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samedi 31 octobre 2015

Hello Halloween #7: Psychic TV à la découverte de Lovecraft.



Bonjour tout le monde!

J'espère que vous allez bien! Moi, pas trop pour être honnête... Je suis très inquiète, car je n'ai pas de nouvelles de mon amoureux, Psychic TV, depuis plusieurs semaines. Si vous êtes attentifs, vous aurez même remarqué qu'il n'a pas fait sa chronique mensuelle en Septembre! Et le pire, c'est que je crois que c'est de ma faute... En effet, je lui ai demandé de préparer quelque chose de spécial pour Halloween, et depuis, je n'ai plus de nouvelles. La seule chose que j'ai, c'est ce télégramme que j'ai retrouvé dans ses affaires. Je vous laisse le découvrir...

AnGee.



Leh'tsunn 31 Oklo'bry'th nyg' phlagn,

Bienvenue, cher lecteur.

Si tu lis ça, c'est qu'il m'est arrivé quelque chose. Car je me suis attelé, ces derniers mois, à l'oeuvre d'un auteur reconnu comme l'un des grands noms de la littérature horrifique et fantastique. Un auteur qui a crée son propre univers, mélangeant habilement fiction et réel, avec ses propres codes, éléments caractéristiques, et un sens de l'écriture parfois déroutant qui englobe l'ensemble de la folie cachée entre les mots.

Cet homme, c'est Howard Philips Lovecraft. Né en 1890 et mort en 1937, de nationalité américaine, Lovecraft connaît une vie assez solitaire, mouvementée,  entre les aléas financiers, familiaux, et soi-même, entre terreur nocturne, troubles psychosomatiques. Cela ne l'a pas empêché d'écrire des nouvelles, côtoyer des auteurs comme Robert E.Howard.
Décédé à 46 ans de problèmes de santé, sans jamais avoir connu la gloire de son vivant, ses nouvelles et ouvrages ont connu un succès post-mortem grâce à August Derleth, qui publiera les nouvelles du « Mythe de Cthulhu » composant l'oeuvre de Lovecraft. Ce qui causera quelques problèmes de droits d'auteur car Lovecraft n'a eu aucun fils et était asexuel, toutefois l'auteur incitait quiconque a développer le « mythe » autour de ses ouvrages.
C'est ainsi que tout l'univers crée dans ses nouvelles connaîtra un succès retentissant, qui influencera le jeu de rôle, la littérature, le cinéma, et d'autres milieux artistiques. Le cosmicisme qu'a inventé Lovecraft (fantastique basé sur l'extraterrestre et le spatial) sera une source d'inspiration, que l'on sait né de ses peurs, de ses expériences (Racisme, décès familiaux).

Ainsi, cher lecteur, j'ai essayé, après plusieurs contacts lointains avec son œuvre, de m'intéresser à son œuvre. Qui aurait cru qu'une recherche, qui a commencé avec un boss final d'un jeu de rôle japonais, et quelques dialogues et références vues durant mes lectures, visionnages, et parties, me mèneraient à m'intéresser à un homme, son œuvre, et par conséquent causer ma perte et ma folie ? Personne ne pouvait le deviner. Sauf, peut-être, Eux, qui me surveillaient.

Par conséquent, pour mes recherches et mon témoignage, j'ai pris quatre ouvrages permettant de mieux comprendre qui était ce Cthulhu. Quel était ce mystérieux mythe. D'où venait l'inspiration de toutes ces œuvres qui se réclamaient d'un héritage lovecraftien. Les voici.
> L'appel de Cthulhu, 1928, par H.P Lovecraft
> Neonomicon, 2015, par Alan Moore, aux éditions Vertigo Comics Indies
> Les Cauchemars de Lovecraft, par Horatio Lalia, aux éditions Glénat
> Necronomicon, Auteur inconnu, Date inconnue, Edition Inconnue

