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lundi 29 février 2016

Le cycle Avengers #2: Collateral de Michael Mann (2004).




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope et je suis ravie de vous retrouver une fois de plus pour une nouvelle chronique sur le blog! Et en ce dernier jour de février, je vous propose de conclure le mois en beauté avec une petite chronique cinéma: comme vous le savez peut-être si vous suivez le blog, j'ai commencé le mois dernier un cycle cinéma consacré à l'une des plus célèbres équipes de superhéros du monde, les Avengers! Après avoir découvert Pulp Fiction le mois dernier, dans lequel on retrouve Samuel L. Jackson (Nick Fury dans les films Avengers), j'ai choisi de parler d'un scientifique qui est capable de devenir tout vert et tout vénère: Hulk, joué par Mark Ruffalo! Et pour découvrir un peu plus cet acteur, j'ai choisi le film Collateral, sorti en 2004. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Cycle Avengers:
Pour commencer cette chronique dans les formes, qu'est-ce que le cycle Avengers? Et bien il s'agit du nouveau cycle cinéma que j'ai lancé le mois dernier et qui nous tiendra compagnie pendant encore quelques mois. A part la lecture, le cinéma est une de mes grandes passions (oui, je sais, c'est bateau de dire ça) et j'essaie depuis quelques années maintenant de vous proposer des petits cycles de sept films autour d'un thème (un acteur, une actrice, un réalisateur, une thématique...). J'ai déjà par exemple parlé de Kirsten Dunst ou de Stanley Kubrick. Cette fois, j'ai choisi de me pencher sur les acteurs des films Avengers. Si vous avez envie de découvrir mes précédentes chroniques pour ce cycle, je vous laisse suivre le lien ci-dessous!


Michael Mann:
Entrons cette fois dans le vif du sujet avec une petite présentation de notre réalisateur du jour, le célèbre Michael Mann! Michael Mann est né en 1943 à Chicago, aux Etats-Unis. Il étudie d'abord à l'université du Wisconsin, puis déménage à Londres dans les années 60 pour étudier le cinéma. De retour aux Etats-Unis, c'est d'abord en tant que scénariste et producteur de séries télévisées qu'il se fait connaitre: il travaille par exemple sur des séries cultes, comme Deux flics à Miami ou Starsky et Hutch. C'est dans les années 80 qu'il se lance dans la réalisation de films, explosant dans les années 90 avec des films comme Le dernier des Mohicans ou encore Heat. Son dernier film en date est Hacker, sorti en 2015, et qui a reçu des critiques plus que mitigées. Mais aujourd'hui, c'est Collateral, sorti en 2004, qui nous intéresse!

Mark Ruffalo:
A présent, penchons nous sur notre star du jour, Mark Ruffalo. Mark Ruffalo est un acteur intéressant, car malgré le fait qu'il a joué dans un bon paquet de films, il reste tout de même assez discret. Il est né en 1967 dans le Wisconsin, et il se passionne très vite pour le monde du cinéma et du théâtre. Il fait ses premières apparitions au cinéma au début des années 90, et n'a pas cessé d'apparaitre dans de nombreux films depuis. Parmi ses rôles marquants, on notera celui dans Zodiac de David Fincher, ou plus récemment son rôle dans Spotlight pour lequel il a été nominé aux Oscars. En ce qui concerne sa participation à l'univers d'Avengers, il y interprète Hulk/Bruce Banner, succédant ainsi à Eric Bana et à Edward Norton. 



Collateral:
Quelques informations sur le film:



C'est en 2004 que sort le film dont il est question aujourd'hui, Collateral. Le film a été écrit par Stuart Beattie, qui a travaillé sur de nombreux films comme Pirates des Caraïbes. Il avait alors en tête, pour le rôle du chauffeur de taxi, Robert de Niro, mais c'est au final Jamie Foxx qui hérita du rôle. Vincent, quant à lui, est joué par le célèbre Tom Cruise (dont j'ai déjà parlé sur le blog pour Interview with a vampire et Eyes Wide Shut). Jada Pinkett Smith, l'une de mes actrices préférées, joue la procureur Annie Farrell. Mark Ruffalo interprète un agent des Stups, Ray Fanning. Dans le reste du casting, on retrouve aussi Javier Bardem. Le film fut un gros carton, avec plus de 217 millions de dollars de recettes pour un budget de 65 millions de dollars, et les critiques furent dans l'ensemble positives. Si vous avez envie d'en voir un peu plus sur le film, je vous laisse regarder la bande-annonce ci-dessous!



Résumé:
Depuis plusieurs années, Max conduit des taxis la nuit à Los Angeles, un boulot grâce auquel il espère ouvrir un jour son entreprise à lui. Un soir, il rencontre une jeune femme, Annie Farrell, procureur et avec le courant passe bien: autant le dire, il est heureux lorsque celle-ci lui laisse sa carte! Mais la nuit va prendre une tournure plus qu'inattendue et angoissante lorsque monte dans son taxi Vincent, un tueur à gages qui va le prendre en otage pour la nuit, le temps d'accomplir quelques contrats... Max s'en sortira-t'il indemne? 

Mark Ruffalo dans le film:
Etant donné que notre acteur du jour n'est autre que Mark Ruffalo, je trouvais important de parler un peu plus de son personnage. Mark Ruffalo interprète Ray Fanning, un inspecteur des Stups de Los Angeles qui enquête sur une grosse enquête. Alors qu'il rend visite à son indic, il découvre que celui-ci a disparu, et qu'il est probablement même mort. C'est ainsi qu'il se retrouve sur la piste de Vincent. Il apparait comme un policier vif, qui ne suit pas forcément toujours les ordres de ses supérieurs, et qui est déterminé à mettre la main sur Vincent... 
Mark Ruffalo nous livre une prestation assez sobre, avec un petit look qui peut surprendre quand on le connait avec ses petites bouclettes! Un second rôle plutôt intéressant pour un personnage auquel on s'attache assez vite.

Ce que j'ai pensé du film:
Il y a quelques années, j'avais déjà eu l'occasion de voir Collateral, mais il était un peu sorti de ma mémoire. J'étais donc contente de pouvoir le revoir pour ce petit cycle cinéma, et j'étais impatiente de le re-découvrir. J'ai regardé ce film avec Psychic TV, mon copain, et le moins que l'on puisse dire, c'est que nous avons vraiment beaucoup aimé ce film d'action très bien ficelé et très prenant!

Commençons par l'intrigue. A mes yeux, c'est l'un des éléments les plus réussis du film. Après un début qui prend le temps de nous introduire le personnage de Max, nous sommes plongés dans une intrigue bien menée, avec beaucoup de rythme et de retournements de situation. Si certains événements peuvent paraitre un peu prévisibles, le reste est si réussi qu'on pardonne bien volontiers ces quelques facilités. C'est une intrigue efficace, qui tient debout, un bon point!

