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mardi 23 septembre 2014

Sense and Sensibility, mini-série de la BBC (2008).




Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien et que vous passez un bon début de ce semaine! En ce mardi, je vous retrouve avec grand plaisir pour une toute nouvelle chronique, une chronique placée sous le signe de l'adaptation. En ce qui me concerne, j'aime beaucoup regarder des adaptations, en particulier de classiques britanniques. Et si il y a bien une auteure dont les romans sont très souvent adaptés sur petits ou grands écrans, c'est Jane Austen! Son oeuvre est toujours aussi populaire et fait souvent l'objet d'adaptations. Et justement, pendant les grandes vacances, une amie m'a offert lors d'un swap autour de Jane Austen une adaptation de Sense and Sensibility, l'un de mes romans austiniens préférés et connu en français sous le titre de Raison et Sentiments. Cette adaptation, qui date de 2008, est une mini-série en trois épisodes réalisée pour la BBC, et je vous propose de la découvrir dans cet article! Bonne lecture à tous!

Jane Austen, c'est qui?
Avant de parler de la série, je tenais à commencer cet article par une petite présentation de Jane Austen, auteure dont le succès ne semble jamais s'éteindre. Pour cela, je vous propose de suivre le lien ci-dessous, qui vous mènera vers une ancienne chronique dans laquelle je parlais de l'un de ses romans cultes et lui aussi adapté de multiples fois, Orgueil et Préjugés! J'en profite aussi pour vous annoncer déjà que Jane Austen aura droit à d'autres articles dans les mois à venir :)


Sense and Sensibility:
Résumé:
La famille Dashwood vit heureuse dans sa belle demeure jusqu'au jour où Mr Dashwood décède. Son fils, né d'un précédent mariage, récupère la maison et vient s'y installer avec sa femme. Alors qu'il est supposé subvenir aux besoins de sa belle-mère et de ses trois demi-soeurs (Elinor, Marianne et Margaret), elles décident de partir pour fuir le comportement odieux de son épouse. C'est avec peu d'argent et dans une petite maisonnette qu'elles s'installent et découvrent une nouvelle vie. Une vie où les amours naissantes prennent rapidement place, alors qu'Elinor semble sympathiser avec Edward, le frère de sa belle-soeur, et que Marianne tombe sous le charme de John Willoughby... 

Quelques informations sur la série:
Penchons nous à présent d'un peu plus près sur la série! 



Diffusée en 2008 sur la BBC, Sense and Sensibility est une mini-série en trois épisodes dont chacun dure environ une heure. Elle est le fruit de la collaboration entre John Alexander, réalisateur qui travaille majoritairement pour la télévision, et Andrew Davies, le scénariste qui se charge fréquemment de l'adaptation de classiques puisqu'il a aussi écrit le scénario de plusieurs autres romans de Jane Austen pour la télévision. Le tournage se déroula pendant le printemps de l'année 2007, et eut lieu en Angleterre. En France, la série fut diffusée pour la première fois en 2009 sur Arte. En ce qui concerne les audiences, elle a rassemblé environ 6 millions de spectateurs par épisode lors de sa diffusion sur la BBC. 
Maintenant, passons au casting, qui contient pas mal d'acteurs connus. Tout d'abord, dans le rôle d'Elinor, l'un des personnages centraux de l'histoire, nous avons Hattie Morahan, et Charity Wakefield interprète sa soeur Marianne. Edward Ferrars est joué par l'acteur Dan Stevens, qui s'est depuis fait connaitre grâce à la célèbre série Downtown Abbey. David Morrissey, que l'on a pu voir dans Doctor Who et Walking Dead, joue le colonel Brandon, et Dominic Cooper (Captain America, My Week With Marilyn) devient ici John Willoughby. A noter également Mark Gatiss dans le rôle du demi-frère des Dashwood, et Mark Williams (Arthur Weasley dans Harry Potter) dans celui de John Middleton.
Je vous laisse à présent avec la bande-annonce de la série!




Mariage et amour:
Comme dans nombre de ses romans, Jane Austen traite d'une thématique importante de son époque: le mariage. Le mariage a ici une importance toute particulière, puisqu'au delà d'une consécration d'une affection ou d'un amour partagé, c'est aussi et surtout un moyen de s'élever en société: il faut faire un bon mariage, un mariage qui garantira un train de vie convenable et qui sera le plus avantageux possible. Aussi, dans bien des cas, c'est davantage la position sociale ou/et l'argent qui comptent.

Pour nos héroïnes, et surtout pour Marianne et Elinor (Margaret étant encore une enfant), le mariage devient vite une préoccupation importante: elles sont en âge de se marier, mais en raison du décès de leur père, leur train de vie a considérablement changé et elles doivent jongler avec des finances plutôt incertaines: Elinor compte le moindre penny et elles ne peuvent pas faire d'achats extravagants. Pour les hommes, ce n'est pas simple non plus, comme on le constate avec le personnage d'Edward, dont la famille refuse qu'il se marie avec n'importe qui, agitant au dessus de sa tête la menace de se faire déshériter comme une épée de Damoclès. 

Néanmoins, il ne faut cependant pas croire que l'amour et les sentiments sont écartés de l'intrigue, bien au contraire: nos héroïnes expérimentent les plaisirs et déceptions de l'amour avec les personnages masculins qu'elles rencontrent, comme Marianne, qui est une jeune femme visiblement passionnée!

