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mercredi 30 septembre 2015

LC: The Return of the King (Lord of the Rings, book 3) de J.R.R Tolkien (+ film de 2003).



Bonjour à tous et à toutes !

Bienvenue sur le Livroscope ! J’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique, la dernière du mois de Septembre ! Avant d’entrer dans le vif du sujet, je profite de cette petite introduction pour tout d’abord vous remercier d’avoir été si nombreux à visiter le blog ce mois-ci. Septembre a été l’un des plus beaux mois du Livroscope depuis sa création, et je suis très touchée par votre soutien et vos commentaires ! Ensuite, je voulais aussi vous informer que j’ai quelques petits problèmes de connexion internet ces derniers temps, donc la parution des chroniques, le partage sur les réseaux sociaux et les commentaires risquent d’être un peu chaotique dans les jours à venir. Mais trêve de bavardage, il est temps pour nous de découvrir le livre du jour : The Return of the King, dernier morceau de la saga du Seigneur des Anneaux par J.R.R Tolkien !


Cette lecture compte pour le Challenge LEAF de Psylook : 11/50.

Présentation de la LC :
Pour commencer cette chronique, un petit mot sur la Lecture Commune autour du Seigneur des Anneaux ! Depuis quelques mois, une Lecture Commune (qui prendra fin le 30 Septembre) a été organisée via Livraddict pour découvrir ou redécouvrir la trilogie de J.R.R Tolkien. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette lecture commune ou (re)lire mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous !


The Return of the King :
Résumé :
Sur la Terre du Milieu, les jours sont de plus en plus sombres. La guerre fait rage, les conflits se multiplient et les morts sont de plus en en plus nombreux. Tandis qu’Aragorn, Gandalf, Legolas et les autres luttent sur le front pour repousser l’ennemi, Frodo et Sam s’approchent de plus en plus du cœur du Mordor, où ils espèrent se débarrasser de l’anneau. Mais chaque mètre est plus difficile que le précédent, entre la présence de Gollum et la puissance de l’anneau unique… L’anneau sera-t’il détruit ? La paix reviendra-t’elle ? Que va t’il arriver à nos héros ? 

La guerre fait rage…
Cette troisième et dernière partie du Seigneur des Anneaux se divise en deux parties assez distinctes l’une de l’autre. D’un côté, nous avons les combats guerriers d’Aragorn, Gandalf et les autres, des combats épiques et chevaleresques à base d’épées et d’affrontements au corps à corps. De l’autre, nous avons la progression de Sam, Frodo et Gollum vers le Mordor : une autre ambiance, mais où la tension est tout de même présente.
On peut le dire, la guerre fait rage dans ce troisième tome, et ce à plusieurs niveaux. Tout d’abord, nous avons la guerre au sens le plus évident : nous avons des affrontements armés, entre des camps opposés. Cette partie est d’ailleurs bien exploitée dans le film, dont la version longue présente des combats épiques. Mais la guerre est également là pour ce qui est du mental : c’est particulièrement le cas pour Frodo, qui se retrouve confronté à l’anneau et à son pouvoir. Un affrontement difficile et qui l’affectera profondément…

… Mais l’espoir renait :
Cependant, malgré une ambiance généralement sombre, le roman n’est pas dénué d’un certain espoir. Je ne spoilerai pas la fin à ceux qui n’ont pas encore lu la trilogie, mais le roman propose plusieurs retournements de situation qui laisse espérer une fin sereine, voire heureuse, à la plupart des protagonistes. On peut découvrir la véritable identité de certains personnages, que les aventures ont fait naître entre certains une amitié très forte… On qualifie d’ailleurs la fin du roman d’eucatastrophe, c’est à dire de fin positive, assez proche

Ce que j’ai pensé du livre :
Lorsque j’ai posté ma première chronique pour cette Lecture Commune, j’avais donné le ton : Lord of the Rings est une saga littéraire que j’aime énormément et que j’ai découvert à l’adolescence. Ce n’est donc pas une grande surprise alors de vous annoncer que ce troisième tome a été pour moi aussi une belle lecture, une conclusion réussie à une série d’aventures passionnantes.

Commençons par l’intrigue. Je la connaissais déjà, ayant lu le roman auparavant et ayant également revu les films récemment. Pas de grosses surprises donc, mais j’ai trouvé que cette conclusion collait bien avec le reste de l’intrigue : Tolkien répond à nos interrogations, nous propose une fin assez complète et cohérente, et clôture bien son cycle. J’ai été un peu moins emballée par la partie « combat », n’étant pas très amatrice de ce genre de scènes à la base. En revanche, j’ai beaucoup aimé la partie autour de Frodo et Sam (ce qui est assez curieux, car j’ai souvent remarqué que c’est ce que les gens apprécient le moins).

Pour ce qui est des personnages, pas de grosses surprises là non plus : j’ai été ravie de retrouver les héros de Tolkien, et de suivre leur évolution pendant ces quelques dernières pages. Encore une fois mon coup de cœur va à Sam, dont la loyauté me touche beaucoup. J’ai aussi beaucoup aimé Aragorn dans cette dernière partie ! Je me suis vraiment attachée à ces personnages, et j’étais triste de les quitter.

Je trouve que cette fin est vraiment une très bonne conclusion à la saga de Tolkien. On se rend aussi compte (même si le découpage est plutôt réussi) que Tolkien l’avait conçue d’un seul blog, comme un seul roman. D’ailleurs, je tiens à mentionner le beau travail de mon édition (Harper Collins en poche) qui, si elle reprenait le découpage en trois tomes, gardait la notation des pages en continu et proposait également une quantité assez impressionnante d’annexes. Si vous voulez une jolie édition en VO abordable et complète du Seigneur des Anneaux, je vous recommande fortement cette version !