Pour ce qui est des acteurs, là aussi je suis plutôt séduite. Je dois avouer que j'ai trouvé le look de Tom Cruise un peu déroutant au début, mais lui et Jamie Foxx forment un duo convaincant, leur performance est juste et efficace. La relation qui s'établit entre eux est particulièrement intéressante. J'ai aussi beaucoup aimé les personnages secondaires, mais le film tient vraiment sur les épaules de ce duo. Pour ce qui est de Mark Ruffalo, j'étais contente de le découvrir dans un rôle un peu différent de celui de Hulk, et du coup j'ai envie de me pencher davantage sur sa filmographie. 



Troisième point: le rythme et la réalisation. Je suis loin d'être une experte de Michael Mann, mais j'ai été assez séduite par la réalisation, très efficace et une caméra proche des acteurs, ce qui renforce l'immersion dans le film. J'ai aussi apprécié le travail sur les scènes d'action, qui sont vraiment marquantes! Si vous aimez les films d'action et Tom Cruise, vous risquez d'être conquis!

Comme je l'ai mentionné plus haut, Psychic TV a aussi regardé le film avec moi, et il a aussi beaucoup aimé. Il a trouvé que c'était un bon film d'action, avec un bon rythme, et une intrigue prenante. 

En bref, Collateral a été une bonne découverte, je suis contente d'avoir pu le voir et je le conseille fortement si vous cherchez un bon film d'action/suspense à voir. 

Et voilà, c'est tout pour ce mois de février! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

Centenaire de la mort d'Henry James: The Portrait of a Lady.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Aujourd'hui, on se retrouve pour fêter un anniversaire un peu particulier, celui du centenaire de la mort d'Henry James. Et pour commémorer l'oeuvre de cet artiste, j'ai eu envie de vous présenter l'un de ses romans les plus célèbres, à savoir The Portrait of a Lady, que j'ai également proposé en lecture commune sur le forum Whoopsy Daisy. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Henry James, qui est-ce?
Pour cet article un peu particulier, j'ai eu envie de vous parler d'Henry James, un grand auteur du tournant du 20ème siècle. Il me parait donc normal de commencer cette chronique avec quelques mots à son sujet. Henry James est né aux Etats-Unis en 1843, à New York plus précisément. Grâce à sa famille, plutôt aisée, il bénéficiera d'une bonne éducation et fera plusieurs voyages en Europe dans sa jeunesse. Il décide assez tôt de s'orienter vers la littérature et commence à se faire publier à partir des années 1860. Henry James continue ses voyages en Europe, et plus particulièrement en France et en Angleterre, des expériences dont il se servira pour ses romans. En 1915, il demande et obtient la nationalité britannique. Il meurt l'année suivante, laissant derrière lui de nombreux chefs d'oeuvre, dont le livre dont nous allons parler aujourd'hui. J'avais déjà eu l'occasion de vous parler de cet auteur il y a quelques années pour son livre Une vie à Londres, et je vous laisse le lien de la chronique ci-dessous!


The Portrait of a Lady:
Résumé:


Isabel Archer, une jeune femme américaine vivant dans l'état de New York, reçoit après la mort de son père la visite de sa tante, Mrs Touchett, qui lui propose de partir avec elle pour l'Europe. La jeune femme débarque en Angleterre, où elle rencontre son cousin Ralph et son oncle, qui lui lègue à sa mort une énorme somme d'argent. Grâce à cet argent, Isabel peut espérer faire ce qu'elle veut de sa vie: voyager, prendre le temps d'explorer... Mais le mariage ne fait absolument pas partie de ses priorités! Jusqu'au jour où elle rencontre Gilbert Osmond, un homme séduisant mais tyrannique...

Isabel, notre héroïne:
Dès le titre, on comprend qu'Henry James veut focaliser notre attention sur une chose en particulier: son héroïne. A travers le roman, nous pouvons suivre l'évolution d'Isabel, une évolution intéressante et à laquelle on assiste, impuissant. 
Lorsque le roman s'ouvre, Isabel apparait comme une jeune femme assez particulière, au caractère assez distinct des autres jeunes femmes de son âge. Tous les personnages qu'elle rencontre, et plus particulièrement les Touchett, sont sous le charme de son esprit intelligent et captivant, si bien qu'ils sont tous d'avis de l'aider à choisir la meilleure voie possible pour sa vie. Les multiples talents qu'elle possède doivent être préservés, et non pas gâchés à la première occasion! 
Mais d'autres personnages du livre ne lui veulent peut-être pas autant du bien.

Des Etats-Unis à l'Europe:
Un autre point que je voulais aborder dans cette chronique, c'est celui du contraste entre les Etats-Unis et l'Europe, entre le Nouveau-Monde et le Vieux Continent. Je ne suis pas une experte d'Henry James, loin de là, mais j'avais déjà pu constater en lisant certains de ses autres écrits que c'était un thème qui était récurrent chez lui. 
Déjà, dans sa vie personnelle, on peut remarquer qu'Henry James était lui-même pris dans une sorte de conflit entre l'Europe et les Etats-Unis: originaire des Etats-Unis, il voyagera de très nombreuses fois en Europe, et s'il reste attaché à son pays d'origine, il finit tout de même par demander la nationalité anglaise. 
Dans The Portrait of a Lady, cette ambivalence entre les Etats-Unis et l'Europe est également présente. Tout d'abord, les Touchett viennent des Etats-Unis et ont préféré s'installer en Angleterre et voyager à travers l'Europe, un peu à l'image de l'auteur. Isabel, notre héroïne, quitte elle-aussi les Etats-Unis pour le Vieux Continent, où elle avait déjà fait des voyages par le passé. Ensuite, les dialogues font souvent écho à ces conflits entre deux mondes différents: l'une des amies d'Isabel, journaliste, passe son temps à comparer l'Europe et les Etats-Unis, et surtout les hommes américains et européens. 
On peut également noter le fait que l'on sent bien qu'Henry James connait parfaitement l'environnement qu'il dépeint dans son roman: on s'y croirait presque!


Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque j'avais découvert Henry James il y a quelques années, je m'étais fait la promesse de me pencher davantage sur l'oeuvre de cet auteur, ce que je n'avais pas fait autant que je l'espérais. Mais en tombant sur The Portrait of a Lady dans ma librairie préférée, je n'ai pas hésité et j'ai décidé de m'y remettre. Le centenaire de la mort de l'auteur était l'occasion parfaite pour cela! Qu'ai-je donc pensé de ce long, long roman? Et bien j'ai beaucoup aimé ma lecture, même si elle était parfois un peu laborieuse.

Commençons par les points positifs. Le premier à mes yeux n'est autre que le style vraiment élégant d'Henry James. C'est un auteur que j'aime lire, au style travaillé, au vocabulaire recherché, et qui sait pondre des dialogues parfois très bien sentis. C'est vraiment une écriture que je trouve plaisante à lire et que je vous conseille de découvrir si vous aimez les classiques (même si vous devriez commencer avec un livre peut-être un peu moins épais). 

Ensuite, les personnages me plaisent beaucoup. Henry James arrive à donner à chacun des motivations, un caractère particulier, et leurs interactions sont elles aussi plutôt réussies. Je me suis beaucoup attachée au personnage d'Isabel, non seulement pour la description qui en est faite mais aussi en raison de ce que les autres personnages pensent d'elle. Mon attachement a rendu l'évolution du personnage encore plus frappante à mes yeux. En revanche, j'ai tout de même trouvé certains personnages un peu unidimensionnels voire agaçants, comme l'amie américaine d'Isabel. 

