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vendredi 28 juin 2013

Challenge Pretty Little Liars #3: Perfect, de Sara Shepard.




Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien! Je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel article qui n'a rien à voir avec notre thématique du mois, l'Histoire, mais qui, je l'espère, vous plaira! Si vous suivez le blog, vous savez peut-être que je me suis lancée le mois dernier un nouveau défi: celui de lire l'intégralité de la saga Pretty Little Liars, de Sara Shepard, commencée en 2006 et dont la publication est toujours en cours (le treizième tome, Crushed, est d'ailleurs sorti il y a quelques semaines!), ainsi que les livres dits "hors-série". C'est grâce à la série, qui compte actuellement quatre saisons (en cours de diffusion aux Etats-Unis!), que j'ai décidé d'entreprendre cette lecture car j'ai tout de suite accroché aux aventures d'Aria, Spencer, Emily et Hanna. Aujourd'hui, nous allons découvrir Perfect (Rumeurs en français), le troisième tome. Je vous souhaite donc une excellente lecture de cet article!


Ce qu'il s'est passé au tome précédent...

Commençons par un petit résumé de ce qui s'est passé dans Flawless, le second tome de la série. Si vous n'avez pas encore lu ce roman et que vous souhaitez éviter les spoilers, ne lisez pas la suite! Je vais essayer au possible de ne pas en faire mais on ne sait jamais!

Spencer traverse une vraie crise familiale: sa famille a découvert sa relation avec Wren, le petit ami de sa soeur Melissa. Une relation qui avorte lorsque Melissa parvient à remettre le grapin sur le jeune homme, au grand désarroi de Spencer qui, pour se venger de tout ce que son aînée lui fait subir, plagie l'une de ses anciennes copies pour un devoir important.
Emily gère mal la découverte de son homosexualité et ses sentiments naissants mais forts envers la belle Maya. Elle trouve en Toby Cavanaugh un soutien de poids, un nouvel ami.
Aria, elle, fait face à la séparation de ses parents suite à la lettre de A à sa mère, révélant la tromperie de son père. Elle a aussi du mal à oublier Ezra, le beau prof de littérature. Mais sa rencontre avec Sean va tout changer.
Pour finir, Hanna souffre du comportement de son père qui semble obnubilé par sa nouvelle compagne et sa fille. En plus, elle découvre qu'Aria lui a volé Sean!
Les quatre filles, toujours menacées par A, vont avoir un premier suspect pour le meurtre d'Alison: Toby, qui se serait vengé du comportement d'Alison envers lui et sa demie-soeur Jenna, devenue aveugle suite à un mauvais tour de la bande...


Perfect:



Résumé:
L'histoire commence par un flashback: Aria, Spencer, Emily, Hanna et Alison passent un moment ensemble, mais le comportement de cette dernière est assez étrange, elle semble vouloir cacher des choses à ses amies. Aria se lance dans le tournage d'un pseudo talk show avec ses amies, talk show auquel Ian, le petit ami de Melissa, prend part.

Puis, nous voilà de retour dans le présent. Toby Cavanaugh, que les filles soupçonnaient d'avoir tué Alison, s'est suicidé, éloignant encore un peu plus nos héroïnes les unes des autres. Autre événement: le silence radio de A sur plusieurs semaines, qui laissent penser aux filles que toute cette sordide histoire est finie. Mais la diffusion d'une des vidéos d'Aria (décrite plus haut) va relancer la machine...



Spencer, qui se lance dans une thérapie pour surmonter ses problèmes avec Melissa, doit faire face à une situation imprévue: sa copie plagiée sur sa soeur est choisie pour un prestigieux concours et A la menace de tout dévoiler. Dans le même temps, elle se pose de plus en plus de questions sur son implication dans la disparition d'Alison.

La situation pour Aria est aussi très tendue: elle ne parle plus à son père, et sa mère, furieuse des secrets, lui demande de quitter la maison. C'est chez Sean qu'elle trouve refuge, mais elle n'arrive pas à oublier Ezra, son professeur, dont elle est secrètement amoureuse. Secrètement? Non, A le sait.

Dans le cas d'Hanna, c'est son amitié avec Mona qui prend de mauvaises directions: Mona reproche à Hanna de ne pas être assez impliquée dans leur relation, et fait courir d'affreuses rumeurs sur elle. Elle retrouve Lucas, un ringard de l'école, qui l'accepte telle qu'elle est, pour son plus grand bonheur!

Enfin, A va jouer un sale tour à Emily, en dévoilant son homosexualité au grand jour. Ses parents la forcent à suivre un programme pour "la guérir". Mais peut-elle vraiment changer? Peut-elle oublier Maya?

L'identité de A est toujours un mystère, et les filles se sentent de moins en moins en sécurité à cause d'un étrange voyeur qui rôde à Rosewood. Mais A va commettre une erreur...


Les ressemblances et différences avec la série:

Comme je suis aussi la série, j'ai trouvé qu'il était important de relever les ressemblances et différences entre les romans et l'adaptation. Je sais qu'en France, seule la première saison a pour l'instant été diffusée sur D17, donc rassurez-vous, il n'y aura pas de spoilers sur les autres saisons ;).

Commençons par les ressemblances: tout d'abord, on retrouve dans son ensemble l'intrigue du roman dans la série. Mona et Hanna se disputent en effet à cause de la distance qu'Hanna installe de plus en plus, sans le vouloir, dans leur relation; Hanna rencontre effectivement Lucas, avec lequel elle devient très amie. Aria doit effectivement faire face à la séparation de ses parents suite à la lettre de A, et est toujours sous le charme d'Ezra. Quand à Spencer, elle a plagié sa soeur dans la série et dans les livres. Emily souffre aussi des conséquences de son homosexualité dévoilée. La fin du roman, que je ne vais pas vous dévoiler par respect pour ceux qui souhaitent le lire, est aussi très proche de l'un des épisodes.

En revanche, je trouve que la série est beaucoup plus libre concernant les détails: par exemple, Hanna ne s'est pas séparée Sean, même si il y a de l'eau dans le gaz. Le père d'Aria ne s'est pas jeté dans les bras de Meredith pour vivre avec elle, et dans le roman, ce n'est pas Maya, mais Emily qui est menacée d'être envoyée loin de Rosewood à cause de son homosexualité. Dans Perfect, Spencer se rend également chez une psy et subit une séance d'hypnose. Et là encore, comme je l'avais remarqué dans les deux précédents tomes, les filles sont loin de partager la complicité que l'on peut voir à l'écran!


Mon avis sur ce roman:

Si vous suivez mon blog, vous avez peut-être vu mes avis, plutôt positifs, sur les deux premiers romans de la saga. Là, encore une fois, j'ai globalement apprécié Perfect, voici pourquoi!