En bref, Lord of the Rings a été, reste et restera un pilier dans ma vie littéraire. Lorsqu’on lit ce livre, on comprend l’influence de Tolkien dans le monde de la Fantasy. C’est un incontournable, que j’adore et que je recommande !

L’adaptation de 2003.
Quelques informations sur le film :
Pour poursuivre cette chronique, je tenais à m’attarder un peu sur son adaptation par Peter Jackson, sortie en 2003. Cette adaptation fait suite à La communauté de l’anneau et à Les deux tours, deux films qui avaient connu un joli succès, tant au niveau financier qu’au niveau de la critique. On retrouve encore une fois le même casting : Elijah Wood joue Frodo, Ian McKellen joue Gandalf, Viggo Mortensen Aragorn, Orlando Bloom Legolas. Le film fut un véritable carton, remportant même onze Oscars, dont celui du Meilleur Film. Je vous laisse ici la bande-annonce pour que vous puissiez voir le résultat !



Ce que j’en ai pensé :
Là encore, malheureusement, j’ai peur que mon article manque un peu de fantaisie (mais pas de Fantasy ! AHAHAHA. Non, c’est pas drôle), car mon avis sur ce film est une fois de plus très positif.

Comme pour les deux premiers films de la trilogie, j’ai été conquise par ce troisième film. La durée de la version longue peut faire un peu peur (un peu plus de 3h) surtout si vous n’êtes pas comme moi amateurs de bagarre, mais j’ai beaucoup aimé ce film.

L’intrigue est globalement bien conservée dans ce troisième volet de la saga. On retrouve les grandes lignes de l’histoire, et la fin est particulièrement bien réussie selon moi. Malgré la durée assez longue du film, je ne me suis pas ennuyée et j’ai trouvé les scènes de batailles plutôt bien réalisées et prenantes : on se croirait presque au milieu du combat !

Le casting est toujours aussi bon. Je sais que certains ont du mal avec Elijah Wood mais moi je le trouve sympathique. Ma mention spéciale va à Ian McKellen, dont le talent n’a d’égal que la blancheur de sa barbe (ça ne veut rien dire, mais ça sonnait bien) et à Viggo Mortensen, que j’aime aussi beaucoup.

Pour conclure, ça a été un plaisir pour moi non seulement de relire cette saga mythique et de revoir les adaptations de Peter Jackson. Je suis très attachée à cet univers et le recommande chaudement !



Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui et pour ce mois-ci ! J’espère que cette petite chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire et à me laisser vos suggestions de lecture ! On se retrouve très vite pour le début du mois Halloween, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup ! J

AnGee.



mardi 29 septembre 2015

1990s Vampires VS 2010s Vampires #4: Fright Night de Craig Gillespie.



Bonjour à tous et à toutes!

Laissez moi vous souhaiter la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Je suis heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour découvrir un nouveau film du cycle cinéma 1990s Vampires VS 2010s Vampires! Pour ce quatrième numéro, nous quittons enfin les années 90 pour nous aventurer dans le monde merveilleux des années 2010. Dans les mois à venir, je vais vous présenter quatre films sortis ces dernières années avec du vampire dedans. Et pour commencer, j'ai choisi un film qu'il me tardait de vous présenter: Fright Night, sorti en 2011 et réalisé par Craig Gillespie. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite à tous une très bonne lecture! :)

1990s Vampires VS 2010s Vampires:
Pour commencer cette chronique, un petit mot sur ce qu'est le cycle cinéma en question. Depuis deux ans maintenant, je vous propose régulièrement des cycles portant non pas sur la littérature, mais sur le cinéma, une autre de mes passions. Pour ce cycle, j'ai choisi de me focaliser sur un thème, celui de la représentation des vampires dans les années 90 et des années 2010. Si vous voulez (re)découvrir mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre le lien ci-dessous, qui vous mènera vers les anciens films présentés!

VampirOscope.

Craig Gillespie, c'est qui?
Entrons dans le vif du sujet avec quelques mots sur le réalisateur qui va nous accompagner aujourd'hui. Il s'agit de Craig Gillespie, réalisateur né en 1967 en Australie. Il a vécu plusieurs années à Sidney avant de partir pour New York, où il commence à s'intéresser au métier de réalisateur. Il devient réalisateur pour des publicités, et rencontre un joli succès dans le domaine. En 2007, il s'oriente vers le cinéma et commence à réaliser ses premiers films. Il travaille aussi pour la télévision en travaillant sur des séries télévisées. Fright Night, le film dont nous allons parler aujourd'hui, est sorti en 2011.  En 2016 sortira son nouveau film, The Finest Hours, avec Chris Pine et Casey Affleck.

Fright Night:
Quelques informations sur le film:
Fright Night, sorti en 2011, est donc un film réalisé par Craig Gillespie. Il s'agit en fait d'un remake d'un film s'appelant également Fright Night, et qui date quant à lui de 1985. Durant un peu moins de deux heures, le film propose un casting mêlant grosses pointures à de jeunes acteurs. On retrouve par exemple dans le rôle principal de Charley l'acteur Anton Yelchin, qui a depuis joué dans Star Trek into Darkness; le célèbre Colin Farrell joue le rôle de Jerry; Christopher Mintz-Plasse, alias Red Mist dans Kick-Ass, interprète Ed tandis que David Tennant se voit confier le rôle de Peter Vincent. On retrouve aussi Dave Franco (le frère de James), ou encore Imogen Poots. Le film a été principalement tourné à Las Vegas et a rencontré un succès critique et commercial modéré, avec 41 millions de dollars de recettes pour un budget de 30 millions. Je vous laisse ci-dessous la bande-annonce du film pour que vous puissiez vous faire un avis.