Marianne et Elinor, deux soeurs très différentes: 
Pour conclure sur la série, je tenais à parler des deux personnages féminins mis en avant dans la série: Elinor et Marianne! Les deux soeurs partagent des problèmes similaires à la mort de leur père, puisqu'elles doivent toutes deux s'adapter à une nouvelle vie où l'argent est moins présent, et découvre également les relations amoureuses. En plus de ça, elles partagent une affection sincère, on sent qu'un vrai lien les unit.



Cependant, Elinor et Marianne restent assez différentes l'une de l'autre, et ce en raison de leurs caractères, comme on le comprend grâce au titre. Elinor, l'aînée, représente la raison, la sagesse, et on sent que ses actions sont très souvent réfléchies. Au quotidien, elle aide leur mère pour les comptes, le ménage et les repas. On la sent débrouillarde et mûre. En société, son attitude est également mesurée, elle ne s'aventure pas à faire des hypothèses sur l'avancée de ses rapports avec Edward alors que tout le monde lui en parle. Elinor, c'est le côté "sense", le côté raison.
Marianne, à l'inverse, a une attitude assez différente de sa soeur. Elle semble tout d'abord beaucoup plus extravertie qu'elle, riant et s'amusant ouvertement. Alors qu'Elinor calcule tout, elle voudrait un cheval, plus d'animations dans sa vie, bref, ses préoccupations vont ailleurs. Enfin, Marianne expose plus clairement ses sentiments: ce qu'elle ressent semble très clair, puisqu'elle rayonne lorsqu'elle est heureuse, et explose en sanglots lorsque ça ne va pas. Elle est beaucoup moins tempérée que sa soeur! 

Ce que j'ai pensé de cette série:
Même si je suis loin d'avoir lu l'entièreté de l'oeuvre de Jane Austen, dont la plume était, il faut le dire, prolifique, j'ai tout de même dévoré plusieurs de ses romans. Beaucoup de lecteurs de Jane Austen vous répondront que leur roman préféré, c'est Orgueil et Préjugés, extrêmement populaire, mais en ce qui me concerne, ma préférence va à Raison et Sentiments. Raison et Sentiments est le premier livre de Jane Austen que j'ai lu, et c'était de plus l'une de mes premières lectures en version originale. Du coup, j'ai gardé une tendresse particulière pour ce livre. J'avais vu l'adaptation cinématographique d'Ang Lee, sortie dans les années 1990, mais jamais cette version en mini-série. Cet été, je me suis plongée dedans, et je dois dire que je ne le regrette pas!

Commençons par l'histoire. Personnellement, j'aimais beaucoup l'histoire originale dans le roman, même si je l'ai lu il y a déjà pas mal de temps, et c'est une histoire que j'apprécie parce qu'il se passe pas mal de choses, il y a des retournements de situations, et aussi parce que j'aime les parallèles entre les histoires des deux soeurs aînées, Elinor et Marianne. Je trouve que l'adaptation est assez fidèle, j'ai retrouvé l'histoire telle que je la connaissais et je n'ai donc pas été déçue à ce niveau-là. Le format de la mini-série est ici plutôt bien approprié: chaque épisode dure une heure, on n'a pas l'impression de rester sur sa faim, et en même temps on veut voir la suite!

Le gros point de l'adaptation va pour moi aux personnages, que j'apprécie énormément! Je trouve le casting franchement réussi, les personnages sont tels que je les voyais lors de ma lecture et j'aime beaucoup le développement des personnages, le cheminement qu'ils font, leur évolution. J'ai mentionné plus haut la relation entre Marianne et Elinor, centrale dans la mini-série, mais j'aurais pu parler de la relation entre Edward et Elinor, les relations entre les différentes familles... En règle générale je trouve que Jane Austen réussit ses personnages, et dans cette adaptation cela se sent aussi. Ma préférence va à Dan Stevens et à Charity Wakefield, convaincants dans la peau d'Edward et de Marianne. 

Ensuite, je trouve qu'un gros travail a été fait en ce qui concerne les costumes et les décors. Les lieux utilisés sont vraiment très beaux, notamment les maisons, au style très particulier. J'ai pu voir dans plusieurs articles et présentations de la série que les costumes avaient demandé pas mal de recherches et de travail, et personnellement je les trouve très chouettes! A noter aussi la bande-son assez sympathique!

Enfin, le dernier point, qui est un peu plus personnel: j'ai aimé regarder cette adaptation car elle m'a permis de faire découvrir Jane Austen à ma petite soeur. Nous avons regardé les épisodes ensemble, sur deux jours, et ma soeur a vraiment adoré! C'était un chouette moment passé toutes les deux, et ça m'a fait plaisir de lui faire découvrir un peu de l'univers de Jane Austen :)

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! Je n'ai pas de points négatifs à relever concernant cette mini-série, qui m'a fait passer un très bon moment et que je ne regrette pas d'avoir vue. Si jamais vous la connaissez, n'hésitez pas à me laisser votre avis en commentaire! On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous :)

AnGee Ersatz*



dimanche 21 septembre 2014

Doctor Who #5: Test de trois Quick Reads!



Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! C'est avec plaisir que je retrouve aujourd'hui pour une toute nouvelle chronique qui va nous entraîner dans les aventures mouvementées de mon extra-terrestre préféré, le Docteur! Depuis plusieurs mois, je participe au Challenge Doctor Who organisé par Elarinya, et c'est à ce héros qu'est consacré l'article du jour. Après la lecture de plusieurs romans, j'ai décidé de me pencher sur un autre type de livres, que je ne connaissais pas du tout auparavant: les Quick Reads! Il s'agit de petits livres assez courts (environ cent pages) et peu chers en langue anglaise. J'en ai acheté trois (The Sontaran Games, Magic of the Angels et Code of the Krillitanes) que je vous propose de découvrir sans plus attendre! Bonne lecture à vous :)

Doctor Who sur le blog:
Mes bannières de chaîne Youtube et de blog en témoignent, Doctor Who, c'est ma passion. Aussi ai-je décidé de consacrer quelques chroniques à mon héros d'amour de temps à autre! Si jamais vous souhaitez découvrir les précédents articles réalisés pour le Challenge Doctor Who, je vous laisse suivre le lien ci-dessous :)


Les Quick Reads, c’est quoi ?
Au programme du jour, j'ai choisi de tester trois Quick Reads Doctor Who. Il me semble donc important de commencer par parler de ce que sont les Quick Reads.
Les Quick Reads partent d'un constat très simple: de moins en moins de gens, et notamment d'adultes, lisent, pour tout un tas de raisons. Lancés en 2006, les Quick Reads sont le fruit de la collaboration entre des centres d'éducation, des maisons d'édition, le gouvernement de l'époque dirigé par Tony Blair. Les livres doivent correspondre à des critères bien précis: ils ne doivent pas dépasser un certain nombre de pages (en moyenne, ils font cent pages), doivent avoir un prix très accessible (entre un et deux livres en moyenne) et l'anglais utilisé doit être simple à comprendre. Le but: (re)donner l'envie de lire. 

Si vous souhaitez en savoir plus sur les Quick Reads, je vous laisse ici le lien vers le site internet de Quick Reads!


Quelques uns des Quick Reads Doctor Who :
Présentations des auteurs :
Il est à présent temps de nous pencher sur les Quick Reads en question, et pour cela je vous propose de commencer par une petite présentation des auteurs du jour: Jacqueline Rayner, qui a écrit The Sontaran Games et Magic of the Angels, et et Justin Richards, auteur de Code of the Krillitanes. 
Commençons par Jacqueline Rayner, déjà présentée sur le blog il y a quelques mois pour son roman The Stone Rose. Elle est principalement connue pour les romans qu'elle écrit pour la BBC autour de l'univers de Doctor Who. Ses romans ont pour héros les huitième, neuvième et dixième docteurs, même si elle a tout de même écrit quelques aventures du onzième docteur. Elle a également travaillé pour le magazine Doctor Who et pour des versions audiobook.



Quant à Justin Richards, né en 1961, c'est un auteur de science-fiction prolifique: il a d'abord commencé par écrire des romans Doctor Who, rejoignant l'équipe d'auteurs pour la BBC lors du (re)lancement de la série en 2005. Il a également plusieurs séries à son actif, dirigé vers un public jeunesse. 
Maintenant, penchons nous sur les trois Quick Reads que j'ai lus pour vous :)

Résumé :
The Sontaran Games :
Le TARDIS du dixième Docteur se pose près d'une académie sportive où des adolescents s'entraînent pour devenir des sportifs de haut niveau, dans le but de participer à une énorme compétition. Le problème? Depuis plusieurs semaines, des élèves de l'académie sont retrouvés morts dans d'étranges circonstances... Le Docteur décide de mener l'enquête, et son chemin croise celui d'un groupe de Sontariens qui ont décidé de s'installer dans l'académie!

Code of the Krillitanes :
En balade sur Terre, le Docteur (le dixième, toujours) découvre un phénomène assez curieux: en mangeant un paquet de chips (des Brainy Crisps), des humains acquièrent une intelligence hors du commun! Un résultat assez curieux, qui intrigue le Docteur! Il se rend alors au QG de l'entreprise qui produit ces fameuses chips et se rend compte qu'une origine extraterrestre se cache derrière ce miracle...

Magic of the Angels :
Dans Magic of the Angels, nous retrouvons le onzième Docteur, en compagnie d'Amy et de Rory. Les trois camarades sont en virée touristique à Londres! Le Docteur veut tout voir, tout visiter... mais agace passablement les guides touristiques. Pour conclure la journée en beauté, ils se rendent à un spectacle de magie dirigé par Sammy Star, capable de faire disparaitre des personnes du public. Pour de vrai. 

Ce que j’ai pensé de ces Quick Reads :
Ce qui est bien, lorsque l'on s'intéresse à Doctor Who, c'est qu'il existe de nombreux formats très différents en ce qui concerne la lecture: des romans classiques, des encyclopédies, des audiolivres, des comics... Et les Quick Reads, que je ne connaissais pas auparavant! Etant donné que les livres sont très courts, mon avis va surtout porter sur les Quick Reads en eux-mêmes et sur ma première expérience de ce format assez particulier.