-Ce que j'aime beaucoup, c'est que Sara Shepard exploite à parts égales ses quatre héroïnes, chacune a ses particularités, ses problèmes, et je pense que chacun peut se retrouver en elles. Le changement fréquent d'héroïnes empêche l'ennui, ce que j'ai beaucoup apprécié. Personnellement, j'aime énormément Spencer, mais je suis plus proche d'Hanna. J'aime globalement les quatre filles!

-Comme vous le savez peut-être, tout tourne autour d'Alison, l'amie décédée des héroïnes. Sara Shepard nous propose de découvrir ce personnage grâce à des flashbacks qui nous permettent de comprendre l'influence qu'elle avait sur ses amies, mais aussi d'avancer, petit à petit, dans la résolution du meurtre d'Alison. A la base, dans la série, Alison ne m'intéressait pas tellement, mais plus le temps passe, plus elle me fascine!

-J'ai mentionné plus haut les différences entre le roman et la série. Je sais que certains aiment la fidélité à fond dans les adaptations, et d'habitude j'en fais partie! Mais là, les différences ne me dérangent pas spécialement, au contraire: j'apprécie de découvrir une version différente des aventures de Spencer, Aria, Hanna et Emily.

Pour finir, je n'ai qu'un petit point négatif à relever, le même que dans les tomes précédents, d'ailleurs: je regrette le manque d'amitié entre les filles, alors qu'à l'écran elles sont très proches. Je trouve qu'elles sont très froides les unes avec les autres dans le roman, et ça gâche un peu l'effet!

En bref, je suis bien décidée à continuer mon Challenge Pretty Little Liars, avec le tome 4! N'hésitez pas à me laisser votre vais sur ce livre si vous l'avez lu, ou sur la série/saga en général en commentaire! On se retrouve très vite pour de nouvelles aventures, en attendant portez-vous bien!

AnGee Ersatz*


mercredi 26 juin 2013

Hors-Série #7/Destins de Femmes #14: La Fille de l'Archer de Brussolo.



Bonjour à vous, mes Livroscopiens!

Il est temps de sortir les mouchoirs... Car voilà le tout dernier article de Juin et le dernier de notre hors-série spécial Histoire. Je vous remercie d'avoir été aussi nombreux à me rendre visite! Le prochain mois à thème aura lieu en Septembre... Mais en attendant, nous allons finir en beauté avec un roman d'un auteur que j'aime énormément, et qui a été l'un des auteurs de mon enfance, Serge Brussolo! Je suis tombée par hasard sur l'un de ses livres récents, baptisé la Fille de l'Archer, et comme il correspondait totalement à notre thème, j'ai décidé de vous le présenter! Je vous souhaite donc une très bonne lecture :)


Quelques mots sur Brussolo.


Commençons par quelques mots sur notre auteur du jour, Serge Brussolo! Né en 1951, il se passionne très tôt pour la littérature, puisqu'il commence dès l'adolescence à écrire, tout d'abord du fantastique et de la science-fiction, deux genres pour lesquels il se fait vite remarquer du public. Il se diversifie aussi, et propose des romans policiers en travaillant avec la collection le Masque

Ces dernières années, il s'est également tourné vers la littérature jeunesse, avec des sagas comme Peggy Sue, ou Sigrid et les Mondes Magiques. 

Il continue toujours écrire, et a reçu plusieurs prix pour son travail. 


La Fille de l'Archer:



Résumé:
France. Moyen-Âge. Règne de Charles VI. Wallah est une toute jeune fille qui a rejoint avec son père, archer hors pair au passé mystérieux, une sorte de cirque itinérant qui gagne sa vie grâce à des déguisements de monstres, des demoiselles pas farouches, et le talent du père de Wallah. Malheureusement, celui-ci, gravement malade, meurt soudainement, laissant la jeune fille sans soutien, paniquée à l'idée de servir elle aussi de prostituée de Bézélios, le chef de la troupe... Mais une rencontre inattendue va changer son destin: celle de la Murée, une sorcière qui lui propose un don, celui de toucher sa cible sans erreur dès qu'elle l'imagine dans sa tête. Le deal est simple: une flèche = un an de sa vie. Wallah accepte, et c'est ainsi qu'elle va entraîner la troupe dans une chasse au monstre sur les terres du comte Ornan, un mystérieux personnage qui vit retranché dans son château...

Une plongée dans le Moyen-Âge.
Ce mois-ci, on parle d'Histoire. Si j'ai pas mal parlé des Lumières, de Louis XIV et tout et tout, je tenais aussi à parler du Moyen-Âge qui est l'une de mes périodes préférées. 
L'intrigue de ce roman prend racine dans le Moyen-Âge de Charles VI, surnommé le Bien-Aimé ou le Fol, de la dynastie des Valois. Brussolo s'intéresse particulièrement à certains éléments de cette époque: tout d'abord, la grande influence de la religion, qui s'immisce dans toutes les sphères de la société; le règne des seigneurs qui traitent les paysans comme des moins que rien; la peur et l'Obscurantisme (on voit par exemple des paysans paniqués à l'évocation du simple nom d'Ornan...)... Une ambiance qui ressort à la lecture!

Mon avis sur ce livre:
Brussolo et moi, c'est une histoire qui commence quand j'étais petite: j'ai découvert cette auteur à l'âge de huit ou neuf ans, avec sa saga désormais très connue, Peggy Sue, qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui est la seule à voir des fantômes, fantômes qui lui rendent la vie impossible. Par la suite, j'ai lu Sigrid et les mondes perdus (que j'adore!), et également Elodie, un livre complètement dingue sur une jeune princesse exilée sur Terre. 



Pendant quelques années, je n'ai pas eu le temps ni l'occasion de lire d'autres romans de Brussolo, et j'ai donc sauté sur la Fille de l'Archer lorsque j'ai vu le livre à la bibliothèque. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en ouvrant le roman, et au final, c'est une bonne surprise! Je suis très fan de l'ambiance Moyen-Âge, troubadours et seigneurs impitoyables, aussi j'ai beaucoup aimé l'univers de ce roman. L'intrigue a un pied dans la réalité et dans les mythes et légendes du Moyen-Âge, que ce soit avec la créature que rencontre Wallah, ou avec la peur du monstre qui menace le château d'Ornan. On a vraiment l'impression de lire une épopée médiévale, avec une belle histoire.

Les personnages sont assez plaisants, j'ai particulièrement aimé Wallah, l'héroïne, par sa courage et sa volonté d'échapper au destin de prostituée que la mort de son père lui réserve. Je dois vous l'avouer, son talent est numéro 2 dans ma liste "les pouvoirs que j'aimerais avoir", juste après la capacité de geler des trucs avec mes mains, et avant la téléportation (ouais, j'ai une liste xD), donc j'ai été passionnée par l'utilisation qu'elle en fait, son dilemme (est-ce que cette flèche vaut une vie, ou pas?). J'ai aussi bien aimé Ornan et les autres personnages secondaires qui apportent mine de rien beaucoup à l'histoire! 