Un autre point positif réside dans les thèmes abordés par l'auteur: la dualité Etats-Unis/Europe, que j'ai mentionnée plus haut, les rapports entre les hommes et les femmes, l'argent, les secrets... Henry James exploite de nombreuses choses dans son roman, et il le fait bien, selon moi. Un bon point, donc!



Passons maintenant à l'histoire. Et là pour le coup je suis un peu mitigée. Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié l'intrigue, et le tiers final en particulier: comme je l'ai mentionné plus haut, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Isabel, donc son destin me touche particulièrement. En revanche, j'ai quand même trouvé que le livre traînait assez souvent en longueur. C'est un sacré pavé, que j'ai lu en version originale, et qui est parfois assez ardu: j'ai eu du mal à rester accrochée à certains moments, et j'ai trouvé que l'intrigue mettait vraiment longtemps à s'installer. Les 200 premières pages, notamment, m'ont paru très longues! 

Il me reste maintenant à voir les adaptations du roman: j'ai particulièrement envie de voir celle avec Nicole Kidman, car c'est une actrice que j'apprécie, et je me demande comment le livre a pu être adapté!

En bref, The Portrait of a Lady est un livre que j'ai plutôt bien aimé, et que je vous conseille si vous aimez les pavés et que vous n'avez pas peur de quelques longueurs. Dans tous les cas, je vous encourage tout de même à découvrir Henry James!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

vendredi 26 février 2016

Les filles de Mrs Bennet #6: Persuasion de Jane Austen.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour le sixième numéro du Challenge Les filles de Mrs Bennet, un challenge qui tourne autour du roman culte Pride & Prejudice de Jane Austen. Pour ce sixième mois, j'ai eu envie de vous parler d'un autre roman de Jane Austen, qui se trouve être l'un de mes préférés. Ce roman, c'est le célèbre Persuasion, paru en 1818 à titre posthume. J'en profiterai pour vous parler aussi un peu de son adaptation sortie en 2007. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)



La consigne du mois: Un livre dans lequel les personnages se retrouvent après une longue période.

Les filles de Mrs Bennet, c'est quoi?
Pour commencer, penchons nous sur ce qu'est le Challenge Les filles de Mrs Bennet. Il s'agit d'un challenge lancé par deedee1310 via Livraddict et qui a pour sujet Pride & Prejudice de Jane Austen. Le principe est le suivant: chaque mois, les participants ont une consigne, inspirée des événements du roman, à respecter, et il faut donc trouver un livre qui correspond à cette consigne. Et comme certaines d'entre elles sont parfois un peu difficiles, il y a également des jokers! Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce Challenge ou de relire mes précédentes chroniques, je vous conseille de suivre les liens ci-dessous!


Jane Austen:
Si vous connaissez le blog, vous savez que j'aime commencer mes chroniques par une petite présentation de l'auteur du jour. Dans le cas de Persuasion, il s'agit bien évidemment de Jane Austen. Néanmoins, Jane Austen est ce qu'on peut appeler une habituée sur le blog: en effet, j'ai souvent eu l'occasion de présenter son univers, que ce soit à travers ses romans, des adaptations de ceux-ci ou même des réécritures. Je vais donc éviter de me répéter, et je vous propose à la place de suivre le lien ci-dessous! :)


Persuasion:
Résumé:
A 27 ans, Anne Elliot a vu la beauté de sa jeunesse disparaître. Elle a l'une des filles d'un petit noble obsédé par le statut social, ce qui a poussé Anne, quelques années auparavant, à renoncer à ses fiançailles avec Frederick Wentworth, un jeune officier de marine sans fortune. Mais les années ont passé, et voilà que Frederick Wentworth, enrichi et en recherche d'une épouse, revient dans le voisinage. Les anciens sentiments sont-ils enterrés pour de bon? Frederick aura-t'il pardonné à Anne?

Persuasion, le dernier Jane Austen:
Lorsqu'on se penche sur la bibliographie de Jane Austen, Persuasion est un livre qui est assez important et intéressant: en effet, il s'agit du dernier roman achevé de l'auteure (Sanditon, quant à lui, est son dernier roman inachevé). Jane Austen meurt en 1817, alors qu'elle est seulement âgée de 41 ans. L'auteure de Pride & Prejudice laisse derrière elle un dernier roman, Persuasion, publié quelques mois plus tard à titre posthume en même temps que Northanger Abbey (terminé quelques années auparavant).
Persuasion est un livre intéressant non seulement pour ce statut de dernier livre achevé de Jane Austen, mais aussi parce qu'il marque un certain tournant dans la carrière littéraire de l'auteure. En effet, certains voient en Persuasion un livre plus mature, voire même un peu mélancolique. Il est vrai que si l'on y retrouve des thématiques chères à l'auteure (la catégorie sociale, les relations amoureuses et plus généralement humaines), l'humour piquant laisse place à des personnages un peu plus mélancoliques, un peu plus affectés par la vie. C'est notamment le cas de Anne, qui détonne un par rapport aux autres personnages principaux de Jane Austen, et que certains voient en elle un reflet de Jane Austen elle-même...

L'adaptation de 2007:
Depuis de nombreuses années déjà, l'oeuvre de Jane Austen fait régulièrement l'objet d'adaptations. On peut mentionner les nombreuses versions de Pride & Prejudice, et Persuasion ne fait pas exception à la règle. J'ai eu envie de vous présenter aujourd'hui une adaptation sortie en 2007.
Il s'agit d'un téléfilm produit par la BBC et long d'une heure et demie. On y retrouve un casting d'acteurs reconnus, comme Sally Hawkins, que l'on a depuis vue dans le très bon Blue Jasmine de Woody Allen, dans le rôle d'Anne. Rupert Penry-Jones, qui a tenu l'un des rôles principaux de la série Whitechapel (que je recommande aussi), joue Frederick Wentworth. On retrouve aussi Anthony Head (Giles dans Buffy, Uther dans Merlin) dans celui du père d'Anne. Si vous avez envie de voir ce que cette adaptation (de qualité) donne, je vous conseille de regarder la bande-annonce ci-dessous. Et pour ceux qui ont Netflix, le téléfilm est disponible dessus!





Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à Jane Austen, j'ai commencé par SON roman phare, à savoir Pride & Prejudice, puis j'ai lu Emma et Sense & Sensibility. A ce jour, j'ai lu presque tous ses romans, mais Persuasion est probablement l'un de ceux que je préfère et que j'apprécie le plus relire. J'ai également beaucoup aimé l'adaptation de 2007, et voici un peu pourquoi.

A mes yeux, Persuasion est un excellent roman, non seulement de Jane Austen, mais aussi tout court. Commençons par le côté "excellent roman de Jane Austen": si vous aimez l'oeuvre de cette auteure, Persuasion vous plaira, à coup sûr, tout autant. Car on y retrouve des éléments majeurs de l'oeuvre de Jane Austen, des fils rouges communs à ces différents romans: des héroïnes attachantes, des personnages masculins qui font rêver, des dialogues bien ficelés, une intrigue prenante, les classes sociales... Si ces éléments vous plaisent dans les autres romans de Jane Austen, vous les retrouverez avec plaisir ici: Anne est un personnage que j'apprécie pour sa douceur et ses conflits intérieurs; Frederick Wentworth a un petit côté ténébreux qui me plait, et la fin est réussie. 