Commençons d'abord par parler des histoires et du Docteur, puisque c'est quand même autour de lui que porte ce Challenge. J'appréhendais un peu de lire une aventure du Docteur sur un format aussi court, de peur de rester sur ma faim, mais au final je dois dire que je suis plutôt contente de mes lectures! Les histoires sont vraiment sympathiques, très rythmées et il se passe beaucoup de choses: on ne s'ennuie pas! En raison du nombre limité de pages, les temps morts sont absents, et c'est plutôt un bon point: j'avais reproché aux précédents romans Doctor Who que j'ai lus d'avoir des moments de flottement, d'être un peu mous par endroits, mais là ce n'est pas le cas.

J'ai été ravie de retrouver des ennemis assez "cultes" tirés de l'univers de la série, comme les anges ou les Sontariens, et j'ai trouvé que l'humour et les personnages sont plutôt bien retranscrits. Ces livres ont été de bonnes surprises et me donnent envie d'en lire davantage. Alors évidemment, je ne sais pas si TOUS les Quick Reads Doctor Who se valent, certains sont peut-être moins bons que d'autres, mais ceux-ci ont été de bonnes découvertes!

Maintenant, passons aux Quick Reads en eux-mêmes. Ce concept s'est avéré là aussi être une bonne surprise et ce pour plusieurs points. Tout d'abord, j'ai aimé la volonté de rendre la lecture accessible: j'ai fait un tour sur le site de Quick Reads, et j'ai trouvé le projet très intéressant. Le choix de livres est assez varié, et je pense que chacun peut y trouver un truc qui lui plait. 

Les livres sont courts, se lisent vite. Les caractères sont gros et l'anglais est accessible. Les chapitres sont également courts, bref, on sent que tout est fait pour faciliter la lecture! Mais attention, ce n'est pas non plus du bas de gamme, au contraire: j'ai eu le sentiment qu'un gros travail avait été fait derrière pour proposer quelque chose de qualité. 

Pour finir, je tenais à mentionner le prix, qui est vraiment très abordable. Personnellement, j'ai acheté les trois livres pour moins de 10 euros (8 ou 9 euros), une bonne affaire!

Je pense que les Quick Reads peuvent effectivement aider à prendre goût à la lecture, mais aussi pour découvrir la lecture en VO: avec des phrases courtes et un vocabulaire assez accessible, ça peut être un bon moyen de se mettre en douceur à la lecture en anglais!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'ai vraiment beaucoup aimé découvrir les Quick Reads, je pense tenter la lecture d'autres titres tirés de cette initiative! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire :). Prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*



jeudi 18 septembre 2014

Baby Challenge #13: Bride Stories de Kaoru Mori (tome 1).




Bonjour à tous et à toutes !

Bienvenue sur le Livroscope ! J’espère que vous allez bien, je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour vous tenir compagnie avec une toute nouvelle chronique ! Après un petit mois de pause, j’ai décidé de me replonger dans le Baby Challenge Manga, organisé par Livraddict, et auquel je participe depuis plusieurs mois. La dernière fois, je vous avais parlé de l’univers de pirates de la saga One Piece, mais aujourd’hui c’est vers un horizon bien différent que je vous propose d’aller. En effet, nous allons aujourd’hui parler du premier tome de Bride Stories, un manga de Kaoru Mori ! Bonne lecture à tous :)

Le Baby Challenge Manga sur le blog!
Avec cette chronique, j’atteins ma treizième lecture pour le Challenge, organisé par Livraddict, et mon objectif est d’arriver à lire les vingt titres de la liste ! En attendant d’y parvenir, je vous laisse ci-dessous le lien qui vous mènera vers les précédentes chroniques réalisées pour ce Challenge !


Kaoru Mori, c'est qui? 
A présent, penchons nous sur notre mangaka du jour, Kaoru Mori !



Née en 1978 (elle fête d’ailleurs son anniversaire aujourd’hui) à Tokyo, capitale du Japon, elle commence à s’intéresser au manga assez tôt, et privilégie les sujets sérieux. Sa première série, Emma, se déroule en Angleterre à la fin de l’ère victorienne, et raconte l’histoire d’une jeune servante. Elle publie ensuite Shirley, en 2003, puis commence en 2008 à travailler sur sa série la plus connue, Bride Stories. Kaoru Mori choisit le plus souvent de travailler autour de personnages féminins, et se distingue par un style assez particulier. Son travail a été plusieurs fois récompensé : elle reçut par exemple le prix d’excellence au Japan Media Art Festival, pour Emma, et plus récemment Bride Stories fut récompensé à Angoulême.

Bride Stories:
Quelques informations sur le manga:
Il est maintenant temps de nous attaquer à Bride Stories, la série la plus connue de Kaoru Mori !
Démarrée en 2008, cette série est publiée au Japon sous le titre de Otoyomegatari par la maison d’éditions Enterbrain (dont je trouve le nom génial au passage), qui travaille aussi autour du jeu vidéo et du jeu de rôle. En France, c’est Ki-oon qui se charge de publier les différents volumes, six pour l’instant, de Brides Stories.
De type seinen, Bride Stories se déroule en Asie Centrale. La mangaka Kaoru Mori semble avoir fait beaucoup de recherches pour son travail, que ce soit pour les costumes, ou pour parler des coutumes de l’univers choisi.
Le manga séduit les critiques et connaît un joli succès dans les librairies. Pour l’instant, il n’a pas été adapté en anime, mais pour ceux qui aiment les belles éditions, il existe apparemment une version grand format du manga !

