(l'affiche de l'exposition)
Bonjour à tous et à toutes!
Vous ne vous attendiez pas à un autre article en ce fin de mois? Et bien surprise! Même si j'ai mis fin au mois des contes avec l'article sur les Contes Curieux de Praline Gay-Para, je tenais à vous proposer un dernier article pour terminer Mars en beauté. Mais attention, cet article n'aura rien à voir avec les contes ou les légendes: en effet, je me suis rendue compte que ça faisait un petit moment que je n'avais pas fait de compte-rendus sur une visite ou un voyage, et j'ai décidé d'y remédier! Hier, profitant d'un temps libre imprévu (vive les grèves à la fac!), je suis allée visiter le Musée du Temps de Besançon, d'où je suis originaire, et plus particulièrement l'exposition temporaire consacrée aux cartes postales de Besançon entre 1900 et 1936. Voici donc un petit aperçu de ma visite! Bonne lecture!
Le Musée du Temps: quelques informations!
Commençons par quelques informations pratiques. Le Musée du Temps a pour vocation de montrer l'héritage de l'horlogerie à Besançon. Il est situé au Centre-Ville, dans le Palais Granvelle.
Il est ouvert du mardi au samedi, de 9h15 à 12h, et de 14h à 18h, ainsi que le dimanche de 10h à 18h.
Le tarif est de 5 euros, sauf pour les plus de 60 ans (demi-tarif), et les étudiants et autres (gratuits). A noter qu'en ce moment, en raison de travaux réalisés dans le Musée, celui-ci est gratuit pour tous: c'est une offre à durée limitée, mais pourquoi ne pas en profiter?
La visite:
Comme je vous l'ai dit plus haut, en ce moment, on ne peut pas voir la totalité du Musée en raison de travaux. En revanche, certaines parties restent accessibles:
-Au rez-de-chaussée: on peut trouver deux pièces consacrées à des représentations en maquettes de Besançon ainsi que du Palais Granvelle, accompagnées de panneaux destinés à raconter l'histoire de Besançon et de sa formation. La maquette de Besançon est assez impressionnante par sa taille! On trouve aussi la boutique du Musée, dont je parlerai plus loin.
-Le premier et le deuxième étages: ces deux étages sont actuellement fermés pour cause de travaux. Personnellement, j'ai déjà eu l'occasion de les visiter auparavant, et ils sont très intéressants: le premier étage vous propose de découvrir les "histoires du temps" grâce notamment aux avancées techniques des différentes civilisations à travers les siècles; le second est lui consacré à l'horlogerie (c'est un étage que j'adore!). Je ne sais pas si les travaux en cours modifieront la disposition des pièces, l'avenir nous le dira!
-Le troisième étage: cet étage est consacré aux expositions temporaires, qui sont très variées (horloges d'édifices, visions du monde,...). En ce moment, jusqu'au 19 Mai, les visiteurs peuvent donc découvrir les cartes postales typiques de Besançon et leur petite histoire.
Personnellement, j'ai adoré cet étage et cette exposition, riche en documents. Les cartes présentées proviennent d'une collection privée, celle de Robert Tupin, un Bisontin qui s'est passionné pour ces objets si particuliers. Je dois dire que je suis très admirative de cette superbe collection... J'aime beaucoup les cartes postales, j'ai tendance à en acheter dans tous les lieux où je vais, pour avoir de petits souvenirs.
(la collection de Robert Tupin est incroyable!)
On découvre donc dans cette exposition l'histoire de la carte postale à Besançon pendant 36 ans. La carte postale est devenue au début du 20ème siècle un moyen de communication privilégié, et pour cause: son prix est plus abordable qu'une lettre, elle pouvait même valoir 5 centimes uniquement si vous écriviez moins de cinq mots sur votre carte! La poste effectuait un grand nombre de levées (quand on voit aujourd'hui qu'il faut faire la queue une heure pour avoir un timbre), et le courrier circulait vite.
(des cartes très originales!)
A Besançon, comme ailleurs, la carte postale connaît avec les années des modifications: au départ simple bout de carton, elle se dote petit à petit d'illustrations, puis de photos, notamment des lieux ou des villes. Vous pouviez aussi faire des cartes postales à votre image, une façon originale de correspondre!
(les cartes changent de style...)
Avec la Première Guerre Mondiale, la carte postale devient avec la lettre l'outil principal de communication entre les soldats et leur famille. Ils y racontent leur quotidien difficile, leur ras-le-bol, leur espoir.
L'autre grand moment de la carte postale, c'est 1936: le Front Populaire met en place les congés payés. On utilise donc la carte pour envoyer quelques nouvelles pendant les vacances aux amis, et à la famille.
En bref, l'exposition est très riche, les cartes proposées sont intéressantes et mille fois plus originales que celles que l'on peut trouver aujourd'hui. A noter: à l'accueil, vous pouvez trouver un "Supplément illustré" au look ancien qui présente quelques unes des cartes de l'exposition, mais surtout une histoire par Mario Morisi qui imagine à travers une correspondance la vie d'une demoiselle baptisée Jeanne. Ce supplément, gratuit, est fort sympathique et constitue en lui-même un joli résumé de ce que l'on peut voir.
(le fameux supplément)
-La tour: la visite se termine par la tour, et ses escaliers vertigineux. J'ai 20 ans, mais j'ai pensé mourir avant d'arriver au sommet... Mais la montée vaut le coup: on peut observer un impressionnant pendule qui vous donnera une sensation de vertige de folie!
(un petit aperçu de la vue...)
Un petit tour à la boutique:
Comme tout Musée qui se respecte, le Musée du Temps possède une boutique à laquelle vous pouvez accéder en fin de visite. Vous y trouverez beaucoup de choses: des livres sur les expositions du Musée, mais aussi des horloges, des toupies et des minuteurs aux formes originaux, des magnets, des cartes postales... Personnellement, si j'ai trouvé qu'il y avait du choix, j'ai préféré me rabattre sur des cartes postales, des réimpressions de la collection temporaire, qui sont superbes.
Je regrette cependant l'absence de pièces de collection du type Monnaie de Paris pour ce Musée, mais pour la ville de Besançon en général (je suis allée à l'Office du Tourisme où j'ai appris qu'il n'y en avait pas...). C'est certes un détail, mais collectionnant ces pièces, j'étais un peu déçue de ne pas en trouver sur Besançon.
Mon avis:
Cela faisait un moment que je n'avais pas pris le temps de visiter un musée, même si j'adore faire ce genre de choses. J'étais donc vraiment contente de découvrir cette très chouette exposition, qui rattrape la fermeture de deux des étages. J'ai fait une véritable plongée dans le passé, et c'est une expérience que j'ai beaucoup aimé. La présentation est très réussie, et la collection est, encore une fois, très très riche.
Petit bémol cependant: les escaliers qui sont vraiment raides. J'ai vu que le musée était certifié "Tourisme et Handicap" (je fais partie des gens qui trouvent plus qu'énervant de voir que certains lieux sont encore difficiles d'accès pour les personnes handicapées), mais l'accès à la tour est vraiment compliqué, les escaliers sont assez effrayants, surtout si vous avez le vertige...
Dans tous les cas, cet article me donne envie de vous présenter un peu plus de choses, ce qui devrait arriver vite: en Avril, je vais retrouver ma "bestah kikoolol" à Paris, puis je pars avec ma famille pour un voyage qui promet d'être fantastique! On se retrouve très vite, en attendant, avec des articles littéraires!
Portez-vous bien!
AnGee Ersatz*