Bonjour à tous et à toutes!
Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Nous voilà déjà en Février! Je tenais d'ailleurs à vous remercier d'être venus si nombreux en Janvier sur le blog: vos commentaires me font toujours extrêmement plaisir! J'espère que le planning que je vous réserve ce mois-ci vous plaira tout autant. Et pour commencer en beauté, j'ai décidé de me pencher sur un livre dont j'ai énormément entendu parler et qui a même été adapté au cinéma il y a quelques années. Ce livre, c'est Le monde de Charlie de Stephen Chbosky. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)
Cette chronique compte pour le Challenge LEAF du Manège de Psylook: 18/50.
Stephen Chbosky, c'est qui?
Histoire de démarrer dans les formes, penchons nous un peu sur notre auteur du jour, le fameux Stephen Chbosky. Stephen Chbosky est né en 1970 en Pennsylvanie. Il se passionne pour la littérature très jeune, et notamment pour des auteurs comme Fitzgerald. Il fit des études à l'université pour devenir scénariste, et il commença sa carrière en tant que scénariste. Il s'essaie aussi à l'écriture: The Perks of Being a Wallflower, traduit en français sous le titre de Pas raccord ou du Monde de Charlie, est publié en 1999. Le livre fut un gros succès, traduit dans de nombreux pays. Le livre fut adapté en 2012, avec notamment Emma Watson. Stephen Chbosky travaille actuellement sur le scénario d'Allegiant et de Beauty and the Beast.
Le monde de Charlie:
Résumé:
Charlie vient d'entrer au lycée. L'adolescent, assez solitaire, est assez différent de ses camarades. Mais lorsqu'il rencontre Patrick et Sam, un duo de frère et soeur plus âgés que lui, sa vie change: car Sam et Patrick lui font découvrir un nouveau monde, où l'amitié, les soirées, les expériences sont nombreuses. En quelques mois, Charlie va découvrir de nouvelles choses: l'amitié, l'amour, mais aussi les désillusions, et surtout ce que c'est que d'appartenir à un groupe et de s'y sentir comme chez soi.
Un format épistolaire intéressant:
Avec Le monde de Charlie, Stephen Chbosky nous propose de découvrir l'histoire d'un garçon qui explore le monde merveilleux de l'adolescence. Et pour raconter cette histoire, il choisit un format assez intéressant: celui de l'épistolaire. En effet, Charlie écrit, à un destinataire sans nom (afin de permettre au lecteur de s'identifier le plus possible à ce destinataire, comme sir Charlie nous écrivait à nous), pour raconter ses différentes aventures et anecdotes. Le roman est donc constitué d'une série de lettres, écrites à intervalles réguliers.
Le choix des lettres est très intéressant: non seulement l'épistolaire est un genre assez peu utilisé dans ce genre de romans, mais en plus de ça, cette forme permet à Charlie de se confier pleinement et façon assez instinctive. Il se confie à 100% à son destinataire, et parle de ses sentiments, d'événements qu'il ne raconterait pas à d'autres personnes. C'est un peu comme un journal intime, mais avec la notion de destinataire en plus!
Ce que j'ai pensé du livre:
Aaaah, Le monde de Charlie! Voilà un livre dont j'ai énormément entendu parler ces dernières années! Avec la sortie de l'adaptation (que je n'ai pas encore vue), j'ai pu voir des chroniques du livre sur des dizaines et des dizaines de blogs. Néanmoins, je n'avais jamais osé lire le roman, de peur d'être un peu trop influencée par la "hype" et de ne pas l'apprécier à sa juste valeur. Maintenant que j'ai eu l'occasion de le lire, que dire du Monde de Charlie? Et bien ce livre n'a pas été pour moi un coup de coeur, mais une lecture sympathique, qui me laisse quand même un sentiment un peu mitigé.
Commençons par les points positifs. Tout d'abord, j'ai été agréablement surprise en démarrant le livre: je ne m'attendais pas à un roman épistolaire! Utiliser l'épistolaire est une bonne idée selon moi, car ça change de ce qu'on a l'habitude de voir dans ce genre de roman. Les lettres nous rapprochent énormément de Charlie, j'ai vraiment eu l'impression qu'il m'écrivait, un sentiment renforcé par le fait que le destinataire est anonyme. C'est une originalité que je tenais à souligner, car je l'ai appréciée.
Ensuite, j'ai assez bien aimé le style de Stephen Chbosky: le livre est assez agréable à lire, il se lit vite, les pages se tournent sans problème. J'ai tout de même trouvé la traduction un peu "raide" parfois: le langage d'adolescent de Charlie sonne parfois un peu faux. Mais dans l'ensemble, la plume de Stephen Chbosky est sympathique!
Pour ce qui est des personnages, j'ai beaucoup aimé découvrir Sam et Patrick. Ils forment un duo intéressant et plutôt sympathique. Patrick, en particulier, me plait beaucoup: il passe par beaucoup d'états différents à travers le livre, et je me suis parfois identifiée à lui et à ses sentiments. J'aime beaucoup les relations que les personnages entretiennent les uns avec les autres, on sent une forte amitié entre eux, et c'est assez touchant.