L'appel de Cthulhu. J'ai décidé de commencer par la nouvelle de base, qui m'initierait à l'oeuvre de Lovecraft. Trouvé à petit prix en librairie, cette nouvelle raconte les aventures du neveu du Professeur Angell, mystérieusement tué alors qu'il effectuait des recherches sur un mythe. 
Cela commence par des témoignages d'un sculpteur pris de démence et de terreurs nocturnes au sujet d'une ville enfouie et d'un monstre enfoui.
Cela enchaîne par un congrès scientifique où un agent de police revient sur la descente effectuée dans un culte mystérieux vénérant une statue d'une entité mi-poulpe, mi-dragon, mi-humaine.
Et enfin, le dernier témoignage concerne un yacht avec un unique survivant, ayant subi avec son navire l'attaque d'un bateau chargé de sauvages, et la découverte d'un monolithe sortant de l'océan qui refermait non loin de lui le grand Cthulhu, dormant dans sa cité de R'yleh en attendant de conquérir la Terre.
Des cultistes impies, un monstre venu des étoiles qui attend son heure pour imposer Son règne, des crises de folie, des terreurs et visions nocturnes...Je commençais à simplement embrasser l'horreur et la folie de l'écrivain. Alors que l'ouvrage commence par une citation résumant l'objectif de l'écrivain (Incapacité de l'humain à faire la corrélation de ce qui l'entoure, réel ou pas), je me demandais ce que la suite de mes recherches donneraient.

Le second ouvrage, assez récent, est Neonomicon, un comic crée par l'auteur de Watchmen.
Ce dernier s'est mis en tête de faire une histoire moderne, qui reprend l'univers Lovecraftien dans son récit.
Au début, les hommages me semblaient un peu appuyés, un peu fan-service. Beaucoup de noms revenaient dans le comics (Miskatonic, Red Hook, le R'ylehien renommé en Aklo, Yog-Sothoth...) mais l'auteur fait exprès, et cela est cohérent dans l'histoire.
Alors que le comics commence avec l'enquête d'un agent fédéral ressemblant étrangement à Lovecraft, elle se poursuit avec la nouvelle enquête d'un duo d'agents fédéraux, continuant l'affaire prise par le premier agent en introduction afin de savoir ce qui est arrivé, quel est le lien entre tout cela, et ce que cette affaire cache. J'évite d'en dire trop car l'on pourrait attenter à ma vie, mais l'hommage qui paraît appuyé n'est qu'une façade, et livre une histoire glauque, bien construite, respectueuse du matériau d'origine s'il s'était porté dans le monde moderne. 
Drogues, Violence, Sexe, Esotérisme, tout y passe, y compris l'existence de l'oeuvre de Lovecraft.
Mais même si l'histoire comprend son lot de cosmicisme, de surnaturel, de paranormal, elle comprend également un volet assez dérangeant de sexe et de violence, certes réservé à un public averti, mais qui ne m'a pas laissé indemne. Surtout ces scènes où 'fhalma ehye li'hyee dagon'nyth, ng dagon hrii ron ehye ah ep chtenff'ehye.

Mon dieu. Du R'lyehien, qui sort de ma plume. Comme pour censurer ce que je m'apprêtais à dire. Je suis déjà touché. A toi, jeune lecteur dont les printemps ne sont pas nombreux ou à l'esprit encore innocent et fragile, ne cherche pas à traduire mes mots ni à lire cet ouvrage. Il ne te conviendrait pas et pourrait avoir des effets irréversibles. N'ignore pas mon avertissement, je t'en supplie.

Le troisième ouvrage se prénomme Les Cauchemars de Lovecraft. Complètement monochrome, cette bande dessinée est composée de nouvelles illustrées, sortant du mythe Lovecraftien mais reprenant toujours les codes de l'auteur : Cosmicisme, menace inconnue et dépassant ce que l'humain sait, et même accentuation des ressentiments des individus témoins de l'horreur. Folie, Peur, chaque protagoniste sera témoin d'un événement paranormal mettant à mal sa perception de ce qui l'entoure et sa santé mentale.
L'ouvrage comprend l'Appel de Cthulhu, synthétisé et illustré (et de très bonne facture), et d'autres nouvelles parlant entre autres de goules, corps astraux, d'une malédiction, ou encore de rats. Je ne te dis pas tout, cher lecteur, mais ces nouvelles sont sorties d'écrivains et d'illustrateurs ayant, peut-être, vécu les mêmes cauchemars que j'aperçois chaque nuit...