Résumé du tome un:
L’histoire se déroule au 19ème siècle, en Asie centrale. Amir a 20 ans, c’est une jolie jeune femme qui va se marier dans le village voisin. Son mari, c’est Karluk, un jeune homme…. De 12 ans ! Commence alors l’histoire d’Amir pour se faire accepter par sa belle-famille, pour nouer des liens avec son tout jeune mari, alors que sa famille prend soudainement la décision de la récupérer pour la marier à un homme plus puissant…

Amir et Karluk, un couple... atypique.
Avec ce premier tome de Bride Stories, Kaoru Mori nous introduit à divers personnages avec les deux familles, mais c’est surtout le couple central qui est mis en avant.



D’un côté, nous avons Amir, une très jolie jeune femme. Elle a vingt ans, elle est déjà adulte. De l’autre, nous avons Karluk, 12 ans qui lui est encore un enfant, préoccupé par des choses d’enfants. C’est donc un mariage et un couple assez particulier que nous offre la mangaka. Il n’est évidemment pas question de sexe entre les personnages, qui pour l’instant doivent d’abord s’apprivoiser. Ce premier tome nous présente les liens naissants entre les deux mariés, qui partagent des activités et se découvrent petit à petit. Amir apparaît comme une grande sœur auprès de Karluk, qui semble très intrigué par la jeune femme.
Amir parvient à se faire apprécier de sa belle-famille grâce à sa grande gentillesse et son attitude, sa douceur et son calme, mais une menace pèse quand même la jeune femme : sa propre famille…

Un univers de traditions :
Avec Emma, Kaoru Mori choisissait d’emmener ses lecteurs en Angleterre victorienne. Ici, elle nous entraîne dans un tout autre univers puisque l’histoire se déroule en Asie centrale, au 19ème siècle. Autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas du tout un monde que je connais et maîtrise, donc je ne sais pas dans quelle mesure ce que nous présente Kaoru Mori en ce qui concerne la vie et les habitudes des personnages est vrai, mais on peut quand même noter qu’elle s’est appliquée à produire un monde très particulier, où les traditions sont très importantes.
On peut par exemple noter les costumes, très particuliers et enrichis d’une foule de détails, ou les coutumes comme la chasse, par exemple. Amir apprend à sa belle-famille des choses différentes et le lecteur est amené à découvrir aussi ces coutumes.
Mais les traditions/coutumes ne sont pas toujours super fun : en effet, on constate, comme ailleurs et à d’autres époques (c’est un élément que j’avais mentionné par exemple dans le précédent article, consacré à The Other Boleyn Girl, un livre qui se déroule à l’ère d’Henry VIII en Angleterre) que le mariage est ici soumis à des besoins très précis d’alliances et de puissances. Par le mariage, les familles doivent acquérir une reconnaissance sociale plus importante, une plus grande puissance, créer des liens… Par Amir, c’est ce que sa famille cherche à faire, en n’hésitant pas à décider de rompre les liens déjà noués. Il y a bien un échappatoire, mais que je vous laisse découvrir…

Un visuel époustouflant:
A plusieurs reprises lors de cette chronique j’ai évoqué le travail visuel de Kaoru Mori, travail récompensé de multiples fois et qui se veut très détaillé. Comme j’ai personnellement trouvé son trait superbe, j’ai décidé de vous laisser l’admirer avec quelques-uns de ses dessins.





Mon avis sur ce manga:
Lorsque j’ai commencé le Baby Challenge en Janvier, mon objectif était d’élargir un peu mes horizons en matière de manga, étant donné que mes connaissances se limitaient à quelques grands titres shonen et shojo. L’avantage de Baby Challenge, c’est que la sélection est très variée et fait vraiment découvrir des univers très différents, comme celui de Bride Stories. J’étais assez intriguée par sa couverture et son synopsis, et j’avais hâte de lire ce premier tome. Bilan des courses ? Une très jolie lecture !

 Une jolie lecture car pleine de découvertes, tout d’abord en ce qui concerne l’histoire et l’univers de Bride Stories. Si vous suivez un peu mon blog ou ma chaîne, vous savez que mes goûts sont très orientés vers la culture anglo-saxonne, les auteurs classiques victoriens, la SF… Bref, des univers très éloignés de celui de Bride Stories. Du coup, cette lecture m’a fait découvrir un monde que je ne connaissais pas, et auquel je ne me serais peut-être pas intéressée sans ce Challenge. J’ai envie d’en connaître davantage, et c’est un bon point. J’ai envie de faire des recherches sur l’Asie centrale à cette époque, pour voir comment la mangaka a travaillé.

L’histoire est aussi très loin de ce que j’ai l’habitude de lire, mais elle est intéressante, bien menée, avec un petit suspens final pas dénué d’intérêt. Je vais lire la suite sans hésitation pour découvrir ce qu’il va arriver à Amir et Karluk, ainsi qu’aux autres personnages !