Résumé:
Pour Charley, ancien geek qui tournait des films amateurs avec ses amis, le vent tourne: il sort avec Amy, l'une des plus belles filles du lycée et dont il rêvait depuis toujours. Il a tout pour être heureux, jusqu'au jour où s'installe à côté de chez lui un étrange et charismatique personnage: Jerry, que son ancien ami Ed soupçonne d'être un vampire. Mais Charley le sait, les vampires, ça n'existe pas, ou du moins que dans les livres et les films! Jusqu'au jour où Jerry se met à agir très étrangement et que des disparitions mystérieuses se produisent dans les environs... Y aurait-il du vrai dans les croyances d'Ed? 

Vampires et chasseurs de vampires:
Grosso modo, Fright Night mouture 2011 reprend l'histoire du film original de 1985. On retrouve dans ce film deux éléments importants en ce qui concerne le vampire: du vampire d'un côté (oui, c'est évident), mais aussi du chasseur de vampires. Il s'agit de deux camps qui se distinguent très clairement l'un de l'autre.
Commençons par le vampire et la façon dont il est représenté. Nous pouvons voir plusieurs vampires à travers le film, le plus important étant sans aucun doute Jerry. Jerry est présenté comme un être très charismatique, un homme sexy qui fait envie aux femmes qu'il rencontre qui ne sont pas insensibles à son charme. Il est beau, charmeur et sait plaire. Mais ne vous fiez pas à son air enjôleur: Jerry est un prédateur, un vrai. Le vampire est beau pour pouvoir attraper sa proie. Une fois celle-ci piégée, il devient un vrai psychopathe, violent et agressif, ne reculant devant rien pour boire du sang. Jerry est présenté comme étant un vampire appartenant à une race très ancienne et très puissante. Il est capable d'engendrer d'autres vampires et présente des faiblesses comme le soleil, le feu ou l'argent. Néanmoins, c'est un vampire très puissant!
De l'autre côté, nous avons les chasseurs de vampires. Dès le début du film, nous découvrons Ed, l'ami de Charley. Ou plutôt ancien ami, puisque les deux ados ne se fréquentent plus beaucoup. Ed est persuadé que les vampires existent: grâce à des recherches sur internet et aux spectacles de Peter Vincent (dont je reparlerai dans une seconde), il enquête sur des disparitions dans les environs de Las Vegas et se balade avec une foule d'armes pour se défendre. Plus loin dans le film, nous découvrons Peter Vincent, un soi disant expert en forces du mal, au look proche du magicien Criss Angel. La grande question, c'est où s'arrête la magie et où commence la réalité... 

Ce que j'en ai pensé:
En préparant la sélection pour le cycle cinéma spécial vampires, j'ai pas mal hésité pour choisir quels films intégrer dans cette sélection. Parce qu'il faut le dire: les films de vampires, ce n'est pas ce qui manque! Pourtant, je n'ai pas mis longtemps avant de décider à intégrer Fright Night. Parce que Fright Night est un film que j'aime beaucoup, mais qui se fait souvent descendre. Je vais donc essayer de le réhabiliter à travers cette chronique, tout en lui reconnaissant certains défauts (parce que même si je l'adore, si je suis honnête, je dois bien admettre qu'un ou deux trucs coincent). 

Pour commencer, je tiens à préciser que je n'ai vu que des extraits du film original de 1985. D'après ce que j'en ai vu, les grandes lignes de l'histoire et les personnages sont repris dans le remake, mais les deux films peuvent être très différents l'un de l'autre!

Commençons par l'intrigue. Globalement, l'intrigue est plutôt sympathique: on entre assez rapidement dans l'histoire, il y a beaucoup de rebondissements, et on a envie de découvrir ce qu'il va se passer ensuite. Elle est assez bien construite, tient la route, et je ne me suis pas ennuyée devant le film! Cependant, il faut tout de même reconnaitre qu'elle reste assez prévisible et manque un peu d'originalité. On comprend très vite qui va faire quoi et qui va jouer quel rôle (même si j'ai eu une ou deux surprises en regardant le film), ce qui est un peu dommage. 

Ce même reproche peut être fait aux personnages, qui sont un peu clichés: la jolie fille, le magicien en carton, le héros sympa, le geek, la tête à claque... Des personnages stéréotypés comme on en trouve dans beaucoup de films du genre. Pourtant, j'ai tout de même trouvé ces personnages attachants, probablement grâce aux acteurs qui interprètent plutôt bien les différents rôles. J'ai évidemment ADORE David Tennant (pour changer) mais aussi Colin Farrell, que j'aime beaucoup. En bref, si les personnages ne sont pas franchement originaux, ils tiennent tout de même la route et on s'y attache! 

Un point que j'aime bien également dans ce film, c'est la représentation du vampire. Ici, il est présenté sous le double visage assez classique et convenu du beau gosse/prédateur. Mais quand il dit être un prédateur, il est convaincant! Les scènes d'action sont très réussies selon moi grâce à ce côté prédateur qu'on ne peut pas stopper. 



