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mercredi 29 mai 2013

Challenge Pretty Little Liars #2: Flawless, de Sara Shepard.




Bonjour à tous et à toutes!

Et voilà, le mois de Mai se termine, et je suis ravie de vous annoncer que le mois de Juin sera un mois à thème, consacré à la littérature historique. Sur la dizaine d'articles que j'écrirai, sept seront dédiés à ce genre très particulier et que j'aime beaucoup. J'espère donc vous retrouver nombreux en Juin, et n'oubliez pas, si vous avez un blog/une chaîne youtube, ou autres et que vous souhaitez participer en présentant un livre, film ou série en lien avec le thème, je suis preneuse! Mais en attendant, je vous propose de retrouver les quatre héroïnes de la saga Pretty Little Liars, Hanna, Aria, Emily, et Spencer. En effet, après mon article pour le Challenge Destins de Femmes, j'ai décidé de pousser plus loin ma découverte de la saga en continuant la lecture des livres. Voici donc mon avis sur le deuxième roman, intitulé Flawless. Bonne lecture de cet article!



Ce qui s'est passé au tome précédent...



Après la disparition de leur amie Alison, Spencer, Aria, Hanna et Emily se sont perdues de vue. Mais quelques années après cette disparition, les quatre jeunes filles, qui vivent dans le petite ville parfaite de Rosewood, reçoivent des sms et messages d'une personne qui porte le nom de -A. Des messages qui portent sur des secrets qu'elles tiennent absolument à garder secrets: Spencer est amoureuse du fiancé de sa soeur, Hanna a mystérieusement perdu du poids, Aria a un faible pour son prof de littérature, et Emily est homosexuelle. Toutes pensent qu'Alison se cache derrière ses messages, mais leurs certitudes s'effondrent lorsque le corps d'Alison est retrouvé, et que les messages continuent de tomber... 


Flawless:





Résumé:


Toujours menacées par -A, les filles tentent péniblement de se remettre du choc de la mort d'Alison tout en affrontant leurs problèmes personnels.
Spencer est rejetée par sa famille après la découverte de sa relation avec Wren, le fiancé de sa soeur. Aventure qui complique grandement sa vie. 
Emily tente de comprendre la nature de ses sentiments pour Maya, tout en étant constamment agressée par Ben, son ancien petit ami qui ne lui pardonne pas de l'avoir laissé tomber.
Aria, après sa dispute avec monsieur Fitz, découvre que son père est retombé dans les bras de son ex maîtresse. 
Hanna a beaucoup de mal à surmonter sa rupture avec Sean, d'autant plus que celui-ci se rapproche dangereusement d'Aria.
Mais ce qui perturbe le plus les filles, c'est le retour en ville de Toby, Toby qui détient l'un de leur plus gros secrets... Et si Toby était -A?



Les différences et ressemblances avec la série.



Comme vous le savez peut-être, Pretty Little Liars est adapté en série télévisée (actuellement diffusée sur D17 en France) dont la quatrième saison arrive bientôt aux Etats-Unis bientôt. Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer les deux pour voir les ressemblances et les différences!

Tout d'abord, on constate que globalement, la série reprend bien l'intrigue du livre: le retour de Toby, l'histoire de Jenna, la soirée où elles se rendent à la fin, etc. Je ne me suis pas sentie perdue ou déstabilisée.

En revanche, il y a pas mal de choses qui changent entre le livre et la série. Par exemple, il me semble pas que l'histoire d'amour entre Spencer et Wren soit aussi développée dans la série: Spencer rencontre assez vite un autre garçon, Alex, qui ne se trouve pas (pour l'instant?) dans les romans, et qui sert de remplaçant à Wren. Au niveau du coeur également, il y a d'autres histoires dans le livre que l'on ne trouve pas dans la série: Aria et Sean, par exemple, se rapprochent beaucoup, au point de commencer une relation, alors que dans la série, Aria est omnibulée par Ezra, son professeur. Ben, l'ex d'Emilie, ne la harcèle pas autant que dans le livre, où il est à la limite de l'agression sexuelle (quoique). 

(Toby, joué par Keegan Allen et Emily, joué par Shay Mitchell).

Ensuite, je trouve que Sara Shepard exploite beaucoup l'aspect "financier" et luxueux des héroïnes et de  Rosewood, alors que dans la série, même si les filles sont habillées avec des super fringues et qu'on se doute qu'elles ne vivent pas dans la pauvreté, on joue plus sur les apparences de familles modèles que sur l'argent. 

Les quatre filles sont aussi loin d'être proches, contrairement à la version télévisée: dans la série, elles se serrent les coudes, elles s'organisent contre -A. Dans le roman, elles semblent plus se détester qu'autre chose. 



Dernière chose, et pas des moindres: la fin du roman est très différente de la série. Je ne spoilerai pas la fin pour ceux qui n'ont pas vu la série et qui souhaitent lire le livre, vous verrez la différence par vous-mêmes. 