En parlant des personnages, là aussi j’ai vraiment beaucoup aimé ce qu’on nous propose. Amir et Karluk sont tous les deux extrêmement touchants, captivants, et la relation qu’ils entretiennent est un ressort important du livre. Ma préférence va à Amir, dont le caractère me plait beaucoup ! Je n’ai pas parlé des autres personnages, mais j’ai aussi apprécié la famille de Karluk.

Enfin, ma grosse découverte va à Kaoru Mori. Mon dieu, son travail est juste magnifique ! Ne serait-ce qu’au niveau visuel, le manga vaut la peine d’être lu. J’ai trouvé son travail magnifique, bourré de détails, et les expressions faciales des personnages sont très riches. Elle a vraiment une façon de dessiner unique et j’en suis tombée amoureuse !

Pour cette dernière raison, j’attribue un coup de cœur à ce premier tome, et j’espère lire la suite prochainement !


Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui, j’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me laisser votre avis en commentaire ! On se retrouve d’ici quelques jours pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous !

AnGee Ersatz*



mardi 16 septembre 2014

The Other Boleyn Girl, de Philippa Gregory (+ adaptation de Justin Chadwick).




Bonjour à tous et à toutes!

J’espère que vous passez une bonne semaine et que vous allez bien! Après quelques problèmes de connexion dans ma nouvelle résidence, je suis ravie de vous retrouver enfin pour un article un peu spécial, puisqu'il va combiner plusieurs de mes amours: celui de la littérature, évidemment, puisque nous allons parler d'un roman, mais aussi celui du cinéma avec un petit point sur son adaptation, celui de l'Histoire car c'est un roman historique, et enfin celui de l'Angleterre puisque c'est là que se déroule l'action. Mais quel est donc le livre qui combine tous ces sujets? Et bien il s'agit de The Other Boleyn Girl (traduit en français sous le titre de Deux soeurs pour un roi), roman de Philippa Gregory publié en 2001. J'ai eu l'occasion de le lire très récemment et je n'ai pas résisté à l'envie de vous en parler! Je vous souhaite une très bonne lecture de cet article, en espérant qu'il vous plaise :)


Philippa Gregory, c'est qui?
Commençons tout d'abord par nous pencher sur notre auteure du jour, à savoir Philippa Gregory!
Née en 1954 au Kenya, elle passe son enfance au Royaume-Uni et fait des études de journalisme à Cardiff. Elle commence à travailler dans cette filière, avant de reprendre des études à Edimbourg, dans le domaine de la littérature cette fois. C'est ainsi qu'elle se lança dans l'écriture: son premier roman, Wideacre, fut publié en 1987. Philippa Gregory écrit principalement de la fiction historique, et a consacré une partie de ses romans à la dynastie des Tudors avec The Other Boleyn Girl en 2001, ou The Virgin's Lover en 2004. Elle a également publié des livres pour enfants et participe fréquemment à des émissions de radio pour parler des Tudors.

Si vous souhaitez en savoir plus sur elle, je vous conseille d'aller visiter son site internet, dont le lien est posté ci-dessous!



The Other Boleyn Girl:
Résumé:


Nous voilà en pleine époque des Tudors. Henry VIII gouverne sur l'Angleterre avec son épouse Catherine d'Aragon. Mais la reine est incapable de lui donner un fils. Perturbé à l'idée de laisser le pays sans descendance, le roi commence à tourner son regard vers des jeunes filles qui pourraient combler ses attentes... C'est alors qu'il croise le chemin de Mary Boleyn, une jeune fille déjà mariée mais dont la beauté attire le roi. Dans l'ombre, les Boleyn enchaînent les manipulations pour faire tomber le roi dans les filets de la jeune fille, dont la soeur ainée, Anne, n'est jamais très loin....


Anne Boleyn
Pour la petite Histoire...
Avec The Other Boleyn Girl, Philippa Gregory nous livre un roman historique autour d'un roi assez mythique: Henry VIII! Ce roi, dont l'Histoire a été remise à la mode par la série en quatre saisons The Tudors, est réputé pour ses multiples mariages, dont certains ont très mal fini, et il est même parfois surnommé Barbe-Bleue, en parallèle avec le conte du même nom.
Mais l'auteure choisit ici de nous faire découvrir non pas le roi lui même, mais plutôt deux femmes qui l'ont côtoyé: Mary et Anne Boleyn. La seconde est probablement la plus connue, puisqu'elle épousa Henry, renversant au passage le pouvoir catholique en Angleterre (le pape refusait de reconnaitre le divorce entre Henry et sa précédente épouse, l'empêchant de se marier avec Anne). Elle donna naissance à l'une des souveraines les plus célèbres du royaume, Elizabeth. Malheureusement, son destin fut plutôt tragique puisqu'elle finit décapitée sur ordre du roi, accusée de tout un tas de choses, dont, notamment, d'inceste. 
Anne est plutôt mise au second plan dans The Other Boleyn Girl, pour laisser davantage de place à, justement, l'autre fille Boleyn, que l'on connait moins: Mary. Il est reconnu que Mary fut également maîtresse du roi, même si elle ne devint jamais son épouse ou sa reine, mais elle est restée dans l'ombre de sa soeur pendant des siècles. Avec une version romancée des faits et de sa vie, Philippa Gregory la remet en avant dans son roman...