Le seul bémol, c'est que Brussolo installe des petits mystères (du genre: d'où vient le père de Wallah?), mais pour l'instant, on n'a aucune information sur une potentielle suite... J'espère vraiment qu'il y en aura une, parce que j'ai peur de rester sur ma faim!

Ce livre me donne envie de reprendre un peu mes lectures de Brussolo, mises entre parenthèses ses dernières années. N'hésitez pas à me laisser des suggestions de lecture en commentaire. Notre mois Histoire se termine donc sur ce roman, je vous remercie encore une fois de votre participation, que ce soit par article (Parthenia), vidéo (Clélia), commentaires, partages, réactions... C'est grâce à vous que ce blog existe! Pour vous remercier, j'ai organisé un concours, donc les règles se trouvent sur Facebook :). On se retrouve dès lundi pour le tout premier article de Juillet! 

Portez-vous bien,

AnGee Ersatz*

lundi 24 juin 2013

Hors-Série Histoire #6/Masse Critique de Babelio: Trash Cancan, de Caroline Guillot.




Livroscopiens, livroscopiennes!

Les vacances approchent à grands pas, les résultats du bac aussi, mais le Livroscope ne chôme pas, au contraire: je peux déjà vous le dire, le programme des vacances est bien chargé et j'espère qu'il va vous plaire! En attendant, je vous propose de finir le mois de Juin avec les deux derniers articles consacrés à l'Histoire avec un grand H et le concours qui va avec (pour plus d'informations, n'hésitez pas à rejoindre la page Facebook, le lien se trouve en fin d'article). Et aujourd'hui, je vais vous présenter un livre que j'ai pu découvrir grâce à l'opération Masse Critique organisée sur Babelio: il s'agit de Trash Cancan: la véritable histoire des rois et des reines de France, de Caroline Guillot. Je remercie donc Babelio et la maison d'édition Chêne de m'avoir choisie, et j'espère que cet article vous plaira! Bonne lecture :)


Tout d'abord... le principe du Masse Critique!

Avant tout, je tenais à expliquer, pour ceux qui ne connaissent pas, le principe de Masse Critique. Il s'agit d'un rendez-vous organisé par le site Babelio (que je conseille, avec Livraddict, aux amoureux de lecture!): le site propose un nombre tout bonnement incroyable de livres à chroniquer, de tous les genres et pour tous les goûts. Pour y participer, c'est bien simple: il faut être membre de Babelio, avoir déjà publié des critiques sur le site (rassurez-vous, vous n'êtes pas obligé de posséder un blog pour cela, ni pour participer au Masse Critique d'ailleurs). 

Le jour venu, il faut arriver tôt sur le site pour être sûr de pouvoir sélectionner les livres de votre choix (personnellement, je me suis un peu fait avoir par le temps!), et le site nous prévient assez vite si l'on est sélectionné. Ensuite, on reçoit le/les livre(s), et on doit le(s) lire et le(s) chroniquer en un mois. 

Si vous souhaitez en savoir plus, n'hésitez pas à vous rendre sur la page dédiée au Masse Critique sur Babelio.



Pourquoi j'ai choisi ce livre?
C'est la toute première fois que je participais à ce rendez-vous: la veille, j'avais fait une liste des livres que je rêvais de lire, et le lendemain matin, à 8h45, j'étais sur le site! Malheureusement, en à peine quinze minutes, la grande majorité de ces livres étaient déjà pris... J'ai quand même réussi à sélectionner Trash Cancan, qui me faisait de l'oeil en raison de son titre original, de sa jolie couverture, et du résumé qui tape à l'oeil. Autrement dit, je suis vraiment ravie d'avoir été choisie par le site pour lire ce livre!

Trash Cancan: la véritable histoire des rois et des reines de France.



La petite histoire de Trash Cancan:
En lisant la préface du livre, on apprend beaucoup de choses sur la naissance de Trash Cancan. Je résumé en quelques lignes: Caroline Guillot, l'auteure, est un fait férue d'Histoire de France, mais ne parvenait pas à trouver de livres qui lui conviennent pour la raconter. C'est qu'elle cherchait: du sang, du sexe, du potin, bref, les dessous de l'Histoire. Du coup, elle a crée un blog, baptisée Trash Cancan, qui recense avec ses illustrations toutes les anecdotes les plus improbables et les plus farfelues que l'on puisse imaginer!

En 2012, elle gagne le Golden Blog Awards catégorie Culture Générale, et c'est comme ça qu'elle a pu transformer son blog en livre. Une chouette histoire, en somme!

Pour les intéressés: Trash Cancan, le blog.


La quatrième de couverture:

Qui aurait cru que les valets de Charles 6 étaient obligés de se déguiser en diable pour qu'il accepte de se laver? Ou que Saint Louis avait mené ses grandes croisades alors qu'il était atteint de crises aiguës de dysenterie?

Version papier du célèbre blog de Trash Cancan, cet ouvrage rassemble nombre d'anecdotes croustillantes et de récits saignants sur la vie des rois et des reines de France. De Clovis, premier roi chrétien, à Louis-Philippe, en passant par Louis 14, bâtisseur de Versailles, ou Marie-Antoinette, découvrez les souverains sous un nouveau jour.

Grâce à ses dessins humoristiques, Caroline Guillot présente l'histoire de France de manière inédite et décalée. Une chose est sûre, Trash Cancan ne vous fera pas mourir d'ennui! 


Le principe:

Comme il ne s'agit pas d'un roman, je ne peux pas vous proposer de résumé, mais plutôt une petite explication de la façon dont fonctionne ce livre.

Le lecteur découvre, de façon chronologique, les différentes dynasties de notre Histoire, et Caroline Guillot s'attarde sur quelques membres de chacune d'elles pour nous les présenter de la façon suivante: un petit résumé de sa vie, une anecdote un peu croustillante, des dessins qui racontent des événements importants et, si besoin, une ou plusieurs pages de "rab" qui nous apprennent davantage de choses, ou nous proposent de jouer avec l'Histoire, le tout avec humour! 

Toute l'Histoire y passe, même les rois les moins connus, et c'est donc curieuse que j'ai ouvert ce livre aux trois objectifs: l'apprentissage, l'humour, et le divertissement... 






Ce que j'ai pensé de ce livre:



Autant vous le dire, j'étais très intriguée par ce livre. Même si j'adore l'Histoire et surtout les rois de France (j'ai passé deux années en vacances à visiter les Châteaux de la Loire, François Ier n'a plus de secrets pour moi. Et en plus, j'adore Stéphane Bern!), je ne lis que très rarement des livres "documentaires" sur l'Historie, par manque de temps et d'envie. Mais la promesse de lire un livre "fun" m'a poussée vers ce livre. 