Mon avis:
Globalement, j'ai bien aimé ce second livre. Sara Shepard exploite très bien ses quatre héroïnes en alternant les chapitres et les aventures, du coup il se passe quand même beaucoup de choses en un seul roman. On a déjà une première hypothèse sur l'identité de -A, et l'histoire ne se concentre pas que sur les amourettes des héroïnes, et heureusement, car ce n'est pas l'aspect que je préfère. 

J'ai beaucoup aimé les personnages d'Hanna et de Spencer qui sont aussi ceux que j'aime le plus dans la série. Ce sont celles dont je suis le plus proche. Aria en revanche me plait moins que dans la série, je la trouve assez énervante. J'ai hâte de lire la suite!

Et voilà, j'espère que cet article vous a plu, on se retrouve très vite pour de nouvelles aventures! 

AnGee Ersatz*

lundi 27 mai 2013

La minute Thibaut: Polina, de Bastien Vivès.




Bonjour à tous et à toutes!

Aujourd'hui, c'est un article un peu particulier que je vous propose. En effet, vous le savez, habituellement je suis toute seule pour écrire mes articles. Parfois, ma mère, ma soeur ou même mon frère me prêtent main forte et rédigent une chronique ou un article sur le livre de leur choix. Mais c'est un nouveau "chroniqueur" que je vais vous présenter: mon ami Thibaut. Il y a quelques temps, il m'a demandée si j'étais intéressée par des chroniques BD/comics/manga/autre, et comme je savais qu'il s'y connaissait beaucoup plus que moi, j'ai accepté! Je ne sais pas encore si cette chronique sera régulière, personnellement, je l'espère sincèrement. Je vous laisse maintenant découvrir son avis sur Poline, de Bastien Vivès. Bonne lecture!



Polina, de Bastien Vivès.




C'est avec un plaisir non négligé que je vous propose mon premier article.

Polina, c'est une petite fille de 6 ans, rêvant d’intégrer une des plus prestigieuses écoles de danse.

Polina, c'est aussi une des danseuses étoiles les plus reconnues au monde.

Polina, c'est l'histoire de cette petite fille de 6 ans qui deviendra cette grande danseuse.

Graphiquement, le style de Bastien Vives convient parfaitement à l’ambiance de l'histoire. Le trait simple, épuré, sans fioriture suggère de lui même la légèreté et la grâce des personnages. L'histoire de Polina se raconte d'elle même par des gestes, des mouvements.

Sans repères temporels, l'histoire est fluide, l’évolution  constante. Nous suivons lentement Polina, quelques jours, tout au long de son ascension, artistique et personnelle. Nous traversons avec elle les moments importants de sa vie, la plupart de ses proches n’étant que des fantômes, vites arrivés, mais jamais oubliés, toujours présents.

Polina c'est aussi l'histoire d'une passion et d'une souffrance, mais c'est surtout l'histoire d'une relation chaotique avec son Mentor, son premier professeur, Bojinski. Un homme caché par sa barbe et ses lunettes, très ancré dans le classique. Très vite, Polina délaissera cet apprentissage pour se tourner vers d'autres horizons, mais finira inéluctablement par se retourner vers l'enseignement de son professeur. La boucle ne finit jamais de se boucler.

Polina est une histoire superbe, où chaque élément a son rôle, où chaque personnage est à la fois éphémère et indispensable. Où la narration est presque surfaite, où le dessin suffit a raconter l'histoire.


Thibaut.



Et voilà, j'espère que cet article vous a plu! N'hésitez pas à laisser vos suggestions en commentaire, et on se retrouve bientôt pour de nouvelles chroniques!

AnGee.

mercredi 22 mai 2013

Challenge United Kingdom #7: Vanity Fair de William Makepeace Thackeray.




Hello, Livroscopians!

Je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau numéro du Challenge United Kingdom. Il y a peu, je vous présentais Pâques Sanglantes, un roman d'Iris Murdoch se déroulant en Irlande. Aujourd'hui, nous retournons en Angleterre pour découvrir un roman très célèbre de la littérature britannique, Vanity Fair (ou en français la Foire aux Vanités) de William Makepeace Thackeray. J'étais particulièrement décidée à lire ce livre, qui depuis longtemps me faisait de l'oeil. Je n'ai pas hésité lorsque j'ai trouvé ce roman à la bibliothèque, et j'ai foncé! Je vous souhaite une très bonne lecture!

Si vous souhaitez découvrir un autre avis sur ce livre, voici celui (très complet!) de Parthenia:

L'avis de Parthenia.


A few words about William Makepeace Thackeray...




Commençons par quelques mots sur notre gaillard du jour, William Makepeace Thackeray! 

Il est né en 1811, à une époque où l'Inde était l'une des plus grandes colonies du Royaume-Uni. Son père travaillait pour la British East India Company, et William a donc vu le jour à Calcutta. Cependant, il reste peu de temps de ce pays: après la mort de son père, il fut envoyé en Angleterre pour suivre ses études dans différentes pensions et écoles, une expérience qui nourrira son oeuvre. 


