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samedi 30 septembre 2017

Claymore, tome 6 de Norihiro Yagi.





Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour découvrir ensemble le sixième tome de la saga manga Claymore de Norihiro Yagi, intitulé en français La chasse interminable. Nous avions quitté Clare ainsi que plusieurs de ses compagnes guerrières en plein milieu d'un affrontement terrible avec un "awakened being", dont l'issue semblait terriblement incertaine. Notre héroïne s'en sortira-t'elle? C'est ce que nous allons découvrir aujourd'hui. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Un petit point sur les Claymores:
Je commence à peu près toujours mes chroniques de la même façon, comme vous le savez sûrement si vous êtes un habitué du blog: j'aime démarrer avec une présentation des auteurs du jour. Cependant, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler un peu de Claymore et de son papa, Norihiro Yagi, lors de ma première chronique sur le sujet. Je vais donc éviter de me répéter et je vous invite plutôt, à la place, à suivre le lien ci-dessous qui vous mènera aux autres articles sur Claymore!


Claymore, tome 6:
Résumé:
Clare et ses camarades Claymores sont en bien mauvaise posture: devant affronter un awakened being particulièrement coriace, elles vont devoir aller au bout d'elles-mêmes et de leurs limites. Un combat qui serait peut-être un piège pour ces Claymores... Mais Clare n'a pas le temps d'y penser: on l'envoie sur une nouvelle mission, toujours pour abattre un awakened being, avec cette fois une autre Claymore, Ophelia... 

Un piège tendu aux Claymores?
Comme c'était déjà le cas dans les tomes précédents, ce sixième opus fait le lien entre le tome d'avant et commence aussi une nouvelle histoire. Nous retrouvons donc la conclusion du combat mené par nos Claymores contre un terrible "awakened being" aux pouvoirs d'une force insoupçonnée. 
Ce qu'on imaginait être un "simple" (si on peut appeler cette boucherie "simple") combat contre un monstre un peu moche se révèle être en réalité bien plus que ça. En effet, une théorie émerge assez rapidement: les Claymores sélectionnées pour cette mission ne sont pas là par hasard, ou parce que leurs compétences correspondaient aux besoins du combat. Non, elles auraient été choisies par l'ordre des Claymores dans un but bien plus funeste et plus précis, qui laisse planer une ombre sordide sur la suite...

Ophelia, une tueuse folle.
Dans la seconde partie du manga, Clare part pour une nouvelle mission: elle doit encore une fois terrasser un awakened being. Ou plutôt, elle va assister une Claymore plus forte et plus expérimentée dans cette mission. 
Il s'agit d'Ophelia (dont le nom français a été traduit en Ophélie), une Claymore aux cheveux tressés et au visage angélique. Un air calme et serein auquel il ne faut absolument pas se fier: comme Clare va vite en faire la triste et macabre découverte, Ophelia possède un tempérament sanguinaire. Elle ne vit que pour une chose: la violence. Elle aime se battre, malmener ses adversaires, et ne s'inquiète pas de savoir à quel bord ils appartiennent: humains, Yoma, Claymores, tout est un terrain de jeux pour cette terrifiante guerrière.
Je n'ai pas pu m'empêcher de me poser la question de savoir si son nom venait, peut-être, de l'héroïne de Shakespeare dans Hamlet, dont la folie constitue l'un des thèmes majeurs de la pièce. En tout cas, on ne peut nier un caractère hors du commun à la Claymore.

Ce que j'ai pensé de ce tome:
Histoires de guerrières, titre français du cinquième tome, m'a fait passer par tout un tas d'états plus ou moins agréables. Mais j'avais adoré cette aventure, et j'avais hâte de découvrir ce qu'il allait arriver à Clare et ses camarades. Je n'ai donc pas attendu longtemps avant de me jeter sur ce sixième tome, que j'ai beaucoup aimé et qui promet des choses intéressantes pour la suite.

Commençons par nous pencher sur la fin du combat entamé dans le précédent tome. On y retrouve un rythme assez intense et beaucoup d'action. Les filles affrontent une créature puissante et on se demande plusieurs fois si elles vont arriver à s'en sortir, quelles seront les conséquences... Je ne me suis pas ennuyée pendant cette partie.

J'ai d'autant plus apprécié la conclusion de cette intrigue grâce à sa fin, que je trouve intéressante. On y découvre un double-jeu mené par l'organisation des Claymores, montrant que son pouvoir est bien plus complexe qu'il n'y parait. On crée dans le même temps un fil rouge pour les tomes à venir. Un développement que j'ai hâte de voir!

Pour ce qui est de la seconde partie, j'étais au début un peu ennuyée: l'idée de revoir encore un combat avec un awakened being me laissait un peu de marbre. Trois fois d’affilée, ça me paraissait beaucoup. Au final, j'ai été agréablement surprise par le personnage d'Ophelia, qui permet d'insuffler un côté plus "fou" à cette nouvelle histoire. 

Ophelia est un personnage que je trouve très intéressant, car elle montre bien que les Claymores sont loin du calme serein et du sérieux affichés par Clare. Certaines, dont Ophelia mais aussi Priscilla font partie, penchent plus du côté de la folie, incapables de penser à autre chose qu'à tuer, tuer et encore tuer. C'est un personnage redoutable et qui pousse une fois de plus Clare dans ses retranchements.

Je n'ai pas encore beaucoup parlé des "awakened beings" pour l'instant, et je trouve que niveau design Norihiro Yagi met la gomme. On sent qu'il se fait plaisir pour dessiner ses créatures particulièrement laides et détaillées: ça tranche vraiment avec les Yoma des premiers tomes, dont le design était on ne peut plus sommaire, fait d'ombre et de quelques lignes. Ici, on a des détails, des corps conçus de façon étrange... Je suis curieuse de voir ce que ça donne dans l'anime (que je regarderai une fois mon marathon papier fini).