Le quatrième ouvrage est d'origine inconnue. On ignore qui l'a écrit. On ignore sa parution exacte. Son origine. On a essayé de de traduire, de le réecrire, il est paru grâce a de nombreux esprits savants (ou fous) qui ont essayé d'y donner une nouvelle existence. Quelle folie. J'ignore quel esprit aurait l'audace de dicter encore une fois ce qui se dit dans ce livre.
D'après mes recherches, le Necronomicon n'a pas qu'une forme. Il en existe effectivement plusieurs versions.
Par exemple, H.P Giger, le maquettiste à qui l'on doit la créature d'Alien, avait crée un Necronomicon avec des illustrations gothiques, macabres, à la limite du satanisme. Ou encore, le Necronomicon dit « Simon », qui est celui que j'ai, raconté par Simon, un narrateur qui nous fait l'inventaire des apparitions du Nécronomicon et son histoire, parmi de nombreuses sociétés secrètes et cultes cachés de notre monde.
Egalement, le Necronomicon existe comme un objet de « pop-culture » pour le divertissement, il apparaît dans de nombreuses œuvres, comme par exemple Codename S.T.E.A.M (un jeu vidéo), ou encore le film Army Of Darkness. Autant Ash Williams que moi, nous ne voulons relire cet ouvrage.
Il va causer ma perte.
Je n'aurais jamais dû réveiller ce qui, à jamais, est endormi.
Je sens ma conscience fuiter, vers une autre réalité qui m'échappe.
Que les grands anciens m'accordent le droit de mourir, avant que leur règne débute.
Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn.
-FIN DU TELEGRAMME-



lundi 26 octobre 2015

Potterhead Forever #5: Harry Potter and the Order of the Phoenix (+ film de 2007).



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, et je suis ravie de vous retrouver une fois de plus sur le blog! Aujourd'hui, je fais une petite pause dans mon planning Halloween, mais rassurez-vous, le livre du jour reste quand même un peu dans le thème puisque nous allons parler de sorciers. En effet, j'ai décidé de vous proposer le cinquième épisode de la lecture commune géante autour de la saga Harry Potter, organisée par LadyChouux. Le mois dernier, nous avions parlé d'Harry Potter et la Coupe de Feu, et aujourd'hui il est temps de nous attaquer à Harry Potter and the Order of the Phoenix (traduit en français sous le titre de Harry Potter et l'Ordre du Phénix). En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)


Cette chronique compte pour le Challenge LEAF de Psylook (12/50).

Potterhead Forever, la Lecture Commune:
Démarrons en douceur avec une petite présentation de la fameuse Lecture Commune Potterhead Forever. Il s'agit d'une Lecture Commune organisée par LadyChouux via Livraddict, destinée à toutes celles et tous ceux qui souhaitent découvrir ou re-découvrir la saga culte de J.K Rowling. Elle a commencé il y a quelques mois, et s'achèvera en Décembre. Il est possible de lire l'entièreté de la saga, ou seulement quelques tomes. Et pour ceux qui veulent vraiment aller jusqu'au bout, LadyChooux propose aussi de lire trois autres livres publiés par J.K Rowling autour de son sorcier (par exemple, Le Quidditch à travers les âges). Si vous souhaitez relire mes précédentes chroniques ou avoir plus d'informations sur la Lecture Commune, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Harry Potter and the Order of the Phoenix:
Résumé:
Harry Potter a vu l'impossible se produire devant ses yeux. Voldemort est de retour. Mais très peu sont les gens à le croire, car le mage noir et ses disciples restent cachés. Mais la rébellion s'organise: l'Ordre du Phénix, mené par Dumbledore, se prépare à combattre les Mangemorts. De retour à Poudlard, Harry se rend compte que tout a changé. L'affreuse Dolores Ombrage a décidé de lui pourrir la vie. Alors que les BUSE (le premier grand examen à Poudlard) approche à grands pas, Harry organise une rébellion au sein de Poudlard: L'AD, Armée de Défense, ou Armée de Dumbledore...