Le film aborde d'autres thèmes, qui sont souvent liés au monde adolescent: les premiers émois amoureux, l'évolution des goûts, les amitiés qui se font et se défont... Fright Night se retrouve donc avec un petit côté film teenage qui peut déplaire, mais qui personnellement ne me dérange pas.

Fright Night est un film que j'aime beaucoup. C'est un peu un film doudou que je regarde quand je suis malade, le corps couvert d'une couette et dans un pyjama confortable. Ce n'est pas un film incroyable, mais si on le prend pour ce qu'il est, on peut s'amuser!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plu! N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup!

AnGee.

jeudi 24 septembre 2015

Les Romancières anglaises méconnues: Le triomphe d'Eleanor de Mary Elizabeth Braddon (Whoopsy Daisy).



Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien et que vous passez une bonne semaine! Je suis ravie de vous retrouver une fois de plus sur le Livroscope, pour l'avant-dernière chronique du mois! Après un petit tour dans le monde de plus en plus sombre d'Harry Potter, je vous propose aujourd'hui de rester en Grande-Bretagne pour découvrir une romancière anglaise un peu oubliée: Mary Elizabeth Braddon! En ce moment, sur le forum Whoopsy Daisy (dont je vous ai déjà parlé il y a quelques temps) est organisé un petit Challenge dont le but est de lire des romancières méconnues. En ce qui me concerne, j'ai choisi de lire un roman, intitulé Le triomphe d'Eleanor, que je vous propose à présent de découvrir avec cette chronique! En espérant qu'elle vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Les Romancières anglaises méconnues et Whoopsy Daisy:
Pour commencer en beauté, je tenais à vous dire quelques mots sur le Challenge autour des Romancières anglaises méconnues. Il s'agit d'un Challenge organisé par le forum Whoopsy Daisy, dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler sur le blog. Ce forum, consacré à la culture anglophone (mais pas que!) propose régulièrement des lectures communes, animations thématiques ou challenges. Cette fois, ce sont les romancières anglaises méconnues qui sont à l'honneur. Le but est simple: mettre en avant des auteures un peu oubliées de la littérature anglaise, histoire de changer un peu des Soeurs Brontë et autres Jane Austen. Si vous souhaitez avoir plus de renseignements sur ce que le forum organise, je vous laisse aller y jeter un oeil!




Mary Elizabeth Braddon, c'est qui?
Il est à présent temps de nous pencher un peu sur Mary Elizabeth Braddon, notre auteure du jour. Née en 1835 à Londres, elle commence très tôt sa carrière dans le milieu artistique, gagnant sa vie avec sa plume, mais aussi en tant qu'actrice pour pouvoir subvenir au besoin de sa famille. En 1860, elle rencontre son futur époux, John Maxwell, qu'elle n'épouse que 14 ans plus tard (en effet, Maxwell était déjà marié, et ils ont dû attendre la mort de sa première femme pour s'unir). Ils ont eu six enfants. Si Mary Elizabeth Braddon n'est aujourd'hui plus très connue, elle jouissait de son vivant d'une grande renommée et a écrit une quantité impressionnante de romans, se spécialisant dans le roman policier. Nous allons aujourd'hui nous intéresser au Triomphe d'Eleanor!

Le triomphe d'Eleanor:
Résumé:
1853. Eleanor Vane est une belle jeune fille qui part en France, à Paris, retrouver son père, un vieil homme qui a perdu toute sa fortune mais qu'elle aime plus que tout. Mais peu après leurs retrouvailles, le vieil homme meurt dans de mystérieuses circonstances. Anéantie par la mort de son seul parent qu'elle aimait plus que tout, Eleanor se fait la promesse de retrouver ceux qui l'ont poussé à commettre l'irréparable. Alors qu'elle commence à travailler comme dame de compagnie auprès d'une jeune fille, elle découvre par pur hasard que ceux qu'elle cherche ne sont pas si loin qu'elle le pensait...

Des retrouvailles qui tournent à la catastrophe:
Il faut le dire, Le triomphe d'Eleanor est un roman qui commence bien, très bien. Les premières pages nous décrivent un portrait qui fait envie: une jeune fille traversant la Manche et une partie de la France pour retrouver son père, qu'elle aime avec une grande tendresse. Il est difficile de ne pas s'émouvoir de l'impatience d'Eleanor et de l'affection qu'elle porte à son père, tant on sent que leur relation, quoi que compliquée par le manque d'argent de la famille, est forte. Monsieur Vane aime aussi profondément sa fille et montre un grand remord à l'idée qu'elle vive dans la pauvreté par sa faute. Néanmoins, la joie d'être ensemble est plus forte que tout! Les retrouvailles sont marquées par la promesse d'un lendemain heureux.
Mais ces retrouvailles sont de courte durée: il ne s'est pas écoulé 48 heures que Monsieur Vane est retrouvé mort. Mort. Un suicide, d'après les analyses de la police. Eleanor se retrouve pour de bon orpheline, avec pour seule aide son ami Richard et sa demie-soeur, qui ne veut pas s'encombrer de la jeune fille.



La vengeance est un plat qui se mange froid:
Le roman prend un tournure très intéressante lorsque notre héroïne, au lieu de se laisser abattre, prend une décision qui va changer sa vie: celle de se venger. Cette décision va la guider et guider tous ses choix. Elle est totalement hantée par la mort de son père et ne veut rien d'autre que le venger, et trouver ceux qui ont causé sa perte. Cette obsession est telle qu'elle ne voit même pas le mal qu'elle peut causer autour d'elle, ou pour ses proches. Mais à trop vouloir se venger, elle risque d'y perdre plus que ce qu'elle peut gagner...