Mais c'est aussi un roman de Jane Austen réussi et qui se distingue des autres pour la maturité que l'on y sent. Non pas que les autres romans de l'auteure ne soient pas matures, mais on perçoit dans ce roman une profondeur autre, un aspect plus mélancolique qui me touche. Anne est très différente d'Elizabeth ou d'Emma, les dialogues sont plus cyniques et les événements apparaissent plus dramatiques.

Persuasion est également un bon roman à mes yeux car il rassemble tout ce que j'aime en littérature: une intrigue palpitante et prenante, qui nous tient captivés du début à la fin; des personnages riches et intéressants, aux interactions qui font réfléchir; une plume soignée et unique, qu'on a plaisir à lire. 

Vous aimez Jane Austen et vous n'avez pas encore lu Persuasion? Lisez Persuasion. Vous aimez Jane Austen et vous avez déjà lu Persuasion? Relisez Persuasion. Vous n'avez encore jamais lu du Jane Austen? Et bien découvrez Jane Austen!

En bref, Persuasion est un livre que j'aime beaucoup et que je prends toujours beaucoup de plaisir à relire. Je ne peux donc que le conseiller, et j'espère y être arrivée avec cette chronique!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup!

AnGee.

samedi 20 février 2016

DisneyOscope #3: Peter Pan (1953) + CyberPan de Fabrice Colin.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Aujourd'hui, on se retrouve pour le troisième numéro de notre challenge Disney, le DisneyOscope. Après avoir abordé Mary Poppins le mois dernier, j'ai décidé de me pencher à nouveau sur un film d'animation, et j'ai un peu hésité avant de choisir le film du jour: au final j'ai eu envie de vous parler un peu de Peter Pan, un de mes Disney préférés. Et en plus du film, je vous propose de découvrir aussi le roman CyberPan de Fabrice Colin. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

DisneyOscope:
Pour ceux d'entre vous qui découvrent le blog, je tenais à commencer cette chronique par une petite présentation de ce qu'est le DisneyOscope. Depuis toujours, je suis une grande fan de l'univers Disney, et j'ai grandi avec les films d'animation. J'ai donc eu envie de me lancer un petit défi personnel: celui de présenter des films Disney sur le blog. Et pour garder la dimension littéraire, j'ai également décidé d'incorporer dans chaque chronique une petite lecture, qu'il s'agisse du livre qui a inspiré le film, ou qui en est dérivé, ou encore un livre qui a un rapport avec le film. Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce petit challenge personnel, je vous laisse en lien ci-dessous mes précédentes chroniques!


Peter Pan, le film:
Résumé:
A Londres vit la famille Darling: monsieur et madame Darling, les parents, Wendy la grande soeur, John et Michael les deux garçons, et Nana, le chien/nounou de la famille. Mais monsieur Darling n'en peut plus d'entendre Wendy raconter les histoires de Peter Pan, des histoires de pirates, de trésors, de bagarres. Pour lui, il est temps que Wendy grandisse et se dorme dans sa propre chambre. Ne voulant pas grandir, la jeune fille s'envole avec Peter Pan et ses frères en direction de Neverland, où les attendent le Capitaine Crochet, les Indiens, les sirènes ou encore les Lost Boys...

Welcome to Neverland!
Aaaah, Neverland! Voilà un mot qui convoque tout de suite dans notre tête des images colorés de sirènes, d'île, d'indiens et de pirates. Le film Disney réussit le défi de retranscrire l'univers de J.M Barrie, avec un Neverland haut en couleurs. Il prend la forme d'une île où les différents personnages sont séparés géographiquement (les indiens d'un côté, les sirènes ailleurs, les pirates dans leur bateau). Les personnages, et plus particulièrement les enfants Darling explorent cette île à travers différentes aventures, et nous l'explorons avec eux.
Ce que je trouve intéressant, c'est que Neverland ne se distingue pas clairement de notre monde: les enfants Darling y accèdent en volant, Neverland est surplombé par le même ciel. Le passage de Londres à Neverland n'est pas une frontière claire, tout comme le passage de la réalité au merveilleux. Neverland s'inspire de références que tout le monde connaît (les pirates, les sirènes) pour créer un imaginaire propre. Et tout le monde, en scrutant le ciel, peut voir la fameuse étoile qui nous même au Pays Imaginaire...






L'attraction Peter Pan à Disneyland:
A Disneyland Paris, nombreux sont les films Disney qui sont représentés dans le parc à travers des attractions. Dans Fantasyland, la partie consacrée aux contes de fées, on retrouve notamment une attraction dédiée à Peter Pan. Peter Pan's Flight met en scène des passages marquants du film, passages que nous découvrons à travers un voyage à bord d'un bateau volant: nous survolons Londres, nous traversons la chambre de Wendy et de ses frères; nous assistons aux bagarres de Peter et de Crochet... Un joli voyage, actuellement fermé pour être remis à neuf, avec notamment de nouvelles marionnettes plus modernes.

Ce que je pense du film:
Si il y a certains films dans ce Challenge que je n'ai pas encore vus et que j'ai hâte de découvrir. Mais il y en a d'autres que je connais par coeur, que j'ai vus cent fois, et du coup il m'est un peu difficile d'être objective sur ces films. Et Peter Pan en fait partie: lorsque j'étais plus jeune, je l'ai vu environ 1000 fois, si bien que je le connais à fond, dans les moindre détails. Aussi j'étais impatiente de vous en parler sur le blog. Car, évidemment, je suis une grande fan de Peter Pan.

L'univers de Peter Pan est absolument magnifique et éveille en moi, à chaque fois que je regarde le film, un grand sentiment de nostalgie. Je me retrouve toujours émerveillée devant la richesse des détails, la profusion d'éléments qui contribuent à créer un univers unique et identifiable en un clin d'oeil. C'est pour moi un petit plaisir d'enfance que j'aime retrouver.

Au niveau de l'adaptation, je trouve le film globalement assez fidèle, même si on peut tout de même soulever l'absence de certains éléments narratifs par rapport à l'oeuvre originale. Il ne faut pas oublier aussi le fait que le film dure moins d'une heure vingt, notamment parce que les moyens techniques et le cinéma des années 50 étaient bien différents de ce que nous avons actuellement, et qu'il est donc difficile de tout caser en si peu de temps. Néanmoins les personnages sont au rendez-vous et de grandes thématiques clés, comme le passage à l'âge adulte, sont bien là.

Je suis également une grande fan de la musique de ce film. L'identité musicale de Peter Pan est très, très facile à reconnaitre: les morceaux sont devenus cultes. Les classiques Disney ont cette petite touche en plus qu'on ne retrouve plus autant aujourd'hui. Quel plaisir à écouter!