En 1831, il se lance dans des études de droit, mais il est sans le sou après avoir perdu l'héritage familial. Il se lance donc dans l'écriture journalistique pour gagner de quoi vivre, et de quoi nourrir sa petite famille (une femme, et trois enfants). L'écriture le passionne, et il se met aussi à écrire des romans, dont le premier, Catherine, paraît en 1839. 

Que ce soit par le biais du journal ou de ses livres, William Makepeace Thackeray devient de plus en plus populaire, et il est ce qu'on peut appeler pour l'époque un auteur à succès. 

Il meurt en 1863. Aujourd'hui, ses livres les plus connus sont Barry Lindon, et Vanity Fair.



Vanity Fair:




Résumé:
Le cadre est le suivant: Angleterre, début du 19ème siècle. L'ombre de Napoléon plane sur l'Europe. 
Amelia Sedley, une jeune fille, sort après 6 ans de la pension pour jeunes filles où sa famille l'a envoyée pour parfaire son éducation. La demoiselle est accompagnée de son amie Rebecca Sharp, destinée à devenir gouvernante pour une bonne famille. Mais avant cela, elles se rendent toutes les deux dans la famille d'Amelia, où Becky échafaude un plan bien particulier: celui d'épouser le frère de son amie, le gros Joe, de retour des Indes. Un plan qui semble en bonne voie, mais qui finit par échouer lorsque Joe s'enfuit du jour au lendemain.

Becky rejoint alors la famille chez laquelle elle doit travailler, les Crawley. Très vite, elle se fait une place dans la famille, au point d'y régner en maîtresse, un rôle qui se concrétise lorsqu'elle épouse Rawdon Crawley, l'un des fils de la famille, tandis que le mariage d'Amelia avec son fiancé de toujours, George Osborne, est sévèrement compromis lorsque sa famille connaît une banqueroute inattendue. 

Tout le roman nous fait découvrir la destinée de ses deux femmes, des destins qui se croisent, qui se séparent, mais qui évoluent en même temps. 

Un roman sans héros:


(une adaptation avec Reese Witherspoon dans le rôle de Becky)

Le sous-titre du roman est le suivant "A novel without a hero", et il est très important de le noter. En écrivant son roman, William Makepeace Thackeray a cherché à écrire quelque chose de nouveau, à proposer à ses lecteurs un livre différent, un livre qui ne tourne pas autour d'un seul personnage. 

En effet, Vanity Fair nous propose de découvrir toute une pléiade de personnages, tous hauts en couleur (soyez concentré en le lisant!). Malgré tout, on peut considérer qu'Amelia et Becky sont les héroïnes de ce roman puisque toute l'intrigue se noue et se dénoue autour d'elle et de leurs actions. 


Mon avis: 
Je l'ai dit plus haut, j'étais réellement impatiente de découvrir ce roman, dont d'autres blogueurs disaient du bien. Et je n'ai pas été déçue!

William Makepeace Thackeray nous propose de découvrir les destins croisés de deux héroïnes féminines assez particulières, à la fois attachantes et énervantes, opposées et similaires: Amelia est douce, gentille, amoureuse, mais un peu trop "lisse" parfois; Rebecca est elle une manipulatrice née qui fait autant sourire que grincer des dents. Je pense qu'il est très difficile de ne rien ressentir face à ces deux demoiselles, et personnellement, j'étais à fond dedans! Les autres personnages secondaires sont aussi très intéressants (je pense à Dobbin ou à Joe Sedley): l'auteur a un vrai don pour peindre les hommes, et son style parfois ouvertement moqueur est rafraîchissant! 

Le roman peut vous paraître long (c'est un BON GROS pavé), et même vous faire peur: personnellement, je ne me suis pas ennuyée en le lisant, même si certains passages sont honnêtement un peu répétitifs ou traînent en longueur. Le reste de l'intrigue est tellement bien ficelé que ces passages sont vites oubliés!

J'ai quand même deux bémols à faire au sujet de Vanity Fair: tout d'abord, il y a un gros risque de s'emmêler les pinceaux avec les différents personnages, surtout lorsque certains noms en désignent plusieurs (je pense à Crawley: entre mister Crawley, miss Crawley, Crawley tout court, mistress Crawley... à un moment, mon cerveau a bugué). 

Autre point négatif, qui est là lié à l'édition que j'ai: un nombre juste incroyable de coquilles et de fautes d'orthographe. Je sais que tout le monde fait des fautes, moi-y compris, mais je pense qu'on ne devrait pas en trouver dans un livre édité. D'accord, à la relecture, on peut ne pas faire attention et oublier une ou deux erreurs. Mais là, non seulement les fautes étaient graves (des trucs du genre "les deux compagnons était en route"...), mais en plus il y en avait vraiment énormément. Une personne qui est passée avant moi a corrigé toutes les fautes, et franchement, elle a eu du courage. 

Pour finir, je conseille ce roman à tous les amateurs de fresque humaine, d'humour et de classiques littéraires. Vous devriez vous régaler avec ce livre!