L'Ordre du Phénix, c'est quoi?
Harry Potter et le Coupe de Feu se terminait sur un retournement de situation assez spectaculaire: Lord Voldemort, l'ennemi dont l'ombre planait sur les premiers volumes de la saga, est de retour et pour de bon. Avec ce retour, la saga amorce un tournant dans ses thèmes et prend une tournure bien plus sombre. Beaucoup comparent les événements des trois derniers tomes à la Seconde Guerre Mondiale, un parallèle intéressant et dont je reparlerai surement dans mes prochaines chroniques.
Il est donc logique que face au danger revenu de Voldemort et des Mangemorts, une (Empire AHA. Pas drôle? Bon ok) contre-attaque s'organise. Cette contre-attaque, c'est celle de l'Ordre du Phénix.
Il s'agit d'un groupe crée par Dumbledore et rassemblant, de façon souterraine, des sorciers qui souhaitent se battre contre Voldemort. Cet ordre existait déjà lorsque Voldemort semait la terreur, quelques années plus tôt, et Dumbledore le fait donc renaître de ses cendres (phénix, cendres. Got it?) dans ce cinquième tome.
Ce groupe, qui se réunit dans la demeure de Sirius Black, est composé de nombreux personnages que nous connaissons déjà: les Weasley, Sirius Black, Remus Lupin, ou encore Fol Oeil. Mais de nouveaux personnages s'ajoutent au groupe, la plus emblématique étant Tonks, qui possède un pouvoir assez unique: celui de changer d'apparence physique à volonté!
L'Armée de Défense, qu'Harry et ses amis créeront dans le roman, ressemble un peu à une version "Poudlard" de l'Ordre du Phénix.



Harry (presque) seul face au monde entier:
Jusqu'à présent, Harry avait pris un peu l'habitude d'être une sorte d'OVNI dans le monde magique. En effet, son statut de celui-qui-a-vaincu-celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom (j'ai adoré écrire ça) faisait que tous les regards étaient en permanence dirigés vers lui. Ce statut avait pris des proportions assez incroyables dans le tome précédent, avec Rita Skeeter et ses articles qui sont plus souvent proches de l'affabulation que de la vérité.
Cependant, dans ce cinquième volume, Harry se retrouve dans une position qu'il avait déjà pu un peu découvrir dans Harry Potter et la Chambre des Secrets: celui du type qu'on évite. On le prend pour un menteur, pour un fou, voire même pour un assassin. Il se retrouve même au tribunal, jugé comme un criminel, pour un acte au final plus héroïque que dramatique... 

Ce que j'ai pensé du livre:
Si vous saviez la galère que c'est pour moi d'écrire ces chroniques sur Harry Potter. La galère? Oui, parce qu'à chaque fois j'ai l'impression de me répéter d'une chronique sur l'autre, à vous dire que le livre est trop génial, trop formidable, tropsupertropbientropcool. Mais bon. Sans surprise, donc, Harry Potter and the Order of the Phoenix est un livre que j'ai absolument adoré, du début à la fin.

L'intrigue, pour commencer, est sans aucun doute ce que je préfère dans ce livre. J.K Rowling nous plonge dès le début dans une histoire haletante, passionnante et prenante. Harry Potter et l'Ordre du Phénix est bourré de retournements de situation, on ne s'ennuie pas, et il est difficile de lâcher le livre. La fin est particulièrement réussie et je me souviens très bien avoir chialé toutes les larmes de mon corps lorsque j'ai lu ce roman pour la première fois. Une seule envie en le refermant: lire la suite!

Autre point réussi dans ce livre: l'ambiance. Je l'avais dit: J.K Rowling a amorcé dans son précédent livre un tournant beaucoup plus sombre, entraînant ses héros dans un monde où la mort, les batailles, les engueulades, prennent des proportions de plus en plus importantes. Harry Potter et l'Ordre du Phénix est le plus sombre des romans Harry Potter jusqu'à présent (et ce n'est pas fini) et j'adore l'ambiance. 

Parlons ensuite des personnages. Je suis assez mitigée par rapport à Harry: en effet, je le trouve à la fois touchant et agaçant. Touchant, parce qu'il se montre fort face à tout ce qui lui arrive, il en prend quand même plein la gueule du début à la fin. Et agaçant, parce que j'ai l'impression que la seule chose qu'il fait, tout au long du livre, c'est de se plaindre. D'un côté, J.K Rowling fait évoluer son héros, en n'oubliant pas le fait qu'il reste un adolescent, mais parfois il est vraiment insupportable. Pour le reste, je n'ai pas grand chose à dire. Les personnages sont toujours aussi réussis, et les nouvelles additions (Tonks, Ombrage) apportent un petit goût supplémentaire au livre...

