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lundi 9 mars 2015

Psychic TV présente: Président Lex Luthor (Collectif).



Président Lex Luthor.

Ecrit par Loeb Jeph, Rucka Greg.
Illustré par McGuinness Ed, Wieringo Mike.
Paru aux éditions Urban (DC Nemesis), Décembre 2014.

Avant de commencer cette review, je vais faire une petite distinction entre le nanar et le navet. Merci au Fossoyeur de Films qui, dans sa vidéo sur les nanars, fait la distinction qui est parfois pertinente au cinéma.
-Un navet fait les choses mal et n'est pas agréable à regarder.
-Un nanar fait les choses mal, souvent inconsciemment et se trouve être drôle à regarder pour le degré d'absurdité, de bêtise, de prévisible, et d'effets spéciaux moisis qui donnent envie de regarder le film par moquerie et par sympathie.

Je commence ma review par cette petite distinction, car c'est ce qui va expliquer la review d'aujourd'hui. En voyant un comic sur Lex Luthor, némésis de Superman (en dehors du Général Zod), qui devient Président des Etats-Unis d'Amérique, je me suis dit : « Y'a moyen que le pitch soit nanardesque, mais qu'au final ce soit bien écrit comme Superman : Red Son. Ou bien, ça fera un truc bien décalé comme les comics cross-over que j'ai fait par le passé. Ca fait longtemps que j'en avais pas fait, donc je vais le faire. »
Et hélas, mon expérience n'a pas été couronnée de succès. Ce qui semblait être un pitch alléchant et racoleur m'a vite fait déchanter au fil des chapitres. J'annonce que j'ai commencé ce livre en Décembre 2014 et je l'ai fini le 5 Mars 2015.
Pas parce que j'avais Persona Q en cours sur 3DS ou des révisions, non non. Car j'ai pas eu la motivation de continuer. Mais j'expliquerai ça en détail.

Président Lex Luthor. Le pitch est résumé en quelques mots, et les deux premiers chapitres envoient  le postulat du comic. Lex Luthor, homme d'affaire (et leader de la pègre en douce), veut se présenter à la Présidence des Etats-Unis. Vu que les comics sont américains, être Président du « Monde Libre » équivaut dans la tête des personnages de comics à être « Maître du Monde ». (Archétype des Oeuvres Américaines Numéro 3)
Superman, comme prévu, ne va pas être trop d'accord pour que cet escroc soit Président des Etats-Unis. Que mijote t'il ? Pourquoi se mettre à ce poste, si ce n'est par but faussement philanthropique ?

Et la, il existe plusieurs solutions.
-Soit vous continuez une histoire cohérente « Luthor est Président des Etats-Unis, et Superman / Lois vont tout faire pour le faire tomber »
-Soit vous prenez l'autre solution.

Et là, j'aurais tellement aimé que la première solution, même si elle ne vous semble pas originale, soit prise. On aurait eu droit à un postulat ou la diplomatie et les complots prennent potentiellement le dessus sur le super-héroîsme.
Eh bien non. Ce fut le second choix.
Et c'est l'énorme reproche que j'ai à faire à ce comic. L'oeuvre part dans tous les sens, et intègre des personnages et des sous-intrigues qui n'ont RIEN A FOUTRE là.
Aquaman, Tempest, le Batman, La fille de Raz'Al'Ghul, Robin, Bizarro...que viennent t'ils faire ici ?
On aurait pu se contenter d'une réecriture intéressante de Superman avec un rapport de force changé avec la fonction de président.
Au contraire. On a Superman aidé de tous ces sidekicks. On a des sous-intrigues avec le B13, Brainiac, les Héros Linéaires...
Je vais arrêter de rager et faire mon principal reproche : Ca part dans tous les sens. Ca se perd.
On aurait pu avoir Luthor et Zod, limite, contre Batman et la Justice League. Le pitch aurait été bateau, avec la fonction présidentielle qui reconsidère l'antagoniste principal et le rapport de force.
Mais NON. On a Superman qui se demande quoi faire, pendant que Luthor fait ses activités.
On suit les aventures des sidekicks dont je me fiche pas mal, la Justice League qui regarde sans rien faire...

Je ne vais pas épiloguer plus, mais ce comic tourne à la fin aux chapitres qui deviennent de mini intrigues. Luthor qui fait assassiner son ex-Femme, Superman qui offre des trucs aux héros de la Justice League, Le Lunatique, des univers parallèles...
Le comic aurait tellement pu être certes moins original, mais mieux construit. Tel Red Son, qui est un one-shot avec une narration correcte de bout en bout.
D'accord, de chapitre en chapitre, le style graphique change légèrement (plusieurs dessinateurs), pour faire des petites histoires où l'on imagine Superman sous un président qui est son pire ennemi ?

Le comic aurait pu être mieux, hélas, et je suis grandement déçu.

Alors, je vous déconseille fortement la lecture de cet ouvrage si vous vous attendiez à un « nanar » comme je l'ai décrit, ou à la limite un pitch « nanar » mais au final une très bonne surprise.
Il n'en est rien, et cet ouvrage m'a fait l'effet d'un navet. Je suis grandement déçu et je m'attendais à beaucoup mieux. J'espère que la prochaine review saura remonter le niveau.

Psychic TV.



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