J'aime aussi beaucoup les personnages, qui sont eux aussi devenus cultes: Hook et Peter, Mousse, Tiger Lily... Je suis très attachée à ces personnages, et je suis contente de les retrouver à chaque fois.

Il est en fait difficile pour moi de vous parler de Peter Pan, car j'ai l'impression que je me contente de faire une longue liste de trucs que j'adore. La seule chose que je peux vous conseiller, c'est de voir ce film par vous même, avec vos yeux d'enfant!

CyberPan:
Fabrice Colin, c'est qui?
Penchons nous à présent sur CyberPan, le livre dont je voulais vous parler aujourd'hui. J'aurais pu vous présenter l'oeuvre originale de J.M Barrie, mais étant donné que j'y avais déjà consacrée un article il y a quelques années, j'ai choisi de me pencher sur un livre inspiré de l'univers de Peter Pan. CyberPan a été écrit par Fabrice Colin, un auteur né en 1972 à Paris. Il a commencé sa carrière en travaillant dans le milieu du jeu de rôle, et depuis la fin des années 1990, il publie à un rythme effréné de très nombreux romans. Il est particulièrement connu pour sa saga des Soeurs Wilcox, mais aussi pour sa capacité à expérimenter différents genres. Il est aujourd'hui l'une des valeurs sûres des littératures de l'imaginaire françaises.

Quatrième de couverture:
Je m'appelle Wendy et j'ai quatorze ans. J'habite Harmony, la cité "idéale". Vous connaissez ?

C'est une ville entourée d'un mur, où rien ne se passe jamais.
Sauf qu'aujourd'hui, l'impossible s'est produit venu de l'autre côté du mur, un garçon volant m'a kidnappée.
Il est beau, il est fou, et je ne connais que son nom : Peter.
Sur l'île où il m'a emmenée, Peter prétend qu'il y a des pirates commandés par un certain capitaine Crochet. Il parle d'Enfants Perdus, de sirènes et d'Indiens.
Mais ces choses-là, ça n'existe que dans les rêves, vous ne croyez pas ? Ou à la rigueur, dans les histoires du RealWeb.
VOUS NE CROYEZ PAS ?


Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque j'étais plus jeune, j'avais déjà eu l'occasion de lire CyberPan. J'étais déjà fan de Peter Pan à l'époque, et j'avais été intriguée par cette réécriture de l'oeuvre. Je me suis donc dit, vu que j'ai déjà présenté Peter Pan de James Barrie sur le blog, que c'était l'occasion de relire ce livre et de le vous présenter. Qu'ai-je donc pensé de cette relecture? Et bien j'ai plutôt bien aimé re-découvrir ce livre, même si je suis un peu mitigée.

Le premier point positif, à mes yeux, c'est le fait que l'on sent que Fabrice Colin connait bien l'oeuvre originale. C'est une réécriture qui s'appuie fortement sur l'oeuvre originale, avec beaucoup de références, de détournements et d'allusions directes au texte de J.M Barrie. Les personnages, l'intrigue, les thématiques sont présentes mais l'auteur apporte son petit twist, sa propre lecture de Peter Pan. C'est un élément que j'ai trouvé intéressant et qui peut vous intéresser si vous aimez le livre original. 

Fabrice Colin nous propose aussi un univers très intéressant et assez fouillé, un monde futuriste où tout le monde semble connecté en permanence, un monde assez effrayant voire même un peu glauque. Le monde de Wendy est complètement différent de l'Angleterre que nous découvrons dans l'oeuvre originale! Il y a de bonnes idées, et il y a un petit côté dystopie que j'aime plutôt bien aimé. 

Là où je suis un peu plus mitigée en revanche, c'est pour l'intrigue. J'ai beaucoup aimé le début, assez rythmé, mais arrivée à la seconde moitié du livre j'ai commencé à être un peu perdue. Il y a beaucoup, beaucoup de retournements de situation, et à un moment je n'arrivais plus à savoir où j'en étais. Le livre étant assez court, avoir autant de twist c'était un peu trop à mon goût. Du coup, j'ai un peu lâchée vers la fin. 

J'ai aussi eu un peu de mal avec certains des personnages, et en particulier Peter Pan, que j'ai trouvé nettement moins attachant que le héros du livre ou de l'adaptation Disney. Il est assez agaçant, et la relation que Wendy a avec lui renforce cette impression. En revanche, j'ai aimé le travail sur les pirates et sur le personnage de Wendy, que j'ai appréciée suivre à travers cette histoire.

CyberPan est le premier livre de Fabrice Colin que j'ai lu, et encore le seul à ce jour. J'ai du coup bien envie de découvrir ses autres romans, mais j'avoue que je ne sais pas par où commencer! Son style est assez plaisant, ça se lit plutôt bien, et je pense que depuis la parution de ce livre sa plume a dû encore mûrir, ce qui m'intéresse.

En bref, CyberPan est un roman que je vous conseille si vous cherchez une réécriture de Peter Pan orientée vers la jeunesse. Quant à moi, je vais me pencher un peu plus sur Fabrice Colin!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui, j'espère que cette chronique vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup!

AnGee.

mardi 16 février 2016

Ecosse #6: Mary Stuart, la reine aux trois couronnes de Luc Mary.




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Aujourd'hui, on se retrouve pour la dernière chronique pour la deuxième édition du Challenge Ecosse organisé par Gilwen. Il y a quelques temps, je vous proposais de découvrir Highland Fling de Nancy Mitford, et pour conclure ma participation au Challenge, j'ai décidé de me pencher sur une figure de l'Histoire non seulement écossaise mais aussi européenne: Mary Stuart. Je vous propose de la découvrir un peu plus grâce à la biographie La reine aux trois couronnes de Luc Mary. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture!

Le Challenge Ecosse:
Commençons par une petite présentation du Challenge Ecosse! Il s'agit d'un challenge lancé par Gilwen via Livraddict et qui en est déjà à sa deuxième édition. Le but est simple: il faut présenter différents livres, mais aussi films ou séries ayant un rapport avec l'Ecosse. Il peut s'agir d'auteurs écossais, d'une intrigue se déroulant en partie en Ecosse, ou encore de personnages écossais. Gilwen propose également plusieurs paliers: avec ce livre, je totalise 8 points, ce qui fait de moi un Pourfendeur d'Haggis Sauvage! Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce Challenge ou de relire mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens-ci dessous.



Luc Mary, c'est qui?
Penchons nous à présent sur l'auteur de notre livre du jour: Luc Mary! Luc Mary est né en 1959 à Paris. Il se démarque tout d'abord pour son travail sur le thème de la fin du monde, mais il est surtout connu pour ses livres historiques: depuis le début des années 2000, il publie très régulièrement des livres consacrés à des figures historiques ou à des événements importants de l'Histoire. Raspoutine, Hannibal ou encore Jeanne d'Arc ont par exemple eu droit à un ouvrage. Aujourd'hui, nous allons nous pencher plus particulièrement sur la biographie qu'il consacre à Mary Stuart, La reine aux trois couronnes.

