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lundi 31 mars 2014

Challenge Johnny Depp #7: Dark Shadows de Tim Burton.



Bonjour à tous et à toutes!

Et oui, nous y voilà: Mars touche à sa fin et avec lui se termine le premier rendez-vous cinéma régulier organisé sur le blog. Souvenez-vous: en Septembre dernier, motivée par une envie de voir plus de films, je m'étais lancée un défi, celui de faire un Challenge cinéma autour de l'acteur Johnny Depp, avec au menu sept films. Aujourd'hui, après Cry-Baby, la Neuvième Porte, Sweeney Todd et beaucoup d'autres, je vous propose de clôturer ce petit parcours de la carrière cinématographique de l'acteur avec l'un de ses films les plus récents, Dark Shadows, sorti en 2012 et réalisé par Tim Burton. J'avais d'abord pensé à vous parler de Lone Ranger, mais j'ai préféré me rabattre sur Barnabas Collins... Bonne lecture à tous! :)

Il en est où, le Johnny?

Vêtements noirs, lunettes, cheveux foufous et barbichette.... Où est Johnny Depp? Voici notre grand jeu de la semaine!

Le mois dernier, nous avions quitté Johnny Depp en 2007, alors qu'il était en plein dans le tourbillon Pirates de Caraïbes et dans les chansons vengeresses de Sweeney Todd. Entre 2007 et 2012, l'acteur n'a encore une fois pas chômé, et les spectateurs ont pu le retrouver à l'affiche de plusieurs films: on peut noter le quatrième volet dans aventures de Jack Sparrow avec la Fontaine de Jouvence, une autre collaboration burtonnienne avec Alice In Wonderland (par pitié, pas ce fiiiiiilm), le film Public Ennemies ou ecnore L'Imaginarium du Docteur Parnassus... A noter que Johnny Depp a également prêté sa voix à de nombreux projets, en allant du film d'animation (Bob l'Eponge, Ringo) au documentaire (When You're Strange, dédié au groupe The Doors). 


Dark Shadows:
Quelques informations sur le film:
Deux ans après avoir réalisé Alice In Wonderland, Tim Burton revient en 2012 avec deux films: une version longue et animée d'un de ses premiers courts-métrages, Frankenweenie, et notre film du jour, Dark Shadows! Sorti en mai 2012, il est l'adaptation d'une vieille série télévisée (dont nous reparlerons un peu plus loin) du même nom. Burton s'est entouré pour le scénario de Seth Grahame-Smith (auteur d'Abraham Lincoln, chasseur de vampires, dont l'adaptation avait été en partie produite par Tim Burton), de Danny Elfman et Alice Cooper pour la musique. Au niveau du casting, on retrouve les habituels Johnny Depp (Barnabas Collins) et Helena Bonham Carter (Julia Hoffman), ainsi que Michelle Pfeiffer (Elizabeth Collins) qui avait joué Catwoman dans Batman le Défi, Eva Green (Angélique), Chloé Moretz (Carolyn), Bella Heathcote (Victoria/Josette)... 
Le film a été un succès commercial, avec 245 millions de dollars et presque deux millions d'entrée en France, pour un budget de départ de 150 millions. Au niveau critiques, les avis sont assez mitigés: certains acclament le film comme étant un "retour" de Burton après des films un peu moins inspirés, tandis que d'autres trouvent que le réalisateur s'enlise dans ses habitudes. 

Pour conclure, voici le trailer du film:



Résumé:
1775, Maine, Etats-Unis. Barnabas Collins a tout pour être heureux: sa famille a fondé la ville de Collinsport, il est riche à millions et a une très belle fiancée dont il est fou. Mais tout bascule lorsqu'il décide d'éconduire Angélique, la servante de la famille, qui se trouve être une sorcière aux dons sans limites. Elle pousse Josette, la fiancée de Barnabas, à se tuer, puis fait de ce dernier un vampire. Terrifiés, les villageois le capturent et l'enferment dans un cercueil sous terre...
Deux siècles plus tard, Barnabas parvient à sortir de son sommeil. Le voilà en 1972, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'empire des Collins n'est plus ce qu'il était! Aidé de ses descendants, Elizabeth, Carolyn, David et de la psy Julia Hoffman, il va devoir s'adapter à ce nouveau monde, redresser l'entreprise familiale, et faire face à ses anciens démons...

Une adaptation d'une vieille série télévisée:
Depuis le début de sa carrière, Tim Burton a proposé de nombreuses adaptations, que ce soit de livres (Alice in Wonderland, Sleepy Hollow, la Planète des Singes...), de comédies musicales (Sweeney Todd), ou de séries télévisées (The Pee-Wee Herman Show). Et c'est encore le cas avec Dark Shadows. En effet, le réalisateur remet ici au goût du jour la série du même nom, créée par Dan Curtis et  diffusée entre 1966 et 1971 aux Etats-Unis. Dark Shadows est dans la même veine gothique qu'une autre série devenue culte, la Famille Addams. Ce feuilleton est assez difficile à trouver en France, mais sachez en tout cas qu'il vous faudra avoir du temps devant vous si vous souhaitez le voir dans son intégralité, car il compte plus de mille épisodes d'une vingtaine de minutes...

A savoir: Lara Parker, interprète originale d'Angélique, s'est lancée dans l'écriture d'une version romancée de la série. Pour l'instant, deux livres sont déjà sortis. Personnellement j'ai lu le premier tome, et je n'ai pas été franchement séduite...

Une famille... en or?
L'un des éléments importants du film, c'est la notion de famille. Barnabas déboule du jour au lendemain dans la famille nombreuse de ses descendants, découvre leur univers, et la situation crée de nombreux quiproquos. Petite présentation des membres de cette famille si particulière.

Les repas de famille se font dans la joie et la bonne humeur.


Nous avons d'abord la tête de la famille, Elizabeth. Elle est seule pour soutenir à la fois la famille qui se délite et l'entreprise qui se casse la gueule. Elle a la poigne solide, un caractère de combattante, et devient l'allié majeur de Barnabas. Et heureusement, car elle ne peut pas compter sur son frère, Roger, un coureur de jupons notoire. La famille compte aussi deux enfants: Carolyn, la fille d'Elizabeth, une adolescente rebelle qui écoute du rock, et a des discussions assez cultes avec Barnabas; et David, le fils de Roger, un petit garçon attachant et assez perturbé depuis la mort tragique de sa mère. Le domaine compte aussi la psy Julia Hoffman, alcoolique et délurée, Victoria, la gouvernante qui ressemble énormément au premier amour de Barnabas, et Willie, l'homme à tout faire. 

Face à la famille Collins se dresse la séduisante et charismatique Angélique, dont la vengeance sur les Collins se perpétue bien après avoir enfermé son ex-amant dans un cercueil, mais je vous laisse découvrir tout ça...