J'ai également beaucoup aimé la design d'Ophelia, avec ses cheveux tressés et son visage lui aussi très expressif. Je réitère le commentaire que j'avais fait précédemment: on sent que le mangaka apporte plus de soin à ses dessins! 

En bref, j'ai plutôt bien apprécié ce sixième tome qui se finit (une fois de plus) sur un cliffhanger intense et prometteur. J'espère juste que l'intrigue évoluera de façon un peu plus marquante dans les aventures à venir, car le schéma "un monstre/une bagarre" me lasse un petit peu... 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.

vendredi 29 septembre 2017

Challenge Piece of Cake #14: The Lightning Thief, Rick Riordan.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique ! On se retrouve aujourd’hui pour l’avant-dernier article du mois (avant mon tant attendu mois Halloween !), dans lequel nous allons nous pencher sur ma 14ème lecture dans le cadre du Challenge Piece of Cake lancé via le forum Whoopsy Daisy. J’ai choisi de quitter un peu le monde des classiques pour m’intéresser à un roman publié plus récemment, en 2005, et qui est le premier tome d’une saga très célèbre : il s’agit de The Lightning Thief de Rick Riordan, premier roman de la saga Percy Jackson ! En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite d’avance une excellente lecture ! :)

Le Challenge Piece of Cake : 
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous présenter en premier lieu le Challenge Piece of Cake. Il s'agit d'un Challenge lancé via le super forum Whoopsy Daisy, consacré à la culture anglophone. Le but est simple: en 2017, pourquoi ne pas lire un peu de littérature jeunesse? Comme il s'agit d'un genre que je lis assez rarement, je me suis donc décidée à m'y remettre grâce à ce rendez-vous. J'ai pour objectif de vous présenter vingt livres (oui, oui, vingt: ça fait beaucoup!) cette année, en espérant y parvenir! Si vous avez envie de rejoindre Whoopsy Daisy, n'hésitez pas à suivre le lien ci-dessous!


Rick Riordan, c’est qui ?
Mais qui est Rick Riordan, le papa de Percy Jackson? Né en 1964 dans l’état du Texas, Rick Riordan est un auteur américain qui a d’abord fait des études de littératures avant de devenir enseignant. Passionnée de lecture et d’écriture, il se fait d’abord connaitre à la fin des années 1990 pour sa série d’intrigues policières Tres Navarre. Marié et papa, il se lance ensuite dans une saga orientée jeunesse : Percy Jackson, dont le premier tome paraît en 2005. Le succès est au rendez-vous, voguant sur le succès d’autres sagas comme Harry Potter. Avec cinq tomes au compteur et de nombreux romans « spin off », il s’agit de sa saga la plus populaire. Deux adaptations sont également sorties au cinéma. Rick Riordan fait aujourd’hui partie des auteurs jeunesse/YA les plus connus et continue sa carrière dans le milieu de l’écriture ! Je vous laisse ci-dessous le lien de son site internet si vous souhaitez en découvrir davantage à son sujet :)


The Lightning Thief :
Résumé :
A 12 ans, Percy Jackson est un adolescent un peu perturbé. Elevé seul par sa maman Sally, il souffre de plusieurs problèmes qui rendent son quotidien compliqué : il est dyslexique et hyperactif, incapable de rester tranquille une seconde. Son quotidien est changé lorsqu’il découvre avec stupeur que les créatures de la mythologie grecque ne sont pas que des mythes : non, elles existent pour de vrai, dans notre monde. Il découvre aussi qu’il est un demi-dieu, fils de l’un des plus puissants dieux de l’Olympe. Mais alors qu’il part à la découverte de ses racines, Percy va découvrir un monde très différent de celui qu’il connaissait jusqu’alors…

Ce que j’ai pensé du livre :

A l’époque de la publication de Percy Jackson, en 2005, j’avais 13 ans, et je correspondais parfaitement au lectorat auquel ce livre était destiné : comme Percy, j’étais une ado. Mais à l’époque, j’étais trop concentrée sur ma passion pour Harry Potter que je n’avais pas spécialement prêté attention à The Lightning Thief. Et lorsque son adaptation était sortie en 2010, je venais de rentrer en prépa, et j’étais clairement beaucoup trop occupée par les devoirs et ma liste longue comme le bras de livres à lire absolument sinon c’était l’apocalypse pour avoir le temps de m’y plonger. Ce n’est que récemment que j’ai donc eu l’occasion, enfin, de me lancer dans la lecture de ce roman. Qu’en ai-je pensé ?

Et bien avant de répondre à cette question, je dois d’abord vous avouer quelque chose : je me suis lancée dans cette lecture avec l’idée qu’elle n’allait pas être très bonne. J’étais très sceptique, je pensais que le concept de mélanger mythologie grecque et roman YA risquait d’être franchement mauvais. J’appréhendais mon entrée dans l’univers de Percy Jackson et je m’attendais donc à être fortement déçue. Au final, j’ai été plus qu’agréablement surprise par ma lecture, ce qui montre bien que parfois, la première impression n’est pas toujours bonne !

Ma première bonne surprise : les personnages. J’ai trouvé Percy très, très attachant et également très drôle. C’est un adolescent dont le caractère n’est pas unidimensionnel, ce qui nous change un peu des clichés auxquels on a souvent droit dans des romans de ce genre. Il est à la fois un garçon gentil, à problèmes, qui se cherche, qui veut faire les bons choix mais se trompe parfois. J’ai particulièrement aimé la relation très touchante qu’il a avec sa mère. Pour ce qui est des personnages secondaires, j’ai aimé Brunner/Chiron et Annabeth. J’aurais aimé voir un peu plus les dieux, mais ce sera peut-être pour les tomes à venir !



