jeudi 16 mars 2017

La cousine Bette de Balzac.


Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour nous plonger dans l'un des romans d'un célèbre auteur classique français, j'ai nommé Honoré de Balzac! Après m'être longuement penchée sur Zola et ses Rougon-Macquart, j'ai décidé d'accorder un peu de temps à d'autres grands auteurs français, et c'est donc sur Balzac que j'ai jeté mon dévolu. C'est après pas mal d'hésitations que j'ai décidé de m'attaquer à la lecture de La cousine Bette, dont on m'a dit beaucoup de bien. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Balzac, c'est qui?
Démarrons cette petite chronique par une présentation du célèbre Honoré de Balzac. Né en 1799 dans une famille plutôt aisée, il passe néanmoins une partie de son enfance loin des siens, en nourrice puis à l'école. Il démarre des études de droit, mais c'est la littérature qui le passionne réellement. Ses premiers écrits paraissent dans les années 1830, et il se lance rapidement dans un long projet: La comédie humaine, avec lequel il souhaite réaliser une large étude romancée de son temps. C'est un projet long, complexe, comptant près de 90 romans, montrant la prolifique écriture de l'auteur, qui rédige également d'autres romans qui n'ont rien à voir avec cette longue saga. Balzac est également connu pour ses nombreuses maîtresses. Parmi ses romans, on retrouve Le lys dans la vallée, La fausse maîtresse ou encore La peau de chagrin. Il meurt en 1850, laissant derrière lui un impressionnant héritage littéraire.

La cousine Bette:
Quatrième de couverture:

Enfant, Lisbeth tenta d'arracher le nez de sa cousine, Adeline.
L'une était belle et l'autre laide. La jalousie redouble quand Adeline épouse le baron Hulot d'Ervy, un libertin, mais le frère d'un maréchal de France. Reléguée au fond d'un salon Empire défraîchi, cette parente pauvre va ourdir une terrible vengeance. Ayant commencé sa vie " en vraie chèvre affamée ", elle la finit " en lionne ", après avoir ruiné sa cousine, sa nièce Hortense, un jeune et talentueux sculpteur polonais.




Petite présentation de la cousine Bette:
Comme le titre l'indique, nous partons à la découverte de la cousine Bette. Il me semble donc judicieux de vous la présenter un peu plus en détails.
Surnommée Bette, son véritable nom est Lisbeth Fischer. Dès les premières pages, elle est présentée sous un jour peu flatteur. En effet, Balzac nous la dépeint comme une femme sèche, plutôt laide, vêtue de vêtements peu seyants. Vieille fille, elle est entourée par sa famille et plus particulièrement celle de sa cousine Adeline. Et comme le résumé le dit si bien, Adeline semble opposée en tout à sa cousine. Là où Lisbeth est sèche et laide, Adeline est une femme d'une grande beauté, attirant le regard des hommes. Lisbeth vit vieille fille, Adeline est mariée et maman. Lisbeth vit chichement, Adeline a une belle maison et une belle situation. Tout les oppose donc, mais Lisbeth va rapidement faire retourner la situation dans le sens inverse.

Manipulations, argent, hommes:
On pourrait penser, un peu à tort, que chez Balzac tout est gentillet, tout est beau, tout est propre. Et pourtant, La cousine Bette suffit à nous montrer à quel point cette assomption est fausse. Car dans ce roman, on trouve des personnages libertins, des personnages manipulateurs, des menteurs, des menteuses, des profiteurs et des profiteuses. Alors que son aspect misérable laisse penser que la veille femme est inoffensive, il faut se rendre à l'évidence: Lisbeth, alias Bette, possède un esprit plutôt machiavélique. Motivée par la jalousie et la vengeance, elle n'hésite pas à se lancer dans des complots et des plans terribles...
C'est les hommes de son entourage qu'elle utilise pour nuire à Adeline, sa cousine, et la fille de cette dernière, Hortense. Elle manipule tout d'abord le baron Hulot, l'époux d'Adeline, un libertin connu, qui ne sait pas refuser l'appel de la chair malgré des promesses incessantes de se consacrer uniquement à son épouse. Wenceslas Steinbock, comte polonais sans le sous et artiste que Bette a aidé et aimé, a choisi cependant d'épouser sa nièce Hortense. Par vengeance, elle s'en prendra aussi à lui.
L'argent est également au coeur de ce roman. Car pour entretenir les maîtresses exigeantes, les hommes n'hésitent pas à débourser jusqu'au moindre sou, mettant ainsi leur véritable famille en danger... 

Ce que j'ai pensé du livre:
Moi qui apprécie beaucoup les classiques et en lis régulièrement, je me retrouve cependant toujours confrontée à un gros problème lorsque j'ai envie de me plonger dans du Balzac. En effet, il fut tellement prolifique au cours de sa carrière qu'il m'est difficile de choisir quel roman lire. C'est après avoir reçu des avis très positifs sur La cousine Bette que j'ai décidé de me plonger dedans. Au final, j'ai assez bien aimé ce roman, même si je suis loin du coup de coeur espéré. 

Commençons par ce que j'ai préféré: le style. Je sais que beaucoup de gens sont assez déstabilisés ou déroutés par l'abondance des descriptions chez Balzac, et c'est vrai que je connais pas mal de gens qui sont rebutés par autant de longs passages descriptifs. En ce qui me concerne, c'est quelque chose que j'apprécie et aime chez Balzac. J'aime sa façon d'écrire, j'aime son style et j'aime surtout la façon dont il donne vie aux choses et aux personnages. A ce niveau-là, c'est une réussite et j'ai donc été séduite.

L'autre point positif de ce roman: les personnages. Balzac nous propose une histoire avec des personnages hauts en couleur et qui ne sont pas épargnés par les défauts: qu'il s'agisse de Bette, Valérie ou du baron Hulot, de Crével et de Wenceslas, tous sont pourris par le vice, la jalousie... J'ai particulièrement aimé le double jeu de Bette, dont la piètre allure ne laisse pas présager d'un tel esprit machiavélique. Je déplore cependant un peu le fait que les personnages féminins, Adeline et Hortense en particulier, sont un peu trop unidimensionnels, trop dans le côté "femmes éplorées". 

L'intrigue, quant à elle, me laisse un peu plus mitigée. J'ai trouvé qu'il y avait pas mal de longueurs et que l'histoire peine à démarrer. Je me suis même permise de passer un peu quelques passages de dialogues un peu longuets. Mais une fois qu'elle démarre, on ne s'ennuie pas. Il se passe pas mal de choses et j'ai pris plaisir à suivre l'évolution des aventures des personnages, la descente aux enfers de certains, le bonheur des autres. Il y a quand même, comme pour certains personnages, un côté très caricatural qui me déplait un peu.

Pour conclure mon avis sur ce livre, je tenais à mentionner les thèmes qu'on y trouve et qui peuvent intéresser certains d'entre vous: la jalousie, la vengeance, l'argent, l'amour... Des thèmes assez universels et bien exploités par Balzac dans son roman. Il dépeint un portrait intéressant de ces personnages autour de ces thématiques, et si elles vous intéressent, le roman peut vous plaire!

En bref, La cousine Bette a été pour moi une immersion intéressante dans le monde de Balzac, même si ce n'est pas un roman que j'ai trouvé incroyablement marquant. Il me donne tout de même envie de me pencher davantage sur l'oeuvre de l'auteur et de découvrir davantage son travail.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

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