Je suis AnGee du Livroscope,
j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un nouvel
article ! Aujourd’hui on se retrouve pour une lecture que j’ai découverte
grâce à une Masse Critique de Babelio, un événement que je ne rate jamais. Le
livre en question, c’est le roman de Jonathan Gibbs, intitulé Randall, et qui
est sorti récemment. Je remercie Babelio pour sa confiance, et en espérant que
cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture !
Démarrons cette chronique
avec un petit mot sur ce qu’est la Masse Critique de Babelio. Il s’agit d’un
événement qui a lieu environ une fois par mois sur le site Babelio, un site que
les amoureux de lectures connaissent bien. A chaque session, de nombreux livres
très variés sont proposés aux membres. Le principe : en échange d’un
livre, il faut rédiger une chronique sur le site. Tous les membres du site
peuvent participer, et il y a même parfois des Masses Critiques spéciales. Si
vous avez envie d’en savoir plus sur Babelio et sa Masse Critique, je vous
conseille de suivre le lien ci-dessous !
Il est à présent temps de
nous pencher sur notre auteur du jour, Jonathan Gibbs ! Décidément, en ce
moment, je n’ai pas de chance avec les auteurs que je présente sur le blog, car
là aussi j’ai trouvé assez peu d’informations le concernant. Originaire du
Royaume-Uni, il a étudié à l’University of East Englia et a obtenu en doctorat
en creative writing. Il a pendant longtemps été journaliste, mais la fiction a
toujours été une partie importante de son travail. Randall est son tout premier
roman, publié dans sa version originale en 2014. Le livre a depuis été traduit dans
plusieurs langues, et publié en France début 2016. Si vous avez envie de
découvrir un peu plus l’univers de cet auteur, je vous conseille d’aller faire
un tour sur son site internet.
Randall :
Quatrième de
couverture :
Que se serait-il passé si
Damien Hirst n’avait jamais existé ? Si le jeune artiste britannique le
plus célèbre et le plus influent des trente dernières années avait été
quelqu’un d’autre ? Quelqu’un d’encore plus provocateur, plus scandaleux
et de beaucoup, beaucoup plus drôle ?
C’est le scénario que met en
scène Randall, formidable premier roman campé dans le Londres des
années 1990, de la « Cool Britannia », et de l’émergence des
« Young British Artists ».
Randall retrace la trajectoire de son héros éponyme – un
subversif et génial artiste contemporain –, depuis son diplôme d’école
d’art jusqu’aux somptueuses soirées financées par de richissimes banquiers de
la City. L’intrigue se noue autour de la découverte, par la veuve et le
meilleur ami de Randall, des années après sa mort, d’une cache de dessins et
peintures pornographiques qui compromettent l’ensemble des acteurs du monde de
l’art et de la finance de l’époque. Que faire de ces brûlots estimés à des
millions de dollars et qui révolutionneront sans aucun doute l’histoire de
l’art contemporain ?
Intrigant portrait d’artistes
en devenir, histoire d’amour et d’amitié s’il en est, Randall propose
une plongée dans un moment clé de l’histoire de l’art et relate avec humour et
cruauté la folie financière contemporaine et l’explosion d’une société où ne
fait plus sens que ce qui s’achète, et s’achète cher.
Lorsque j’ai reçu un mail
pour participer à la Masse Critique spéciale autour de Randall, j’étais plutôt
intriguée. Tout d’abord, la couverture attire le regard avec sa couleur jaune
flash, j’étais curieuse de découvrir le fameux « Randall », et la
quatrième de couverture laissait penser qu’on allait se retrouver face à une
intrigue un peu décalée. Mais malheureusement, je dois bien avouer que j’ai
trouvé la lecture de ce roman extrêmement laborieuse, si bien que j’ai eu
beaucoup de mal à aller jusqu’au bout… C’est d’ailleurs pour cela que ma
chronique est un peu plus courte que d’habitude….
Mon premier gros problème
avec ce livre concerne la façon dont le thème important de l’art contemporain
est traité. Je vais être honnête avec vous : ce n’est pas un milieu que je
connais très bien, ni que je comprends. Néanmoins, comme je suis curieuse,
j’étais plutôt intéressée par un livre là-dessus. Le problème, c’est que j’ai
vraiment l’impression que le livre s’adresse à des gens qui sont déjà des
connaisseurs d’art contemporain : non seulement l’auteur nous balance
plein de noms et de références, mais en plus je n’ai pas trouvé sa façon d’en
parler très accessible. J’avais un peu le sentiment d’être tenue à l’écart, et
je n’ai donc pas réussi à me plonger dans l’univers du roman, un premier
problème.
Ensuite, pour ce qui est de
l’intrigue, je suis assez mitigée. J’ai plutôt bien accrochée à la partie
« présent » avec la narration à la troisième personne et les
personnages de Justine et de Vincent : on sent qu’il y a un vrai
enjeu ! En revanche, la partie à la première personne était à mes yeux
très longuette. J’ai eu l’impression, à plus de la moitié du livre, qu’il ne
s’était encore rien passé. On passe donc de moments assez intenses à des
moments assez ennuyants… Dommage…
Mon troisième problème, c’est
sans aucun doute les personnages. J’ai assez bien aimé Justine et Vincent, qui
ont une relation plutôt intéressante l’un à l’autre. En revanche, je n’ai pas
adhéré au groupe de Randall dans la narration au passé. Encore une fois,
j’avais clairement l’impression d’être complètement mise à l’écart, et de
regarder des gens que je ne comprends pas vraiment faire des choses que je ne
comprends pas non plus.
Pour ce qui est du style de
l’auteur, là aussi je suis partagée. J’ai une fois de plus plutôt bien aimé la
partie à la troisième personne, assez dynamique, mais j’ai nettement moins
accroché à la partie à la première personne, au style un peu moins travaillé
selon moi.
En fait, dans ce livre, j’ai
préféré la partie « présent » à la partie « passé ». Je pense
que ce livre m’aurait davantage plu si je m’y connaissais davantage en art
contemporain, mais je trouve ça dommage de ne pas faire en sorte que le livre
soit un plus accessible à tous (peut-être avec des notes de bas de page, par
exemple).
En bref, Randall plaira à
celles et ceux qui aiment l’art contemporain et les romans contemporains. En
revanche, si ce n’est pas votre tasse de thé, passez votre chemin ! A
noter aussi que le langage peut être parfois un peu cru et que certains
passages peuvent mettre un peu mal à l’aise.
Et voilà, c’est tout pour
aujourd’hui ! J’espère que cette chronique vous plait, n’hésitez pas à me
le faire savoir en commentaire ! On se retrouve très vite pour un nouvel
article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup !
AnGee.
zut le roman avait l'air sympa.
RépondreSupprimerIl te plaira peut-être :)
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