Harry Potter and the Order of the Phoenix est mon roman préféré de la saga Harry Potter. C'est clairement celui que j'aime le plus, dont l'histoire me plait le plus. On ne s'ennuie pas et j'adore l'ambiance très réussie. Maintenant, passons au film...

Harry Potter and the Order of the Phoenix, le film:
Quelques informations sur le film:
Il est de parler de l'adaptation d'Harry Potter et l'Ordre du Phénix. Sortie en 2007, cette adaptation a été réalisée par David Yates, qui se chargera aussi des trois autres films de la saga. Pour ce qui est du casting, on retrouve encore une fois la même équipe: Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Michael Gambon, Maggie Smith, Alan Rickman et les autres. Imelda Staunton, qui a depuis joué à l'une des fées dans le film Maléfique, interprète l'infâme Dolores Ombrage. 
Le film fut encore une fois un beau succès, avec 939 millions de dollars de recettes pour un budget de 150 millions. 
Si vous avez envie de voir à quoi le film ressemble, voici la bande-annonce!


Ce que j'en ai pensé:
Bon. Vous vous souvenez, quand dans les précédentes chroniques je vous ai dit que mes avis sur les films ne seraient pas toujours positifs et bourrés d'éloges? Et bien voilà, après quatre films que j'ai adorés, voilà celui que j'attendais de vous présenter, celui que j'ai, très franchement, le moins apprécié. 

Si j'ai revu les autres films au moins 10 fois (sauf le dernier, parce qu'à chaque fois je chiale), celui-ci est le seul que je rechigne à regarder. Je ne l'ai pas revu une seule fois depuis sa sortie en salles tellement je suis fâchée contre ce film. Et je sais que je risque de me prendre des gros mots en commentaires, parce que beaucoup l'apprécient.

Mon premier problème, c'est que je me suis ennuyée. Mais alors ennuyée comme pas permis. Et pourtant, m'ennuyer devant un film Harry Potter, faut le faire! On passe de moments bourrés d'action à des moments chiants. Très chiants. Et c'est vraiment dommage quand on voit tout ce qu'il se passe dans le livre.

Mon autre problème avec ce film, c'est que le réalisateur a choisi de bien mettre en lumière les histoires d'amour du livre, et ce sera aussi le cas dans le film suivant. Et clairement, c'est un aspect dont je me fiche royalement dans les Harry Potter: j'avoue que J.K Rowling m'ennuyait un peu avec la romance en carton Harry et Cho, mais le film met le paquet. J'avais parfois l'impression de plus regarder un teen movie que de regarder Harry Potter!



Enfin j'ai trouvé la fin du film très décevante par rapport au livre. On n'y retrouve pas l'atmosphère angoissante et sombre du roman, et elle est balayée très rapidement, trop rapidement même. Je me suis sentie extrêmement frustrée par cette fin, que j'ai trouvée presque gâchée. 

Alors il y a quand même des points positifs. Par exemple un casting au top, une jolie mise en scène, de nouveaux personnages réussis... Mais franchement j'ai été très déçue par ce film. Probablement parce que j'en attendais beaucoup, et que du coup le résultat n'était pas à la hauteur de mes espérances. 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait! N'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mardi 20 octobre 2015

Hello Halloween #6: The Hound of the Baskervilles, d'Arthur Conan Doyle (Challenge Ecosse #4).