Ce que j'ai pensé de ce livre:
Whoopsy Daisy, c'est un peu le forum qu'il manquait à ma vie. Non seulement je peux y échanger avec des personnes qui aiment autant la culture anglophone que moi, mais en plus je peux participer à des tas d'événements autour de la littérature (comme un Postcrossing spécial Jane Austen, mais j'en reparlerai prochainement). Le Challenge sur les romancières anglaises méconnues m'intéressait beaucoup, car j'aime sortir des sentiers battus et découvrir des auteurs que je ne connais pas. Mary Elizabeth Braddon m'intéressait doublement, car non seulement je ne la connaissais pas, mais aussi car il s'agit d'une auteure de l'ère victorienne, mon péché mignon.

Le triomphe d'Eleanor a été pour moi une bonne découverte, une bonne surprise que j'ai beaucoup aimée. Commençons par l'intrigue. J'avoue que la couverture (qui n'est pas vraiment une réussite je trouve) ne prépare pas à l'intrigue parfois sombre et intense de ce roman: elle est beaucoup moins légère que la couverture ne le laisse passer. On se retrouve dans une intrigue à base de mort, de vengeance, de plans, d'alliance. Même si certains événements sont un peu tirés par les cheveux ou prévisibles, j'ai apprécié l'intrigue dans l'ensemble, car elle est très intéressante et prenante.

Venons en aux personnages. Je crois que ces personnages sont la grande réussite du roman. Eleanor, pour commencer, est une héroïne très réussie, au caractère à laquelle on s'attache rapidement. Ce que j'apprécie avec les personnages, c'est qu'ils ne sont pas lisses. Chacun a ses qualités et ses défauts, et j'ai trouvé intéressant de voir les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres, leur évolution à travers le roman... Mon personnage préféré est sans doute celui de Richard, le fidèle ami d'Eleanor.

Ensuite, en ce qui concerne les thèmes, je trouve que Mary Elizabeth Braddon aborde beaucoup de choses: tout d'abord la vengeance, évidemment, à travers le personnage d'Eleanor. Mais l'argent est également très présent, avec l'histoire de l'héritage et son lien avec le statut social. L'auteure exploite aussi les relations familiales, ou encore la question de l'identité. 

Enfin, je tenais à mentionner le style de l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire, très élégante et simple à la fois. Les pages se tournent toutes seules et c'est vraiment un plaisir à lire! Je m'étonne même qu'elle ne soit pas plus connue que ça. 

En bref, j'ai beaucoup aimé découvrir Le triomphe d'Eleanor, et avec ce roman Mary Elizabeth Braddon. C'était une bonne lecture, et si vous aimez les auteurs du 19ème, ce livre peut vous plaire!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! On se retrouve très vitre pour une prochaine chronique, n'hésitez pas à me laisser vos avis en commentaire! En attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :)

AnGee.

lundi 21 septembre 2015

Potterhead Forever #4: Harry Potter et la Coupe de Feu de J.K Rowling (+ film de 2005).



Bonjour à tous et à toutes!

Bienvenue sur le Livroscope! Quel plaisir de vous retrouver une fois de plus pour une nouvelle chronique qui, je l'espère, fera des heureux! Aujourd'hui, je vous propose de poursuivre notre parcours consacré à la saga Harry Potter avec le quatrième volet des aventures du jeune sorcier à la cicatrice. Le mois dernier, nous avions parlé d'Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban et cette fois c'est à Harry Potter et la Coupe de Feu que nous allons nous intéresser. Comme à chaque fois, je vous parlerai non seulement du roman, mais aussi de son adaptation cinématographique, sortie en 2005. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)



Cette lecture compte pour le Challenge LEAF de Psylook: 10/50.

Potterhead Forever, présentation de la LC:
Pour commencer cette chronique, il me faut présenter la Lecture Commune Potterhead Forever, LC à laquelle je participe depuis plusieurs mois maintenant et grâce à laquelle je vous propose ce petit parcours spécial Harry Potter. Il s'agit d'une LC lancée via Livraddict par LadyChouux, et son but est très simple: (re)lire la célèbre saga de J.K Rowling! La LC se poursuivra jusqu'à Décembre 2015, le temps de présenter chacun des sept tomes qui composent cette saga, mais ceux qui le souhaitent peuvent également lire trois livres bonus que je vous propose de découvrir (avec d'autres informations) sur le topic Livraddict de la LC!


Harry Potter et la Coupe de Feu:
Résumé:
Si la troisième année d'Harry Potter à Poudlard a été plus que mouvementée, sa quatrième année s'annonce elle aussi très intense. Après des vacances chez les Weasley et la Coupe du monde de Quidditch, notre jeune héros se retrouve à participer bien malgré lui au tournoi voyant s'affronter trois  écoles de magie: Poudlard, Beauxbâtons et Durmstrang. Entre dragons, bal de Noël, épreuves dangereuses et retour des Mangemorts, notre jeune héros va devoir affronter des journées de plus en plus sombres... Mais le pire reste à venir...