Et je dois le dire, j'ai complètement A-DO-RE Trash Cancan! C'est vraiment une excellente surprise, et voici pourquoi:

-Tout d'abord, d'un point de vue purement esthétique, je trouve que c'est un beau livre. La couverture est attrayante, les dessins à l'intérieur sont beaux, la mise en page est impeccable. C'est le genre de livres que j'aime avoir entre les mains!

-Ensuite, j'ai appris énormément de choses grâce à Caroline Guillot: il y a beaucoup de rois et de reines que je ne connaissais pas, ou alors que de nom; et même sur les rois très connus (Louis XIV, vous connaissez? ^^) j'ai pu approfondir mes connaissances. Le vrai plus, c'est que le style de l'auteure est loin d'être pompeux, au contraire: ce qu'elle nous dit est clair, précis, et intéressant! Moi qui ne supporte pas les phrases à rallonge des bouquins d'Histoire, j'ai été conquise. 

-Les anecdotes "dessous de l'affaire" sont franchement intéressantes et aussi très drôles (je reparlerai de l'humour un peu plus loin). Mes préférées: les valets obligés de se déguiser en diable pour convaincre Charles 6 de prendre son bain, car sinon il irait en enfer; Catherine de Médicis qui clashe (oui, carrément!) Diane de Poitier, la Maîtresse du Roi; la femme de Clodomir qui préfère que ses trois fils se fassent tués plutôt que de les voir tondus... Bref, des anecdotes plus folles que les autres, qui nous montrent à quel point la royauté, c'est pas forcément ce que l'on croit!

-Le livre est également très ludique, l'auteure nous propose très souvent des "mini-dossiers" sur les maîtresses de tel roi, ou sur les lois instaurées par un autre... Mais aussi des jeux! Je crois que les jeux de ce livre sont les plus improbables mais aussi les plus drôles de l'univers: vous rêviez d'un jeu de l'oie spécial Guerres de Religion? Caroline Guillot l'a fait! Vous avez envie de décoder des pamphlets ou de démêler de sordides affaires de cour? Vous pouvez désormais le faire grâce à Trash Cancan! Honnêtement, j'espère un jour voir un jour de sept familles Trash Cancan, ou un jeu de plateau du type "Incarnez Charlemagne dans ses conquêtes!", car j'ai adoré ce qu'a fait Caroline Guillot!

-Pour finir, un petit mot sur l'humour. J'ai trouvé le livre assez drôle, même si certaines blagues ont, comme dirait ma mère "une barbe comme ça!", j'ai ri plusieurs fois, et j'apprécie l'humour un peu Grosses Têtes (oui, Philippe Bouvard, je vous adore!), donc si vous aimez le divertissement, vous vous régalerez!

Le seul petit bémol que j'ai à faire, c'est que j'en aurais voulu encore! J'ai tellement aimé le travail de l'auteure, j'espère une suite! Je conseille donc vivement ce livre à ceux qui aiment l'Histoire, évidemment, qui ont envie d'une lecture originale, rafraîchissante, drôle et avec de belles illustrations! 

En bref, j'ai complètement craqué pour l'humour et l'intelligence de ce livre qui est, selon moi, l'une des façons les plus originales de découvrir les dessous de l'Histoire de France. Je vais suivre avec attention le blog, en espérant que Caroline Guillot proposera d'autres livres aussi frappadingues (oui, ce mot n'existe pas!) que celui-ci! On se retrouve mercredi pour un nouvel article, en attendant, portez-vous bien!

A très vite!

AnGee Ersatz*

vendredi 21 juin 2013

Hors-Série Histoire #5: Les Orangers de Versailles d'Annie Pietri, par Audrey.




Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien, et que vous êtes prêts à découvrir notre cinquième numéro du mois spécial Histoire! Vous êtes assez nombreux à me demander de parler davantage de littérature jeunesse, et c'est donc pour cela que j'ai demandé à ma petite soeur Audrey, 10 ans, de participer ce mois-ci en nous proposant son avis sur un livre jeunesse. Comme vous le savez peut-être, Audrey a déjà plusieurs articles derrière elle, et c'est mon meilleur atout pour parler de littérature jeunesse! Aujourd'hui, elle va vous présenter un livre que j'ai moi-même lu étant plus jeune et que j'avais beaucoup aimé, les Orangers de Versailles d'Annie Pietri. J'espère que cet article va vous plaire, et je vous souhaite une bonne lecture!

PS: si vous souhaitez retrouver les autres chroniques d'Audrey, il existe désormais un album sur la page Facebook avec des liens vers ses avis!


Quelques mots sur Annie Pietri:



Annie Pietri est une auteure née à Paris et qui s'est très vite spécialisée dans la littérature jeunesse, d'abord en proposant des livres-jeux (comme le Palais aux 100 Festins) puis des romans, dont le premier, les Orangers de Versailles, a été publié en 2000. Depuis, elle a écrit plus d'une dizaine de romans, et certains d'entre eux sont très axés sur l'Histoire et plus particulièrement sur Versailles.


Les Orangers de Versailles:

Résumé:
Le roman raconte l'histoire d'une petite fille, Marion, qui est engagée au service de Madame de Montespan, la favorite du roi Louis XIV, pour devenir sa servante. Cette favorite n'est jamais contente de rien, elle est très difficile et insupportable! Mais Marion a un talent très rare: elle peut fabriquer des parfums avec des huiles et des fleurs, un talent qui va plaire à sa maîtresse et qui va se révéler utile pour masquer les mauvaises odeurs (comme le sang) du château.
Problème: la marquise, qui aime beaucoup le roi, elle voudrait être la place de la reine. Marion va découvrir petit à petit que sa maîtresse est prête à tout pour arriver au pouvoir...

Le côté Histoire:
Dans ce roman, beaucoup de points sont liés à l'Histoire.

-Tout d'abord, l'intrigue se déroule à Versailles, le grand château de Louis XIV, le Roi Soleil, un gros point selon Audrey. Comme l'indique le titre, on parle beaucoup des orangers qui se trouvent dans le château. Comme Marion est une servante, on découvre l'envers du décor de Versailles!

-De vrais personnages historiques: dans les Orangers de Versailles, plusieurs personnages sont évidemment inspirés de vraies personnes. Parmi eux, il y a bien sûr la Marquise de Montespan, le Roi Soleil, la Reine...

-La vie de tous les jours: les carrosses, les caprices de la Marquise,...