Je me suis prise en photo le matin pour illustrer l'article.
Le Vampire de salle à manger: Johnny Depp et son rôle.
Penchons nous à présent sur le sujet de notre Challenge, Johnny Depp! Jusqu'à présent, nous avons vu Johnny dans une pléiade de rôles très différents, c'est un peu l'homme aux mille visages. Ici, Johnny Depp se met dans la peau d'un vampire, et d'un vampire plutôt particulier: Barnabas est excentrique, entre vampire "traditionnel" et fou dingue. Il a un look particulier, assez gothique et encore une fois excentrique, se déplaçant avec ombrelles, chapeaux et longs manteaux pour ne pas prendre feu au soleil. Il dort dans les armoires, suspendu au plafond, et dévore des campeurs. Il est aussi romantique, bête de sexe, fort et faible. 
Le personnage est rendu d'autant plus drôle qu'il débarque dans un monde qu'il ne connait pas du tout: les voitures sont apparues, la musique a changé, bref, le voilà en plein dans la modernité à laquelle il doit s'adapter. Je l'ai surnommé "de salle à manger"car il est très attaché à son foyer, et devient en quelque sorte la curiosité familiale donc chacun s'occupe à tour de rôle. On le voit assez peu en dehors du cadre en familial, en fait!

Casual and classy walk.
Mon avis sur ce film:
Bon, vous le savez désormais mes chers lecteurs et mes chères lectrices, car en deux ans je vous ai assez pris la tête avec lui, j'adore Tim Burton. Je lui ai consacré un bon nombre d'articles à ces films, en mode déclaration d'amour à la folie. Le Challenge Johnny Depp était même un peu (plus ou moins indirectement) un Challenge consacré au réalisateur! Autant vous dire qu'en 2012 j'étais folle furieuse dans l'attente du film: je scrutais internet à l'affut de la moindre image, même floue, de dos, dans le noir, du moindre caillou où se passait le tournage. J'attendais d'autant plus ce film que j'avais été franchement déçue par Alice In Wonderland. Qu'est-ce que je pense de Dark Shadows? Bilan des courses. Et bien dans l'ensemble j'aime beaucoup ce film, même si je dois dire que ce n'est pas non plus un coup de coeur, ni mon film préféré de Tim Burton. 






Commençons par les points positifs. Tout d'abord, j'aime beaucoup le principe de départ: l'idée du vampire qui déboule dans une autre époque me plaisait, et j'ai trouvé ça assez réussi dans le film. Il y a en effet pas mal de scènes jouant sur le décalage entre Barnabas et ce nouvel univers, avec pour résultat des moments assez drôles. Les conversations entre Barnabas et Carolyn sont par exemple des passages que j'apprécie tout particulièrement. Ce qui m'amène à mon second point: les personnages. C'est vraiment ce que j'ai préféré dans Dark Shadows, grâce aux prestations des acteurs (Michelle Pfeiffer qui dégaine un gun. Wow. Chloé Moretz. Wow). On peut reprocher à Johnny Depp d'être assez caricatural, mais personnellement je n'ai pas eu cette impression: j'ai adoré son Barnabas, et Eva Green est époustouflante en séductrice vengeresse! 



Autre point fort: l'esthétique du film. Visuellement, c'est tout ce que j'aime, le mélange "gothique/70s" est tip-top et j'ai bavé sur les looks des personnages. On part un peu dans tous les sens et c'est vraiment fun à regarder! La musique est aussi géniale, avec encore une fois un mélange entre les thèmes de Danny Elfman et les chansons plus rock: j'étais contente de voir arriver Alice Cooper, que j'adore, et d'entendre des chansons typiques de cette période!

Néanmoins, j'ai un reproche à faire à ce film, et c'est son intrigue qui se disperse malheureusement un peu trop à mon goût. Entre Barnabas et Josette, Barnabas et Angélique, les sous-intrigues internes à la famille autour de la mère de David, Julia Hoffman, la poissonnerie, Collinsport, le statut de vampire de Barnabas, bref, on part dans beaucoup de direction mais je n'ai pas eu l'impression d'aller vraiment au bout des choses. C'est un peu dommage, mais le film reste quand même agréable à regarder (pour vous dire, ma mère l'a bien aimé, malgré le fait qu'elle soit soulée par Burton depuis des années!).

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! Je tiens à vous remercier pour votre enthousiasme pour ce Challenge, j'ai été très touchée par vos réactions et vos suggestions. J'ai donc décidé de vous proposer dès Avril un nouveau rendez-vous cinéma autour, cette fois, d'un réalisateur: Stanley Kubrick! Je ne vous en dis pas plus, on se retrouve très vite pour un nouvel article; en attendant, prenez-soin de vous et n'hésitez pas à me laisser vos impressions en commentaire!

AnGee Ersatz*

vendredi 28 mars 2014

Lecture Commune: Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, illustré par Benjamin Lacombe (+ Vadrouille à la Maison Natale de Victor Hugo).



Bonjour à tous et à toutes, lecteurs du Livroscope!

Nous sommes Vendredi, et qui dit Vendredi dit nouvel article (en fait non, je publie mes articles de façon aléatoire, peu importe les jours)! Pour cette avant-dernière chronique de Mars, je vous propose de partir à la découverte d'un auteur classique, que dis-je, culte de la littérature française que je n'avais pas encore présenté sur le blog, j'ai nommé le grand Victor Hugo! En effet, j'ai décidé il y a quelques mois de participer à une lecture commune organisée via Livraddict par lemillefeuilles autour d'une des oeuvres les plus célèbres de l'écrivain, Notre-Dame de Paris. J'avais déjà lu ce livre lorsque j'étais plus jeune, mais ayant en ma possession la splendidissime (ce mot n'existe pas, mais on s'en fout) édition illustrée par Benjamin Lacombe himself, je n'ai pas hésité à m'inscrire... Je vous souhaite une très bonne lecture de cet article! :)

Quelques mots sur nos stars du jour:
Avant de nous pencher sur le livre en lui-même, je vous propose de démarrer par une petite présentation de notre auteur du jour, Victor Hugo, ainsi que de Benjamin Lacombe qui a réalisé une grande partie des illustrations visibles dans cet article.

Victor Hugo:
Victor Hugo nait en 1802, à Besançon, en Franche-Comté (ceci est une pub pour ma région), d'un père militaire et d'une mère d'origine bourgeoise. Bon élève, il montre très vite d'excellentes capacités pour composer de la poésie et pour écrire. Il publie son premier recueil de poésie à l'âge de 19 ans seulement!   Son talent le fait vite remarquer, tout comme la diversité de son oeuvre: poésie, roman, théâtre, rien ne semble lui faire peur! La plume de Victor est tout simplement prolifique. Ses livres les plus connus sont Cromwell, Hernani, Ruy Blas, Notre-Dame de Paris, Les Misérables, ou encore le Dernier Jour d'un Condamné (même si on pourrait en citer encore beaucoup d'autres!). Il est également resté dans les mémoires pour ses engagements politiques qui résultèrent en un exil de plusieurs années.

Au niveau familial, Victor Hugo se maria en 1822 à Adèle Fourcher, avec laquelle il eut de nombreux enfants (la plus célèbre étant Léopoldine, dont la mort l'affecta profondément). Il a également une réputation de coureur de jupons...

Aujourd'hui, il est considéré comme l'un des auteurs les plus importants de la langue française: ses livres sont souvent étudiés à l'école, il a inspiré et inspire toujours des films, comédies musicales (la plus célèbre étant les Misérables) et pièces de théâtre.