Une présentation plus vaste du monde magique en deux événements:
Comme je l'ai mentionné dans les articles précédents sur la saga, J.K Rowling apporte beaucoup de soin à présenter de façon aussi cohérente que possible son univers magique. Je vous ai parlé par exemple du Pré-au-Lard, le village près de Poudlard où les élèves peuvent se rendre, ou encore le Chemin de Traverse où faire ses courses de rentrée.
Dans Harry Potter et la Coupe de Feu, nous voilà face à une nouvelle dimension de cet univers, car J.K Rowling l'étend non pas à la Grande-Bretagne mais aussi au reste du monde. Tout d'abord, nous avons la Coupe du Monde de Quidditch: le Quidditch, c'est ce sport qui se joue sur des balais et auquel Harry s'adonne. Il a ici l'opportunité d'assister à la finale de la coupe du monde, entre l'Irlande et la Bulgarie. Un show à couper le souffle!
Notre second élément, c'est le tournoi. Ce qui est intéressant, c'est que ce tournoi se déroule entre trois écoles: Poudlard, que nous connaissons déjà; Beauxbâtons qui se trouve en France; et Durmstrang, qui se situe en Europe de l'Est. A travers le roman, on découvre que ces différentes écoles ont chacune leurs coutumes, règles et enseignements. Une bonne façon d'enrichir l'univers de la saga!



Harry plus en danger que jamais!
Depuis le début de ses aventures, Harry n'a pas cessé de se retrouver en mauvaise posture. Un combat contre l'un de ses professeurs, un basilic géant, un loup-garou, et la vérité sur son parrain, bref il ne cesse de se retrouver en danger. Et ce quatrième tome est sans aucun doute, pour l'instant, celui où Harry risque le plus sa vie.
Dès le début du roman, lorsque Harry assiste au match de Quidditch de la Coupe au Monde, une tension s'installe au camping avec une attaque de Mangemorts qui secoue toute la communauté magique. Ensuite, il se retrouve la tête la première dans le tournoi, son nom sortant de la Coupe de Feu. Il n'a que 14 ans, et le voilà plongé dans des épreuves que même des sorciers plus âgés que lui ont du mal à affronter: un dragon, des créatures marines, un labyrinthe... Mais surtout, la menace la plus terrifiante du monde magique...

Ce que j'ai pensé du livre:
Si vous avez lu mes trois précédentes chroniques sur la saga Harry Potter, vous savez sans doute que les trois premiers tomes ont été pour moi et sont toujours d'énormes coups de coeur. Avec Harry Potter et la Coupe de Feu, nous abordons un livre un peu différent: en effet, si nous restons dans la continuité des aventures du jeune sorcier, J.K Rowling nous propose tout de même un tournant dans la saga qui prend une dimension plus tragique, plus intense et amorce vraiment la seconde partie de l'histoire.

Harry Potter et la Coupe de Feu a encore été une fois un coup de coeur pour moi, mais un peu différent des trois tomes précédents. Commençons par l'intrigue. Ici, J.K Rowling nous propose quelque chose de très différent, tout en restant dans la continuité: les trois premiers tomes avaient une structure assez classique, à savoir les vacances d'Harry, puis l'année d'école à Poudlard, et une fin en rapport de près ou de loin avec Voldemort. Dans les grandes lignes, on retrouve cette idée, mais le roman comprend aussi son lot de chamboulement: les vacances d'Harry se passent (pour une fois) sans trop de problèmes, et l'année scolaire n'a absolument rien à voir avec les précédentes grâce au tournoi. J.K Rowling évite ainsi l'écueil de proposer une intrigue trop similaire. J'ai aimé cette impression de nouveauté, et j'ai suivi avec passion les aventures d'Harry. La fin du roman est très bouleversante, et on sent approcher une nouvelle ère dans la saga.

J.K Rowling introduit également de nouveaux personnages: Krum, Cedric Diggory, Cho Chang ou encore Maugrey Fol Oeil. Une pléiade de nouveaux personnages intéressants, dont certains permettent d'aborder le thème de la double identité, une thématique qu'on retrouve assez souvent dans la saga. Je me suis personnellement beaucoup attachée à certains d'entre eux (comme Cedric, ou Maugrey pour son caractère très spécial). L'évolution de nos héros est aussi passionnante à suivre: Harry, Ron et Hermione commencent à traverser les premières grosses turbulences de leur amitié, ce qui met un peu de piment dans l'intrigue. Je tiens tout de même à préciser que les premiers émois amoureux de Harry m'agacent franchement, mais j'en parlerai davantage pour le tome suivant.

Encore une fois, comme je le mentionne dans mes précédentes chroniques, l'auteure réussit très bien le travail autour de son univers. J'ai aimé l'idée de l'étendre au reste du monde avec des personnages venus d'autres pays. J'apprécie cet effort de proposer un univers aussi complet que possible, qui s'étoffe à chaque roman.

En bref, ce quatrième tome a été pour moi un coup de coeur. Ce n'est pas mon préféré de la saga, mais j'ai passé un bon moment avec ce livre. A la fin, on a qu'une envie: se jeter sur la suite, qui promet d'être sombre, très sombre...

Harry Potter et la Coupe de Feu, le film:
Quelques mots sur le film:
Pour conclure cette chronique sur Harry Potter et la Coupe de Feu, je tenais à vous parler un peu de son adaptation, sortie en 2005. Une fois de plus, on change de réalisateur. Exit Alfonso Cuaron, cette fois c'est Mike Newell, un réalisateur anglais connu pour Quatre mariages et un enterrement ou Prince of Persia, qui se colle à la réalisateur de ce quatrième volet. En ce qui concerne les acteurs, on retrouve nos habituels Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint dans les rôles principaux. Au casting s'ajoutent aussi de nouveaux acteurs, comme Robert Pattison, Miranda Richardson, Ralph Fiennes, David Tennant (décidément je ne rate pas une occasion de le caser quelque part, celui-là), ou encore Brendan Gleeson. Une fois de plus, le film fut un énorme succès commercial avec près de 900 millions de dollars de recettes pour un budget de 150 millions. A noter aussi le fait que J.K Rowling  a demandé à ce que les acteurs incarnant des personnages étrangers viennent du même pays que leur personnage! Si vous voulez voir un peu à quoi ressemble le film, je vous laisse voir la bande-annonce. 