J’ai aussi bien apprécié le style de Rick Riordan. Je ne le connaissais absolument pas avant de me plonger dans ce roman, et j’ignorais tout de sa carrière. On sent non seulement que c’est quelqu’un qui a l’habitude d’écrire mais qui sait aussi raconter une histoire. Il s’adapte bien à son public et arrive surtout à vraiment donner l’impression que ses personnages sont bien réels. J’aimerais bien me pencher un peu plus sur son œuvre plus orientée adulte, en espérant être autant conquise.

L’intrigue est rondement menée. On a un bon compromis, je trouve, entre la présentation globale de l’univers très particulier de Percy Jackson (le lien avec la mythologie grecque, les personnages) et une histoire à part entière. C’est une bonne introduction à l’univers de Percy, qui laisse également une marge de progression pour la suite. Je ne me suis pas ennuyée, c’est bien rythmé et il y a de l’action. Mon seul petit bémol, c’est que certains rebondissements sont malheureusement un peu prévisibles. Mais dans l’ensemble, ça allait :)

Pour ce qui est de la partie « mythologique » de l’univers de Percy Jackson, c’est ce qui me faisait honnêtement le plus peur. Au final, même si c’est quand même un concept un peu surprenant, je trouve que Rick Riordan le maîtrise bien et exploite avec beaucoup d’ingéniosité cette culture pour en faire quelque chose d’unique. Sans être une experte de la mythologie greco-romaine, c’est tout de même quelque chose que je connais assez bien, et c’était donc sympa de retrouver références et personnages mythiques dans ce roman. Et si ça a pu faire découvrir un peu la mythologie aux lecteurs, c’est très bien !

Au final, cette première immersion dans le monde de Percy Jackson a été pour moi une réussite et une bonne surprise. Je ne m’attendais vraiment pas à apprécier autant ce livre et je pense donc me plonger dans la suite à l’occasion. Il ne s’agit pas d’une de mes priorités, mais je sais que je retrouverai Percy avec plaisir !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cette chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec beaucoup de plaisir ! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup ! :)

AnGee.

jeudi 28 septembre 2017

The Beguiled de Thomas Cullinan.



Bonjour à tous et à toutes,

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique ! On se retrouve une fois de plus pour parler non seulement livre mais aussi cinéma, avec une lecture réalisée dans le cadre du Challenge LEAF du Manège de Pyslook. C’est un film sorti tout récemment que je vous propose de découvrir aujourd’hui, ainsi que le roman qui l’a inspiré. Il s’agit de The Beguiled (Les proies en version française), écrit par Thomas Cullinan et réalisé par Sofia Coppola. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture ! :)

Le challenge LEAF :
Pour commencer cette chronique, j’avais envie de vous parler un peu du Challenge LEAF qui pourrait intéresser certains d’entre vous. Ce Challenge a été lancé il y a déjà un petit moment par Psylook du Manège de Psylook. Illimité dans le temps, ce Challenge est simple : il suffit de chroniquer des livres qui ont été adaptés en films ! Et quand on voit le nombre d’adaptations qui sortent chaque année, il y a de quoi se faire plaisir. Si vous avez envie d’en savoir plus sur ce Challenge ou de découvrir les livres que j’ai déjà chroniqués, je vous laisse suivre les liens ci-dessous !


Quelques mots sur Sofia Coppola et Thomas Cullinan : 
Comme notre article touche non seulement à la littérature mais aussi au cinéma, je vous propose de nous focaliser à présent sur Thomas Cullinan, l’auteur de The Beguiled, et sur Sofia Coppola, qui s’est chargée de son adaptation récente.
Thomas Cullinan est un auteur américain né dans l’Ohio en 1919. Après ses études, au cours desquelles il s’intéresse déjà à la littérature et, plus précisément, au théâtre, il mène en parallèle une carrière de scénariste pour la télévision et un travail en tant qu’auteur. The Beguiled, paru en 1966, est le premier de ses quatre romans. Il se trouve aussi être son œuvre la plus connue, notamment grâce à une adaptation au cinéma en 1971 par Don Siegel (réalisateur à la filmographie impressionnante) avec, dans le rôle de John McBurney, le célèbre Clint Eastwood. Thomas Cullinan décède en 1995.
Née en 1971, Sofia Coppola vient d’une famille où le cinéma est extrêmement important : son père n’est autre que Francis Ford Coppola, mondialement connu pour entre autres pour la trilogie Le Parrain. Elle est aussi la sœur de Roman Coppola, réalisateur et scénariste, et cousine des acteurs Jason Schwartzman et Nicolas Cage. Après un début de carrière d’actrice pas vraiment réussi, elle se tourne un temps vers la mode avant de revenir au cinéma par la réalisation. En 1999, son premier long-métrage, Virgin Suicides, la fait connaître du grand public et lui apporte une reconnaissance critique. A ce jour, elle a réalisé six films, dont Marie-Antoinette et The Beguiled, son petit dernier. Mariée, elle est aussi maman de deux enfants.