Benjamin Lacombe:
Ayant déjà parlé de Benjamin Lacombe sur ce blog, je vous propose de suivre le lien ci-dessous qui vous mènera à la catégorie qui lui est consacrée!



Notre-Dame de Paris:
Résumé:
Paris, 1482. Louis XI règne depuis plus vingt ans, et sous l'ombre de l'immense cathédrale Notre-Dame de Paris, sur le parvis, danse l'égyptienne Esmeralda, accompagnée de sa chèvre Djali. Elle est jeune et d'une beauté sans pareille, une beauté qui envoûte ceux qui croisent son chemin, mais son statut d'étrangère lui cause aussi des problèmes. La jolie danseuse va se retrouver être le point commun entre des hommes que rien ne rapprochait au départ: tout d'abord Pierre Gringoire, auteur sans le sou; Quasimodo, le sonneur de cloches difforme et sourd de Notre-Dame, qui terrifie par son physique disgracieux; Claude Frollo, un ecclésiaste froid comme la glace; et Phoebus, majestueux capitaine de la garde. Leur destin va se jouer sous la stature imposante de la cathédrale...

Quatre hommes pour une femme:
L'un des éléments majeurs du roman, comme vous l'aurez compris en lisant le résumé, c'est les personnages. Si vous avez vu l'une des adaptations de Notre-Dame de Paris (les plus connues étant la version édulcorée-dessin animé par Disney de 1996, et celle en comédie musicale avec Garou, Patrick Fiori et Hélène Segara au casting), cet aspect vous aura sûrement frappé!

Commençons par le quatuor masculin du roman, composé de Pierre Gringoire, Quasimodo, Frollo et Phoebus. Alors oui, généralement on a plutôt tendance à oublier le premier, malgré son rôle assez important: il est en effet le premier à véritablement approcher Esmeralda. Le roman s'ouvre sur une journée de fête à Paris, durant laquelle Pierre, dramaturge, fait jouer (avec beaucoup de difficultés) sa dernière pièce en date. Le choix d'en faire un auteur n'est pas si anodin que cela puisque Victor Hugo s'est inspiré d'une personne réelle, Pierre Gringore, lui aussi dramaturge, qui a vécu à la fin du 15ème siècle. Par un concours de circonstances que je vous laisse découvrir par vous-même, le Pierre du roman se retrouve marié à Esmeralda (mariage non consumé, pour des raisons que là encore je vous invite à découvrir). Il est fasciné par la beauté de la jeune femme, mais n'est pas le seul.

Ajouter une légende
C'est également le cas de Quasimodo, un personnage emblématique de Notre-Dame de Paris: il est caractérisé par un physique difforme, puisqu'il est bossu, possède un visage boursouflé et un corps "cassé", qui ont causé son abandon à sa naissance, et effraient toujours les personnes qui croisent son passage (on lui met sur le dos les jambes cassés, les avortements, les maladies ou les chats morts, par exemple). Sa surdité, causée par des années à sonner les cloches de la cathédrale, n'arrange en rien son état puisqu'il est la plupart du temps incapable de comprendre ce qu'on lui dit. Il est tellement sous le charme de la jolie égyptienne qu'il tentera de l'enlever au début du roman, mais comme on peut le constater plus tard, il s'avère être très attachant!

Au dessus de Quasimodo, on retrouve Claude Frollo, l'archidiacre de Notre-Dame. Ce religieux est tout bonnement effrayant: sa froideur n'a d'égale que son intelligence (il s'est aménagé une sorte de petit laboratoire pour faire des recherches), et il semble incapable de ressentir la moindre émotion pour ses semblables. Il a un frère plus jeune, Jehan, qu'il ne cesse de réprimander, et il a également décidé de recueillir Quasimido alors que celui n'est qu'un bébé. La découverte d'Esmeralda va éveiller en lui des sentiments contradictoires, entre désespoir, rage, passion, et haine profonde.

Enfin, dans la catégorie "personnage masculin", on ne peut pas passer à côté de Phoebus. Ce dernier est tout simplement l'opposé de Quasimodo: tout d'abord au niveau physique, puisque Phoebus est dépeint comme étant bel homme, séduisant et charismatique. Son prénom, qui signifie "soleil", témoigne à la fois de ce physique mais aussi de sa popularité; Phoebus vit en effet dans la lumière, contrairement à Quasimodo qui doit toujours se cacher, se dissimuler du regard des autres. A l'inverse, Phoebus parade dans les rues. Au début du roman, le jeune homme est fiancé à une demoiselle plutôt agaçante qui répond au nom de Fleur-de-Lys.



Passons à présent à LA figure féminine de Notre-Dame de Paris, j'ai nommé Esmeralda! Elle est en quelque sorte le fil rouge du roman, liant les différents personnages entre eux. Esmeralda, comme Quasimodo, ne connait pas ses parents, possédant pour seul souvenir un talisman qu'elle garde précieusement dans l'espoir de les retrouver un jour. Pure, elle est d'une grande bonté (ce qu'elle démontrera à plusieurs reprises au cours de l'histoire), et contraste vivement avec les autres personnages féminins comme Fleur-de-Lys...

Un hommage au célèbre monument historique:
On pourrait croire après tout ce que je viens de vous dire que Notre-Dame de Paris n'est qu'un roman autour d'une histoire amoureuse, mais non! Détrompez-vous, Victor Hugo nous propose bien plus que cela: beaucoup de thématiques autour du livre peuvent être abordés, comme le rôle de la religion, les relations homme/femme, l'écriture,... Mais ce qui m'a le plus frappé, c'est son côté "historique".

Le roman contient en effet de nombreux passages dédiés à la description de la cathédrale et à l'histoire de Paris, s'attardant notamment sur la géographie, l'architecture, les us et coutumes de l'époque. Tout cela témoigne du travail de recherche effectué en amont du processus d'écriture (car oui, Victor Hugo n'a pas vécu au 15ème siècle, je précise pour les collégiens qui viennent faire des recherches sur ce blog). Attention cependant: pas mal de sites internet expliquent que le livre reste une fiction et que certains détails historiques ont été modifiés pour le bon déroulement de l'intrigue. Personnellement je n'ai pas relevé de changements frappants, mais cette période de l'Histoire française n'est pas celle que je connais le mieux...

Mon avis sur ce livre:
Comme je l'ai dit au tout début de cet article, j'avais déjà lu Notre-Dame de Paris voilà, des années: j'étais en sixième et notre prof de français nous avait demandé de faire une fiche de lecture sur le classique de notre choix, et j'avais décidé de lire du Victor Hugo. Je ne vous cache pas que le processus de lecture fut assez laborieux (j'ai mis trois semaines/un mois pour le lire je crois) mais mon impression finale avait été assez positive. Qu'est-ce que j'ai pensé de ma relecture dix ans (outch, oui, dix ans) plus tard? Et bien encore une fois j'ai été ravie de cette lecture. 

Je ne vais pas m'étendre très longtemps sur l'histoire: j'avais déjà lu le livre, et je n'ai donc pas eu de surprises à ce niveau-là. Je trouve cependant qu'il se passe pas mal de choses, il y a de nombreux rebondissements, mais ce que je préfère, c'est vraiment la fin, chargée en émotions et qui donne tout son sens au livre. Grâce à la cathédrale, Victor Hugo confère à l'ensemble une ambiance très particulière, assez sacrée, un choix que personnellement j'apprécie énormément. 

