Bonjour à
tous et à toutes !
J’espère
que vous allez bien et que vous avez tous passé un bon week-end ! De mon
côté, je suis actuellement en vacances avec ma petite famille, mais
rassurez-vous, je ne vous ai pas oubliés ! En effet, je vous ai préparé
pour cette semaine deux chroniques qui, espérons-le, vous plairont. Et pour
démarrer en beauté, je vous propose de lancer officiellement le nouveau cycle
cinéma du Livroscope : le mois dernier, j’ai terminé celui consacré à
l’acteur Johnny Depp, et j’ai tellement aimé vous préparer des articles sur le
septième art que j’ai décidé de me lancer dans un autre défi, celui de vous
présenter sept films du célèbre réalisateur Stanley Kubrick ! Allonsy sans plus tarder, je vous
souhaite une très bonne lecture de cet article :)
Petite photo prise pendant la préparation du cycle! |
Pourquoi
un cycle sur Stanley Kubrick ?
Avant de
rentrer dans le vif du sujet, je tenais à vous expliquer avec un peu plus de
détails pourquoi j’ai choisi de traiter de Stanley Kubrick pour ce nouveau
cycle.
Tout
d’abord, après avoir travaillé sur un acteur (Johnny Depp), j’ai pensé à
choisir une actrice (Kate Winslet, par exemple, ou Kirsten Dunst, que j’adore),
ou alors à concocter une liste de films autour d’une thématique (les
adaptations, les films d’animations), mais je n’arrêtais pas de changer
d’avis : il faut dire que travailler sur le cinéma offre des milliers de
possibilités !
Puis, la
solution m’est venue plutôt simplement au moment où je ne m'y attendais pas : en faisant une petite liste des
films que j’avais envie de voir (parce que oui, je fais ça), j’ai réalisé que plusieurs d’entre eux étaient
des films réalisés par Stanley Kubrick. J’ai découvert le réalisateur lorsque
j’avais 16 ans, avec A Clockwork Orange, et j’avais eu depuis le temps de voir
d’autres de ses films, comme Lolita, ou The Shining. C’était donc l’occasion idéale
de combler mes lacunes !
Je vous
laisse ci-dessous la liste finale du cycle, j’espère qu’elle vous plaira (à
savoir : j’ai déjà présenté il y a quelques mois The Shining à l’occasion
d’une LC sur le roman éponyme, voici le lien) :
1) Spartacus – Avril 2014.
2) Lolita
– Mai 2014.
3) Dr
Strangelove – Juin 2014.
4)
2001 : A Space Odyssey – Juillet 2014.
5) A
Clockwork Orange – Août 2014.
6) Full
Metal Jacket – Septembre 2014.
7) Eyes
Wide Shut – Octobre 2014.
Stanley
Kubrick, c'est qui?
Comme
nous allons passer un petit moment avec l’ami Stanley (sept mois, c’est pas
rien quand même !), je vous propose de démarrer par quelques mots le
concernant. Evidemment, je ne suis pas biographe, donc je vais m’en tenir à des
généralités, apprises sur le net ou dans le livre Stanley Kubrick par Paul Duncan,
que j’ai trouvé très sympa.
