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lundi 30 juin 2014

Stanley Kubrick #3: Doctor Strangelove - Or how I learned to stop worrying and love the bomb (1964).



Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien, mes amis livroscopiens et livroscopiennes! Je suis ravie de vous retrouver en ce dernier jour de Juin pour la dernière chronique du mois, et pour fêter ça je vous propose de nous accorder une petite pause cinéma avec le troisième numéro de notre rendez-vous autour de ce réalisateur si culte qu'est Stanley Kubrick. Après Spartacus et Lolita, nous allons aujourd'hui nous pencher sur l'un de ses films les plus connus, à savoir Docteur Folamour, ou Doctor Strangelove: or how I learned to stop worrying and love the bomb. Sorti en 1964, il traite du sujet de la Guerre Froide... Bonne lecture à tous :)

Stanley Kubrick sur le blog:
Depuis trois mois, Stanley Kubrick est devenu un personnage récurrent du blog (et d'ailleurs, j'en profite pour vous remercier de vos gentils commentaires sur les articles à ce sujet, ça me fait super plaisir de voir que ça vous plait!), et il va rester avec nous encore un petit moment avec nous. Je vous laisse donc juste en dessous le lien pour retrouver toutes les chroniques à son sujet, si vous voulez en savoir un peu plus sur lui et son travail!




La carrière de Kubrick: elle en est où?
Nous avions quitté Stanley Kubrick en 1962 avec le très polémique Lolita, adapté du roman éponyme de Vladimir Nabokov. Et c'est en 1964 que nous le retrouvons, avec un film toujours en noir et blanc mais d'un tout autre style: Doctor Strangelove. Nous sommes en pleine guerre froide, la menace nucléaire pèse depuis plusieurs années sur le monde entier, les relations Etats-Unis/Bloc de l'Est sont loin d'être amicales.
Kubrick, qui aime toucher à tous les sujets, a envie de se lancer dans un projet autour du nucléaire et de la guerre. C'est la découverte du livre Red Alert, de l'auteur britannique Peter George, qui le lancera définitivement dans la production de Doctor Strangelove, en partant d'un ton très sérieux pour arriver à quelque chose de plus drôle, teinté d'humour noir. Il fut décidé de tourner le film en Grande-Bretagne, tout comme Lolita auparavant (Stanley Kubrick, je vous le rappelle, avait une relation très particulière à ce pays), et par la suite il s'y installera définitivement. Aujourd'hui, Doctor Strangelove est considéré comme l'un des meilleurs films de Kubrick, et il lui faudra quelques années avant de proposer un autre projet, 2001: A Space Odyssey, dont nous parlerons le mois prochain!


Doctor Strangelove:
Quelques informations sur le film:



Comme je l'ai mentionné un peu plus haut, la production de Doctor Strangelove commença assez rapidement après la sortie de Lolita. Stanley Kubrick s'inspira de la guerre froide et du livre Red Alert de Peter George pour le scénario du film, qui fut tourné en noir et blanc. Il fut tourné en quelques mois près de Londres, dans un nombre assez restreint de décors. Le budget du film est inférieur à 2 millions de dollars, et fut un joli succès en salles en rapportant près de 10 millions. Doctor Strangelove fut nominé de multiples fois à de prestigieuses cérémonies, comme les Oscars ou les BAFTA. Aujourd'hui, il est considéré par beaucoup comme étant l'un des meilleurs films de tous les temps.
Au niveau du casting, on retrouve George C. Scott dans le rôle du général Turgidson, Sterling Hayden dans celui du brigadier Jack D. Ripper, mais surtout SURTOUT SURTOUT nous avons un Peter Sellers dans une forme olympique qui, après ses multiples rôles dans Lolita, nous revient avec une nouvelle performance multiple. Il interprète non seulement le rôle titre, mais aussi celui de Lionel Mandrake, un britannique, et celui du président américain Merkin Muffley.
Je vous laisse avec le trailer du film, histoire que vous puissiez voir d'un peu plus près ce que ça donne :).



Résumé:
Guerre froide. Jack D. Ripper, général américain, pète un boulon et décide d'envoyer des bombardiers sur l'URSS. Un acte qui pourrait causer des dommages irréversibles et lancer une guerre nucléaire sans précédent. Aussitôt, le président des Etats-Unis, Merkin Muffley, convoque un comité très spécial pour statuer sur la crise et tenter de l'empêcher. Dans la salle se trouve le Docteur Folamour (Strangelove en VO), un scientifique aux idées... bien particulières. En parallèle, nous suivons la progression des bombardiers, qui se rapprochent de leur cible...