En ce qui concerne les personnages, là aussi j'ai adoré le travail de l'auteur: je me suis surtout focalisée ici sur les personnages principaux, mais les secondaires valent aussi le détour! Quasimodo est probablement mon personnage préféré, je l'ai trouvé extrêmement touchant et humain (ce qui est assez paradoxal, étant donné la façon dont celui-ci est traité dans le roman), tout comme la belle Esmeralda. Jehan Frollo (le frère de Claude) m'a fait beaucoup rire, il est vraiment très différent de son aîné! 

Le livre est assez long (tout dépend des éditions évidemment), mais personnellement je ne me suis pas ennuyée: je suis entrée tout de suite dans l'intrigue, et Victor (oui, je l'appelle Victor) sait tour à tour nous émouvoir, nous faire rire grâce à des passages très drôles, et instaurer un certain mystère. On peut souligner cependant quelques passages assez longs, voire pas spécialement excitants à lire, car Victor Hugo consacre une bonne partie du livre à l'histoire de la cathédrale ou de Paris, et je sais que cet aspect  peut en rebuter plus d'un. Personnellement, je n'ai pas trouvé ça gênant ici, mais il est possible de trouver des versions abrégées du livre, ou alors vous pouvez lire ces passages en vitesse. 

Passons à présent au travail de Benjamin Lacombe! Si je devais résumer en un mot ce que j'ai pensé des illustrations, je dirais: WOW. Tout simplement. Que ce soit au niveau des couvertures ou des illustrations intérieures, tout est magnifique. Je me suis souvent arrêté au cours de ma lecture juste pour les contempler pendant de longues minutes, et je suis particulièrement impressionnée par ses dessins de la cathédrale. Les têtes des chapitres sont aussi très belles et l'édition en elle-même est de grande qualité, avec des annexes très fournies et la possibilité d'avoir une jolie boîte où la mettre. Lire Notre-Dame de Paris avec sa plume illustratrice est un vrai bonheur et une très belle expérience de lecture. Sa Esmeralda est à partir de maintenant la Esmeralda de référence dans ma tête, elle est juste... Pfou, j'ai même pas les mots pour vous dire à quel point je la trouve magnifique. J'ai envie d'en avoir toujours plus, et je suis déjà motivée pour acquérir son dernier livre en date, autour de Léonard de Vinci, paru fin Mars. Alors évidemment, précisons-le, cette édition a un certain prix, et j'ai eu la chance de recevoir le tome 1 en 2012 lors d'un swap et le tome 2 à Noël.

En bref, je vous conseille Notre-Dame de Paris si Victor Hugo vous intéresse, et l'oeuvre de Benjamin Lacombe dans son ensemble! Si vous souhaitez voir d'autres avis sur le livre, je vous laisse ICI le lien vers la page de la lecture commune :)

Bonus: Découverte de la Maison Natale de Victor Hugo.

En Janvier dernier, ma petite famille et moi avons décidé de profiter des vacances de Noël pour aller visiter la Maison Natale de Victor Hugo, située à Besançon et qui a été réaménagée en "lieu de mémoire" de l'auteur. Son inauguration avait eu lieu en Septembre 2013, et nous avions très envie de voir ce que ça donnait. Elle se trouve au 140, Grande Rue, et comprend deux étages. Si vous souhaitez avoir plus d'informations pratiques, je vous conseille de vous rendre sur ce lien.

Pour ne rien vous cacher, nous avons été franchement déçus par notre visite, et pour une raison toute simple: il n'y avait pas grand chose à voir. J'avais prévu au départ de faire tout un article Vadrouille sur ce lieu, comme je le fais d'habitude, mais j'avais si peu d'éléments que je ne savais pas comment vous le présenter. La Maison Natale comporte un sous-sol destiné à organiser des conférences ou des projections, et l'étage est surtout constitué d'une succession de panneaux à lire: il y a assez peu d'objets à voir, et en dehors des engagements politiques de l'auteur, on apprend peu de choses. En traînant et en prenant le temps de lire, nous ne sommes restés que trente minutes, ce qui est gênant lorsque l'on vient de loin. Il y avait cependant un ou deux éléments intéressants, comme l'étagère avec des éditions étrangères des oeuvres de Victor Hugo ou l'escalier menant à l'étage, mais en dehors de ça... A noter en plus un accueil extrêmement froid et peu professionnel (on nous a balancé les audioguides et les tickets, et hop), ainsi qu'un espace boutique très limité (quelques livres qui se battent en duel, quel dommage: il y a moyen de proposer davantage autour de cet auteur)... Depuis notre visite, peut-être que certains éléments ont été améliorés ou changés, mais personnellement je ne pense pas y retourner pour le moment...



Et voilà, messieurs dames, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que l'article vous a plu, on se retrouve Lundi pour le dernier article de Mars qui sera le dernier numéro de notre Challenge cinéma sur Johnny Depp! D'ici là prenez soin de vous, et n'hésitez pas à me laisser en commentaire vos avis ou suggestions lecture :)

AnGee Ersatz*

mardi 25 mars 2014

Challenge Littérature Victorienne: De Grandes Espérances, de Charles Dickens.























Oyé oyé, amis lecteurs et amies lectrices!

C'est avec un immense plaisir que je vous retrouve en ce mardi pour la dernière semaine de Mars. Pour fêter ça, je vais vous concocter trois articles assez variés, puisque nous allons parler de littérature victorienne, de Victor Hugo et de cinéma! Commençons sans plus attendre avec une lecture réalisée dans le cadre du Challenge Littérature Victorienne, organisée par chasse-mouche via le site Livraddict. Depuis quelques mois je réfléchissais à de nouvelles lectures à vous proposer pour ce Challenge, et j'ai décidé de me pencher sur un auteur culte de la littérature britannique, j'ai nommé Charles Dickens! Pour ce faire, j'ai choisi l'un de ses romans les plus connus, De Grandes Espérances, ou Great Expectations dans son titre original. Bonne lecture à tous! :)


Charles Dickens, petite présentation:
Commençons par quelques mots sur notre auteur du jour, monsieur Charles Dickens! Né en 1812 dans le Hampshire (région du Sud de l'Angleterre), il grandit dans une famille nombreuse qui connait des moments parfois très difficiles, dans une précarité qui l'inspirera sûrement pour ses romans. Il se marie en 1836 et devient rapidement papa. Passionné des belles lettres depuis des années, il commence à écrire des romans en 1836, les publiant dans des journaux, revues et magazines. Il devient rapidement populaire grâce à ses livres comme Oliver Twist, A Christmas Carol, David Copperfield, Hard Times ou encore Great Expectations. Dickens s'inspire de la société de son temps et plus particulièrement des classes sociales les plus basses, mettant en scène travailleurs, orphelins et prostituées.

Ses livres sont très fréquemment adaptés au cinéma et à la télévision. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des auteurs les plus importants de la littérature britannique, c'est un peu un monument national ^^.