Le mois de Juin étant consacré à la littérature historique, j'ai déjà choisi le prochain roman du Challenge United Kingdom: il s'agit de Richard Coeur de Lion, de Walter Scott, auteur connu pour ses romans historiques. On se retrouve très vite sur le blog avec de nouveaux articles, en attendant portez-vous bien!

AnGee Ersatz*

lundi 20 mai 2013

22/11/63 de Stephen King, par Natalie.




Bonjour à toutes et à tous!

Aujourd'hui, l'heure est grave. J'ai décidé de vous parler d'un livre qui devait tout changer dans ma vie: mon premier Stephen King. Alors je vous entends déjà dire "quoi, mais t'as 20 ans et t'as encore jamais lu du Stephen King trolololololo.". Remarque légitime, mais qui s'explique par mon incroyable trouillardise (ça fait une semaine que je ne dors pas après l'épisode à la morgue dans Pretty Little Liars). Cependant, j'ai décidé de franchir le cap, car le dernier livre de Stephen King, intitulé 22/11/63, me faisait de l'oeil. Mais au final, je ne suis pas parvenue au bout de ce livre. Pourquoi? Vous le saurez en lisant cet article.

Mais tout d'abord, j'ai demandé à ma mère, experte en polar/thriller/Stephen King/meurtres-glauques-en-haut-d'une-colline, d'écrire son avis à elle sur ce livre. D'abord parce qu'elle a réussi à aller jusqu'au bout (quel courage!), et qu'en plus, elle a lu suffisamment de Stephen King pour avoir du recul sur la chose. Bonne lecture à tous, et je vous retrouve après son avis:



L'avis de Natalie (ma mère, hein):

22/11/63 de Stephen King : le livre de trop ?



Le pitch était accrocheur, tout comme la couverture avec en ligne de mire JFK lors de son tragique déplacement à Dallas.

Un homme trouve le moyen de retourner dans le passé (en 1958) , et il décide de sauver le président Kennedy, pensant que cela va changer le destin de l'humanité. Alléchant, si comme moi on est passionnée d'histoire et qu'on aime Stephen King. Tout aussi décevant quand on arrive (péniblement) au bout de l'histoire, pour les deux raisons citées précédemment.



Pour moi, Stephen King, c'est le maître du suspense, qui vous empêche de fermer l'oeil grâce à des livres comme « Carrie », « Bazaar » ou « Simetière », pour ne citer qu'eux. Quand à l'assassinat de Kennedy, qui reste encore aujourd'hui un des plus grand mystère de l'histoire avec ses mythes et ses théories du complot, c'est un fait historique qui m'intéresse depuis longtemps.

Ce livre était donc particulièrement prometteur...

Malheureusement, l'histoire traine en longueur, avec une multitude de personnages parfaitement inutiles (connaissant Stephen King, on se dit qu'à un moment donné les multiples personnages et anecdotes vont finir par se recouper pour donner un sens à l'histoire, en fait non!)

Il y a pourtant du potentiel, chaque retour dans le passé du personnage, modifiant un événement (important, ou plus modeste), influe sur l'avenir, c'est le fameux « effet papillon », qui aurait pu donner à l'auteur de bonnes idées, mais là aussi ça tourne en rond, d'autant plus que le personnage revient dans le présent pour constater les conséquences de ses actes dans le passé, et que du coup quand il décide de retourner dans le passé pour changer d'autres choses, ce qu'il a fait précédemment est annulé et il doit recommencer tout son parcours ( ce qui explique que le livre fasse plus de 700 pages, et qu'on ait sans arrêt l'impression, non pas de revenir en arrière, mais de tourner en rond).

L'histoire d'amour est émouvante, mais prévisible, le retour dans l'Amérique des années cinquante est intéressant, mais on a la même chose en regardant un épisode de Happy Days. Quant au thème principal, l'assassinat de JFK, il occupe finalement très peu de place dans le livre, les rebondissements espérés n'arrivent pas, et l'histoire se dégonfle comme un ballon de baudruche en quelques pages.

(mieux vaut regarder Happy Days, en somme)


Bref, un livre à éviter, on a vraiment l'impression que Stephen King est tellement sûr de vendre des livres quoiqu'il écrive que, du coup, il écrit n'importe quoi.



Mon avis:
C'est très difficile pour moi de vous donner un avis construit sur ce livre: je vous l'ai dit, je n'ai pas réussi à finir 22/11/63

Comme ma mère, j'étais très excitée avant de le lire: je suis fascinée par l'affaire Kennedy et tout ce qui est "théories du complot". En plus de ça, les voyages dans le temps, ça me connait. C'est mon côté Doctor Who. Malheureusement, je ne suis arrivée que trèèèès péniblement à la moitié du livre: c'est terriblement répétitif, et là où je suis arrivée, il n'y avait aucun signe de Kennedy. J'ai vraiment eu l'impression que Kennedy servait davantage comme prétexte pour vendre le livre.