L'avis d'Audrey:



J'ai bien aimé le livre en général, l'histoire est intéressante avec beaucoup de rebondissements, donc on ne s'ennuie pas! Il y a aussi beaucoup d'émotions, notamment à cause de l'histoire de Marion.
J'ai beaucoup aimé Marion, car c'est une héroïne courageuse, elle est prête à tout pour empêcher la marquise de mettre son plan à exécution. Elle est aussi discrète, je me suis attachée à elle et j'avais envie de connaître la suite de ses aventures.
J'ai aussi bien aimé le Roi Soleil parce que j'apprécie le personnage historique à la base. Il est aussi très gentil avec Marion, c'est un personnage sympathique.
Le style de l'auteure est bien, je ne me suis pas perdue, et j'ai aimé sa façon d'écrire.
Il y a aussi certaines choses que je n'aime pas: par exemple la marquise est méchante, prétentieuse et elle se la pète beaucoup.
Je conseille ce livre aux enfants à partir de 10 ans, car avant cet âge les lecteurs auraient plus de mal à comprendre.


Et voilà, ce petit article est terminé! J'espère qu'il vous a plu, on se retrouve très vite pour de nouvelles aventures! N'hésitez pas à me dire si vous avez envie de découvrir d'autres avis d'Audrey, ou tout simplement à dire ce que vous en pensez, ça lui fait toujours très plaisir!

A bientôt!

Audrey et AnGee.

mercredi 19 juin 2013

Les Rougon-Macquart #11: Au Bonheur des Dames, d'Emile Zola.





Bonjour à tous et à toutes!

Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un nouveau break dans notre mois historique! Cette fois, je vous propose de poursuivre notre parcours à la découverte de la saga culte d'Emile Zola, les Rougon-Macquart. Après Pot-Bouille, que j'ai beaucoup aimé, nous entrons dans la deuxième moitié de la saga, avec ce onzième tome, un tome très connu puisqu'il s'agit d'Au Bonheur des Dames! Je vous l'avoue, je suis tout particulièrement heureuse de vous présenter ce roman, et pour cause: Au Bonheur des Dames est le deuxième livre de Zola que j'ai lu (après l'Assommoir), lorsque j'étais au lycée, et c'est grâce à ce roman que j'ai décidé de découvrir le reste de celui-ci. J'étais donc très excitée à l'idée de le relire, et je vous souhaite à tous une bonne lecture de cet article!


Pour vous aider...
Cette fois encore (décidément!), pas d'arbre généalogique! En effet, comme pour Pot-Bouille, l'action ne fait intervenir qu'un seul personnage de la famille, et comme pour Pot-Bouille, il s'agit d'Octave Mouret (quel succès!). J'étais très heureuse de retrouver ce personnage que j'avais beaucoup apprécié dans le roman précédent!


Une suite de Pot-Bouille!



Comme je viens de le mentionner plus haut, on retrouve également dans ce roman Octave Mouret, le héros de Pot-Bouille, et pour cause: Au Bonheur des Dames en est tout simplement la suite. 
On avait quitté notre héros au sommet de sa gloire: il avait épousé la gérante du magasin Au Bonheur des Dames, et le roman s'ouvre donc sur le succès perdurant d'Octave qui, après la mort de sa femme, est devenu le propriétaire du magasin et l'a fait prospéré. Mais dans ce roman, il est recalé au rang de personnage secondaire, au profit de la jeune Denise.


Au Bonheur des Dames:



Résumé:
Au Bonheur des Dames raconte l'histoire de Denise, une jeune provinciale qui monte à Paris avec ses deux frères après le décès de leur père dans l'espoir d'une vie meilleure chez leur oncle Baudu. Mais celui-ci peine à faire tourner sa boutique, comme les autres commerçants du quartier... Pourquoi? Parce qu'en face, un immense magasin de nouveauté, baptisé Au Bonheur des Dames, fait tourner la tête des clientes avec des stocks incroyables, des affaires de folie, et des prix qui défient la concurrence! Denise décide de se faire embaucher dans ce magasin, découvrant ainsi la dure vie parisienne, la méchanceté des vendeuses, sous l'oeil mi-moqueur mi-charmé d'Octave Mouret, le propriétaire des lieux.






Deux histoires en une:
Ce qui est particulièrement avec Au Bonheur des Dames, c'est que le lecteur a la chance de découvrir non pas une, mais deux histoires dans un seul roman! Je m'explique: l'histoire de base, c'est bien évidemment celle de Denise, de son entrée dans le monde du travail, de son courage face aux méchancetés des autres vendeuses, de sa lente conquête du magasin... Mais comme souvent dans les romans de Zola, cette histoire en cache une autre, qui a l'époque (et même encore aujourd'hui) était d'actualité. 

(le Bon Marché, l'un des premiers grands magasins parisiens)


En effet, Zola s'est intéressé au phénomène, nouveau de son temps, de la naissance des grands magasins. Le roman nous fait découvrir plusieurs aspects de ce phénomène. Tout d'abord, les points positifs, qui sont le grand nombre de personnes embauchées, les prix très accessibles et le large choix pour les clients. A côté, Zola nous montre l'esprit calculateur et ingénieux des propriétaires: dans une scène, notamment, on voit Mouret faire déplacer des rayons entiers, faire aménager l'entrée, de façon à perdre les clientes et à les faire acheter plus! Une scène assez cocasse, mais qui fait aussi réfléchir à la façon dont les vendeurs agissent aujourd'hui. 

Enfin, le dernier aspect de cette seconde histoire, c'est bien entendu la difficulté des petits commerçants à faire face et à affronter cette énooorme machine. La concurrence est telle qu'ils ne savent plus comment s'en sortir, d'autant plus que Mouret n'hésite pas à leur faire des offres dans le but d'étendre encore plus son magasin! J'ai trouvé cette "sous" histoire passionnante, et très intéressante, car elle donne vraiment du corps au roman. 

Denise, la force tranquille.

(tableau de Manet)


Je tenais à vous parler davantage de notre personnage principal, que j'ai particulièrement aimé.
Denise n'est pas le genre d'héroïne que j'apprécie d'habitude: personnellement, j'aime les filles un peu "badass", énervées, qui n'hésitent pas à se battre quand on leur met des bâtons dans les roues, des Lisbeth Salander, par exemple. Denise, elle, est l'opposée de cette image: elle est incroyablement douce, serviable, aimable. Au début du roman, lorsqu'elle commence à travailler Au Bonheur des Dames, les autres vendeuses se montrent affreusement méchantes avec elle, mais elle courbe l'échine, se contente de travailler, avec ardeur. 

Mais cette docilité cache un grand courage, et une grande volonté: on voit Denise travailler tard le soir, se priver d'extras lors des repas pour mettre de l'argent de côté. Elle m'a fait penser au personnage de Gervaise, au début de l'Assommoir, lorsque celle-ci, loin de se laisser abattre par le départ de Lantier, travaille comme une forcenée pour subvenir au besoin de sa famille. Denise, à plusieurs reprises dans le roman, pourrait choisir la facilité, mais préfère se battre, silencieusement, mais avec efficacité. Elle peut paraître un peu "fade" par rapport à d'autres personnages de la saga, cependant son calme cache beaucoup de choses qui font la force du personnage!