De Grandes Espérances:
Résumé:



Philip Pirrip, surnommé plus simplement Pip, est un jeune orphelin élevé par sa soeur et son beau frère forgeron. C'est une famille plutôt modeste, et Pip passe ses journées à se faire réprimander par sa soeur qui lui reproche d'être un poids pour eux. Un jour, il rencontre Mrs Havisham, une habitante très riche qui le fait régulièrement venir chez elle pour "jouer", notamment avec la jeune Estella. Aussi, lorsque quelques années plus tard, alors qu'il est devenu apprenti forgeron, il reçoit une fortune d'un bienfaiteur anonyme pour obtenir une éducation digne d'un gentleman, il est persuadé que ce don du ciel est un cadeau de la vieille dame. Il part donc pour Londres pour vivre une toute nouvelle vie dans un tout nouveau monde...

De la cuillère...
Dickens est un adepte des romans fleuves, longs, ce qui est cohérent avec la publication en épisodes dans les journaux et revues de l'époque. En France, Zola, par exemple emploiera le même système. Ce livre couvre donc plusieurs années de la vie de Pip, puisqu'on le suit de l'enfance à l'âge adulte.

La scène d'ouverture du livre se passe dans le cimetière où sont enterrés les parents de Pip.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que son enfance n'est pas franchement joyeuse. La scène d'ouverte nous entraîne dans un cimetière, où le jeune Pip se promène: on y apprend qu'il est orphelin depuis toujours (il est incapable de se souvenir de ses parents et tente d'imaginer leur apparence physique grâce aux épitaphes sur leurs tombes), et qu'il a aussi perdu un bon nombres de frères et soeurs, enterrés à côté de ses parents. Puis, lorsqu'on nous dit que sa soeur se charge de son éducation, on peut se sentir quelques instants soulagés: mais sa soeur est un personnage assez détestable en raison de son caractère. Elle semble en effet en toujours en colère, toujours mécontente, et ne cesse de se plaindre de tout et de rien, et plus particulièrement du fait qu'elle doit élever "à la cuillère" (dans la version française: n'ayant pas lu le livre en version originale je ne peux vous dire quelle était l'expression utilisée par Dickens) son jeune frère. Cette expression est très fréquemment utilisée dans les reproches de la soeur de Pip, et est reprise par un peu toutes les personnes qui encensent le courage de cette dernière. Elle témoigne d'un côté des difficultés financières de la famille, pour laquelle le jeune garçon apparaît comme un poids, tout en étant assez comique: le jeune garçon ne saisit pas vraiment son sens, et sa soeur la répète tellement qu'elle finit par se transformer en running gag.

...A la haute société:
Malgré un départ plutôt compliqué dans la vie, Pip va voir son destin chamboulé du jour au lendemain. Tout d'abord par sa rencontre avec Mrs Havisham: jusqu'alors, Pip avait toujours fréquenté le milieu très modeste des classes ouvrières, il côtoie des gens qui ne savent pas lire ou écrire, ou qui manquent de nourriture. Autant dire que le monde Mrs Havisham, avec son immense maison et ses manières étranges (le garçon vient pour la distraire, un peu comme un bouffon) est un gros, gros changement pour lui!

Helena Bonham Carter joue Miss Havisham dans l'une des adaptations récentes du livre. 

Mais le vrai retournement de situation vient de sa soudaine fortune destinée à faire de lui un gentleman. A plusieurs reprises dans le livre, Pip exprime sa volonté d'être "plus" qu'un petit apprenti forgeron: sa rencontre avec Mrs Havisham et Estella lui a donné envie de s'élever socialement, il ressent même de la honte pour sa condition et ses manières grossières (il prend assez mal les remarques d'Estella concernant son physique ou sa façon de s'exprimer). Avoir accès à une meilleure éducation et à un statut plus élevé, c'est son rêve! Et c'est ce que Dickens nous propose dans son roman: le parcours d'un jeune homme de basse extraction vers de plus hautes sphères...

Mon avis sur ce livre:
Je pense l'avoir assez dit sur ce blog, mais l'anglais, c'est ma passion, et je compte bien en faire un jour mon métier, d'une façon ou d'une autre. La littérature tient un rôle très important dans les études que je fais, entre histoire de la littérature et commentaires de texte, et j'ai fait mon possible pour me spécialiser dans la littérature britannique. Autant vous dire qu'en faisant ce choix, je n'ai pas pu éviter d'étudier les auteurs cultes du Royaume-Uni, comme les soeurs Brontë, Shakespeare, Virginia Woolf, ou encore Charles Dickens. Problème: j'ai toujours, aussi loin que je l'en souvienne, eu du mal avec Dickens, mais comme je me suis inscrite pour la catégorie Charles Dickens (c'est un comble, tiens) sur ce Challenge, j'ai voulu faire un effort.

Malheureusement, pour être honnête, je ne suis pas parvenue à aller jusqu'au bout de ce livre, pour une raison toute simple: je me suis ennuyée très vite, et je me suis forcée à aller aux trois quarts du livre. Pourtant ça partait plutôt bien! J'ai beaucoup aimé le début in medias res, assez rythmé et avec un début d'action intéressante grâce à la rencontre entre Pip et un galérien évadé. Dickens sait créer une ambiance et présenter son univers, on s'y serait cru! Les personnages m'ont aussi plu au départ: Pip est un petit garçon très touchant, son manque de compréhension des choses qui l'entourent est assez drôle et donne l'impression d'être face à un vrai gamin. Sa relation avec Joe est également touchante, j'ai aimé leurs codes secrets et petites manies. Enfin, la soeur de Pip m'a fait rire à cause de son caractère. 



Le problème, pour moi, c'est que c'est loooooong. Mais loooong: ça n'en finit pas! Dickens ne cesse d'introduire de nouveaux personnages, de lancer de nouveaux événements, et à la moitié du livre je n'avais pas l'impression d'avoir avancé d'un pouce dans l'histoire. Et c'est vraiment une impression très frustrante! J'ai tenté de lire autre chose à côté, un manga ou deux, histoire de souffler un peu et de ne pas être découragée trop vite, mais chaque fois que je reprenais le livre, je me retrouvais perdue, je ne savais plus qui était qui, ni où j'en étais. J'ai traîné De Grandes Espérances pendant une semaine, puis j'ai capitulé.

Et c'est dommage, parce que du coup je ne peux pas vous conseiller de le lire, mais d'un autre côté, je ne peux pas non plus exclure le fait qu'à la base j'ai un souci avec Dickens. Je n'ai jamais réussi à me passionner pour son oeuvre, cependant je ne peux pas dire que ce soit un mauvais auteur. Je pense juste ne pas être la personne la mieux placée pour vous parler de lui... De Grandes Espérances reste une déception pour moi, le mieux est de le lire vous même pour vous faire votre propre avis! A savoir également qu'il existe un grand nombre d'adaptations que ce soit en téléfilms ou films du roman, vous avez l'embarras du choix!

Voilà, amis lecteurs, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, n'hésitez pas à me laisser en commentaire vos avis, opinions et suggestions lectures! On se retrouve d'ici quelques jours pour les tout derniers articles du mois, en attendant n'oubliez pas de lire et de vous faire plaisir!

A très vite, 

AnGee Ersatz*


vendredi 21 mars 2014

The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society, de Mary Ann Shaffer and Annie Barrows (Read In English).