The Beguiled :
Quelques informations sur le film :
Sorti il y a quelques semaines en France, The Beguiled de Sofia Coppola est donc la seconde adaptation du roman de Thomas Cullinan. Sofia Coppola n’en est pas à son coup d’essai en matière d’adaptation, comme en témoigne par exemple son travail sur Virgin Suicides. Avec un petit budget de 10 millions de dollars (petit quand on compare aux autres productions actuelles), le tournage du film s’est déroulé pendant la fin de l’année 2016 avant d’être présenté, avec succès, au festival de Cannes. Je dis avec succès car Sofia Coppola a remporté un prix pour la réalisation du film lors du festival. Le film est porté par un casting de stars, dont certaines sont des habituées de la réalisatrice : Edwina Morrow est par exemple jouée par Kirsten Dunst, qui a déjà collaboré de nombreuses fois avec Sofia Coppola, tout comme Elle Fanning, qui interprète ici Alicia. On retrouve aussi Colin Farrell dans le rôle de John McBurney, et Nicole Kidman dans celui de Miss Martha. Je vous invite à jeter un œil ci-dessous à la bande-annonce, pour vous faire une idée de ce à quoi le film peut ressembler ! :)

L’intrigue : 
1864. Virginie. La guerre de Sécession, qui oppose les sudistes et les nordistes, fait rage près de l’école pour jeunes filles de Miss Martha. L’établissement est déserté et ne compte plus que quelques occupantes. Un jour, en allant cueillir des champignons, la jeune Amélia tombe sur John McBurney, soldat nordiste gravement blessé. Malgré leurs appréhensions, les demoiselles de l’école décident de recueillir et de soigner le soldat avant de décider quoi faire. Petit à petit, John gagne le cœur d’Edwina Morrow, mais séduit aussi une à une les autres pensionnaires… 

Un huis clos sur fond de guerre :
Le roman de Thomas Cullinan, tout comme le film, se déroule en 1864, en Virginie. Le lieu et la date de l’intrigue sont particulièrement importants car, comme on le comprend dès les premières minutes/pages de ces œuvres, la guerre est omniprésente. Quelle guerre, me demanderez-vous ? La guerre de Sécession. 
La guerre de Sécession n’est pas forcément un conflit que nous connaissons bien en France car il est vraiment spécifique aux Etats-Unis. A l’époque, le pays est loin d’être celui que nous connaissons aujourd’hui et n’est pas composé d’autant d’états. En 1861, un conflit éclate entre ce qu’on appelle l’Union, constituée d’états principalement situés dans le Nord du pays et menée par Abraham Lincoln, et les « Confederates », à savoir les états du Sud. Appelée « Civil War » là-bas, le terme « sécession » fait référence à la volonté des états confédérés de se séparer du reste du pays en raison de divergences sur la question esclavagiste. Abraham Lincoln est opposé à l’esclavage et souhaite son abolition, une décision à laquelle les états sudistes sont opposés : leur économie repose en très large partie sur cette main d’œuvre d’esclaves qui peuplent non seulement les champs mais aussi les demeures.
Lorsque le conflit démarre, les soldats sont d’abord embauchés pour de courtes périodes (quelques mois en général) car on pense que les batailles ne dureront pas. Mais comme souvent, la guerre s’éternise et se prolonge jusqu’en 1865. Elle s’achève par une victoire nordiste. 
La Virginie est un état sudiste, esclavagiste. Les pensionnaires de l’école de Miss Martha sont imprégnées par cette culture, et on retrouve aussi un personnage d’esclave, Mathilda, qui sert de cuisinière dans la maison mais se charge aussi de tout ce qui est jardin et de toutes les activités domestiques. A l’opposé, on retrouve donc John McBurney, lui un soldat de l’Union. Son arrivée risque de causer plus d’un trouble…

Ce que j’ai pensé du livre et du film :

C’est jeune adolescente que j’ai découvert le cinéma de Sofia Coppola. J’ai tout de suite adhéré à son travail et je suis devenue une fan quasi inconditionnelle (certains de ses films me parlent moins que d’autres, évidemment). J’ai donc attendu la sortie de The Beguiled avec impatience, en espérant être aussi séduite par ce long-métrage que par les autres. Il m’a aussi permis de découvrir l’existence du roman de Thomas Cullinan, que je ne connaissais pas, que je me suis offert après être allée au cinéma. Qu’ai-je donc pensé du roman et de son adaptation ? 

Commençons par le film, puisque c’est lui que j’ai vu en premier. Mon avis global sur ce long-métrage est plutôt positif, même si j’ai une ou deux petites réserves. Commençons par ce qui est selon moi le gros, gros point fort du film : le casting. J’étais déjà presque conquise avant même de voir le film car j’adore deux des acteurs présents dans le film : Kirsten Dunst, à qui j’ai consacré un cycle cinéma il y a environ un siècle, et Colin Farrell, my forever crush. Je connaissais un peu moins bien les autres acteurs, et j’ai un rapport assez compliqué à Nicole Kidman. Dans ce film, cependant, j’ai trouvé chacun des acteurs très convaincants. Ils portent tous à leur manière le film et on sent toutes les tensions, toutes les émotions avec beaucoup de force. 

Mon autre coup de cœur du film est sans nul doute le travail de Sofia Coppola. Alors on aime ou on n’aime pas, mais en ce qui me concerne, c’est une réussite. The Beguiled est un film avec une identité visuelle bien marquée : que ce soit les costumes, les décors, les couleurs, on sent que tout est soigneusement pensé et conçu. J’ai particulièrement aimé le travail sur la lumière, que ce soit celle naturelle de l’extérieur ou celle plus intimiste des petites pièces de la demeure. C’est visuellement un joli film. 

Pour ce qui est du reste, je suis en revanche un peu plus sceptique. Par reste, j’entends personnages et intrigue. J’ai mentionné le très bon travail des acteurs et je reste sur ma position : ils sont effectivement très bons. C’est plutôt dans la conception des personnages qu’il manque quelque chose : je trouve qu’ils ne sont pas assez développés et qu’on a au final assez peu d’informations les concernant et qui pourraient nous aider à comprendre davantage leurs motivations. D’un côté, ça laisse une ouverture au spectateur qui peut ainsi imaginer ce qu’il souhaite, mais je n’ai jamais été une grande fan de cette technique.

L’intrigue me donne une impression similaire car si j’ai beaucoup aimé le début, j’ai trouvé que le film souffrait ensuite de pas mal de longueurs. Je n’étais pas trop inquiète au départ car Sofia Coppola a toujours eu un côté assez contemplatif dans ses films, mais j’attendais tout de même un twist final plus « dramatique », plus intense que celui auquel on a eu droit. Je reste un peu sur ma faim, donc.

