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lundi 29 février 2016

Centenaire de la mort d'Henry James: The Portrait of a Lady.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Aujourd'hui, on se retrouve pour fêter un anniversaire un peu particulier, celui du centenaire de la mort d'Henry James. Et pour commémorer l'oeuvre de cet artiste, j'ai eu envie de vous présenter l'un de ses romans les plus célèbres, à savoir The Portrait of a Lady, que j'ai également proposé en lecture commune sur le forum Whoopsy Daisy. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Henry James, qui est-ce?
Pour cet article un peu particulier, j'ai eu envie de vous parler d'Henry James, un grand auteur du tournant du 20ème siècle. Il me parait donc normal de commencer cette chronique avec quelques mots à son sujet. Henry James est né aux Etats-Unis en 1843, à New York plus précisément. Grâce à sa famille, plutôt aisée, il bénéficiera d'une bonne éducation et fera plusieurs voyages en Europe dans sa jeunesse. Il décide assez tôt de s'orienter vers la littérature et commence à se faire publier à partir des années 1860. Henry James continue ses voyages en Europe, et plus particulièrement en France et en Angleterre, des expériences dont il se servira pour ses romans. En 1915, il demande et obtient la nationalité britannique. Il meurt l'année suivante, laissant derrière lui de nombreux chefs d'oeuvre, dont le livre dont nous allons parler aujourd'hui. J'avais déjà eu l'occasion de vous parler de cet auteur il y a quelques années pour son livre Une vie à Londres, et je vous laisse le lien de la chronique ci-dessous!


The Portrait of a Lady:
Résumé:


Isabel Archer, une jeune femme américaine vivant dans l'état de New York, reçoit après la mort de son père la visite de sa tante, Mrs Touchett, qui lui propose de partir avec elle pour l'Europe. La jeune femme débarque en Angleterre, où elle rencontre son cousin Ralph et son oncle, qui lui lègue à sa mort une énorme somme d'argent. Grâce à cet argent, Isabel peut espérer faire ce qu'elle veut de sa vie: voyager, prendre le temps d'explorer... Mais le mariage ne fait absolument pas partie de ses priorités! Jusqu'au jour où elle rencontre Gilbert Osmond, un homme séduisant mais tyrannique...

Isabel, notre héroïne:
Dès le titre, on comprend qu'Henry James veut focaliser notre attention sur une chose en particulier: son héroïne. A travers le roman, nous pouvons suivre l'évolution d'Isabel, une évolution intéressante et à laquelle on assiste, impuissant. 
Lorsque le roman s'ouvre, Isabel apparait comme une jeune femme assez particulière, au caractère assez distinct des autres jeunes femmes de son âge. Tous les personnages qu'elle rencontre, et plus particulièrement les Touchett, sont sous le charme de son esprit intelligent et captivant, si bien qu'ils sont tous d'avis de l'aider à choisir la meilleure voie possible pour sa vie. Les multiples talents qu'elle possède doivent être préservés, et non pas gâchés à la première occasion! 
Mais d'autres personnages du livre ne lui veulent peut-être pas autant du bien.

Des Etats-Unis à l'Europe:
Un autre point que je voulais aborder dans cette chronique, c'est celui du contraste entre les Etats-Unis et l'Europe, entre le Nouveau-Monde et le Vieux Continent. Je ne suis pas une experte d'Henry James, loin de là, mais j'avais déjà pu constater en lisant certains de ses autres écrits que c'était un thème qui était récurrent chez lui. 
Déjà, dans sa vie personnelle, on peut remarquer qu'Henry James était lui-même pris dans une sorte de conflit entre l'Europe et les Etats-Unis: originaire des Etats-Unis, il voyagera de très nombreuses fois en Europe, et s'il reste attaché à son pays d'origine, il finit tout de même par demander la nationalité anglaise. 
Dans The Portrait of a Lady, cette ambivalence entre les Etats-Unis et l'Europe est également présente. Tout d'abord, les Touchett viennent des Etats-Unis et ont préféré s'installer en Angleterre et voyager à travers l'Europe, un peu à l'image de l'auteur. Isabel, notre héroïne, quitte elle-aussi les Etats-Unis pour le Vieux Continent, où elle avait déjà fait des voyages par le passé. Ensuite, les dialogues font souvent écho à ces conflits entre deux mondes différents: l'une des amies d'Isabel, journaliste, passe son temps à comparer l'Europe et les Etats-Unis, et surtout les hommes américains et européens. 
On peut également noter le fait que l'on sent bien qu'Henry James connait parfaitement l'environnement qu'il dépeint dans son roman: on s'y croirait presque!


Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque j'avais découvert Henry James il y a quelques années, je m'étais fait la promesse de me pencher davantage sur l'oeuvre de cet auteur, ce que je n'avais pas fait autant que je l'espérais. Mais en tombant sur The Portrait of a Lady dans ma librairie préférée, je n'ai pas hésité et j'ai décidé de m'y remettre. Le centenaire de la mort de l'auteur était l'occasion parfaite pour cela! Qu'ai-je donc pensé de ce long, long roman? Et bien j'ai beaucoup aimé ma lecture, même si elle était parfois un peu laborieuse.

Commençons par les points positifs. Le premier à mes yeux n'est autre que le style vraiment élégant d'Henry James. C'est un auteur que j'aime lire, au style travaillé, au vocabulaire recherché, et qui sait pondre des dialogues parfois très bien sentis. C'est vraiment une écriture que je trouve plaisante à lire et que je vous conseille de découvrir si vous aimez les classiques (même si vous devriez commencer avec un livre peut-être un peu moins épais). 

Ensuite, les personnages me plaisent beaucoup. Henry James arrive à donner à chacun des motivations, un caractère particulier, et leurs interactions sont elles aussi plutôt réussies. Je me suis beaucoup attachée au personnage d'Isabel, non seulement pour la description qui en est faite mais aussi en raison de ce que les autres personnages pensent d'elle. Mon attachement a rendu l'évolution du personnage encore plus frappante à mes yeux. En revanche, j'ai tout de même trouvé certains personnages un peu unidimensionnels voire agaçants, comme l'amie américaine d'Isabel. 

Un autre point positif réside dans les thèmes abordés par l'auteur: la dualité Etats-Unis/Europe, que j'ai mentionnée plus haut, les rapports entre les hommes et les femmes, l'argent, les secrets... Henry James exploite de nombreuses choses dans son roman, et il le fait bien, selon moi. Un bon point, donc!



Passons maintenant à l'histoire. Et là pour le coup je suis un peu mitigée. Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié l'intrigue, et le tiers final en particulier: comme je l'ai mentionné plus haut, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Isabel, donc son destin me touche particulièrement. En revanche, j'ai quand même trouvé que le livre traînait assez souvent en longueur. C'est un sacré pavé, que j'ai lu en version originale, et qui est parfois assez ardu: j'ai eu du mal à rester accrochée à certains moments, et j'ai trouvé que l'intrigue mettait vraiment longtemps à s'installer. Les 200 premières pages, notamment, m'ont paru très longues! 

Il me reste maintenant à voir les adaptations du roman: j'ai particulièrement envie de voir celle avec Nicole Kidman, car c'est une actrice que j'apprécie, et je me demande comment le livre a pu être adapté!

En bref, The Portrait of a Lady est un livre que j'ai plutôt bien aimé, et que je vous conseille si vous aimez les pavés et que vous n'avez pas peur de quelques longueurs. Dans tous les cas, je vous encourage tout de même à découvrir Henry James!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

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