Bonjour à tous et à toutes!

J'espère que vous allez bien et que vous avez tous passé une bonne semaine! Aujourd'hui, je vous retrouve pour une nouvelle chronique qui portera sur un livre dont vous avez déjà probablement entendu parler si vous avez l'habitude de visiter des blogs, puisqu'il a rencontré un sacré succès sur la toile: il s'agit de The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society, plus connu en français sous le titre de Cercle Littéraire des Amateurs d'Epluchures de Patates. Après des mois à lorgner dessus, j'ai enfin décidé de me plonger dedans! Je vous souhaite donc une très bonne lecture de cet article! :)


Cette chronique rentre dans le cadre du Challenge Read In English de mon amie Avalon.


Nos auteures du jour: qui sont-elles?
Commençons tout d'abord par présenter les auteures de notre roman du jour! Et oui, nous voilà non pas avec une, mais bien avec deux auteures pour le prix d'une.

L'idée du livre est née dans l'esprit de Mary Ann Shaffer, Américaine née en 1934 en Virginie. Passionnée de livres, elle travaillera toujours en lien avec eux, que ce soit en tant qu'auteure, éditrice ou libraire. Elle se lance donc dans l'écriture de The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society, mais elle tombe gravement malade. Se sentant incapable de finir le roman seule, elle demande à sa nièce, Annie Barrows, née en 1962 en Californie et connue pour sa série jeunesse Ivy and Bean, de l'aider à le terminer. Malheureusement, Mary Ann Shaffer est morte en 2008, quelques mois seulement avant la parution du livre...

The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society:
Résumé:
1946. Dans une Europe qui se reconstruit difficilement et douloureusement, Juliet est une jeune auteure en pleine recherche créative et personnelle. Elle a connu un joli succès pendant la guerre grâce à ses récits légers et drôles, mais elle a envie de changer de registre. C'est alors qu'elle rencontre, par courrier, Dawsey, qui vit sur l'île de Guernsey et qui a trouvé son adresse dans un de ses anciens livres. Il lui fait alors découvrir le Cercle Littéraire des Amateurs d'Epluchures de Patates, le club de lecture de Guernsey, qui se transformera en source d'inspiration et de formidables rencontres...

Un roman épistolaire:



Première chose à savoir sur le livre, et c'est ce qui frappe tout de suite avant même la lecture (que ce soit sur les couvertures étrangères ou françaises, timbres et enveloppes en témoignent), c'est que les auteures ont choisi d'en faire un roman épistolaire. Pour ceux qui ne connaissent pas, l'épistolaire correspond en fait à l'échange de lettres (Clélia et moi, par exemple, on a un échange épistolaire :D d'ailleurs, coucou Clélia, si tu passes ici!!!): contrairement à un roman "classique" dans sa construction, un roman épistolaire est donc constitué uniquement de lettres. Il faut alors ne pas oublier de lire les noms des auteurs et destinataires des lettres, s'habituer à passer d'une voix à l'autre, et apprendre à reconnaître chacun des personnages... C'est un choix intéressant, puisqu'en faisant disparaitre le narrateur, on apporte un supplément de réalisme à l'intrigue. C'est en parti ce qui a contribué à faire du roman les Liaisons Dangereuses le classique littéraire qu'il est aujourd'hui! Evidemment, quand on y est pas habitué, ça peut dérouter, voire dégouter!


Littérature en temps de guerre et dans une société toujours très codée:
L'autre aspect important du livre, c'est le contexte dans lequel l'intrigue se déroule. Nous sommes en 1946, la guerre vient juste de se terminer, et l'Europe est totalement traumatisée. Ce background est très important, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le club littéraire de Guernsey a été crée en pleine guerre de façon un peu improvisée par les habitants de l'île: je ne vous dévoilerai pas comment ils s'y sont pris, mais l'anecdote est plutôt originale! Toujours en parlant de Guernsey, il y a aussi la question de savoir comment cette île a vécu la guerre, par rapport au reste du Royaume-Uni et à Londres, où Juliet vit. On découvre l'expérience de chacun des personnages, au niveau humain (Juliet a par exemple perdu son appartement) mais aussi littéraire: il y a par exemple Eli, jeune garçon séparé de sa famille pendant la guerre, ou Elizabeth, un personnage assez mystérieux dont on découvre la vie page après page.

Le livre aborde aussi la question de la place de la femme dans la société britannique de l'époque, à travers deux personnages, Juliet, notre héroïne, et Elizabeth, l'une des habitantes de Guernsey. En ce qui concerne Juliet, ce sont ses rôles d'auteure et de femme qui nous intéresse particulièrement: le mariage est un sujet très important dans le roman, et il en va de même pour le personnage d'Elizabeth qui a eu un enfant hors mariage. Juliet recevra par exemple des lettres d'une habitante de Guernsey qui se montrera choquée du comportement "hors norme" d'Elizabeth, comportement qui sera central dans le déroulement de l'intrigue.

Mon avis sur ce livre:
Depuis mon arrivée sur la blogosphère littéraire il y a deux ans, j'ai écumé internet et lu un nombre incalculable de chroniques, ce qui a eu pour effet de faire péter ma wishlist. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, la wishlist est tout simplement la liste des livres que l'on aimerait lire un jour, qui nous font envie. Et parmi ceux de ma wishlist, il y avait, depuis longtemps, The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society qui, en dépit de son titre terriblement long (que ce soit en anglais ou en français), me faisait vraiment de l'oeil: mes amis lecteurs me le recommandaient, tout comme mes camarades blogueuses et blogueurs. Du coup, lorsque je l'ai enfin trouvé en bibliothèque (les listes d'attente étaient loooongues), je n'ai pas hésité! Bilan des courses? Et bien je dois dire que je suis plutôt satisfaite de cette lecture!

Tout d'abord, en ouvrant le livre, j'ai été assez surprise de tomber sur de l'épistolaire: ce n'est pas un choix narratif très répandu, et personnellement j'en ai assez peu lu. Je sais que ça peut en rebuter plus d'un, mais personnellement j'ai beaucoup aimé! J'ai trouvé que c'était une façon originale de raconter l'histoire de Juliet et des habitants de Guernsey, ça apporte un petit cachet "authentique" à l'ensemble. Cela m'a permis d'identifier plus facilement les personnages, j'avais presque une petite voix intérieure différente pour chacun d'eux... J'avais peur d'être lassée au bout d'un moment, cependant ce ne fut pas le cas: je me suis laissée porter d'une lettre à l'autre sans effort.

J'ai vraiment beaucoup apprécié l'intrigue dans son ensemble. Mine de rien, il se passe beaucoup de choses dans ce roman: entre la carrière de Juliet en tant qu'auteur, sa rencontre avec les membres du club littéraire, le background de la guerre, les histoires de chacun, il est difficile de s'ennuyer! Mais le charme absolu du livre réside dans les personnages, qui ont su me séduire. Juliet est très attachante grâce à son caractère et son parcours, Dawsey me plait beaucoup par sa simplicité, et les différents membres du club sont très touchants: on apprend à les connaitre grâce à leurs lettres, on sent qu'ils sont tous très liés par l'amour des livres. 