Mon avis:
Comme je l'ai expliqué plus haut, j'ai une tendresse particulière pour ce roman, et j'étais impatiente de le relire. 

Ma relecture a été un vrai plaisir: j'ai encore une fois énormément apprécié Au Bonheur des Dames, et ce pour plusieurs raisons.

-Tout d'abord, j'aime beaucoup les personnages de ce roman, qui sont très variés. Je pense que leur grande force, c'est d'appartenir, pour la plupart, au magasin: une vraie ambiance se crée autour d'eux, ce qui donne une force à l'histoire. J'ai particulièrement aimé Denise, son frère Jean (quel menteur!), mais aussi et surtout Octave Mouret, qui est le personnage que je préfère le plus dans la saga.

-L'histoire est aussi un vrai bonheur à lire. L'intrigue est assez "légère", facile à suivre, et sans prise de tête, avec de beaux rebondissements. C'est aussi appréciable de ne pas se prendre la tête avec un récit tragique sauce Assommoir pour une fois.

En bref, j'ai réellement adoré ce roman. Je pense qu'il est idéal pour quelqu'un qui souhaite se lancer dans du Zola mais n'a pas envie de commencer par du lourd, mais qu'il est aussi important, pour apprécier à 100% Au Bonheur des Dames, de lire Pot-Bouille au préalable. Je trouve que ça permet de mieux comprendre le caractère de Mouret, surtout lorsqu'on arrive à la fin. Donc n'hésitez pas à le lire!

Petit bonus: The Paradise!



Pour conclure cet article, je tenais à vous parler d'une adaptation récente du roman (une version assez libre paraît-il) qui m'a été conseillée par Booklimique sur Livraddict (donc merci!!) et que je vais découvrir dans les jours qui viennent. Il s'agit d'une série en 8 épisodes de la BBC, qui porte le nom de The Paradise. Je ne sais pas si une diffusion est prévue en France, je l'espère en tout cas!

En bref, j'ai véritablement apprécié cette relecture d'Au Bonheur des Dames. Pot-Bouille et sa suite sont vraiment une très bonne charnière dans la saga, illuminant l'univers parfois très sombre de Zola. Je suis donc très motivée pour lire la suite, en espérant finir la saga d'ici Décembre 2013. N'hésitez pas à me laisser vos avis et vos suggestions en commentaire. On se retrouve bientôt, et en attendant prenez soin de vous! 


AnGee Ersatz*

lundi 17 juin 2013

Hors-Série Histoire #4: La Maîtresse de Rome, de Kate Quinn.























Bonjour à tous et à toutes, Livroscopiens!

Je suis très heureuse de vous retrouver pour un tout nouvel article! Après notre petite pause dans le monde de Zelda Fitzgerald, je vous propose de reprendre notre parcours sur la littérature historique avec une quatrième lecture. Si vous me suivez sur Facebook ou sur Livraddict, vous savez que le livre en question n'est autre que la Maîtresse de Rome, de Kate Quinn. Mais avant tout, je tiens à vous préciser que cette lecture est assez spéciale... Pourquoi? Tout simplement parce que je ne vais pas être la seule à vous donner mon avis sur celle-ci: en effet, j'ai demandé à Clélia, ma correspondante, si elle souhaitait participer à ce mois Littérature Historique, et elle a accepté! Je vous souhaite donc une bonne lecture!


La petite histoire d'AnGee et Clélia:
Tout d'abord, laissez-moi vous expliquer un peu qui est Clélia et comment nous nous sommes connues.
Il y a quelques semaines, un projet de correspondance a été lancé sur Livraddict par Chouppye: les correspondantes étaient tirées au sort à l'aide des questionnaires, et je suis donc tombée sur Clélia, petite nouvelle de Livraddict! Nous avons donc fait connaissance, et à ma grande surprise (et à la sienne aussi ^^), je dois dire que nous avons exactement les mêmes goûts en ce qui concerne la littérature, mais aussi sur d'autres choses! C'est donc un vrai plaisir pour moi de correspondre avec elle, car c'est une personne fantastique, intéressante, drôle, gentille (et plein d'autres choses, mais si je continue, on y est encore demain^^), et je l'adore :)

Clélia, tout comme moi, aime la littérature, mais a choisi pour en parler de faire des vidéos (qui sont vraiment super) sur YouTube: non seulement, elle le fait très bien, mais en plus chaque vidéo est une occasion supplémentaire de constater à quels points nos goûts sont similaires! Donc c'est assez naturellement que nous avons décidé de nous lancer dans une lecture commune de la Maîtresse de Rome. L'objectif: lire chacune de notre côté le livre, et le présenter moi par article et Clélia par vidéo, sans nous concerter... Je suis très impatiente de découvrir son avis!



La Maîtresse de Rome:



Résumé:
L'histoire commence en l'an 81. Thea, une jeune fille juive, est l'esclave personnelle de Lepida Pollia, une autre jeune fille romaine à l'ambition très affutée. Dans une Rome où Domitien vient juste de devenir empereur, ces deux jeunes filles que leur destin oppose vont s'affronter pour l'amour d'Arius, un gladiateur connu sous le surnom de Barbare... Lepida décide alors de vendre Thea à un bordel pour se débarrasser de sa rivale, sans se douter que sa vengeance, une vengeance lente mais certaine, sera terrible! Car Thea quitte très vite le bordel grâce à son incroyable voix et devient Athena, l'une des chanteuses les plus connues du pays, remarquée même par l'empereur qui tombe sous son charme...








Une plongée dans l'Antiquité...
La Maîtresse de Rome nous propose comme cadre la Rome Antique. Comme j'écris cet article dans le cadre du mois Histoire, je vais développer un peu cet aspect.

Tout d'abord, Kate Quinn s'intéresse tout particulièrement aux différentes classes de la société. Thea, l'héroïne, est une esclave: on découvre donc le traitement infligé aux esclaves, leur ballotage de maître en maître, l'espoir d'acheter sa liberté, leur manque de liberté. Le roman met en parallèle les esclaves et les gladiateurs, grâce au personnage d'Arius: les entraînements, la promesse d'une liberté qui ne vient jamais, comme les esclaves, mais aussi le succès digne des stars hollywoodiennes d'aujourd'hui. 



La politique de l'époque est aussi très développée dans le roman: Marcus, l'un des personnages, est un sénateur et parle fréquemment de la façon dont doit se gérer Rome, les guerres, mais aussi les successions d'empereurs. En parlant d'Empereur, on ne peut pas passer à côté de Domitien, qui est également l'un des personnages du livre (et qui fait PEUR). L'histoire commence en 81, l'année où il arrive au pouvoir, et se poursuit jusqu'à la fin de son règne en 96. Je ne vous le cache pas, je ne suis pas une experte en Rome Antique et encore moins en Domitien, mais je vous avoue que si le vrai était ne serait-ce qu'à moitié comme celui du roman, j'aurais eu très, très peur à l'époque!