En bref, ni moi ni ma mère n'avons été emballées par ce roman. Personnellement, je pense quand même ne pas enterrer Stephen King dans mon cimetière des auteurs qui me poussent à la dépression, et je retenterai surement l'expérience avec un autre livre. Si vous avez lu ce livre, n'hésitez pas à me laisser votre avis, ou vos conseils pour d'autres romans! On se retrouve très vite sur le blog.


AnGee Ersatz*

mercredi 15 mai 2013

Fables et royauté: Jean de la Fontaine!





Bonjour à tous et à toutes!

Je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel article, un petit peu spécial: en effet, dans mon planning, il me manquait un article, et ma petite soeur m'a proposée d'écrire un petit poste sur un auteur qui a traversé les siècles, la Fontaine. J'avais déjà fait quelque chose de similaire avec Molière, l'un des emblèmes de notre littérature, et je me suis dit que poursuivre l'aventure était une bonne idée! Je vous propose donc de découvrir d'un peu plus près Jean de la Fontaine, avec, en bonus, l'avis de ma petite soeur, Audrey, 10 ans, sur le sujet! Bonne lecture à tous!



Jean de la Fontaine: quelques mots sur sa vie.

Commençons par nous pencher un peu sur la vie de la Fontaine. Personnellement, avant de travailler sur cet article, je savais très peu de choses sur lui, car si j'ai appris par coeur beaucoup de ses fables étant petite, ça s'arrête là!

Jean de la Fontaine est né le 8 Juillet 1621, en Picardie, dans la petite ville de Château-Thierry. Son père est propriétaire d'un hôtel particulier qu'il a acheté, et il est Maître des Eaux et Forêts du duché. Les premières années de sa vie restent assez floues: on sait cependant qu'il est allé au collège, puis a étudié le droit à Paris avant de se tourner vers la littérature et l'écriture. En 1647, il fit, comme beaucoup à l'époque, un mariage arrangé: il épousa une certaine Marie Héricart, qu'il délaissa assez rapidement. Puis, à la mort de son père, il hérite de l'hôtel particulier et de la charge de Maître des Eaux et Forêts, une tâche qui l'ennuie plus qu'autre chose.

Il se consacre à l'écriture, et finit par entrer au service de Nicolas Fouquet. A l'époque, Nicolas Fouquet est un homme de pouvoir, il est Surintendant des finances, et aime s'entourer d'artistes, jouant le rôle de mécène. Cependant, Fouquet s'attire les foudres de Louis XIV après l'épisode de Vaux-Le-Vicomte, et La Fontaine doit, comme Molière, trouver un autre protecteur. 



Si Molière fut proche de Louis XIV qui lui commandait régulièrement des pièces, La Fontaine semblait un peu plus en conflit avec le pouvoir. Malgré tout, il fréquenta la cour grâce au patronage de la Duchesse de Bouillon et de la duchesse douairière d'Orléans. 

Sa production est assez importante: il s'essaie aux fables (qui le rendront célèbre), mais aussi aux contes, aux nouvelles, et au roman. Sa critique du pouvoir parfois féroce lui attire à la fois des sympathisants et des ennemis. 

En 1684, il rejoint l'Académie Française, une élection controversée en raison du caractère polémique de la Fontaine. 

Il continue à écrire jusqu'en 1692, année où il tombe gravement malade, probablement de la tuberculose, maladie qui l'affaiblira profondément jusqu'à sa mort en 1695. 

Aujourd'hui, tout comme Molière, La Fontaine repose au cimetière du Père Lachaise, à Paris.

(la tombe de la Fontaine)


Les fables, son oeuvre majeure:



Aujourd'hui, on connait majoritairement la Fontaine pour ses fables, même si il a écrit d'autres choses. Parlons un petit peu de celles-ci!

La Fontaine a écrit plus de 243 fables, publiées en trois recueils de son vivant. Bon nombre de ses fables sont dédiées à des contemporains, comme le Dauphin, ou encore à la Montespan (l'une des favorites de Louis XIV). 

L'art de la fable est assez ancien, et la Fontaine s'est notamment inspiré du travail d'Esope pour écrire les siennes. Elles contiennent toujours une partie récit et une partie morale, et ont pour but de faire passer un message. Derrière l'aspect histoire enfantine avec des animaux mignons se cachent des critiques féroces!


La Fontaine aujourd'hui:



La Fontaine est toujours un auteur très connu aujourd'hui. Ses fables sont apprises depuis des générations par les enfants à l'école, et elles sont publiées chaque année en tout un tas d'éditions différentes. Pour les enfants, par exemple, vous en trouverez des superbes, avec de très jolies illustrations. Si vous avez une petite bourse, vous pouvez vous tourner vers celle du Livre de Poche, qui coûte à peine plus de 3 euros.


Il existe même un musée Jean de la Fontaine, dans sa ville natale de Château-Thierry.