Et justement, j'ai adoré la mise en avant du côté relationnel de la littérature. Il y a un vrai partage qui s'installe entre ces personnes autour de la guerre et de la littérature, ils y trouvent tous un intérêt, ne serait-ce que pour un seul livre ou un autour. J'ai été particulièrement touchée par le témoignage de l'un des habitants de Guernsey, Clovis Fossey, qui raconte avoir cherché des livres de poésie pour pouvoir séduire sa future femme!

En bref, ce livre a été très distrayant, très agréable, un peu comme une bouffée d'air frais! Le seul élément qui fait que ça n'a pas été un vrai coup de coeur, c'est que j'ai trouvé la fin assez prévisible (je l'ai vu venir quasiment dès le début), ce qui est plutôt dommage...

Voilà messieurs dames, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cet article vous a plu, on se retrouve dès lundi pour un nouvelle chronique! En attendant, n'hésitez pas à me laisser vos avis ou autres suggestions en commentaire, je me fais un plaisir d'y répondre. A très vite, et prenez soin de vous!

AnGee Ersatz*


lundi 17 mars 2014

In Love With Shakespeare #1: Macbeth.




Chers amis lecteurs et chères amies lectrices,

Bienvenue sur le Livroscope! Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle semaine et un nouvel article! J'espère que vous avez tous passé un bon-week, rempli de lectures et de bons moments: de mon côté, j'ai été plutôt studieuse, entre mes devoirs et la gestion du blog, et j'en ai aussi profité pour me faire un petit marathon Noob pour célébrer dans les règles de l'art la fin de la saison 5, ainsi que pour aller dans les salles obscures pour le Printemps du Cinéma. Mais cessons les bavardages, et entrons plutôt dans le vif du sujet: aujourd'hui, je vous propose de m'accompagner dans un Challenge personnel tout nouveau tout beau... En Décembre dernier, j'ai terminé la saga Rougon-Macquart d'Emile Zola, et j'ai eu envie de me lancer dans un autre défi. Après mûre réflexion, le sujet s'est imposé de lui-même: il s'agit de mon amour, de ma passion, de mon chéri, de mon préféré, William Shakespeare! J'espère que ce nouveau Challenge vous plaira, bonne lecture à tous! :)



Ce lecture entre dans le cadre du Read In English d'Avalon!

Pourquoi un Challenge Shakespeare?
Avant de vous présenter le tout premier livre de Challenge, je tenais à vous expliquer un peu pourquoi j'ai choisi de me jeter à corps perdu dans du Shakespeare, ainsi que la façon dont ce Challenge va se dérouler.

Joseph Fiennes dans le film Shakespeare In Love...
Commençons par les raisons du pourquoi du comment. Je pense que certains d'entre vous le savent déjà: dans la vie, je suis actuellement étudiante en Master d'Anglais, et si j'ai choisi cette formation, ce n'est pas par dépit mais bel et bien parce que la langue anglaise est une vraie passion pour moi. J'ai toujours été fascinée par cette langue, et la littérature britannique est sans hésitation celle que je préfère. Et Shakespeare y est pour beaucoup: je l'ai découvert lorsque j'étais au collège, et ça a été un vraie révélation. Par la suite, j'ai eu la chance d'étudier plusieurs de ses pièces pour mes études, mais malheureusement je n'ai pas encore eu le temps de dévorer l'intégralité de son oeuvre... D'où l'idée de ce Challenge!

En ce qui concerne les modalités, j'ai d'abord décidé de me focaliser sur ses pièces de théâtre; Shakespeare a aussi écrit beaucoup de poésie, cependant j'ai peur de trop m'éparpiller si je m'attaque à toute son oeuvre. Je ne me suis pas fixée de date limite pour tout lire, mais je pars sur un rythme d'un Shakespeare par mois, voire deux si vraiment je suis très motivée. Pour l'instant ce Challenge est personnel, mais si je vois que certains d'entre vous souhaitent se lancer dedans aussi, je le lancerai de façon ouverte.

Vous êtes prêts? Allons-y!

Quelques mots sur l'ami Willy:
Etant donné que nous allons passer plusieurs mois (peut-être années, qui sait) avec ce bon vieux William Shakespeare, il est important d'en savoir un peu plus ce personnage si célèbre. Pour cela, je vous propose de visiter le lien suivant, qui vous emmènera vers un article que j'ai écrit suite à ma visite du Globe Theater à Londres. J'espère qu'il vous plaira!


Macbeth:
Résumé:



Nous voilà en temps de guerre: l'Ecosse, menée par le roi Duncan, se bat contre la Norvège. Retournement de situation: Macbeth, l'un de ses alliés et thane de Glamis, vient de remporter une victoire décisive. Pour le remercier, Duncan décide de lui donner un nouveau titre et de faire de lui le thane de Cawdor. Mais cette faveur ne suffit pas à satisfaire la soif de pouvoir de Lady Macbeth, son épouse, qui parvient à le convaincre de commettre l'irréparable: assassiner Duncan  pour s'emparer du trône. Folie, meurtres en cascade, sorcellerie, pouvoir s'entremêlent de ce classique shakespearien!

Double, double, toil and trouble: sorcières et fantômes:
Je ne l'ai que mentionné dans le résumé, mais l'un des éléments majeurs de la pièce est la sorcellerie. Elle s'ouvre d'ailleurs sur la vision de trois sorcières (Three Witches en version originale) scellant le destin de Macbeth et annonçant, en quelque sorte, les drames à venir. Ces sorcières sont particulièrement importantes dans le déroulement de l'histoire: elles apparaissent à plusieurs reprises, nimbées d'une ambiance macabre et mystique, et leurs révélations qui peuvent s'interpréter de plusieurs façons différentes jouent un rôle capital. Baptisées également Weird Sisters (ou "les soeurs étranges", en traduction bof bof), elles sont devenues des personnages emblématiques de l'oeuvre de Shakespeare, et ont servi par la suite d'influences pour des films, livres ou séries de façon plus ou moins directe. On peut mentionner par exemple la réutilisation d'une de leurs tirades pour l'une des chansons du film Harry Potter and the Prisoner of Azkaban, que je vous laisse en lien ci-dessous.





Autre entité majeure du livre: le fantôme. Quoi de mieux pour représenter la culpabilité ressentie par les personnages principaux que des fantômes de ses proches défunts? Macbeth va très rapidement apercevoir un peu partout les esprits de ceux dont il a pris la vie, sans que personne d'autre n'en soit capable. Lady Macbeth aura également droit à des apparitions similaires. Ce genre d'apparition relève du même aspect mystique, paranormal que les sorcières citées plus haut.

Shakespeare est très friand (comme nous le verrons dans les mois à venir) de ces ressorts narratifs. Pour ne prendre que les fantômes, il les utilise très fréquemment: on peut citer en exemple Richard III ou Hamlet, deux pièces où les personnages principaux sont confrontés à des esprits de l'après-vie. Employer le surnaturel n'est pas si improbable: Shakespeare s'est probablement inspiré des vieux contes et poèmes du type contes du Graal. L'intérêt est d'apporter des éléments dramatiques au récit, comme ici la folie, la culpabilité, ou simplement l'idée que nous ne contrôlons pas vraiment notre destin, comme le montre l'ouverture avec les sorcières...