Mary Stuart, la reine aux trois couronnes:
Quatrième de couverture:

Victime ou coupable, celle qui fut reine d'Écosse a toujours clamé son innocence. Décapitée à 44 ans après des années d'emprisonnement imposées par sa cousine Elizabeth Ière, elle devint martyre de la foi au lendemain de son exécution, le 8 février 1587. Sa fin héroïque l'a transformé en mythe.

De la couronne de France abandonnée à la couronne d'Angleterre convoitée en passant par la couronne d'Écosse confisquée, l'histoire de Mary Stuart est celle d'une reine catholique déchue, emprisonnée et exécutée en terre étrangère. Son destin brasse aussi près d'un demi-siècle de confrontations dynastiques, de soulèvements nationalistes et de conflits religieux en Europe.
À défaut d'avoir réellement régné, Mary est l'enjeu d'un triple duel opposant les catholiques aux protestants, les Stuart aux Tudor et les Anglais aux Espagnols... Reine à l'âge de 9 mois, veuve du roi Louis XII à 18 ans, elle regagne son pays après treize mois d'absence pour être ensuite accusée du meurtre de son mari Henri Darnley, d'adultère avec le comte Bothwell et d'idolâtrie par ses opposants protestants. Pour couronner le tout, après avoir franchi la frontière anglaise en catimini, la reine déchue d'Écosse est retenue prisonnière dans plusieurs châteaux puis jugée et accusée de trahison par celle qu'elle vénère et dont elle convoite la couronne.
Femme de paradoxes et de contrastes, elle soulève les passions et les questions depuis quatre siècles. A-t-elle voulu attenter aux jours d'Elizabeth Ière et favoriser un débarquement espagnol ? Aujourd'hui encore, le mystère perdure.



L'histoire passionnante d'une reine au destin unique:

Aujourd'hui, lorsqu'on pense aux Tudors et à leur histoire, certains personnages se démarquent des autres et semblent exercer une fascination plus forte que d'autres: Henry VIII, Elizabeth Ière et Anne Boleyn, par exemple, apparaissent comme les plus connus et des oeuvres comme la série The Tudors ou livres de Philippa Gregory en témoignent. Mais le personnage de Mary Stuart intrigue aussi. L'histoire de cette femme est celle d'un destin unique: comme le raconte Luc Mary dans cette biographie, Mary Stuart a été avant même sa naissance le sujet de conflits et de convoitises politiques, non seulement de la part de l'Angleterre qui cherchait à asseoir sa suprématie sur l'Ecosse, mais aussi d'autres pays européens. Et de sa naissance jusqu'à sa mort, la vie de Mary sera définie par la politique et les complots. La religion, l'amour et le pouvoir jouèrent aussi un rôle capital dans l'histoire de sa vie, tout comme sa relation avec Elizabeth Ière...

Elizabeth et Mary:
La biographie de Luc Mary aborde également un sujet important, à côté duquel il est difficile de passer lorsqu'on s'intéresse à la vie de Mary Stuart. Ce sujet, c'est la relation complexe qu'elle entretient avec Elizabeth Ière. De la même famille, elles n'ont que quelques années d'écart, mais une vie très différente l'une de l'autre: Elizabeth passe les premières années de sa vie à être vue comme illégitime, batarde après l'exécution de sa mère et elle devra à plusieurs reprises assurer sa position sur le trône; Mary, quant à elle, est soutenue par sa mère, Marie de Guise. Elizabeth est anglicane; Mary est catholique. Elizabeth est surnommée "la reine vierge", tandis que Mary est connue pour ses deux mariages (dont l'un qui la mettra sur le trône de France) et ses amours controversées avec Bothwell, son amant qui causera (en partie) sa perte. Des personnalités différentes, mais qui correspondront pendant des années et qui entretiennent une relation très floue.

Ce que j'ai pensé du livre:
Il y a environ trois ans (oui déjà), je vous avais déjà présenté une biographe de Mary Stuart, celle de Stefan Zweig, que j'avais beaucoup aimée. J'étais donc curieuse de découvrir une autre biographie sur ce personnage historique, d'autant plus que j'avais vraiment envie d'aborder un peu l'Histoire écossaise pour ce Challenge. Qu'ai-je donc pensé de ce livre? Et bien j'ai beaucoup aimé La reine aux trois couronnes, une bonne biographie si vous souhaitez découvrir ce personnage.

Luc Mary nous propose un livre riche en détails et très intéressant. On sent dès les premières pages qu'il connait très bien son sujet et qu'il a fait de nombreuses recherches en amont, un bon point! J'ai appris énormément de choses sur Mary Stuart, les événements de sa vie sont toujours présentés avec beaucoup de détails. On peut peut-être se sentir un peu submergé au début par le nombre de personnages, d'informations ou de dates, mais on s'y habitue vite. Mon seul petit bémol: j'aurais aimé que Luc Mary s'attarde un peu plus sur les dernières années de la vie de Mary Stuart, mais ce n'est rien de grave.

Toujours dans cette idée de détails, j'ai apprécié de retrouver non seulement une bibliographie (chose assez commune dans les biographies) mais aussi plusieurs reproductions de tableaux et images, ce qu'on ne retrouvait pas chez Stefan Zweig. Cela peut paraitre un détail, mais c'est un point que j'ai apprécié.

Luc Mary nous présente avec soin des thèmes majeurs de la vie de Mary Stuart: sa relation à la France, à la religion, au pouvoir, mais aussi celles (plus complexes) qu'elle entretient avec la couronne d'Ecosse qu'elle ne veut pas vraiment, car elle convoite celle d'Angleterre, et avec Elizabeth Ière. C'est un morceau capital de l'Histoire de l'Ecosse mais aussi de la Grande-Bretagne telle que nous la connaissons aujourd'hui qu'il nous propose de découvrir.

Enfin, je tiens à mentionner un point que j'ai particulièrement aimé: le style de Luc Mary, qui est vraiment agréable. C'est un livre que j'ai trouvé très plaisant à lire, il sait rendre son sujet intéressant et palpitant. C'est un bon point, car les biographies sont parfois un peu indigestes!

Pour conclure, je sais que certains vont me demander quel livre choisir entre la biographie de Luc Mary et celle de Stefan Zweig: si vous ne connaissez pas ou peu Mary Stuart, La reine aux trois couronnes est une introduction complète et fouillée à ce personnage. En revanche, celle de Stefan Zweig est peut-être un peu plus dense, et s'adresse à un public peut-être un peu plus familier avec l'histoire de Mary Stuart ou qui a l'habitude des livres d'Histoire.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. J'ai pris beaucoup de plaisir à participer à ce Challenge et je remercie encore Gilwen pour l'organisation. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! 

AnGee.

La page Facebook.

vendredi 12 février 2016

La Communauté du Sud #6: La Reine des vampires de Charlaine Harris.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Aujourd'hui je vous propose de poursuivre notre découverte d'une saga que j'apprécie particulièrement, à savoir La Communauté du Sud de Charlaine Harris. J'avais commencé à lire cette saga pour le Challenge Chasse aux vampires, et du coup j'ai eu envie de continuer à vous la présenter. Et aujourd'hui nous allons nous pencher sur le sixième tome: La Reine des vampires. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Charlaine Harris et La Communauté du Sud:
Si vous connaissez un peu le blog, vous savez que j'aime en général commencer mes chroniques par une petite présentation des auteurs. Cependant, dans le cadre de Charlaine Harris, j'ai déjà eu l'occasion de parler d'elle à plusieurs reprises, non seulement pour sa saga La Communauté du Sud, mais aussi pour le premier tome de Lily Bard. Je vais donc éviter de me répéter et je vais plutôt vous laisser découvrir les précédentes chroniques sur cette auteure et sur les précédents tomes de La Communauté du Sud avec le lien ci-dessous.