Kate Quinn aborde aussi la vie de tous les jours: les tenues, les repas, mais aussi la religion, la musique... En bref, l'Histoire est très présente dans ce roman, au point d'en être un personnage à part entière!

Mon avis sur ce roman:
Je dois vous l'avouer, après avoir terminé ce roman, il m'a fallu quelques jours pour le "digérer" et décider si je l'avais aimé ou pas. Au final, je suis très mitigée. Si vous avez aimé, ou non, ce roman, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire et à m'expliquer votre avis sur les points suivants.

En ce qui concerne l'histoire, j'étais plus qu'impatiente de la découvrir après avoir lu le résumé en quatrième de couverture. On comprend très vite qu'il s'agit d'une intrigue basée sur la vengeance, et la vengeance, on peut dire que c'est mon truc. Le Comte de Monte-Cristo, c'est mon truc; les flics alcooliques qui traquent les mafieux pour se venger de la mort de leur fille, c'est mon truc; les épisodes de Barnaby où une vieille décime la moitié du village de Midsummer Valley parce que sa voisine a tué son chat, c'est mon truc. Bref, vous voyez l'idée.

("Comment ça, tout le monde est mort?")

Les 150 premières pages du roman me confortent dans l'idée que l'on va avoir droit à une belle histoire de vengeance amoureuse sur fond de combats de gladiateurs, et lorsque Lepida décide de vendre Thea, j'ai tout de suite pensé "ohmondieusavengeancevaêtreterriiiiiiible!". Problème: l'intrigue s'enfonce très vite dans une succession de sous histoires pas toujours intéressantes et qui alourdissent vraiment, selon moi bien sûr, le roman. Par exemple, l'auteure passe beaucoup de temps sur la relation adultère qu'entretiennent Lepida et son beau-fils Paulinus: personnellement, je me suis beaucoup ennuyée sur ce type de passages, j'ai eu l'impression que Kate Quinn cherchait à retarder une fin que l'on comprend pourtant très vite et qui est inéluctable. Vraiment dommage, car l'histoire avait un vrai potentiel!

Au niveau des personnages, j'ai assez bien aimé le travail de Kate Quinn: Arius et Thea forment un couple qui me plait, j'ai vite accroché à ses deux personnages. J'ai bien aimé le fait que l'auteure détaille leur passé, leur donne une vraie histoire; ils sont très attachants, courageux, forts... Bref, le type de personnages que j'apprécie! Je suis sûre que Clélia va aimer Thea, car elle est loin d'être aussi quiche qu'Anastasia dans 50 Nuances ;). La seule petite chose que j'ai à dire, c'est le trop grand nombre, à mon goût, de personnages secondaires qui là encore ralentissent l'histoire, surtout lorsqu'ils surgissent de nulle part.  Par exemple, l'impératrice, que l'on croise de très loin pendant tout le roman (et quand je dis de très loin, je veux dire de trèèèèèèès loin), apparaît comme ça, d'un coup, sans prévenir alors que le roman arrive à la fin. En revanche, bravo pour le personnage de Lepida! Bien évidemment, c'est la "méchante" de la Maîtresse de Rome, et je crois n'avoir jamais autant détesté un personnage: rien ne justifie son comportement, on a vraiment envie de lui mettre des baffes dès qu'elle apparaît, bref, bien joué!



Le style de Kate Quinn est simple à suivre, efficace. Elle a choisi de raconter l'histoire avec plusieurs points de vue: une bonne idée, ça donne du rythme à l'intrigue. Les descriptions sont assez soignées, j'ai même eu l'estomac noué en lisant les aventures d'Arius le Barbare en plein découpage de bras (moi et le sang, ça fait deux, et pourtant ma série préférée c'est Game Of Thrones. Oui, j'aime la contradiction). 

Le gros point fort du livre, selon moi, c'est le traitement très intéressant de la vie romaine: on y découvre la façon dont se passe les banquets, les combats de gladiateurs, la mode romaine, la nourriture, la politique... Kate Quinn fait très souvent référence à des événements historiques qui donnent vraiment du corps à son intrigue.

J'ai aussi adoré, mais vraiment, l'histoire d'amour entre Arius et Thea: ces deux personnages sont mes préférés, et j'ai complètement fondu devant leur histoire passionnelle, intense et fascinante. J'ai tenu jusqu'à la fin grâce à ses deux personnages. Je ne suis pas spécialement romantique, mais là, l'histoire est belle, tragique, bref, pleine d'émotion et de rebondissements!

Au final je suis très mitigée: l'histoire était prometteuse mais s'essouffle vite, malgré des personnages hauts en couleur, de belles descriptions et une belle histoire d'amour. Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mais je m'attendais à plus. En bref, je ne sais pas si j'ai aimé ou pas aimé ce roman... C'est fou, non? Je pense qu'il plaira à ceux qui aiment l'Antiquité et les romans avec beaucoup de personnages et d'histoires parallèles. En revanche, si vous avez peur des lenteurs, tournez-vous peut-être vers un autre roman! 

L'avis de Clélia.


Et voilà, j'espère que cet article vous a plu! N'hésitez pas à nous dire si d'autres avis croisés entre Clélia et moi vous intéressent, ou à nous donner votre avis sur ce roman si vous l'avez lu! On se retrouve très vite pour un nouvel article: mercredi, je vous présente Au Bonheur des Dames. En attendant, prenez-soin de vous!

AnGee Ersatz*


mercredi 12 juin 2013

Partenariat Livraddict et Michel Lafon: Z le Roman de Zelda, de Therese Anne Fowler.




Bonjour à tous, Livroscopiens!

Je suis ravie de vous accueillir une nouvelle fois sur mon blog pour un article qui, je l'espère, va vous plaire! Aujourd'hui, j'ai décidé de faire un break dans notre mois Littérature Historique (vous êtes d'ailleurs nombreux à réagir aux articles proposés, donc merci à vous!) pour vous faire découvrir un roman que j'ai lu dans le cadre d'un partenariat. Si vous suivez le blog depuis longtemps, vous savez que j'ai déjà eu l'occasion d'en faire plusieurs (cinq en tout) et celui-ci est le troisième que je fais grâce à Livraddict, ce fantastique site pour tous les amoureux de lecture. Je remercie donc chaleureusement la team du site, mais aussi les éditions Michel Lafon, qui m'ont fait confiance et m'ont envoyée Z, le Roman de Zelda, un roman de Therese Anne Fowler. Bonne lecture de cet article à tous!

Avant toute chose, je tiens à préciser que oui, j'ai reçu le livre gratuitement en échange de mon avis, mais cela ne modifie en rien mon avis. Un petit tour sur mon blog vous convaincra que lorsque quelque chose ne me plaît pas, je n'hésite pas à le dire! :)


Pourquoi j'ai choisi ce roman...