Le couple Macbeth: politique et séduction.
Penchons nous sur le couple phare de la pièce, j'ai nommé Macbeth et son épouse, appelée tout simplement Lady Macbeth! Ils font partie de ces personnages qu'on associe d'emblée à Shakespeare, sans même réfléchir, tellement ils sont devenus cultes.

Judi Dench et Ian McKellen
A eux deux, ils forment un couple que l'on pourrait qualifier de "type", dans le sens où ils sont assez stéréotypés à première vue: d'un côté, on a la femme insatisfaite qui pousse son mari à tout faire non pas pour grimper les échelons un à un, mais pour être au sommet de la pyramide, et de l'autre le mari qui se laisse convaincre par cette dernière. Tout ça a un petit côté Adam qui croque dans la pomme parce que Eve lui a dit de le faire, mais Shakespeare va un peu plus loin que ça.


Parce que Macbeth n'est pas si innocent qu'il en a l'air, et semble au contraire avoir attendu le bon moment ou le bon prétexte pour passer à l'action, comme en témoigne son incapacité à s'arrêter une fois lancée. Il a le pouvoir et est prêt à tout, et je dis bien à TOUT pour le conserver, sans avoir besoin de sa femme pour ça. A l'inverse, Lady Macbeth est la première à proprement parler à tomber de son piédestal et à subir les contrecoups de ses actions. Aucun d'eux n'est totalement blanc ou noir. J'ai mentionné dans le titre la séduction, et c'est pour une bonne raison: en effet, leur don pour convaincre et persuader les autres, c'est leur capacité à séduire. Il n'y a qu'à voir leur façon de parler aux autres! A noter également qu'il n'est pas rare de voir, dans les différentes adaptations, une très forte tension sexuelle entre eux, en particulier au début...


Les adaptations de Macbeth:
Bien qu'elles aient été écrites il y a des siècles, les pièces de Shakespeare font très souvent l'oeuvre d'adaptations, que ce soit au cinéma, au théâtre, en comédie musicale ou même à l'opéra. Elles n'ont pas pris une ride et, grâce à leurs thèmes universels, elles se prêtent assez bien à des réécritures modernes. Dans le cas de Macbeth, il existe un nombre assez fou d'adaptations: je n'ai malheureusement pas eu le temps de toutes les voir (il faut bien que je préserve le peu de vie sociale qu'il me reste). En voici cependant quelques-unes.

La version d'Orson Welles.

La version de Polanski.
Tout d'abord, il y a la version d'Orson Welles, réalisée en 1948. Le célèbre réalisateur et acteur américain y joue le rôle titre, tandis que Jeanette Nolan interprète Lady Macbeth. En noir et blanc, ce film est probablement le plus simple à trouver parmi les premières adaptations de la pièce.

Ensuite, en 1957, Akira Kurosawa, cinéaste japonais, transpose dans son film le Château de l'Araignée l'intrigue de Shakespeare dans le Japon médieval. Le film, tourné entre Tokyo et le mont Fuji, a été distingué plusieurs fois.

Le célèbre réalisateur Roman Polanski, dont nous avons déjà parlé sur ce blog pour son film la Neuvième Porte, propose en 1971 Macbeth, qu'il tourne peu de temps après le meurtre de sa femme Sharon Tate. C'est l'une des versions les plus connues, avec dans les rôles principaux Jon Finch, Francesca Annis ou encore Martin Shaw.




Ma version préférée date de 1978. Elle est l'oeuvre de la Royal Shakespeare Company, et elle pète la classe en raison de son casting: Macbeth est joué par le grand Ian McKellen (oui, Magneto/Gandalf), et la grande Judi Dench est incroyable en Lady Macbeth. Je vous laisse un extrait de leur performance juste en dessous!



Alors évidemment, il y a encore beaucoup d'autres versions de la pièce, notamment une (sur laquelle je n'ai pas réussi à remettre la main) avec pour toile de fond la Seconde Guerre Mondiale... Il y en a vraiment pour tous les goûts!

Mon avis sur Macbeth:
Parmi ce que je considère être les trésors de ma modeste librairie, il y a un livre auquel je suis très fortement attachée: il s'agit d'une édition complète du théâtre de Shakespeare, en bon vieil anglais qui pique les yeux, propriété de ma mère et qu'elle m'a offert l'année passée lorsque j'ai commencé ma troisième année de licence. Autant vous dire que j'avais l'embarras du choix au moment de décider quelle pièce ouvrirait le Challenge! Mais j'ai sans trop d'hésitation porté mon choix sur Macbeth

Ellen Terry as Lady Macbeth, de J.S Sargent.
J'ai lu Macbeth pour la première fois en entrant en deuxième année de licence, alors que j'étais encore en prépa. Ce livre faisait partie du programme à étudier en spécialité anglais, et j'étais impatiente de le découvrir en raison de mon affection pour Shakespeare. Et je n'avais pas été déçue. Je l'ai relu pour bien préparer cette chronique et mon impression est toujours la même: Macbeth, c'est formidable, parce qu'on y retrouve tout, mais alors TOUT ce qui est génial, à mon humble avis, dans les tragédies de Shakespeare. 

Tout d'abord, l'histoire. On ne perd pas de temps et on entre tout de suite dans le vif du sujet: la sorcellerie, la guerre, le pouvoir, nous voilà entraînés dans l'intrigue en un rien de temps! Elle est bien ficelée et contient son lot de retournements de situations pour un dernier acte explosif; la tension ne cesse de monter au fil des pages, page après page, scène après scène, tout comme folie, paranoïa et angoisse augmentent dans l'esprit de nos personnages. Les thématiques, notamment du pouvoir, chères à Shakespeare sont très bien exploitées et efficaces: j'ai particulièrement aimé son travail sur la notion de culpabilité. 

Mon deuxième coup de coeur va aux personnages: ils sont certes assez nombreux, mais rien d'insurmontable car ils se distinguent quand même bien les uns des autres. J'apprécie tout particulièrement le personnage de Banquo, pour son caractère, cependant mon personnage préféré reste Lady Macbeth: c'est tellement agréable de voir un personnage féminin avec de la poigne, du caractère et du badass (ouais, un peu quand même).

Enfin, dernier point sur lequel je tiens à revenir: le style de l'auteur. Si on parle de "langue de Shakespeare", ce n'est pas pour rien, et personnellement j'en suis vraiment amoureuse. Par contre, il faut quand même préciser que certaines éditions VO conservent l'utilisation du vieil anglais, et que vous risquez d'être dérouté si vous n'en avez pas l'habitude.  En bref, je ne peux que vous conseiller, si vous aimez le théâtre et que vous avez envie de découvrir l'univers de Shakespeare, de vous plonger dans la lecture de Macbeth. C'est l'un de mes coups de coeur littéraires de tous les temps! 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que l'article vous a plu, n'hésitez pas à me laisser en commentaire vos avis, ainsi que vos envies pour le prochain article Shakespeare: si un titre vous tente plus qu'un autre, faites le moi savoir! On se retrouve d'ici quelques jours pour un nouvel avis, en attendant prenez soin de vous et lisez, lisez, lisez :)

AnGee Ersatz*