Hello tout le monde!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! Je suis AnGee, et j'espère que vous allez bien! On se retrouve une fois de plus sur le blog pour une nouvelle chronique, la sixième de notre mois à thème spécial Halloween. La dernière fois, nous sommes allés découvrir quelques classiques à lire en ce mois bourré de sorcières, fantômes et autres vampires. Aujourd'hui, c'est encore une fois un classique que je vous propose de découvrir, mais cette fois dans le cadre du Challenge Ecosse de Gilwen. Ce classique n'est autre que The Hound of the Baskervilles (traduit en français sous le titre du Chien des Baskerville) par Arthur Conan Doyle, l'une des nombreuses aventures du célèbre Sherlock Holmes. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Ecosse et Hello Halloween:
Pour commencer cette chronique, un petit mot s'impose sur le Challenge Ecosse et sur le mois Hello Halloween. Tout d'abord, le Challenge Ecosse est un Challenge organisé par Gilwen via Livraddict. Il s'agit de la seconde édition de ce Challenge qui porte sur l'Ecosse: les participants sont invités à lire des livres par des auteurs écossais, qui se passent en Ecosse ou sur l'Ecosse. Il y a plusieurs paliers qui fonctionnent avec un système de points. Il se déroulera jusqu'au 1er Mars 2016!
Pour ce qui est du mois Hello Halloween, il s'agit d'un mois à thème que j'organise tous les ans sur le blog en Octobre pour fêter Halloween, ma fête préférée.
Si vous voulez (re)lire mes précédentes chroniques pour Halloween ou pour le Challenge Ecosse, je vous laisse suivre les liens ci-dessous! :)


Arthur Conan Doyle, c'est qui?
Si vous connaissez un peu le blog, vous savez que je commence habituellement mes chroniques par une présentation de l'auteur du jour. Dans le cas d'Arthur Conan Doyle, il s'agit d'un auteur que j'ai présenté à plusieurs reprises sur le blog et notamment pour le Challenge Ecosse, puisque ma première lecture du Challenge était Le monde perdu. Je vais donc éviter de me répéter et à la place je vous laisse en lien ci-dessous mes précédentes chroniques autour d'Arthur Conan Doyle, que vous pouvez aller consulter si besoin. 


The Hound of the Baskervilles:
Résumé:
A Baker Street, Sherlock Holmes et John Watson reçoivent la visite du docteur Mortimer, venu du Dartmoor pour leur demander leur aide sur une mystérieuse affaire. En effet, depuis plusieurs générations, la famille Baskerville est comme maudite, ses membres décédant dans des conditions plus étranges les unes que les autres. Une légende raconte que la famille serait poursuivie par un chien surnaturel qui aurait tué Hugo Baskerville, l'un des ancêtres qui s'est illustré par sa brutalité et sa cruauté. Alors qu'un nouvel héritier s'apprête à s'installer dans la demeure de Baskerville, Mortimer demande à Holmes et Watson d'enquêter sur cette mystérieuse légende... 

Un des quatre romans Sherlock Holmes:
The Hound of the Baskervilles est sans aucun doute l'une des histoires les plus célèbres de Sherlock Holmes. Et ce roman a une histoire assez particulière, que je tenais à vous partager dans cette chronique.
Tout d'abord, il s'agit de l'un des quatre romans autour de Sherlock Holmes publiés par Doyle. Il existe en tout soixante aventures de Sherlock Holmes, et seulement quatre d'entre elles sont des romans. Les autres sont toutes des nouvelles. Arthur Conan Doyle, contrairement à beaucoup d'autres auteurs de l'époque, a fait le choix des nouvelles plutôt que des romans, pour raconter les aventures de son personnage. C'est un choix judicieux, puisqu'à l'époque, une grande majorité de la publication littéraire se faisait d'abord dans des journaux et des magazines (The Strand dans le cas de Sherlock Holmes). Beaucoup d'auteurs publiaient donc leurs romans sous forme d'épisodes, que l'on suivait d'un numéro à l'autre. Problème: si vous ratiez un épisode, vous risquiez fortement d'être perdus. Doyle choisit donc la nouvelle, ce qui permettait d'avoir une histoire complète à chaque numéro. Ce choix de publication joua beaucoup dans la popularité du héros. 
Ensuite, The Hound of the Baskervilles est un roman qui était extrêmement attendu lors de sa sortie. En effet, quelques années auparavant, Arthur Conan Doyle avait pris une décision qui secoua le lectorat victorien: il tua Sherlock Holmes dans The Final Problem. Il n'en pouvait plus d'être écrasé par le poids de son héros, d'une popularité sans précédent, qui l'étouffait et étouffait aussi le reste de sa production littéraire (il faut savoir que Doyle considérait les aventures de Sherlock Holmes comme son travail le moins abouti, ou du moins le moins prestigieux. C'est assez drôle quand on voit aujourd'hui que c'est ce qui reste de son oeuvre). Pendant plusieurs années donc, les lecteurs durent vivre dans un monde sans Sherlock Holmes, et Doyle fut harcelé pour le faire revenir à la vie. En 1902, il publie donc The Hound of the Baskervilles qui signe le retour de Holmes. Retour, ou presque, puisque l'aventure se déroule dans le passé, avant la mort de Holmes. Mais Doyle finira par craquer quelques mois plus tard et fera revenir son personnage pour de bon. 