L'avis d'Audrey:

(Audrey et les éléphants)


J'aime beaucoup les Fables de la Fontaine, même si je n'en ai encore pas appris à l'école. Ce que je préfère dans les fables, ce sont les morales, car elles apprennent des choses sur la vie. Les fables peuvent être drôles mais aussi parfois tristes; parfois elles combinent les deux: l'histoire peut être triste mais la morale drôle. Le message de la Fontaine est plus facile à dire avec des animaux qu'avec des humains. 

Ma fable préférée est le Lièvre et la Tortue à cause de la morale: on apprend que ce n'est pas la vitesse qui compte. Je préfère la Tortue au Lièvre. 


Et voilà, j'espère que cet article vous a plu, on se retrouve très vite sur le blog! N'hésitez pas à me laisser vos avis en commentaires, je me fais toujours une joie de les lire!

AnGee Ersatz*

lundi 13 mai 2013

Challenge United Kingdom #6: Pâques Sanglantes, d'Iris Murdoch.




Hello!

Comme vous avez pu le deviner si vous avez lu le titre ou si vous êtes un fin limier à la Sherlock Holmes, nous allons aujourd'hui traverser la Manche pour retrouver le Royaume-Uni, le temps d'une lecture. Depuis plusieurs mois maintenant, je participe au Challenge United Kingdom via Livraddict, un challenge qui nous propose de découvrir des auteurs originaires du Royaume-Uni. Comme j'ai mis la barre assez haut (15 lectures, yes we can!), j'ai décidé de vous parler ce mois-ci non pas d'une mais de deux lectures! Et oui, soyons fous. Aujourd'hui, nous allons faire un tour du côté de l'Irlande, avec une auteure que j'avais très envie de lire, Iris Murdoch; et plus tard nous irons dans l'Inde au temps des colonies pour découvrir William Makepeace Thackeray et son classique Vanity Fair. Mais trêves de bavardage, il est temps de découvrir Pâques Sanglantes (tout un programme!) d'Iris Murdoch. Bonne lecture!



A few words about Iris Murdoch:




Commençons par quelques informations sur notre auteure du jour, Iris Murdoch. Elle n'est pas la première Irlandaise à laquelle je m'intéresse pour ce Challenge: en effet, il y a quelques mois, j'avais parlé de James Joyce, un autre auteur emblématique de l'Irlande. Mais je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, j'ai une mini-passion pour l'Irlande, et j'ai donc décidé de découvrir Iris Murdoch. Depuis plusieurs années, j'ai souvent traduit des textes de cette dame pour les cours, et j'étais fascinée par son style.

Iris Murdoch est née en 1919 à Dublin. L'Irlande la fascine, et elle s'en inspirera pour ses futurs romans. Sa famille déménage à Londres, où elle se lance dans des études littéraires: on peut le dire, les livres, c'est sa passion! Elle étudie également la philosophie, et devient enseignante.

En 1954, elle publie son tout premier roman, Under The Net (Dans le filet, en français). Deux ans plus tard, elle se marie avec un autre romancier et professeur, qui répond au nom de John Bayley. Elle continue à écrire, et à écrire beaucoup: elle publie plus d'une vingtaine de romans, dont les plus connus sont The Unicorn (le Château de la Licorne), The Red and the Green (Pâques Sanglantes), ou encore The Sea, The Sea (La mer, la mer) qui lui vaudra le prestigieux Booker Prize. 



Elle met malheureusement fin à sa carrière en 1995: elle est en effet atteinte de la maladie d'Alzheimer. Iris Murdoch s'est éteinte en 1999, à Oxford, où elle vivait depuis plusieurs décennies.

Aujourd'hui, Iris Murdoch est considérée comme l'une des représentantes de la littérature du Royaume-Uni au 20ème siècle, même si elle reste assez peu connue en France.



Pâques Sanglantes. 
Petite précision historique:



Paru en 1965 sous le nom de The Red and the Green, Pâques Sanglantes traite d'un passage historique important en Irlande, et il m'a paru important de vous donner quelques informations historiques avant tout. 

Vous le savez sûrement, l'Irlande est un pays profondément divisé qui a une relation très complexe avec  le reste du Royaume-Uni et plus particulièrement avec l'Angleterre; deux religions, principalement, se côtoient et sont à l'origine de conflits au sein du pays. 

Le roman d'Iris Murdoch se déroule au cours de la Pâque 1916, une date importante. Depuis 1800 et the Act of Union, l'Irlande est entre les mains du Royaume-Uni: la domination britannique est très mal vécue, en particulier par des groupes nationalistes bien décidés à reprendre le pouvoir. Le plus connu est le Irish Republican Brotherhood. 

("We serve neither king nor kaiser, but Ireland")


En 1916, dans la ville de Dublin, un soulèvement se prépare: un groupe de nationalistes, qui porte le nom de Irish Volunteers (ou les Volontaires, dans le roman), s'apprête à déclencher une vague de protestation armée pour Pâques. Mais cette rébellion est sévèrement réprimée par l'armée: elle restera dans l'histoire comme l'insurrection de la Pâque sanglante ou Pâques Sanglantes.