Ce que j'en ai pensé:
Pour être honnête, en lisant pour la première fois Harry Potter et la Coupe de Feu, alors que j'étais encore assez jeune et que je n'y connaissais pas franchement grand chose en réalisation de films (j'y connais toujours pas grand chose, hein), je m'étais tout de même fait cette réflexion: ce livre me semblait très compliqué voire impossible à adapter. Une finale de coupe du monde de Quidditch, des épreuves impliquant un dragon, des scènes sous-marines, un bal de Noël impressionnant, un labyrinthe géant, des mangemorts... Autant vous dire que j'attendais ce film avec impatience. Et dans l'ensemble, je l'ai trouvé vraiment très chouette.

Dans les grandes lignes, le roman est plutôt bien adapté. L'intrigue est bien reprise, à l'exception de quelques détails (mais bon, encore une fois, une adaptation fidèle à 100%, ça relève de l'impossible), donc à ce niveau-là je n'ai pas été déçue! La fin est particulièrement bien faite, on sent toute la tension  qui explose. J'aurais quand même aimé que le bal soit un peu plus poussé, un peu plus proche du roman, car je trouve que ce moment passe un peu trop vite.



Un autre point positif: les acteurs. Je n'ai pas grand chose à dire sur le casting principal, les acteurs sont fidèles à eux-mêmes. En revanche, j'ai apprécié le travail des nouveaux venus: j'adore David Tennant (Quoi? Comment ça je l'ai déjà dit? Vous êtes sûrs?) et j'ai beaucoup aimé le travail de Miranda Richardson, agaçante à souhait, et de Brendan Gleeson, très convaincant dans son rôle. Avec le recul, je n'arrive pas à imaginer d'autres acteurs à leur place!



Enfin, je trouve que l'ambiance du livre est très bien retranscrite. On passe vraiment à un niveau supérieur dans les aventures d'Harry Potter. Notre héros grandit, et avec lui les événements deviennent de plus en plus sombres, de plus en plus difficiles, et le film réussit globalement très bien à faire ressortir cette impression de noirceur. 

Harry Potter et le Coupe de feu (le film) est dans l'ensemble une bonne adaptation du roman de J.K Rowling; ce n'est pas mon film préféré de la saga, mais je le trouve plutôt fidèle au roman, et c'est un très bon divertissement! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plu! N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire, je me ferai un plaisir de vous répondre! On se retrouve très vite, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.


jeudi 17 septembre 2015

Dark Fantasy #2: Le bâtard de Kosigan: L'ombre du pouvoir, de Fabien Cerutti.



Bonjour à tous et toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! Quel plaisir de vous retrouver une fois de plus pour une nouvelle chronique. Et pour cette nouvelle chronique, j'ai décidé de poursuivre ma découverte de romans pour le Challenge Dark Fantasy, Challenge lancé par Zina du blog Les pipelettes en parlent via Livraddict. La première fois, je vous avais présenté un roman aux accents orientaux, à savoir Ayesha d'ANGE. Pour cette seconde chronique, je me suis tournée vers un roman dont j'entends beaucoup parler depuis quelques temps. Ce roman, c'est le premier tome du Bâtard de Kosigan par Fabien Cerutti, intitulé L'ombre du pouvoir. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Dark Fantasy:
Pour commencer cette chronique, je tenais à vous donner quelques indications sur le Challenge Dark Fantasy. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un Challenge destiné à lire et à faire découvrir des titres de dark fantasy, une branche de la fantasy. Il s'agit de la deuxième édition de ce Challenge, organisé par Zina du blog Les pipelettes en parlent, et elle se déroulera jusqu'à Mai 2016. Si vous souhaitez en savoir plus sur le Challenge, et découvrir mes précédentes chroniques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Fabien Cerutti, c'est qui?
Commençons par une petite présentation de notre auteur du jour, à savoir Fabien Cerutti! D'après ce que j'ai pu trouver sur cet auteur, il aurait grandi en Guyane et en Afrique, avant de faire des études d'Histoire, devenant même agrégé. Amoureux des mondes de l'imaginaire et de la fantasy, il met sa plume au service de ce genre. Il écrit par exemple des scénarios pour un jeu qui se déroule dans le même univers que Le bâtard de Kosigan. Cette saga comprend actuellement deux tomes: L'ombre du pouvoir, dont nous allons parler aujourd'hui, et Le fou prend le roi, sorti récemment. Si vous voulez en savoir plus sur Fabien Cerutti, je vous conseille d'aller faire un tour sur son site internet! :)


Le bâtard de Kosigan:
Résumé:
L'ombre du pouvoir, premier tome de la saga Le bâtard de Kosigan, se divise en deux parties. D'un côté, nous avons l'histoire, en 1339, de Pierre Cordwain de Kosigan, présentée sous la forme d'un journal dans lequel il raconte son quotidien de chef d'une compagnie de mercenaires. Il se retrouve au milieu de conflits politiques entre la France, la Bourgogne et la Champagne. L'autre intrigue, liée à la première, se déroule cette fois en 1889: nous la découvrons grâce à un échange épistolaire. Un descendant de Pierre, qui mène une vie compliquée, est à la recherche d'un curieux héritage qui lui vient de son ancêtre...