Enfin, je tenais à mentionner le fait que cette histoire mêle surnaturel et logique. Sherlock Holmes est connu pour sa logique implacable, son raisonnement et son système de déduction. Ici, on retrouve cependant une touche de surnaturel avec le mythe du Black Dog (dont je reparlerai un peu plus loin). Ce n'est pas un fait isolé chez Doyle, qui utilise aussi par exemple le vampire. Ce qui est intéressant, c'est que Arthur Conan Doyle nous présente un héros d'une logique à toute épreuve, mais que lui-même adorait le spiritisme et croyait en l'existence de créatures surnaturelles. Paradoxal, n'est-ce pas? :)

La légende du Black Dog:
Pour conclure cette chronique, parlons un peu du chien, qui est le noeud de ce roman. Toute l'intrigue évolue autour de ce chien mystérieux, énorme et terrifiant, qui nous est présenté en premier dans la légende d'Hugo Baskerville. Le choix de faire de chien une légende est assez intéressant, puisque Doyle s'inspire lui-même d'une légende du folklore britannique: la légende du Black Dog. 
Ce chien, qui prend des formes et des noms différents selon les régions, a une signification plutôt néfaste. En effet, on l'associe quasiment toujours à un présage de mort ou de malheur. Quiconque verrait le Black Dog serait condamné à mourir très prochainement. 
Le chien noir est un animal souvent associé à la mort. Déjà dans la mythologie grecque, on retrouve le chien Cerbère, chien à trois têtes qui garde la porte des enfers. En Grande-Bretagne, le Black Dog se retrouve un peu partout, et est même utilisé en littérature. Nous avons ici l'exemple du Chien des Baskerville, mais les amoureux d'Harry Potter se rappelleront surement du fait que, dans le troisième tome des aventures du sorcier, le chien noir (qui est en fait Sirius Black) est lui aussi associé à un présage de mort. Il est d'ailleurs surnommé le Sinistros. 

Ce que j'ai pensé du livre:
Lorsque je prépare mes plannings pour le mois Halloween (des mois à l'avance. Oui, j'ai vraiment un problème avec Halloween), j'essaie de mettre des livres que j'ai envie de découvrir, mais aussi de rendre hommage aux oeuvres qui ont bercé mon enfance. Par exemple, l'an passé, j'avais parlé de la saga des Orphelins Baudelaire, qui reste pour moi un chef d'oeuvre absolu. On peut être surpris de voir que j'ai choisi d'inclure Sherlock Holmes dans ce programme Halloween. Si les aventures d'Holmes sont pleines de suspens et de tension, elles ne sont pas en général très effrayantes. Mais The Hound of the Baskervilles a une place très spéciale pour moi: non seulement c'est la première aventure de Sherlock Holmes que j'ai découverte, à l'âge de 8 ans, mais c'est aussi le premier livre qui m'a vraiment fait peur.



Je me souviens de ma première lecture (en version française). J'avais emprunté le livre à la bibliothèque après avoir vu une adaptation de Sherlock Holmes à la télévision, et j'avais dévoré le livre. J'avais été terrifiée par la description du chien dévorant la gorge d'Hugo Baskerville, et j'avais affreusement mal dormi pendant les quinze jours suivants. Un souvenir vivace qui a fait de ce livre un de mes préférés.

The Hound of the Baskervilles est un grand roman, une aventure sans égale dans les histoires d'Arthur Conan Doyle. C'est un roman où la tension règne, du début à la fin. Je ne m'ennuie jamais en lisant ce livre, grâce aux nombreux rebondissements et aux retournements de situation bien maîtrisés par Arthur Conan Doyle. Il y a quelques longueurs, mais ce défaut est vite oublié tant le reste de l'intrigue est formidable. 