Résumé du roman:



1916. Dublin. Après plusieurs années passées en Angleterre, Andrew Chase-White revient avec sa mère Hilda en Irlande. Il retrouve sa fiancée pour l'instant officieuse Frances, la famille de celle-ci (Christopher, son père; Kathleen sa tante et son mari Barney; son cousin Pat) et surtout, surtout, la tante Millicent, surnommée Millie, une femme assez étrange. Elle porte pantalons et pistolets, a beaucoup "d'amis", et c'est une séductrice née. 

On assiste donc à deux combats dans ce roman. D'abord celui de l'Irlande: la question de l'indépendance, et plus particulièrement du Home Rule, est très importante. Plusieurs passages du roman sont de vrais débats, parfois musclés, à ce sujet. Certains personnages, comme Pat, sont ouvertement membres des Volontaires et défendent l'indépendance de l'Irlande. D'autres sont plus réservés, ou opposés à cette idée. Andrew, par exemple, mentionne souvent son manque d'affection pour l'Irlande et son envie de quitter ce pays le plus tôt possible.

Mais un autre combat, plus privé, a également lieu: au coeur de cette famille déjà en conflit, Millie sème la zizanie. Elle s'attire l'inimitié des autres femmes (Frances, par exemple, la déteste), et séduit les hommes un par un: Barney a quitté le chemin de la foi pour elle; Christopher est bien décidé à faire d'elle sa femme; Pat tente tant bien que mal de repousser ses sentiments...

Le retour d'Andrew promet d'être très animé!


Mon avis sur ce roman:

(Dublin après Pâques 1916)


J'étais réellement très impatiente de lire ce roman, et il fut une vraie bonne surprise! Voici pourquoi:

-L'aspect historique: on ne peut évidemment pas passer à côté de cet aspect important du roman. Même si il s'agit d'une oeuvre de fiction, j'ai trouvé que Iris Murdoch parvenait très bien à rendre, grâce à son style et son histoire, cet événement dramatique de l'histoire irlandaise. J'ai appris beaucoup de choses, et c'est quelque chose que j'ai particulièrement apprécié. La question de l'indépendance est largement abordée, à travers des débats entre les différents personnages notamment. Je comprends que cet aspect peut paraître trop scolaire ou déplaisant à certains lecteurs, mais si l'histoire vous intéresse, Pâques Sanglantes saura vous séduire!

-L'histoire en elle-même: L'histoire est passionnante, en mixant deux intrigues. On oscille entre moments dramatiques, qui nous mettent presque la larme à l'oeil, et moments un peu plus cocasses (je pense notamment à une scène où les différents amants de Millie se croisent dans la maison de celle-ci). Il n'y a pas de temps morts, on ne s'ennuie pas!

-Les personnages: Pâques Sanglantes est riche en personnages variés et très différents les uns des autres. Le lecteur a le choix entre le patriote presque possédé (Pat), la femme fatale, le jeune un peu perdu, le croyant qui ne sait plus où il en est... C'est un vrai tableau humain, et vous trouverez sûrement un personnage à votre goût. Personnellement, j'ai beaucoup aimé Frances et Barney, deux personnages très touchants et sympathiques. Christopher est aussi très drôle!

En bref, j'ai vraiment apprécié Pâques Sanglantes. Le style d'Iris Murdoch est très plaisant, et je ne me suis pas ennuyée en instant (ce qui ne m'arrive pas souvent en ce moment!). Je pense donc poursuivre ma découverte de cette auteure avec d'autres romans (probablement The Unicorn). J'espère que vous avez aimé cet article, on se retrouve très vite pour de nouveaux articles, et une nouvelle lecture pour le Challenge United Kingdom!

Portez-vous bien!


AnGee Ersatz*


mercredi 8 mai 2013

Challenge Lesen Sie Deutsch? #5: Sorry, de Zoran Drvenka.




Bonjour à tous et à toutes!

Aujourd'hui est un grand jour: et oui, je suis arrivée à la moitié de l'objectif que je me suis fixée pour le Challenge Lesen Sie Deutsch?, lancé par Bouquinette sur Livraddict. J'avais en effet décidé de lire dix livres pour ce Challenge assez compliqué pour moi (la littérature allemande n'est pas ma favorite), et je suis vraiment heureuse d'être parvenue à ce palier de cinq lectures. J'ai essayé jusqu'à présent de me diriger vers des auteurs "classiques", comme Stefan Zweig ou Kafka, mais j'ai récemment craqué dans ma librairie pour un livre à la couverture prometteuse: Sorry, de Zoran Drvenka. N'ayant pas lu de thriller depuis un moment, j'ai voulu profiter de ce Challenge pour m'y remettre! C'est parti!



Quelques mots sur Zoran Drvenkar.



Commençons par parler un petit peu de Zoran Drvenkar. Je n'ai pas trouvé grand chose sur lui, mais voici quelques informations:

Né en 1967, en Croatie, Zoran Drvenkar déménagea avec ses parents à l'âge de trois ans en Allemagne, où il passa son enfance et son adolescence. Il commence par écrire des livres jeunesse, s'adressant aux enfants et aux adolescents ainsi que des scénarios.