Deux histoires en une:
Dans ce premier tome du Bâtard de Kosigan, Fabien Cerutti nous propose de découvrir non pas une, mais bien deux histoires, qui sont tout de même liées l'une à l'autre.
Une partie du roman raconte donc l'histoire de Pierre Cordwain de Kosigan. Bâtard d'un noble, Pierre Cordwain de Kosigan est à la tête d'une compagnie de mercenaires, avec lesquels il accepte des contrats comme des vols, des meurtres et autres occupations plutôt frauduleuses. Autant vous dire que notre héros n'est pas vraiment apprécié par les nobles qu'il croise: d'une part en raison de son statut de bâtard, un statut loin d'être facile à porter; mais aussi parce qu'il est un grand séducteur, un sacré menteur, et qu'il est difficile de savoir dans quel camp il se trouve! Ici, il se retrouve à aider la Comtesse de Champagne pour retrouver le prétendant de sa fille qui a disparu. Et il n'est pas au bout de ses peines!
L'autre partie (qui alterne avec la première) est celle d'un descendant lointain de Pierre. Tout comme son ancêtre, il mène une vie qu'on pourrait qualifier de dissolue. Il a été obligé de fuir Paris et y retourne, assez inquiet de ce qui pourrait lui arriver. Il est sur la trace de l'héritage de son ancêtre, dont il découvre l'histoire.

Un roman de fantasy historique:
Un autre point point intéressant dans ce roman, c'est le côté fantasy historique. Fabien Cerutti mêle un univers fantasy à notre histoire moyenâgeuse. Pour le côté fantasy, on retrouve principalement deux éléments: la présence de personnages d'origine elfique, que l'on découvre par exemple dès le début du roman, mais aussi de la magie. En effet, la magie est présente à plusieurs reprises à travers le moment, notamment au travers d'un personnage capable de changer de forme. La touche fantasy est plutôt subtile, mais efficace!
Pour ce qui est du côté historique, on le retrouve d'abord dans le lieu où l'intrigue se passe, puisqu'il ne s'agit pas de lieu de fiction: la Bourgogne, la France, la Champagne... Et l'auteur se sert de l'histoire pour son intrigue, puisqu'il utilise les conflits politiques de l'époque pour son roman. On sent le spécialiste de l'Histoire! 

Ce que j'en ai pensé:
Depuis quelques temps, Le bâtard de Kosigan me faisait de l'oeil. Je croisais le regard sombre du personnage de la couverture fréquemment à la bibliothèque, et j'en ai beaucoup entendu parler. J'ai donc décidé de profiter du Challenge Dark Fantasy pour découvrir l'univers de Fabien Cerutti avec ce premier tome. Que dire de cette lecture, donc? Et bien j'ai vraiment beaucoup aimé L'ombre du pouvoir, on est passé pas loin du coup de coeur, et je vais à présent vous expliquer pourquoi.

Le premier point que j'ai adoré dans ce roman, c'est le personnage de Pierre Cordwain de Kosigan. C'est typiquement le genre de personnages que j'apprécie en fantasy, qui est un "entre-deux": entre-deux car il n'est ni bon, ni mauvais; ni totalement adulé, ni totalement détesté. Avec lui, la frontière entre le bien et le mal apparait comme floutée, il n'y a pas de division claire entre un côté et l'autre. J'ai beaucoup aimé ce personnage, son style, sa façon d'être et son ton un peu décalé. Je me suis vite attachée à lui et je l'ai trouvé très intéressant. Un bon point donc pour le héros, qu'on a envie de suivre dans ses aventures.

J'ai aussi beaucoup aimé l'intrigue. Il se passe beaucoup de choses et on ne s'ennuie pas: les complots et les alliances renversent souvent la situation, et notre héros se retrouve souvent dans des situations bien compliquées dont il s'extirpe in extremis! J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre que j'ai lu assez rapidement. J'ai trouvé que raconter l'histoire à travers un journal et un échange épistolaire était aussi une bonne idée, qui change un peu des narrations classiques. 

Le mélange fantasy et historique est également bien maitrisé. L'univers est très cohérent et précis, on sent que l'auteur s'y connait en Histoire avec un grand H, et c'est un bon point! Encore une fois, j'ai trouvé la touche fantasy bien dosée, avec ni trop peu, ni pas assez. Je suis curieuse de voir comment l'auteur continue de détailler cet aspect dans la suite! D'ailleurs, j'ai plutôt bien aimé son style: le roman était vraiment agréable à lire!

Alors pourquoi n'est-ce pas un coup de coeur? Et bien tout simplement parce que j'ai beaucoup, beaucoup moins aimé la partie de l'histoire qui se déroule en 1889. Autant j'ai adoré l'histoire de Pierre, autant la partie sur son descendant cassait un peu le rythme selon moi. Je n'ai vraiment pas accroché à cette seconde intrigue, et j'aurais préféré qu'on se concentre uniquement sur Pierre.

Cependant, L'ombre du pouvoir a été pour moi une bonne découverte. J'ai déjà très envie de lire la suite pour découvrir ce qu'il va arriver à Pierre! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous a plu! Dans tous les cas, n'hésitez pas à me laisser votre avis en commentaire. On se retrouve d'ici quelques jours pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.