(Therese Anne Fowler, photo trouvée sur le net)

Avant tout, je tenais à vous expliquer pourquoi j'ai jeté mon dévolu sur ce roman. Pour ceux qui ne connaissent pas Livraddict, le site propose tous les vendredis plusieurs livres en partenariat aux blogueurs (sous certaines conditions bien entendu), et nous pouvons découvrir ceux-ci avant de postuler. 
J'avais beaucoup entendu parler de Z, le Roman de Zelda, notamment sur Livraddict mais aussi ailleurs, et j'avais été intriguée par les avis très positifs de certains lecteurs. Ayant aussi beaucoup aimé Gatsby et l'oeuvre de F.Scott Fitzgerald en général, je me suis dit que lire ce roman était une bonne façon d'en savoir plus sur l'auteur, mais surtout sur sa femme, une sorte de mythe de la littérature...  

Z, le Roman de Zelda.
Petit résumé:

(la superbe Zelda, photo trouvée sur le net)

Zelda Sayre est une jeune demoiselle de 17 ans, elle vit à Montgomery, dans l'Alabama, où une vie bien rangée de femme au foyer l'attend. Une vie à laquelle elle espère échapper... Un espoir qui se concrétise grâce à F.Scott Fitzgerald, un jeune militaire de 20 ans qui rêve de vivre de sa plume. Contre toute attente, il parvient à la séduire, son premier livre (l'Envers du paradis) est un vrai best-seller, le couple se marie, le champagne coule à flot, et la passion est au rendez-vous! Pour un temps seulement... L'alcool, les problèmes d'écriture de Scott et la quête de Zelda empiètent sur leur bonheur, et la vie de Zelda se transforme en celle d'une véritable héroïne tragique...


Zelda, ou la volonté d'exister.




Le roman de Therese Anne Fowler est centré sur le couple formé par Zelda et Scott, et plus particulièrement sur la façon dont Zelda perçoit leur relation et cherche à se construire en parallèle. Zelda a vécu au début du 20ème siècle, à une époque et dans une région où les femmes avaient comme seul objectif de devenir femme au foyer. A l'inverse, elle a cherché à se détacher dès son plus jeune âge de cette image, en cherchant par exemple à avoir une activité parallèle à son mariage: on la voit essayer la peinture, l'écriture, mais aussi la danse, une véritable passion pour elle. Personnellement, j'ai trouvé cet exemple marquant, et profondément passionnant!






Mon avis.
Jusqu'à présent, j'ai globalement aimé tous les livres lus pour des partenariats. Soit j'ai de la chance, soit j'ai du flair! Lorsque j'ai reçu Z, le Roman de Zelda, j'ai laissé tomber mes autres lectures en cours pour me consacrer uniquement à ce livre. Et j'ai bien fait!

Tout de suite, j'ai été frappée par le style de Therese Anne Fowler: en choisissant la première personne pour son récit, elle cherche à rendre l'histoire aussi réaliste que possible, et le pari est réussi! J'ai vraiment eu la sensation de lire les mots de Zelda, et cette impression ne m'a pas quittée jusqu'à la fin du roman. J'ai particulièrement apprécié cet aspect, l'histoire en ressort plus vraie, plus frappante.

Autre point que j'ai aimé concernant le travail de l'auteure, c'est le grand travail qu'elle a fait pour écrire son livre. Je ne suis pas une experte de la vie de Zelda Fitzgerald, loin de là, mais on sent qu'il y a derrière les mots un travail minutieux de recherche sur le couple, sur leurs lieux de vie, sur leurs habitudes, leurs fréquentations... Le livre contient beaucoup d'anecdotes! L'auteure a par exemple insisté sur la relation entre Scott et Hemingway, autre auteur très célèbre de l'époque: une relation basée sur l'admiration, l'écriture, et une forte amitié masculine. J'ai d'ailleurs été très frappée par la façon dont Hemingway, dont je suis devenue fan il y a peu, est présenté: on le voit comme un homme assez égoïste, assez machiste, presque "vulgaire". Cela m'a donnée envie d'en savoir plus...

En ce qui concerne l'intrigue en elle-même, j'ai beaucoup aimé les "axes" choisis par l'auteure: d'une part, elle nous présente le combat de Zelda pour être une femme libre, un combat qui commence bien avant sa rencontre avec Scott (le livre s'ouvre d'ailleurs sur l'image d'une jeune fille qui refuse les corsets, marche pieds nus dans la rue, et estime qu'embrasser un garçon ne signifie pas devoir l'épouser) et qui l'oppose à son père et aux conventions. D'autre part, Therese Anne Fowler insiste beaucoup sur la relation bien particulière de Scott et Zelda, une relation entre déchirement et passion. Ces deux aspects, qui sont les plus développés du livre, ont su me parler: j'aime les femmes fortes, les femmes qui cherchent à aller toujours plus loin, c'est le cas de Zelda dans ce livre, et j'aime les histoires d'amour où tout n'est pas lisse, où l'on doit se battre pour avoir quelque chose (en littérature, hein!).

Mon dernier point positif sur ce roman, et qui en fait mon coup de coeur du moment, c'est bien évidemment Zelda en elle-même. Quel personnage attachant! On la découvre avec ses forces, avec ses failles, elle n'est ni victime ni coupable. Je pense qu'il est difficile d'être insensible face à une telle héroïne. A certains moments, j'ai eu envie de lui mettre des baffes, et à d'autres, de la serrer dans mes bras!

Pour conclure, le seul petit bémol que j'ai relevé, c'est la rapidité avec laquelle les dernières années de la vie de Zelda sont racontées. Je me suis tellement attachée au personnage que je n'aurais pas dit à quelques pages de plus ;). Therese Anne Fowler est une auteure que je vais suivre avec attention désormais, et Z est définitivement l'un de mes plus gros coup de coeur littéraire.

Pour compléter votre lecture...
Si vous souhaitez prolonger l'expérience, sachez qu'il existe un autre roman sur Zelda Fitzgerald: il s'agit d'Alabama Song, de Gilles Leroy, un roman paru en 2007 et qui a reçu le prix Goncourt. Le livre est bien au chaud dans ma PAL, et je suis impatiente de le lire!



Si vous soulez également lire un autre avis, je vous conseille celui du Manège de Psylook! :) Psylook a aussi beaucoup aimé ce roman...


En bref, j'ai profondément aimé ce roman: depuis que je me suis lancée dans le Challenge Destins de Femmes de Tête de Litote sur Livraddict, je suis devenue très sensible aux histoires de femmes, et Therese Anne Fowler nous propose de découvrir un destin hors du commun, à la fois fascinant et émouvant. N'hésitez pas à foncer sur ce livre et, comme toujours, n'hésitez pas à me laisser votre avis si vous l'avez lu!

On se retrouve très vite,

AnGee Ersatz*

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