Passons au roman. Je ne connaissais pas du tout Thomas Cullinan avant de me plonger dans ce livre, et j’ai tout d’abord beaucoup aimé sa façon d’écrire. Ce n’est pas tant le style, au final assez discret, qui me plait, que son habilité à nous mettre dans la peau des personnages. Il parvient avec brio à créer des héroïnes vives, aux caractères et motivations bien définis.

Les personnages, plus nombreux que dans le film, sont aussi très différents. Ils complètent non seulement ce qu’on trouve dans le film, mais apportent aussi un éclairage qui montre ce que Sofia Coppola a pu apporter de différent à l’intrigue. J’ai particulièrement aimé le personnage d’Edwina, que je trouve très complexe. J’ai également trouvé judicieux le fait que John McBurney ne soit vu qu’à travers les yeux des jeunes filles. Cela crée une distance intéressante avec ce personnage !

Il se passe également davantage de choses dans ce livre : il y a davantage de péripéties et de sous intrigues tournant non seulement autour des relations entre John et les pensionnaires, mais aussi autour de Miss Martha. Chaque personnage a son lot de choses à cacher et/ou à régler. Il y a également des thèmes qu’on ne retrouve pas dans le film : l’esclavage, l’alcoolisme, l’argent…

Au final, si j’ai beaucoup aimé le film de Sofia Coppola, j’ai également énormément aimé le roman de Thomas Cullinan. Ils sont très intéressants pour les deux et ça me donne envie de me plonger davantage dans le travail de Thomas Cullinan. J’avais également envie de me lancer dans un Challenge personnel sur la guerre de Sécession, il y a quelques temps, et ça motive à m’y remettre ! En tout cas, si vous jetez un œil à l’un ou à l’autre, n’hésitez pas à me le faire savoir avec un petit commentaire ! J

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cette chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir avec un petit commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir ! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup ! :)

AnGee.

dimanche 24 septembre 2017

Le Livroscope en Vadrouille: Concert de Metallica à la Halle Tony Garnier (12/09/17).



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un nouvel article! On se retrouve aujourd'hui, après une petite semaine de vacances (dont je vous reparlerai prochainement), pour une nouvelle chronique vadrouille: il y a quelques semaines, je suis allée assister à un nouveau concert à la Halle Tony Garnier: celui du mythique groupe Metallica, actuellement en pleine tournée pour leur dernier album. Comme je l'avais fait pour Lindsey Stirling, j'ai décidé de vous partager mon expérience de cet événement! En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture! :)

Les Vadrouilles du Livroscope:
Depuis la création du blog en 2012, je m'efforce de vous présenter non seulement des chroniques de livres mais aussi des petits extras, comme par exemple des articles cinéma ou ce que j'appelle des Vadrouilles, à savoir des présentations de festivals, visites et autres découvertes que je peux faire. Cela me permet non seulement de varier un peu le contenu mais ça me motive aussi à sortir de chez moi pour me promener un peu! Je vous laisse ci-dessous le lien vers mes précédentes chroniques vadrouilles!


Quelques mots sur Metallica:
Commençons cette chronique par une rapide présentation de Metallica. Je ne pourrais malheureusement pas vous proposer une histoire complète du groupe, car sinon ça prendrait des heures, mais voici quelques informations.
Metallica est un groupe californien crée en 1981. Il compte aujourd'hui quatre membres, dont deux fondateurs: James Hetfield, le chanteur iconique du groupe, et le non moins iconique Lars Ulrich, batteur déjanté. Kirk Hammett, autre guitariste, les rejoint deux ans plus tard tandis que Robert Trujillo, bassiste connu pour avoir joué dans de nombreux groupes, arrive en 2003. Metallica connait à travers les années de nombreux changements de composition, mais s'impose tout de même comme l'un des groupes les plus emblématiques de la scène américaine et mondiale. 
Depuis la création du groupe, dix albums sont sortis, parmi lesquels le célèbre Black Album de 1991, et plus récemment Hardwired...To Self Destruct. 
A ce jour, Metallica réussit la prouesse d'être non seulement un groupe culte mais aussi de continuer à produire régulièrement des albums et à connaitre le succès sur les routes. Et qui sait ce que l'avenir leur réserve? 

Petit résumé du concert:
Voilà des mois que j'attendais avec de moins en moins de patience la date fatidique du 12 septembre, pour enfin revoir Metallica, qui se trouve être l'un de mes groupes préférés. Revoir, car j'ai déjà eu l'occasion d'assister à deux de leurs concerts en France, dont leur passage au Sonisphère. Pour ce détour par la Halle Tony Garnier, je m'y suis rendue avec mon compagnon. J'appréhendais un peu le fait d'être mal placés car la queue devant la salle de concert était déjà longue à midi. Après avoir terminé le travail, m'être changée et après avoir retrouvé mon copain, nous sommes entrés dans la salle vers 18h30 et là, bonne surprise: la scène était placée à peu près au milieu de la salle, ce qui permettait à tout le monde de plutôt bien voir ce qu'il s'y passait, sans compter la multitude d'écrans postés juste au dessus.

Nous avons de la chance, nous sommes bien installés, seulement quelques mètres devant la scène. La première partie, le groupe norvégien Kvelertak, se lance dans sa setlist. Je ne connaissais pas ce groupe et je dois avouer ne pas avoir accroché plus que ça. Si j'ai plutôt bien aimé la musique en elle-même, j'ai eu du mal avec la voix du chanteur. Bref, rien de bien mémorable en ce qui me concerne. 