Il s'attaque ensuite aux polars, en écrivant d'abord Sorry, sorti chez Sonatine puis chez le Livre de Poche en  2012.


Sorry.

Résumé de l'histoire.



Kris, Tamara, Frauke et Wolf sont des amis de longue date, très soudés, mais un peu perdus dans la vie. Au cours d'un dîner suite au licenciement de Kris, ils ont LA révélation: ils décident de créer Sorry, une société dont le but est de s'excuser, moyennant finance, auprès de gens licenciés à la place des patrons. Une idée farfelue, mais qui très vite attire une large clientèle. Les quatre amis emménagent dans une belle petite villa, et tout va pour le mieux... Ou presque.

Un jour, un homme les contacte, pour un contrat tout simple: s'excuser auprès d'une femme renvoyée. Mais ce qu'ils découvrent, c'est le cadavre d'une femme, crucifiée sur un mur. Ils comprennent qu'ils doivent couvrir les traces de l'assassin, une mission qui va s'avérer plus complexe et éprouvante qu'ils ne l'imaginent...

En parallèle, on découvre l'histoire de deux enfants, Butch et Sundance, qui voient leur vie basculer.


Mon avis:



(la couverture de chez Sonatine)


Si j'étais très excitée à la lecture de la quatrième de couverture et de la couverture du Livre de poche (superbe, je trouve), j'ai été assez déçue, sans avoir détesté ce livre. Voici pourquoi:

-L'histoire: l'histoire de départ envoie le pâté. Oui, carrément. Je trouve l'idée d'une entreprise chargée de s'excuser est juste fantastique, et je m'imaginais quelque chose d'un peu surréaliste et complètement barré. Et en fait, pas vraiment. Le livre commence bien, mais ensuite l'histoire traîne un peu en longueur à certains moments, en raison d'une construction qui personnellement me plaît moyennement: Zoran Drvenka nous propose l'histoire des quatre personnages (donc flashback x 4), entrecoupée de passages au présent et d'autres passages où l'on est dans la peau du meurtrier, et d'autres avec encore un personnage différent... On ne peut pas nier l'originalité de cette construction, mais je m'y suis perdue. Dans les thrillers, j'aime quand on va droit au but, pas quand on s'étale en longueur. Mais je comprends que ça peut plaire à certains.

-Les personnages: gros bémol pour moi dans ce roman, je n'ai pas du tout apprécié les personnages. J'ai assez bien aimé Wolf, qui a un côté très sympathique et altruiste qui me plaît, mais ça s'arrête là. J'ai trouvé les autres personnages assez énervants, Frauke par exemple me sort par les yeux, Tamara me laisse de marbre, et Kris aussi. J'ai trouvé les personnages assez froids, et ça m'a posé problème. Il me semble que si je n'apprécie pas les héros d'un thriller, j'ai du mal à ressentir quelque chose pour eux, et c'est exactement ce qu'il s'est passé ici. 

-L'ambiance: en ce qui concerne l'ambiance, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que c'est très réussi. Dès le début, une ambiance un peu glauque est installée, et l'effet est immédiat. On ne se sent pas tranquille en lisant ce livre, entre les coups de fils à l'assassin et les découvertes macabres. Je n'ai pas du tout été déçue, mais c'est vrai, encore une fois, que la lecture de la quatrième de couverture laissait imaginer autre chose, de plus surréaliste, alors que là, on est vraiment dans quelque chose de malsain, très réussi, je le répète.

-Le style: globalement, le style de Zoran Drvenka est plutôt plaisant. Son écriture est fluide, on suit l'intrigue sans problème, mais si à certains moments la construction (flashback/présent/intrigue/sous-intrigue, le tout mélangé) est assez perturbante (d'où l'importance de lire ce livre assez vite, pour ne pas se perdre et être obligé de retourner en arrière). La seule chose que je reproche à Sorry, c'est le "tu". Dans n'importe quel livre, je ne supporte pas que l'auteur s'adresse à moi d'un "tu". Je ne sais pas, je n'y suis pas habituée, et je ne me sens pas du tout à l'aise avec cette formulation. Je sais que c'est censé créer une proximité avec l'intrigue, mais personnellement ça ne m'aide pas à rentrer dedans.

En bref, je suis assez partagée: j'ai un peu l'impression de m'être fait avoir à cause de la quatrième de couverture, j'imaginais vraiment quelque chose de psychédélique avec un tueur fou courant les rues. Du coup, je pense ne pas avoir apprécié à sa juste valeur ce livre, car il s'est avéré beaucoup plus lourd que prévu. Le style de l'auteur est sympathique, donc peut-être que je vais tenter de lire un autre de ses livres. Malgré tout, si vous êtes amateur de thrillers originaux, je vous conseille la lecture de Sorry: encore une fois, ce n'est pas parce que moi je n'ai pas apprécié ce livre que ce sera également votre cas! N'hésitez pas à me laisser votre avis sur ce livre si vous l'avez lu!

AnGee Ersatz*