Anne et Mary, une relation complexe:
Dès le titre (qu'il soit anglais ou français, d'ailleurs) le lecteur est introduit à l'un des éléments phares du livre: la relation entre les deux soeurs, et plus particulièrement la jalousie entre elle. 
Mary et Anne sont décrites comme étant physiquement très différentes l'une de l'autre, différences reprises dans le film. Anne est brune, Mary est blonde. Les différences se poursuivent dans leurs façons de comporter, l'une étant extravertie, l'autre plus réservée. La première est ambitieuse, la seconde est attachée à la campagne et à la nature. Néanmoins, malgré ces différences, elles semblent entretenir une relation très forte, relation que l'on retrouve également avec le frère, George, puisqu'ils forment une trio que tout le monde connait. 



Si une jalousie existe depuis toujours, comme dans de nombreuses fratries (on peut citer East of Eden, ou même la Bible en exemple), elle s'accentue avec les années, lorsque Mary se marie puis lorsqu'elle attire l'attention du roi. Anne ne veut pas être en reste, Anne ne veut pas être derrière. Anne ne veut pas être "l'autre soeur Boleyn". 
Une jalousie augmentée par les manipulations familiales. L'oncle et le père des deux soeurs complotent, calculent, manipulent dans le dessein de conduire le roi dans le lit des filles. Ce n'est pas l'argent, le titre ou la terre qui amène ici à la reconnaissance, c'est le sexe qui apporte les titres et une ascension dans la société. D'où le rôle capital des deux soeurs...
  
Ce que j'ai pensé du livre:
Grâce à mes études, j'ai pu étudier à plusieurs reprises la monarchie britannique, et c'est vraiment un aspect de l'Histoire qui me passionne. Et si il y a bien une dynastie qui me fascine plus que tout, c'est bien celle des Tudors. Avec des monarques comme Elizabeth, ou Henry VIII, l'Histoire de cette famille a de quoi être intéressante! Je n'hésite pas à lire et regarder tout ce qui touche aux Tudors, comme la série éponyme, et du coup The Other Boleyn Girl avait tout pour attirer mon attention! Qu'ai-je donc pensé de ce livre après l'avoir terminé? Et bien The Other Boleyn Girl fut pour moi une bonne lecture, même si ce n'est pas un coup de coeur.

Commençons par les points positifs, et ils sont nombreux! Le premier point que j'ai trouvé intéressant concerne la narration: en effet, Philippa Gregory choisit de faire non pas d'Anne, la soeur Boleyn que tout le monde connait, mais de Mary la narratrice. Il est vrai que l'Histoire a surtout retenu Anne, c'est elle qui est mise en avant par la plupart des livres et des adaptations, et j'ai donc été ravie d'avoir Mary comme narratrice: cela me donne envie de me pencher davantage sur elle, cette femme que je connais très peu, et sur son histoire.

La narration m'entraîne sur un deuxième aspect du livre: les personnages. C'est franchement un des éléments que je préfère ici, car l'auteure parvient à tous les rendre intéressants, sans exception! Chacun a sa personnalité, son caractère, ses bons et mauvais côtés, et j'ai beaucoup aimé le développement de certains d'entre eux. En ce qui concerne le duo principal, Anne et Mary, elles fascinent par la relation complexe qu'elles entretiennent et par leurs visions différentes des choses. J'ai également un petit coup de coeur pour William Stafford, en raison de son petit côté chevaleresque.

L'intrigue est aussi très bien menée, avec beaucoup de rebondissements: même si on connait l'issue finale de l'histoire, ce qui était mon cas, il reste quand même pas mal de retournements de situation. J'ai aussi été captivée par le côté "manipulation", tout est calculé au poil près, c'est incroyable! Mon seul petit bémol, et qui fait que le livre n'est pas totalement un coup de coeur, c'est qu'il est quand même pas mal long et contient des longueurs. Dans l'ensemble, rien de bien dramatique, mais il y a quelques passages un peu lassants.

Beaucoup de thématiques sont développées dans ce roman, ce qui le rend encore plus intéressant. Comme le montre le titre, nous avons évidemment comme fil rouge le thème de la jalousie entre les deux sœurs, une jalousie qui évolue à travers les pages et qui entre plusieurs fois en conflit avec l’affection qu’elles ressentent l’une pour l’autre. J’ai trouvé passionnant l’aspect « manipulation », tout est calculé, étudié… La question de la succession est aussi abordée, à travers Henry VIII et son besoin d’avoir un héritier mâle, mais aussi à travers les deux sœurs et leur descendance. L’homosexualité, à travers le personnage de George Boleyn, la religion, la vie à la cour et à la campagne, voilà encore différents thèmes que l’auteure aborde dans son livre.