La lumière revient et en attendant Metallica la foule se presse de plus en plus vers la scène. Je me retrouve entourée par des types qui font trois fois ma taille, mais je ne suis pas très inquiète: pour avoir déjà vu Metallica en concert et d'autres groupes similaires, je sais que les premières chansons permettent en général de faire un sacré ménage dans la fosse, entre les pogos, ceux qui craignent un malaise, et aussi les gens qui se fraient un chemin vers les buvettes pour acheter de la bière. 

Le concert démarre aux alentours de 21h et durera près de 2h45. Le groupe arrive sur une composition de Morricone et sous les applaudissements de la foule. On sent que le simple fait de voir James, Lars, Kirk et Robert suffit à créer une sacrée tension dans la salle. Metallica ne connait pas les temps morts et enchaîne les chansons avec dynamisme et efficacité: la setlist est composée de chansons qui parleront à toutes les générations de fans. Des classiques de chez classiques, comme Seek & Destroy ou Sad but True, des chansons ultra cultes comme Master of Puppets (qui termine le concert avant le rappel), et des morceaux plus récents, comme Moth into Flame. On ajoute à ça deux reprises: Antisocial (et oui!) et Die, Die My Darling des Misfits. A l'exception de Lars immobilisé sur sa batterie, le groupe circule de chaque côté de la scène et le public profite alors des différents membres, ainsi que des nombreuses vidéos diffusées sur les écrans. Extraits de clips, du concert ou encore photos de fan art, il y a de quoi faire!



Nous avons décidé de reculer un peu avant la fin du premier set, la chaleur dans la fosse devenant de plus en plus étouffante, et aussi pour pouvoir bouger un peu davantage. Le groupe est à peine parti de scène qu'il revient pour le rappel: Battery, Nothing Else Matters et enfin Enter Sandman viennent conclure ce concert de près de trois heures.

Depuis mon retour à Lyon, j'ai la chance de pouvoir me rendre facilement dans une grosse salle pour assister à de nombreux concerts, et j'ai décidé d'en profiter. Lorsque j'ai appris que Metallica, l'un de mes groupes préférés, passait à la Halle Tony Garnier, je n'ai pas hésité à prendre une place. Alors oui, les billets ne sont pas donnés (environ 90 euros), mais les ayant déjà vus en live, je savais que ça vaudrait le coup. Et c'était effectivement le cas. 

J'avais adoré mes deux premiers concerts de Metallica et comme le dit le dicton "jamais deux sans trois", et c'est vrai: j'ai passé un excellent moment à la Halle Tony Garnier. Les places étaient un peu chères (90 euros environ par personne) mais ça valait clairement le coup. 

Metallica nous a offert une performance dynamique et dans la bonne humeur, avec un James Hetfield venant régulièrement discuter et interagir avec le public. Tout le groupe a fait le show, aidé par la disposition (que j'ai trouvée judicieuse) de la scène en plein milieu de la salle, pratique pour pouvoir en profiter de partout. Le son était très bon (ce qui n'est pas toujours le cas à la Halle) et le public à fond, scandant les refrains avec motivation. 

J'ai adoré la setlist qui oscillait entre vieux et nouveaux morceaux, chansons intenses et d'autres plus calmes. C'est toute la carrière de Metallica et ses nombreuses périodes que l'on vit à travers ce concert. Et le public a visiblement apprécié. 

De mon côté, je sais que j'irai sans aucun doute les revoir si l'occasion se présente. Et pour mon compagnon, pour qui ce concert était une première, il a lui aussi adoré sa soirée!

Et voilà, c'est tout pour cet article un peu particulier! J'espère qu'il vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

samedi 16 septembre 2017

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party #9: Silas Marner, George Eliot.




Bonjour à tous et à toutes,

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! La rentrée est passée, les habitudes sont revenues, et j'espère que vous avez tous repris votre rythme de croisière! Aujourd'hui, on se retrouve pour le neuvième numéro de mon Challenge personnel autour de la websérie Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Paryy; ce mois-ci, j'ai décidé de m'intéresser à l'un des personnages les plus sympathiques de cette série, George Eliot. Je me suis plongée dans l'un de ses romans, Silas Marner, que je vous invite à découvrir dans la suite. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture! :)

Le Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party Challenge, c'est quoi?
Pour commencer cette chronique, je tenais à vous donner quelques informations sur le Challenge Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party, petit défi que je me suis lancée pour cette année 2017. Basée sur la série éponyme sortie en 2016, le but de ce défi est de présenter chacun des auteurs apparaissant dans les épisodes crées par Shipwrecked, groupe d’acteurs lancé par Sinead et Sean Persaud, frère et sœur connus sur YouTube pour The Tell-Tale Vlog ou encore une autre websérie, Kissing in the Rain. Pour ceux qui ne connaitraient pas, Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party raconte l’histoire de la petite fête organisée par Edgar Allan Poe pour ses copains auteurs (dont Oscar Wilde ou encore George Eliot font partie) et qui tourne à la catastrophe. Je vous invite à regarder le premier épisode, posté juste en dessous !



Quelques mots sur George Eliot:
Penchons nous sur notre autrice du jour, George Eliot. Et oui, ne vous laissez pas avoir par son nom très masculin: George Eliot est bel et bien une femme. Née en Angleterre en 1819, elle grandit dans un milieu rural. Elle a l'opportunité d'aller à l'école, qu'elle quitte à la mort de sa mère en 1836. Après quelques années, elle devient éditrice au Westminster Review. George Eliot se lance ensuite dans une relation amoureuse avec Henry Lewes, relation scandaleuse pour l'époque car Henry est marié. En parallèle, elle démarre la publication de ses premières œuvres, avec un premier roman en 1859. Elle enchaîne l'écriture de sept romans, de nombreuses poésies, et devient l'un des auteurs les plus influents du siècle. Elle se mariera avec John Cross et meurt en 1880. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on retrouve Silas Marner, publié en 1861, et surtout Middlemarch (1872), que beaucoup considèrent comme son chef d’œuvre. 