En revanche, j'ai tout de même deux gros problèmes avec ce livre, qui font que ma lecture est un peu mitigée. Mon premier problème, c'est le personnage de Charlie: je ne comprends pas du tout ce personnage. Au début, je l'ai trouvé assez sympathique, mais plus on avance dans l'intrigue, plus je le trouve... Agaçant. On dirait que Charlie ne comprend jamais rien à ce qu'il se passe autour de lui, et surtout à ce que les autres peuvent ressentir. Il m'a plus évoqué un petit garçon qu'un adolescent. J'ai souvent eu envie de le secouer et de lui dire "mais tu te rends compte de ce que tu dis?".
Mon second problème est quelque chose que je retrouve assez souvent dans d'autres romans adolescents/jeunes adultes que j'ai lus ces dernières années (par exemple dans Aristote et Dante, que j'ai lu récemment): c'est la proéminence de sexe/drogue/alcool/clope. On dirait que les personnages de ces romans ne peuvent rien faire d'autre que des soirées où tout le monde couche avec tout le monde en fumant du shit et en buvant des shots. Je veux bien que l'adolescence soit le temps des expériences, mais ici c'était si récurrent que ça en devient lassant et redondant. A croire aussi que les parents de ces gamins ne remarquent jamais rien!
En bref, Le monde de Charlie est une lecture assez sympathique, mais je pense que j'ai malheureusement un peu perdu mon âme d'adolescente. J'ai beaucoup de mal à m'identifier aux adolescents de ce genre de livres, et je pense que c'est pour cela qu'il n'a pas été pour moi un coup de coeur. Néanmoins, je comprends tout à fait le succès de ce livre, et s'il vous intéresse, je vous encourage à le lire!
Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, qui portera probablement sur le dernier roman de Mathias Malzieu. En attendant, n'hésitez pas à me laisser votre avis en commentaire! Prenez soin de vous et lisez beaucoup!
AnGee.
Il faudrait que je regarde le film. Par contre, je ne pense pas me laisser tenter par le livre, je pense que le personnage finirait par m'agacer aussi.
RépondreSupprimerPour l'instant, je n'ai pas trop envie de le voir, mais à l'occasion pourquoi pas!
SupprimerJe me laisserai plus tenter par l'adaptation ! La forme épistolaire ne m'emballe pas à tous les coups ! ;)
RépondreSupprimerOui, c'est une forme qui ne plait pas à tous les coups :)
SupprimerL'ado a subit des atouchements suivit d'un décès brusque et son cerveau a créée un fort psychologique face à ses rapports sociaux, ne lui laissant accéder qu'à certains recoins de sa mémoire pour se préserver…Et vous le qualifiez d'agaçant à la longue?? -_-'
RépondreSupprimerIl ne faut pas juste Lire, apprécier la forme, il faut aussi décanter la psychologie des personnages, sinon autant regarder Tom&Jerry (qui doit être aussi intéressant ceci dit) ;)
Alors même s'il est fictif, il n'en reste pas moins tangible, je pense que vous avez complètement éludé la partie profonde que voulait réellement mettre en avant l'auteur: souffrance de jeunesse malgré tout ce qui est justement accessible pour les jeunes aujourd'hui (et NON, les parents ne se doutent de rien aujourd'hui, surtout pas aux USA…croyez moi)
PS: la forme épistolaire est choisie pour mettre en exergue sa schyzophrénie latente…après tant de traumatisme, ce n'est pas qu'une fantaisie visant à plaire de la part de l'auteur…du tout
Bonjour.
SupprimerUn simple tour sur mon blog aurait suffit je pense à vous montrer que la psychologie des personnages m'importe tout autant que la forme ou le fond des histoires. Je ne crois pas avoir "défoncé" le livre, j'ai simplement dit qu'il n'était pas fait pour moi. Et la fin de la chronique le montre bien: je me remets en cause moi dans le fait de ne pas aimer ce livre. Pas ses qualités, que je soulève. J'encourage les gens à y jeter un oeil pour se faire leur propre avis. Je ne comprends de surcroit pas votre remarque sur la forme épistolaire. Je n'ai pas dit que c'était une coquetterie, ni une fantaisie: au contraire, je soulève le fait que c'est une bonne idée et que j'ai apprécié ce choix.
De plus, vous ne connaissez pas ma vie, mon vécu. Figurez-vous que j'ai souffert pendant plusieurs années d'harcèlement scolaire et de problèmes lourds dont mes parents ne se sont pas doutés. Je n'ai vu dans ce livre ce que vous y avez vu, ce qui ne m'empêche pas d'être respectueuse envers ceux qui l'ont aimé et d'encourager d'autres à le lire. J'aimerais avoir le même respect en retour. Donc merci de garder votre condescendance pour vous, ou alors d'aller la répandre sur un autre blog que le mien.