La Reine des vampires:
Résumé:
Après sa rupture avec Bill, Sookie essaie de remettre de l'ordre dans sa vie: elle a rencontré Quinn, un panthère-garou avec lequel elle commence une relation plus tranquille, et elle essaie de reconstruire sa cuisine. Mais lorsqu'elle doit se rendre à la Nouvelle-Orléans pour s'occuper de l'appartement de sa cousine Hadley, devenue vampire puis morte une deuxième fois (pour de bon cette fois), elle se retrouve une fois de plus plongée dans un noeud de problèmes bien difficile à démêler... 

Sookie à la Nouvelle-Orléans:
Dès les premiers tomes de la saga, Charlaine Harris a essayé de faire voyager son héroïne un peu partout aux Etats-Unis, un moyen de faire évoluer l'intrigue mais aussi d'explorer la communauté des vampires et des autres créatures surnaturelles. Sookie est par exemple allée au Texas, et la voilà qui se rend à la Nouvelle-Orléans. 
Mais la différence entre ce voyage et les précédents, c'est que notre héroïne va se retrouver face à face avec la reine des vampires de Louisiane elle-même. Petit à petit, en effet, Charlaine Harris a introduit dans son univers un système de découpage de la communauté surnaturelle: les vampires sont repartis en district, avec un système de shérifs et de rois. En Louisiane, la reine, c'est Sophie-Anne, une vampire extrêmement vieille (mais ça ne se voit pas) venue de France. Hadley, la cousine de Sookie, était la maitresse attitrée de Sophie-Anne, jusqu'au mariage de celle-ci avec un autre roi vampire. 
Le voyage de Sookie à la Nouvelle-Orléans sera-t'il de tout repos? Pas sûr!

Garous, vampires et autres surnats:
Comme je l'ai mentionné dans mes précédentes chroniques autour de la saga, Charlaine Harris a fait le choix assez tôt d'élargir la communauté surnaturelle de son univers. Nous sommes partis des vampires, et petit à petit elle nous fait découvrir de nouvelles créatures. Les plus importantes, après les vampires, sont les créatures "garous", comme les loups-garous mais aussi les panthères-garous et autres créatures du même genre. Et nous avons aussi les faeries, ou "fae", dont Claudine fait partie.
Chaque communauté de surnats a ses propres règles: nous avons vu que les vampires ont fait le choix de révéler leur existence aux humains; ils sont divisés en différentes communautés géographiques, et ont un fonctionnement précis pour ce qui est du sang, de la transformation, du sommeil.... Les "garous" ont choisi quant à eux de rester encore dans l'ombre: ils évoluent en système de meutes, qui se côtoient et parfois se déchirent. Là aussi, la transformation et la transmission fonctionnent de façon particulière. Pour ce qui est des fae, nous les découvrons petit à petit: les fae sont des créatures extrêmement séduisantes, qui attirent tout le monde comme des mouches. Leur sang semble tout particulièrement attirer les vampires...

Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque je vous avais quitté il y a quelques mois avec le cinquième tome de La Communauté du Sud, j'étais un peu mitigée: je n'avais pas vraiment apprécié ce cinquième tome, dont je trouvais l'intrigue un peu maladroite et où Sookie m'agaçait tout particulièrement. Mais j'étais tout de même motivée à poursuivre ma route, et je me suis enfin décidée à me plonger dans La Reine des vampires, en espérant l'aimer un peu plus. Et j'ai bien fait de m'y mettre, car j'ai effectivement largement préféré ce sixième tome au précédent!

Commençons par l'intrigue: pour être honnête, au début, j'ai eu un peu peur, car Charlaine Harris partait dans tous les sens, ce que je reprochais au tome précédent. Une histoire de mariages, un enfant disparu, un mort dans le jardin, une amourette... Mais heureusement, l'intrigue se recentre très vite sur le voyage de Sookie à la Nouvelle-Orléans, et la cohérence est de retour. J'ai globalement bien aimé l'intrigue, que j'ai trouvée divertissante et assez bien ficelée. Je m'attendais pas vraiment à la fin, un bon point. Je préfère tout de même nettement l'intrigue des premiers romans, mais je me suis plus régalée avec La Reine des vampires qu'avec son prédécesseur. 

J'ai bien plus apprécié Sookie dans ce sixième tome. Elle est motivée pour se reprendre en main et pour apprendre de ses erreurs, ce qui est appréciable: on sent une petite évolution dans le personnage, ce qui donne l'impression d'avancer un peu. J'ai particulièrement aimé sa relation avec Quinn et sa volonté de laisser les choses aller un peu plus lentement. D'ailleurs, je me suis un peu attachée à Quinn aussi, que je trouve assez sympathique, bien plus qu'Alcide, par exemple. Le personnage de Sophie-Anne, quoi qu'un peu secondaire ici, est également intéressant.

J'apprécie aussi ce que Charlaine Harris fait avec son univers des surnats: elle continue de développer l'univers politique et social de ces créatures, et je trouve ça vraiment intéressant. J'aimerais en apprendre un peu plus sur les fae, mais je pense qu'on en découvrira davantage dans les tomes suivants. J'ai aussi apprécié le lien plus présent entre vampires et garous: il y a une cohésion un peu plus poussée, un vrai rapport entre les deux, ce qui n'était pas forcément le cas précédemment. 

Mon seul petit bémol pour ce livre, c'est le traitement qui est fait du personnage de Bill. En ce qui me concerne, Bill est mon personnage préféré, dans la saga comme dans la série (que je suis en train de regarder). Cependant, j'ai l'impression que plus les romans avancent, plus Charlaine Harris essaie de transformer ce personnage en pseudo bad guy, en faisant régulièrement des "révélations" servant à le "casser" aux yeux de Sookie. Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que Charlaine Harris fait ça pour mieux faire passer la relation entre Sookie et ses petits amis aux yeux des fans de la team Sookie/Bill. Mais franchement, je trouve que c'est un peu tout much.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce sixième tome de la Communauté du Sud. Il me réconcilie avec la saga, et j'ai très envie de lire la suite, ce que je compte faire prochainement. 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

lundi 8 février 2016

221B, The British Detectives Challenge de Whoopsy Daisy #2: Moriarty d'Anthony Horowitz.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour le second numéro du Challenge 221B, un Challenge qui met en valeur les détectives britanniques. Le mois dernier, je m'étais penchée sur Anne Perry et sa saga sur Thomas Pitt, et pour février j'ai eu envie de plonger dans l'univers d'un personnage que je connais bien: Sherlock Holmes! Mais histoire de changer un peu de mes chroniques sur l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle, j'ai décidé de découvrir Moriarty, d'Anthony Horowitz, un roman qui se déroule après The Final Problem. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

221B, The British Detectives Challenge:
Avant de nous pencher sur le livre du jour, un mot d'abord sur le Challenge 221B, The British Detectives Challenge. Il s'agit d'un  Challenge lancé par l'une des membres du forum Whoopsy Daisy, dont je fais partie depuis plusieurs mois. Le but est simple: regarder des séries/films ou lire des livres mettant en scène des policiers ou détectives britanniques! Autant vous dire qu'il y en a beaucoup. En ce qui me concerne, j'ai décidé de chroniquer un livre par mois pour ce Challenge. Si vous avez envie de relire mes précédentes chroniques ou de découvrir le forum, je vous conseille de suivre les liens ci-dessous.