Silas Marner:
Résumé:
Accusé d'un vol qu'il n'a pas commis, Silas Marner, tisseur, a quitté son village pour venir vivre à Raveloe. Il y travaille sans relâche, vivant à l'écart de la population et amassant une petite fortune. Coup sur coup, deux événements viennent transformer sa vie: tout d'abord, on lui vole son argent, durement gagné. Ensuite, il se retrouve à s'occuper d'une petite orpheline, Eppie, fille cachée de l'un des fils Cass. Une orpheline qui va avoir sur sa vie un incroyable impact...

Campagne et secrets:
Quand on pense à la vie provinciale ou à la campagne, on a souvent tendance à s'imaginer un monde "chiant", sans action, où les journées passent lentement et où il n'y a pas grand chose à faire. George Eliot nous propose une intrigue se déroulant dans un milieu rural, mais où l'ennui est loin d'être au rendez-vous.
Le cadre se prête à une vie plutôt calme: Silas Marner tisse toute la journée, les hommes boivent un verre à la taverne du coin, les gens s'occupent. Pourtant, la petite ville de Raveloe est loin d'être aussi paisible qu'elle en a l'air. Ses habitants cachent de lourds secrets, à commencer par Silas. Qui pourrait penser que cet homme taciturne et calme est en réalité traumatisé par une accusation terrible qui lui a couté non seulement sa réputation mais aussi sa fiancée? Et il n'est pas le seul à cacher des choses, les frères Cass en sont un bon exemple...

Ce que j'ai pensé du livre:
Si j'ai beaucoup aimé le personnage de George Eliot dans la web série Edgar Allan Poe de Shipwrecked, je dois avouer que je n'étais pas spécialement pressée de me plonger dans un de ses romans. En effet, j'avais lu il y a quelques années le livre le plus connu de George Eliot, Middlemarch, et cette lecture avait été pour moi véritablement laborieuse. Ce n'était pas un bon souvenir et j'ai beaucoup hésité pour choisir quel roman découvrir. Silas Marner me semblait être une bonne approche, car assez court. Et au final, je dois dire que ce roman a été une lecture sympathique, sans être non plus foudroyante. 

Premier point intéressant: le style. C'est quelque chose que j'avais déjà remarqué dans Middlemarch: George Eliot a son propre style, bien défini. Il y a un côté assez descriptif, dans le sens où chaque partie de l'intrigue est soigneusement détaillée et analysée. J'ai un peu pensé à d'autres auteurs du 19ème siècle, comme Emile Zola ou Balzac, qui avaient un peu un style similaire. Si vous appréciez cette façon d'écrire, George Eliot risque de vous plaire! 

On me demande souvent si les classiques que je lis sont adaptés aux débutants, à plus forte raison lorsque je les lis en VO. Pour Silas Marner, je trouve que c'est une lecture somme toute assez facile, c'est assez court à lire et c'est fluide. Si vous souhaitez le lire en VO, attention cependant: il y a un peu de vocabulaire qui peut être un peu ardu pour quelqu'un qui débute la lecture en VO. 

Pour ce qui est de l'intrigue, je suis un peu plus mitigée. J'ai trouvé dans l'ensemble l'histoire de Silas intéressante à suivre, tout comme celle des personnages qui l'entourent. Le livre se lit vite, ce qui est un plus. Cependant, je dois aussi dire que je n'ai pas été pleinement emballée par ma lecture, principalement parce que j'ai trouvé que l'histoire manquait un peu d'intensité.

J'ai beaucoup aimé le début de l'histoire qui se déroule avant l'arrivée de Silas à Raveloe: il y a de la tension, on se demande ce qu'il va se passer ensuite. Va-t'il essayer de laver son honneur? De se venger? A côté de ça, l'histoire à Raveloe n'est pas complétement inintéressante, mais ça manque d'un petit quelque chose qui m'aurait fait accrocher à l'intrigue pour de bon.

Les personnages du roman sont dans l'ensemble intéressants mais manquent là aussi pour moi d'une intensité peut être un peu plus dramatiques. Ils ont tous un caractère assez plat qui ne semble pas vraiment évoluer, à l'exception de Silas et de Geoffrey. Ce sont les deux personnages que j'apprécie le plus dans ce roman, principalement parce que ce sont ceux qui changent le plus entre le début et la fin de l'histoire. 

Un plus du livre est sa focalisation sur une vie plutôt rurale. Là où beaucoup de victoriens s'intéressaient aux villes en ébullition, George Eliot propose une fresque d'un milieu provincial, rural, à la fois paisible et parfois un peu tourmenté. Comme elle a grandi dans un environnement similaire, c'est d'autant plus intéressant. 

Au final, Silas Marner me réconcilie un peu avec George Eliot. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit d'une autrice que j'adore, mais cette lecture me donne envie de me pencher sur ce qu'elle a pu écrire d'autre. Je pense notamment me lancer dans Scenes of Clerical Life, inspiré par sa jeunesse provinciale. En tout cas, si son oeuvre vous tente, n'hésitez pas à y jeter un petit coup d'oeil!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mercredi 13 septembre 2017

Batgirl, tome 1: Bienvenue à Burnside de Babs Tarr, Cameron Stewart & Brandon Fletcher.





Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Ces dernières semaines, les mangas ont souvent été à l'honneur avec plusieurs articles vous présentant les premiers tomes de Claymore de Norihiro Yagi. Aujourd'hui, c'est un comics qui va nous intéresser, avec une héroïne de chez DC dont j'avais envie de vous parler depuis un moment: Batgirl! Je vous propose de nous pencher ensemble sur Bienvenue à Burnside, sur lequel Cameron Stewart, Babs Tarr et Brandon Fletcher ont travaillé. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une excellente lecture! :)

Batgirl, c'est qui? 
Pour démarrer cette chronique du bon pied, intéressons nous un peu à Batgirl, notre héroïne du jour. Batgirl est une super héroïne appartenant à l'univers de Batman. Elle fait sa première apparition dans les comics au début des années 1960 et adopte avec les années l'identité de Barbara Gordon (en 1967). Barbara est la fille de Jim Gordon, le commissaire de police de Gotham qui travaille main dans la main avec Batman. Passionnée par le crime, elle endosse la tenue de Batgirl. Si elle part souvent en mission avec Robin et Batman, elle est aussi plus indépendante. Batgirl est connue aussi sous le nom d'Oracle et a fondé avec Black Canary Birds of Prey, un groupe de super héroïnes dont font aussi partie Katana, Power Girl ou encore Hawkgirl. 
Cette série de comics mettant en scène Batgirl comporte trois tomes et ils sont tous disponibles en France!

Bienvenue à Burnside:
Résumé:
Lorsque la vie lui met des coups, Barbara Gordon (surnommée Babs) n'est pas du genre à se laisser faire. Après un incendie qui a causé de gros dommages matériels, la jeune femme décide de rebondir en emménageant à Burnside, LE quartier branché de Gotham. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne va pas avoir le temps de s'ennuyer: entre Dinah qui débarque pour dormir chez elle, les soirées qui battent leur plein et sa thèse, elle n'a pas une seconde pour elle. Mais lorsqu'une étrange personne décide de se faire passer pour elle et de ruiner sa vie, Barbara se lance immédiatement dans une enquête pleine de rebondissements...

Etudes, soirées et criminalité:
Si la plupart des superhéros doivent jongler entre vie professionnelle, vie de famille (pour ceux qui en ont) et activités secrètes, Babs est quant à elle encore étudiante. Elle partage donc son emploi du temps entre plusieurs activités: le jour, elle travaille sur une thèse à l'université, un projet qui l'occupe depuis plusieurs années et qu'elle doit avancer au maximum. Le soir, c'est dans les fêtes étudiantes qu'on la retrouve. Et Burnside, capitale de la hype à Gotham, regorge de bars, boîtes et lieux de sortie branchés. Barbara n'a pas le temps de s'ennuyer une seconde avec tout ça, alors avec son travail de Batgirl, on peut le dire, elle ne chôme pas un seul instant! 

Bad reputation:
A moins de vivre dans une grotte, vous l'aurez sûrement remarqué: les réseaux sociaux sont présents partout, et il est difficile de leur échapper. Facebook, Instagram, Snapchats et autres applications font partie de notre quotidien, et notre jeune héroïne masquée va en faire les frais.
Babs se rend vite compte que la population jeune et un peu hipster de Burnside communique principalement via les réseaux sociaux. Lorsque quelqu'un (mais qui?) s'amuse à lui prendre son identité pour se faire passer pour elle sur internet, Babs n'a pas le choix: elle va devoir elle aussi apprendre à jouer avec ces outils et surtout démasquer qui tente de nuire à sa réputation...

Ce que j'ai pensé du comics:
Si je suis, globalement, plutôt très familière avec l'univers de Batman que je connais bien, je dois avouer être un peu moins experte en ce qui concerne Batgirl. J'ai déjà eu l'occasion de l'apercevoir dans des aventures du détective masqué et je connais son histoire dans les grandes lignes, mais cela faisait un moment que j'avais envie de me plonger pour de vrai dans un comics BatgirlBienvenue à Burnside me faisait envie depuis longtemps, et j'ai donc fini par craquer après l'avoir feuilleté en magasin.



Si cette série me tentait, c'est d'abord à cause de la présence de Babs Tarr. Pas très connue en France, ni même aux Etats-Unis où Batgirl est sa première grosse série, Babs Tarr est une illustratrice/dessinatrice découverte pour ma part via Instagram. Je suis tombée folle amoureuse de son style et de ses personnages il y a deux ans, et j'étais donc heureuse de pouvoir me procurer Batgirl pour avoir son travail sur papier. 

Et je n'ai pas été déçue: visuellement, je trouve ce Batgirl vraiment très joli. Il faut aimer les couleurs flashs et le style de Babs Tarr, qui a des influences un peu manga (et ça s'en ressent) et je peux comprendre que si vous préférez les comics plus comics, celui-ci ne vous emballe pas, mais en ce qui me concerne, j'ai adoré tourner les pages lumineuses de ce comics. 

Pour ce qui est de l'intrigue, j'avoue avoir été un peu perdue à certains moments: même s'il s'agit d'un tome 1, des références sont faites parfois à des événements passés de la vie de Babs et si vous n'êtes pas super au point là-dessus vous risquez d'être un peu égarés. Mais mis à part ça, il se passe énormément de choses: l'histoire est très, très dynamique, on ne s'ennuie pas. Un bon point. 

Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de sous-intrigues à certains moments, car on finit par s'y perdre un peu. Rien d'insurmontable, mais entre les intrigues principales, les amourettes et les enquêtes secondaires, c'est parfois un peu too much.

Un élément que j'ai en revanche adoré dans ce livre réside dans la diversité des personnages. Il y a eu un effort pour incorporer autant de minorités que possible et ça s'en ressent. J'apprécie ce travail car j'en ai marre des livres où l'univers se limite à quelques stéréotypes bien définis.

En bref, malgré quelques petits bémols, j'ai été dans l'ensemble séduite par mon séjour à Burnside pour suivre Barbara Gordon. La série ne comprenant que trois tomes, je pense sans hésiter m'offrir les deux suivants prochainement! Si Batgirl vous intéresse, n'hésitez pas à y jeter un œil! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite avec un article consacré à une nouvelle lecture, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.