Stanley
Kubrick est né en 1928 à New York. Très jeune, il se désintéresse de l’école,
préférant se consacrer à ses passions héritées de sa famille, à savoir la
photographie et les échecs. La photographie devient centrale dans sa vie, et
son talent le fait remarquer rapidement : il vend ses premiers clichés à
l’âge de 16 ans, et il se lance dans la réalisation de photos-récits (une
histoire racontée grâce à une succession de photos. Cette pratique, que vous
connaissez peut-être sous le nom de « roman photo » s’est un peu
perdue de nos jours). Il décide ensuite de se tourner vers le cinéma et la
réalisation, en commençant par des courts-métrages documentaires, notamment sur
la boxe (une autre de ses passions). C’est en 1953 qu’il réalise son premier film,
intitulé Fear and Desire, qu’il a auto-financé, puis il sort en 1954 Killer’s
Kiss. Le succès public n’est pas au rendez-vous, mais les critiques lui
reconnaissent un certain talent qui l’encourage à poursuivre. Il réalise
ensuite The Killing, qui marche bien en salles, puis Paths of Glory (connu en
français sous le titre les Sentiers de la Gloire) grâce auquel il rencontre
Kirk Douglas, avec lequel il travaillera en 1960 sur Spartacus dont nous allons
parler aujourd’hui. En 1962, Kubrick propose l’adaptation considérée
scandaleuse du non-moins scandaleux roman Lolita de Vladimir Nabokov, puis
Doctor Strangelove. Suite à ce film, il passe au cinéma couleur et déménage en
Angleterre. Il réalise deux de ses films les plus connus, 2001 : A Space
Odyssey, et A Clockwork Orange, avant de s’atteler à une nouvelle adaptation,
Barry Lyndon (film pour lequel tout a été tourné avec des bougies pour rendre
l’éclairage aussi proche de celui de l’époque de l’histoire. Classe.). Il se
fait un peu plus rare au cinéma pour ses trois films suivants, The Shining
(dont j’ai déjà parlé sur le blog), Full Metal Jacket, et enfin Eyes Wide Shut,
sorti en 1999, année de sa mort. A noter que Stanley Kubrick avait également
lancé au cours de sa carrière une multitude de projets qu’il ne parvint pas à
faire aboutir, notamment un biopic sur Napoléon, ou A.I que Steven Spielberg,
dont il fut l’ami, réalisera plus tard.
En ce qui
concerne sa vie privée, il se maria tout d’abord à Toba Metz en 1951, puis à
Ruth Sobotka, et enfin à Susanne Harlan.
Spartacus:
Sorti en
1960, Spartacus est un film adapté sur un roman écrit par l’écrivain Howard
Fast, publié en 1951. Kirk Douglas, acteur très en vogue à l’époque, décida de
l’adapter à l’aide du scénariste Dalton Trumbo. A l’origine, le film devait
être réalisé par Anthony Mann, mais après deux semaines de tournage, Kirk
Douglas (qui était aussi le producteur) le congédia et appela Stanley Kubrick
en remplacement. Pour l’époque, Spartacus était un film gros budget, avec 13
millions de dollars. Mais il fit un carton dans les salles, rapportant presque
cinq fois son coût de départ ! Le film remporta plusieurs prix, dont
quatre Oscars, récompensant notamment Peter Ustinov, la photographie et les
costumes.
Au niveau
du casting, on retrouve Kirk Douglas dans le rôle titre, Jean Simmons
(Varinia), Laurence Olivier (Crassus), Peter Ustinov (Lentulus Batiatus), Charles
Laughton (Gracchus), ou encore Tony Curtis qui interprète Antoninus.
Résumé:
Nous
voilà en -73 avant Jésus-Christ. Spartacus, esclave fils d’esclave, est acheté
alors qu’il travaille dans une mine par Lentulus qui dirige une école pour
former des gladiateurs. Il y découvre la violence du combat, la rudesse de
l’entraînement physique, mais aussi l’amour, en la personne de la jolie
Varinia, elle-aussi esclave. Un jour, Crassus, riche patricien, rend visite à
Lentulus : la mort de l’un des gladiateurs et la vente de Varinia à
Crassus déclenchent une révolte menée par Spartacus, qui monte alors une armée
d’esclaves, avec le but de quitter l’Italie. Mais à Rome, les patriciens ne
l’entendent pas de cette oreille…
Comme je
l’ai appris en faisant mes recherches sur le film (oui, j’y connais rien en
culture antique: merci Wikipédia), Spartacus est un personnage ayant réellement existé. Il est
principalement connu pour avoir été l’un des leaders de la Troisième Guerre Servile (autrement dit des rebellions d’esclaves) d’Italie, guerre menée par
des gladiateurs entre 73 et 71 avant Jésus Christ. On sait assez peu de choses
en ce qui concerne sa vie, mais on peut en revanche dire qu’il est devenu une
vraie légende. En effet, Spartacus est devenu une vraie inspiration pour les
arts, que ce soit la littérature (théâtre, mais surtout romans, comme celui de
Bernard Malon ou celui de Howard Fast), le cinéma (avec six films, dont un
inspiré par son fils), ou encore la télévision, avec la série Spartacus qui
compte trois saisons.
