieux ou sociaux sont abordés dans les lettres. A l'exception de quelques mentions de la suette, Henry parle surtout de ses sentiments, de la santé d'Anne et encore de ses sentiments. Encore une fois, je me demande ce qu'Anne pouvait bien répondre! 

Les lettres d'Henry VIII, comme il n'y en a que vingt, se lisent assez rapidement. Si vous avez envie de les lire, je vous conseille de trouver une version avec des notes ou de faire quelques recherches supplémentaires, pour en profiter pleinement.

En bref, c'est une lecture que je recommande à celles et ceux qui s'intéressent à l'histoire des Tudors et à Anne Boleyn!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mercredi 31 août 2016

Challenge Tudors #6: Tudor Monastery Farm (2013).



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour le dernier article du mois, qui portera sur une nouvelle étape du Challenge Tudors de Shelbylee et Titine. Après avoir parlé du roman The Taming of the Queen de Philippa Gregory, je vous propose de nous pencher sur une série documentaire de la BBC, intitulée Tudor Monastery Farm. A travers six épisodes d'une heure, nous découvrons la vie d'une ferme tenue par un monastère de l'époque des Tudors. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Tudors:
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous donner quelques informations sur le Challenge Tudors. Il s'agit d'un Challenge lancé par deux blogueuses, Titine de Plaisirs à Cultiver et Shelbylee de Shelbylee is daydreaming. Passionnées par les Tudors, elles ont décidé de proposer un Challenge mettant en avant cette dynastie. Chaque mois, je vous propose donc un petit article autour des Tudors. Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce Challenge ou (re)lire mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Tudor Monastery Farm:
Le principe:
Au début du mois, je vous ai présenté le livre How to be a Victorian de Ruth Goodman, et j'en avais profité pour vous parler un peu de deux séries documentaires pour la BBC: Victorian Farm et Victorian Pharmacy. Tudor Monastery Farm est une série sur le même principe. Nous faisons un voyage dans le temps, remontant plusieurs siècles en arrière, pour découvrir avec des intervenants historiens la vie telle qu'elle pouvait être à l'époque dans une ferme gérée par un monastère.
Nous suivons donc trois intervenants: Ruth Goodman, historienne, Peter Ginn et Tom Pinfold, archéologues. A travers six épisodes d'une heure, nous découvrons les différentes activités: gestion du bétail, culture, ménage, devoir religieux mais aussi loisirs, voilà les principaux sujets abordés.
Peu après la diffusion de la série, un épisode spécial Noël fut également diffusé. 
A présent, penchons nous un peu sur ce qu'on peut trouver dans cette petite série. 

Une petite présentation des épisodes:
Comme je l'ai mentionné un peu plus haut, Tudor Monastery Farm comprend six épisodes, d'une heure chacun environ. A travers ces épisodes, on en apprend énormément sur la vie d'une ferme monastique de l'époque des Tudors.
Ce n'est pas une simple ferme qu'on nous propose de découvrir mais une ferme monastique, ce qui signifie qu'elle est gérée par un monastère. Cette mini-série est l'occasion de nous rappeler qu'avant le règne d'Henry VIII, qui chamboula de façon assez dramatique le fonctionnement religieux en Angleterre, la religion catholique représentait un pouvoir non négligeable. Les monastères étaient considérés comme un pouvoir fort, gérant d'une main de maître les campagnes. La religion est donc un sujet important: on découvre le rôle du monastère dans la gestion de l'agriculture mais aussi de la culture et de la cuisine. C'est dans le monastère qu'on trouvait les machines les plus avancées de l'époque pour faire du tissu, presser des livres, faire du papier. C'était aussi le monastère qui gérait une partie du commerce. La vie des paysans était également construite en fonction des fêtes religieuses. Autant dire que la religion était très importante à l'époque!



En ce qui concerne l'agriculture, on découvre de nombreuses choses. A l'aide de manuels publiés à l'époque sur la gestion du bétail ou des champs, Peter Ginn et Tom Pinfold tentent de faire pousser des graines, de soigner les animaux et apprennent aussi à tondre les moutons, dont la laine représentait un incontournable de l'époque. 

Ruth s'occupe plutôt de tout ce qui concerne la maison. Elle file la laine, presse du fromage et s'occupe du ménage, de la cuisine, de la lessive et des remèdes. Elle nous montre ainsi que malgré une science très hésitante et une technologie assez peu développée, les Tudors savaient faire preuve d'ingéniosité dans leur vie quotidienne. La réalisation du fromage, dans une pièce conçue spécialement pour ça, en est un bon exemple.
La série aborde aussi les plaisirs de la vie quotidienne. Car même si le travail était important, les Tudors ne passaient pas non plus toute la journée au champ. C'est intéressant de constater que la religion était d'ailleurs souvent associée à des événements sociaux joyeux et conviviaux, ce qui tranche avec l'image très "sérieuse" qu'on peut en avoir. Pièces, marchés, fêtes, on ne s'ennuyait pas!

Ce que j'en ai pensé:
Grande fan d'Histoire, et plus particulièrement d'Histoire britannique, j'aime regarder à l'occasion des séries ou des documentaires. Et comme ma préférence va à l'ère victorienne, j'avais d'abord regardé Victorian Farm et Victorian Pharmacy, que j'avais adorés. C'est donc sans aucune hésitation que j'ai ensuite décidé de me lancer dans le visionnage de Tudor Monastery Farm, tant pour satisfaire ma curiosité que pour avoir quelque chose d'un peu différent à vous présenter sur le blog. Qu'en dire? Et bien si vous vous intéressez à l'époque des Tudors, je vous recommande chaudement cette mini-série, tout simplement passionnante.


Le premier point fort de Tudor Monastery Farm réside dans ces intervenants, qui sont non seulement très intéressants mais qui donnent aussi vie au programme. Je connaissais déjà Ruth Goodman et Peter Ginn, pour les avoir vus dans les autres programmes, et je les ai trouvés (ainsi que Tom Pinfold) investis dans ce qu'ils faisaient, expliquant de façon simple et concise les différentes activités. J'apprécie en particulier Ruth Goodman, dont la bonne humeur est vraiment communicative. En plus de ces trois intervenants, on en découvre beaucoup d'autres, spécialisés dans des domaines très précis (les vitraux, la laine, le papier, par exemple) qui sont eux aussi très intéressants.

Six épisodes d'une heure chacun, ça peut s'avérer très long si le programme est ennuyant. Mais heureusement, je n'ai pas trouvé que c'était le cas ici. Chaque épisode propose de découvrir non seulement plusieurs activités, mais mixe aussi les différents thèmes que j'ai mentionnés un peu plus haut. Ce qui donne un résultat très dynamique: il se passe tout le temps quelque chose. Et moi qui m'intéresse davantage à l'aspect "vie quotidienne", je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer sur les sujets qui m'intéressent un peu moins, comme l'agriculture.



Un autre élément que j'ai particulièrement apprécié, c'est le sujet en lui-même: une ferme monastique. Nous voilà donc propulsés dans une Angleterre pré-Henry VIII, alors que le pays est encore catholique. C'est une période que je connais au final assez peu, n'ayant étudié que la réforme et les changements religieux. J'ai donc trouvé que c'était passionnant et que ça donnait un autre aperçu de l'Angleterre.

Tudor Monastery Farm est un programme vraiment passionnant, que j'ai énormément aimé découvrir et que je recommande à celles et ceux qui s'intéressent à cette période. Je n'ai pas encore eu l'occasion de me pencher sur l'épisode spécial Noel, mais je sais que je le ferai prochainement!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.


Si vous avez aimé...

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