En somme, The Other Boleyn Girl est une lecture que je ne regrette pas, et je pense que je relirai le livre de temps en temps dans les années à venir ! Il me donne vraiment envie de me pencher davantage sur Mary Boleyn, que l’Histoire a mis de côté par rapport à sa sœur, et aussi de me replonger dans la série The Tudors ! Si vous aimez cette période historique, n’hésitez pas à jeter un œil à ce livre, je pense m’intéresser à ce que Philippa Gregory a écrit d’autre J

The Other Boleyn Girl, le film:
Quelques informations sur le film:



A présent, je vous propose de passer à la seconde partie de l’article, celle consacrée à l’adaptation de The Other Boleyn Girl. Sortie en 2008, elle a été réalisée par Justin Chadwick, réalisateur connu entre autres pour avoir travaillé sur le biopic sur Mandela sorti l'an passé.  Le film nous propose un casting assez impressionnant, même si certains des acteurs qu’on retrouve dans The Other Boleyn Girl n’étaient pas aussi célèbres à l’époque qu’ils le sont maintenant. Pour le duo principal, nous retrouvons Natalie Portman (Black Swan, Star Wars) dans le rôle de Anne Boleyn ; Mary est quant à elle jouée par Scarlett Johansson. Eric Bana interprète Henry VIII, et on retrouve un jeune Benedict Cumberbatch dans la délicate position de l’époux de Mary. Enfin, William Stafford est lui joué par le non moins tout jeune Eddie Redmayne, un acteur que j’aime également beaucoup.
Le budget du film fut de 35 millions, et il rapporta plus de 75 millions en salles, ce qui en fit un joli succès.
Je vous laisse ici avec la bande-annonce du film !



Mon avis sur le film:
Depuis très longtemps, je m’intéresse à l’Histoire du Royaume-Uni, et j’aime beaucoup voir les films, séries ou lire les livres qui s’y rapportent. J’avais donc vu une première fois The Other Boleyn Girl (en français, Deux sœurs pour un roi) il y a pas mal d’années, et j’en avais gardé un assez bon souvenir. J’ai revu le film pour préparer cette chronique, mais je dois dire que mon avis est un peu plus mitigé que lorsque je l’avais vu la première fois.

Commençons par l’intrigue. Grosso modo, elle suit dans les grandes lignes celle du roman ainsi que l’Histoire. Néanmoins, on peut noter qu’il y a de nombreux passages du livre qui sont ici omis. Même si je peux comprendre que ce soit le cas, étant donné la longueur du matériau de base et la difficulté au cinéma « tout public » de sortir des films qui durent plus de 2h30, j’ai trouvé qu’il manquait des aspects essentiels du roman : par exemple, Philippa Gregory nous rappelle fréquemment le bonheur que Mary ressent lorsqu’elle est à la campagne, loin de la cour, et ici cet aspect est totalement balayé. On a l’impression que le film, au contraire du roman, se focalise davantage sur Anne que sur Mary. Dommage !

Ensuite, toujours concernant l’intrigue, je dois avouer que le film manque pas mal de repères. On a l’impression que l’histoire se passe sur quelques mois, ou un ou deux ans, alors qu’en réalité elle s’étend sur une plus longue durée : aucune date n’est donnée (contrairement au livre, encore une fois), les personnages ne vieillissent pas vraiment physiquement. Le résultat, c’est que ça casse un peu certains moments : par exemple, je n’ai pas vraiment ressenti la frustration des personnages qui attendent des années et des années pour se marier, ou pour arriver au trône. Alors que c’est l’un des moteurs de l’histoire !

Il y a aussi des éléments qui sont étrangement traités dans le film : le pauvre William Carey, mari de Mary, disparaît comme ça, pouf, on ne sait pas ce qui lui arrive, et c’est la même chose pour son enfant, qu’on n’évoque plus une fois sa naissance passée.

Enfin, mon dernier point négatif va au casting, et plus particulièrement à deux acteurs : Natalie Portman et Eric Bana. Je ne les trouve absolument pas convaincants dans la peau d’Anne Boleyn et d’Henry VIII. Eric Bana joue ici un Henry VIII que je trouve extrêmement lisse, avec une palette d’émotions très limitées. Et Natalie Portman, que pourtant j’aime beaucoup, ne parvient pas à me donner la sensation qu’elle est la femme sensuelle, manipulatrice, ambitieuse qu’est supposée être Anne Boleyn dans ce film. Elle a quelques scènes qui rendent le personnage un peu plus intense, mais à part ça… Je trouve Jonathan Rhys Meyer et Natalie Dormer mille fois plus efficaces et convaincants dans les mêmes rôles !

Même si je me montre assez négative ici, je dois quand même souligner quelques points agréables dans ce film. Tout d’abord, en ce qui concerne les décors et les costumes : j’ai trouvé qu’ils étaient réussis, en particulier les costumes, qui montrent bien les différences entre Anne et sa sœur, notamment au niveau des couleurs. La musique me plait aussi beaucoup, ainsi que certains choix de lumière: par exemple, la lumière dans les scènes où Mary apparaît est très souvent dorée, comme pour refléter son caractère. Un choix que j’ai aimé.

Le reste du casting est aussi plutôt réussi et convaincant : j’ai été contente de retrouver Benedict Cumberbatch et Eddie Redmayne, et j’ai trouvé Scarlett Johansson assez bonne. Ma préférence va à Kristin Scott Thomas, dont je connais pourtant très peu le travail, assez peu présente dans le film mais dont les expressions faciales sont terribles.

Pour conclure, je pense que The Other Boleyn Girl est un film sympathique, qui tient quand même la route et que j’ai été contente de regarder, mais certains aspects me semblent quand même trop bancals à mon goût.

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous a plu, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire ! On se retrouve très vite pour un nouvel article qui sera consacré à un manga (ouaaaais !). En attendant prenez soin de vous J

AnGee Ersatz.