Un péplum
sur la liberté:
Dans
Spartacus, on découvre l’histoire (sous forme de fiction, évidemment) de la
Troisième Guerre Servile d’Italie, au cours de laquelle les gladiateurs
décidèrent de se soulever et de défier le régime de la Rome Antique, très
codifiée socialement. Les personnages du film sont principalement issus de
trois « classes » : tout d'abord, les gladiateurs et esclaves, sur lesquels on
se focalise, comme Spartacus, Antoninus et Varinia. Nous les voyons travailler
dans des conditions particulièrement hard : le film s’ouvre sur une scène
se déroulant dans une carrière, où les esclaves travaillent sous un soleil de
plomb, fouettés et battus à mort. Ils doivent être totalement soumis à leurs
maîtres, comme le montre par exemple les allusions sexuelles de Crassus envers
Antoninus, ou le défilé des femmes esclaves le soir dans les chambres des
gladiateurs. Evidemment, nul besoin de préciser qu’ils ne sont pas payés !
La
seconde catégorie, celle des « commerçants », est représentée par le
personnage de Lentulus Batiatus, qui achète les esclaves et dirige l’école des
gladiateurs. Quasiment toutes ses apparitions sont liées à l’argent, que ce
soit dans les actes qu’il effectue (acheter ou vendre) ou dans ses paroles. Son
attitude envers les patriciens (dont nous parlerons dans quelques lignes) est
stimulée par l’appart du gain et par le pouvoir : il retourne sa veste
plusieurs fois au cours du film…
Enfin, au
top of the top nous trouvons les patriciens, ici Gracchus et Crassus, vêtus de
leur toge blanche. Plusieurs scènes du film sont des séances au sénat pour
parler politique, montrant leur pouvoir, décidant de ce qui doit être fait ou
pas fait. Ils sont dépeints comme étant manipulateurs, hypocrites, et s’amusant
de la souffrance des autres (la scène où les jeunes femmes choisissent les
gladiateurs au début du film est assez marquante).
Evidemment,
précisons-le tout de même, le trait est forcé pour le bien du film, pour le rendre
crédible !
Comme
vous l’aurez compris avec ma petite présentation de Stanley Kubrick, lorsque
Spartacus sort en 1960, il avait déjà réalisé pas mal de choses, et j’aurais pu
choisir un de ses travaux plus anciens, mais j'ai sélectionné ce film pour plusieurs
raisons : tout d’abord parce que ce film est son premier gros gros gros
succès en salles, avec à la clé quatre Oscars ; ensuite, j’avais envie
depuis longtemps de regarder un péplum (parce que j’aime bien les péplums,
Ben-Hur c’est la vie), et enfin parce que je bavais sur le casting. Au final,
je suis assez mitigée sur le film.
Alors
attention, je ne dis pas que je n’ai pas aimé. Au contraire, j’ai passé un
assez bon moment devant Spartacus. Le film dure environ trois heures, mais je
ne les ai pas vues passer ! Je suis entrée dans le film sans trop de problèmes (j'ai adoré le générique) et j’ai eu du mal
à le lâcher. Tout d’abord, j’ai beaucoup
aimé l’histoire, qui est très prenante, proposant des rebondissements intéressants
et se déroulant avec fluidité. Il est difficile de s’ennuyer : le film
comprend beaucoup d’action, des séquences émotions sympathiques entre Spartacus
et Varinia, et j’ai trouvé les combats et passages à l’école de gladiateurs plutôt
bien chorégraphiés.