Peter Sellers, on en parle?
Avec son ambiance de huis clos nucléaire, Doctor Strangelove compte un nombre assez réduit d'acteurs. Mais il y en a un sur qui tout repose, et ce "un" n'est pas Cristophe Lambert (petite référence à Highlander) mais Peter Sellers.
Déjà dans Lolita, Peter Sellers explosait l'écran par ses performances multiples. Si il n'était pas le personnage principal, il servait tout de même de fil rouge à l'intrigue, apparaissant furtivement de scène en scène, et interprétant plusieurs personnages. Qui d'autre pouvait alors interpréter les multiples personnages de Doctor Strangelove?
On le retrouve donc dans trois rôles différents, qui lui donnent l'occasion d'exploiter plusieurs facettes: à la fois physiquement et au niveau du caractère, les trois hommes qu'il interprète sont variés. On raconte même que pendant le tournage, une grande liberté d'improvisation était accordée à l'acteur, ce qui se ressent dans le film, où toute la folie des personnages semble exploser à l'écran!

Ce que j'ai pensé de ce film:
Depuis que j'ai commencé mon petit cycle autour de Stanley Kubrick, j'ai réalisé qu'à chaque début de mois, le film dont j'allais parler était soit l'un de mes films préférés du réalisateur ou l'un de mes films préférés du monde. Plus les mois avancent, plus cette impression se confirme. Autant vous dire que j'attendais avec impatience de m'attaquer à Doctor Strangelove, film que j'avais très envie de voir er de présenter sur le blog.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins: ce film est (pour moi) un chef d'oeuvre, un incontournable absolu. J'aime absolument tout dans ce film, et faire la liste de ses qualités prendrait des heures. Je vais néanmoins essayer de résumer ma pensée de façon aussi cohérente que possible. L'intrigue est bien menée, elle se suit bien, et ne cesse de monter en tension avec les minutes qui défilent. Le film est assez court, en comparaison des précédents films de Kubrick présentés sur le blog (Lolita et Spartacus étaient tout deux assez longs, alors que là en 1h30 c'est plié), mais extrêmement dense, en particulier au niveau psychologique. 



On a un mélange de huis clos pesant, qui se ressent notamment dans les décors de la grande salle de réunion et l'utilisation du noir et blanc qui restreint la vue et donne un sentiment de confinement, et d'humour noir, mélange qui apporte ce ton si unique au film. J'ai vraiment adoré l'utilisation des décors, le noir et blanc, et également la musique qui colle parfaitement à l'ambiance. Le même film en couleurs ne serait pas aussi puissant, selon moi. En parlant du côté "humour", je sais que Doctor Strangelove devait se terminer par une scène de bataille de tartes à la crème mais elle a été coupée au montage: mais ça donne un bon aperçu de ce qu'est ce film!

Je me dois aussi de mentionner le travail des acteurs. Comme toujours chez Kubrick, on a du lourd, mais là Peter Sellers écrase tout. Je trouve que cet acteur a un talent juste hallucinant, je ne me lasse pas de ses performances, j'ai l'impression qu'il peut juste tout jouer. Pour moi, il sublime le film. Tout simplement. Je ne pourrais pas vous décrire avec justesse la qualité de son travail, le mieux est de tout simplement voir le film, pour vous en rendre compte par vous même. Evidemment les autres acteurs ne sont pas en reste! Mais il y a énormément de scènes mythiques dans ce film, et nombreuses le sont grâce à sa performance.

En bref, si vous aimez le noir et blanc, et ce genre d'histoires à ambiance si particulière, je vous conseille fortement de vous pencher sur Doctor Strangelove. Je ne vous cache pas que j'ai eu du mal à écrire cet article (d'abord pour des soucis des temps, je suis à la bourre ce mois aussi) de peur de ne pas arriver à vous présenter de façon aussi complète que possible ce film, et j'ai même tenter de soudoyer quelqu'un à l'aide d'un porte-clés David Suchet (mais ça n'a pas marché. Je ne comprends pas). J'espère donc avoir réussi à faire quelque chose de cohérent tout de même!

Et voilà, c'est tout pour le mois de Juin! J'espère que ce mois vous a plu, j'ai déjà hâte de vous présenter le planning de Juillet que j'ai tenté de faire aussi varié que possible, que ce soit pour la chaîne ou pour le blog. Le premier article de Juillet devrait arriver Mercredi, en attendant n'hésitez pas à me laisser vos avis en commentaire, je me fais toujours un plaisir de vous répondre! Faites attention à vous :)

AnGee Ersatz*



La chaîne Youtube.

2 commentaires:

  1. Tiens tiens, encore un film à ajouter à ma liste de la honte des films-cultes-que-je-n'ai-toujours-pas-vu-shame-on-me ! Bon comme d'hab hein, t'as un sacré don pour donner envie, donc je vais aller le louer à la bibli très vite :D

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