Anthony Horowitz, c'est qui?
Anthony Horowitz, voilà un nom que les fans de Sherlock Holmes doivent connaître. Né en 1955 en Angleterre, il commence sa carrière d'auteur dans les années 1980 en écrivant des livres jeunesse: il a une préférence pour le policier, comme le montre l'une de ses sagas phares, Les Frères Diamant. Mais il écrit également des romans fantastique comme Les portes du diable ou la saga Le pouvoir des cinq. Anthony Horowitz s'attaque ensuite dans les années 2010 à l'écriture de romans inspirés de l'univers de Sherlock Holmes: The House of Silk et surtout Moriarty (dont nous allons parler aujourd'hui) ont rencontré un certain succès. J'ai également appris qu'il était en charge d'écrire la suite des aventures de James Bond. Et pour ceux que ça intéresse, Anthony Horowitz est l'un des invités de l'édition 2016 des Quais du Polar!

Moriarty:
Résumé:
Sherlock Holmes est mort. Le grand détective anglais vient de mourir dans un affrontement avec son pire ennemi, Moriarty, qui est lui aussi mort dans les chutes du Reichenbach. Frederick Chase, un détective américain de l'agence Pinkerton, rencontre sur les lieux du drame Athelney Jones de Scotland Yard. Ensemble, ils décident d'enquêter sur un criminel américain qui chercherait à remplacer Moriarty à Londres. Jones et Chase arriveront-ils à mettre la main sur ce criminel et sur ses sous-fifres?

L'après Reichenbach:
Le roman Moriarty se déroule juste après l'un des événements les plus importants du canon: la mort de Sherlock Holmes et de Moriarty, son ennemi juré.
Arthur Conan Doyle a toujours voulu être un auteur "sérieux", réputé pour des drames historiques ou de grands romans. Et pour lui, Sherlock Holmes devient pendant les années 1890 plus un poids qu'autre chose: l'auteur se sent prisonnier de son personnage et n'en peut plus de ne réussir qu'avec lui. Il décide donc de faire une chose improbable: tuer Sherlock Holmes.
Dans The Final Problem, il met donc en scène l'affrontement entre Sherlock Holmes et Moriarty, le "Napoléon du crime", dans le cadre splendide des chutes du Reichenbach, en Suisse. Les deux hommes, à l'intellect spectaculaire, ne peuvent résoudre leur conflit autrement qu'en se battant, et le résultat n'est autre que la mort des deux personnages.
Anthony Horowitz nous propose donc un roman qui raconte l'après Reichenbach, avec pour personnages principaux un agent de Scotland Yard et un agent des Pinkerton. Car sans Sherlock, il faut tout de même bien trouver une façon de vaincre le crime...

Un roman qui mêle Scotland Yard et les Pinkertons:
Un point que j'ai trouvé intéressant en lisant Moriarty, c'est le fait qu'Anthony Horowitz a décidé de mêler Scotland Yard, un entité bien connu des lecteurs de Sherlock Holmes, et les Pinkerton, un peu moins connus.
Les Pinkerton, c'est quoi? Et bien il s'agit d'une agence de détectives américaine, fondée par Allan Pinkerton en 1850. Allan Pinkerton avait auparavant travaillé pour la police de Chicago et a décidé d'ouvrir sa propre agence pour s'occuper de cas que la police ne pouvait traiter, mais surtout pour employer des méthodes assez différentes. L'agence existe toujours aujourd'hui, et est connue pour son slogan "We never sleep".



Mélanger une agence de détectives aux méthodes parfois peu conventionnelles et Scotland Yard, qui fonctionne de façon complètement différente, est une idée plutôt originale, mais qui rappelle le rapport particulier qu'Holmes entretenait déjà avec la police londonienne.

Ce que j'ai pensé du livre:
Si vous connaissez un peu le blog et que vous me connaissez un peu aussi, vous savez que Sherlock Holmes et moi, c'est une grande histoire d'amour, au point que je lui ai consacré mon mémoire de recherche. L'an passé, j'avais donc The House of Silk d'Anthony Horowitz, livre que j'avais apprécié mais sans plus. Néanmoins, j'ai très souvent entendu parler de Moriarty, le second roman autour de Sherlock Holmes par cet auteur, et je me suis décidée à le découvrir. Qu'en ai-je pensé? Et bien j'ai beaucoup aimé ce roman, un mini coup de coeur!

Ma première claque vient de l'intrigue: je ne me suis pas ennuyée une seconde en lisant ce livre. Anthony Horowitz nous propose une enquête palpitante, passionnante, sans temps mort. J'étais déjà convaincue par le roman avant d'arriver à la fin, mais la fin a fini de m'achever. J'ai trouvé le twist final vraiment excellent, et inattendu pour ma part: je n'avais pas DU TOUT deviné ce qui allait se passer! Une belle surprise.

J'ai trouvé les personnages également très intéressants. C'est vraiment super de découvrir des personnages "secondaires" de l'univers de Sherlock Holmes au premier plan: je connais bien ces personnages, puisque c'est sur eux que j'ai travaillés pour mon mémoire, et j'étais vraiment heureuse de les retrouver. Jones, Estrade, les Pinkerton... J'aurais juste aimé apercevoir Watson, ou que Stanley Hopkins soit un peu plus mis en valeur. Mais le duo Jones-Chase marche bien, ils ont un petit côté "Sherlock et Watson" qui fonctionne, et j'aime leur collaboration.

Ce qui m'a vraiment fait adoré ce roman, c'est que j'y ai retrouvé beaucoup d'éléments que je connais bien. L'église de Meiringen, les personnages, les Pinkerton, les méthodes d'investigation... Ce sont des choses que je connais par coeur, et je suis contente de voir qu'Anthony Horowitz a vraiment bien utilisé l'univers de Sherlock Holmes.

Il fait d'ailleurs assez régulièrement référence à des nouvelles d'Arthur Conan Doyle ou a des événements du canon. Je tiens donc à vous préciser, si vous avez l'intention de lire un jour Moriarty mais que vous n'êtes pas trop familier avec l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle, que vous risquez d'être un peu perdu (mais il ne faut pas non plus être un expert pour apprécier ce livre).

En bref, j'ai beaucoup aimé Moriarty, j'ai passé un très bon moment avec ce livre, et je le recommande donc chaudement à tous ceux qui aiment l'univers de Sherlock Holmes!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, on se retrouve très vite pour une nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.