En ce qui
concerne les personnages, je n’ai rien à redire : je vous ai dit avoir
choisi le film en partie en raison du casting, et c’est vrai. La plupart des
rôles principaux sont tenus par des acteurs que j’adore, comme Kirk Douglas
(que je trouve super charismatique, il envoie en gladiateur : d’ailleurs
vous noterez que son physique n’a rien à voir avec les acteurs bodybuildés
qu’on met aujourd’hui dans les films qui se passent à la même époque), Peter
Ustinov (hello Hercule Poirot), mais surtout, SURTOUT le duo Tony Curtis et
Laurence Olivier, deux de mes acteurs préférés. J’étais ravie de les retrouver
dans Spartacus, et c’était vraiment le gros point fort pour moi dans ce film. Les
personnages sont plutôt bien réussis : Varinia est particulièrement
touchante !
Alors, il
est où le problème ? Et bien si je trouve que Spartacus est un bon péplum
et un bon film, je n’ai en revanche pas l’impression d’avoir vu un film de
Stanley Kubrick. Ses autres films (du moins ceux que j’ai vus jusqu’à présent)
se distinguent et possèdent une identité très particulière, tant au niveau des
histoires racontées que de l’esthétique, alors que ce n’est pas spécialement le
cas ici. Cela peut s’expliquer par le fait que le principal instigateur du
projet était Kirk Douglas, et aussi par l’arrivée tardive du réalisateur sur le
film, quelques semaines après le début du tournage. J’ai aussi lu un peu
partout que ce film était considéré comme étant le moins personnel de son
œuvre, et il l’aurait même renié quelques années plus tard.
En bref,
si vous cherchez un péplum sympathique à regarder, foncez sur Spartacus !
Par contre, si vous avez envie de voir du Kubrick, je ne suis pas sûre que ce
soit le plus approprié…
Voilà
c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous a plu,
n’hésitez pas à me laisser vos avis et petits mots en commentaire, notamment si
vous avez des envies particulières pour le prochain cycle cinéma (et oui,
pensons-y déjà !). On se retrouve d’ici quelques jours pour un nouvel
article, qui sera consacré au tome deux de la saga Sœurs Sorcières, à savoir
Star Cursed ! En attendant, prenez soin de vous,
AnGee
Ersatz*
Je ne connaissais pas ce réalisateur (faut dire j'ai une culture cinématographique pourri que mon chéri essaye d'améliorer), du coup tes articles peuvent bien m'aider !:)
RépondreSupprimerAh d'accord ^^ n'hésites pas à passer alors :)
Supprimerc'est l'un de mes films préférés, je l'avais vu il y maintenant très très très longtemps lorsuqe j'étais étudiante et il m'avait favorablement marquée... :)
RépondreSupprimeren tout cas, très bel article de ta part ! il m'a donné envie de le revisionner ! :D
et tu as raison, c'est l'un des films les moins personnels de Kubrick, mais comme c'est un film de commande qu'il a été appelé d'urgence...
en tout cas, les acteurs sont magistraux, voire savoureux (je fais ici référence à Charles Laughton et Peter Ustinov qui ajoute un côté humoristique)
passe un excellent lundi de Pâques ! :)
Oooh ravie de voir que tu aimes ce film :). Je partage ton avis sur les acteurs, ils sont vraiment fantastiques!!!
SupprimerMerci beaucoup à toi et à très vite!
La première fois que j'ai vu ce film j'étais en 5ème et c'était pour mon cours de latin. je me souviens encore de la musique aux violons de ce film. C'est vrai qu'on ne voit pas le temps passer. Ce qui m'énerve un peu plus ce sont les infidélités historiques mais bon, on ne peut pas tout avoir !
RépondreSupprimerEffectivement, tu fais bien de le dire! Je suis pas hyper calée sur cette période, mais c'est vrai qu'il y a des infidélités historiques :)
SupprimerChouette ce cycle Kubrick!
RépondreSupprimerJe partage ton avis sur le fait qu'on ne voit pas sa patte dans Spartacus.
Mais dans les autres, alors là... J'ai hâte de lire les articles qui suivront!
(Et je réfléchis à des idées pour un prochain cycle ;) )
Merci beaucoup :D J'espère que la suite te plaira, et surtout n'hésites pas à me donner tes idées :)
SupprimerJ'ai du regarder Spartacus en cours d'anglais et j'avais adoré ! Un très bon péplum :)
RépondreSupprimerSympa le cours :D j'approuve!
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