On retrouve les personnages qu'on aime tant. Sherlock et Watson forment un duo toujours aussi dynamique, et j'ai beaucoup aimé le personnage du Docteur Mortimer qui est une bonne addition à l'équipe. J'ai aimé le fait que Holmes confie des responsabilités à Watson au début, ça donne une autre dimension à l'intrigue. Je précise aussi que vous pouvez tout à faire lire ce roman même si vous n'avez pas lu les autres aventures de Sherlock Holmes.

Le livre est aussi intéressant pour son exploration du folklore anglais. L'utilisation de légendes et du surnaturel donnent une ambiance très particulière au livre, qui plaira aux amateurs du genre! 

En bref The Hound of the Baskervilles est un classique incontournable que je recommande à tous ceux qui souhaiteraient découvrir Sherlock Holmes.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup :).

AnGee.

samedi 17 octobre 2015

Cinq Classiques #6: A lire pour Halloween (Hello Halloween #5).


Bonjour à tous et à toutes!

Bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve en ce Samedi pour une nouvelle escale dans notre programme spécial Halloween. Après avoir découvert le roman Qui part à la chasse de Jérémy Bouquin, je vous propose aujourd'hui de nous plonger dans un nouveau numéro du rendez Cinq Classiques. Et pour fêter l'arrivée d'Halloween, j'ai choisi des livres qui font froid dans le dos, qui font peur, qui hérissent le poil, et à l'ambiance glauque au possible. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Cinq Classiques et Hello Halloween:
Pour commencer cette petite chronique, il me fallait vous donner quelques informations sur le rendez-vous Cinq Classiques et sur le mois Halloween.
Comme je suis une grande passionnée de littérature classique depuis toujours, j'ai eu envie de mettre en avant des romans ou nouvelles classiques sur le blog, à travers des sélections de classiques publiées tous les deux mois. Chaque sélection tourne autour d'un thème différent (la science, un auteur précis, l'amour, et aujourd'hui Halloween!). J'espère ainsi vous donner des idées de lecture pour Halloween!
En parlant d'Halloween, le mois d'Octobre est chaque année, sur le Livroscope, consacré à cette fête qui est ma préférée. Pour fêter ça, je vous propose un petit planning de lectures, films et séries avec des monstres, une ambiance sombre ou qui font peur...
Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur le planning Halloween ou sur le rendez-vous Cinq Classiques, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Petite sélection de classiques à lire pour Halloween:
1) Le château d'Otrante d'Horace Walpole (1764):
De quoi ça parle?
Premier livre de cette sélection Halloween, un classique parmi les classiques: The Castle of Otranto d'Horace Walpole, publié en 1764. Traduit en français sous le titre du Château d'Otrante, il s'agit du livre le plus connu de l'auteur, né en 1717 à Londres. Le livre raconte l'histoire d'une famille, celle de Manfred, qui se retrouve déchirée après la mort de Conrad, l'héritier de la famille, le jour de son mariage. Manfred décide alors d'épouser la promise de son fils, déclenchant une série d'événements surnaturels...

Qu'est-ce que ça donne?
Dans l'histoire de la littérature, nombreux sont ceux à considérer Le château d'Otrante comme le roman pionnier du roman gothique, et beaucoup de romans s'inspirent de ce livre. On y retrouve de nombreux ingrédients pour un roman réussi: un début dramatique, une tension qui ne cesse de grandir, une malédiction familiale, des personnages torturés et une ambiance glauque à souhait. Le livre est assez court et intense, on ne s'ennuie pas, et il est difficile de le lâcher. Si vous aimez les familles torturées à la Shakespeare, vous allez vous régaler! Je recommande ce livre à ceux qui veulent découvrir un bon roman gothique, et être transporté dans un autre temps...

2) Les mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe (1794):
De quoi ça parle?
Faisons un bond dans l'histoire. Trente ans après Le château d'Otrante, Ann Radcliffe publie The Mysteries of Udolpho, traduit en français sous le titre des Mystères d'Udolphe. Si vous aimez Jane Austen, vous connaissez peut-être ce roman grâce à Northanger Abbey, dans lequel l'héroïne se retrouve terrifiée par sa lecture. Ann Radcliffe, née en 1764, nous raconte ici l'histoire d'Emily, notre héroïne, qui se retrouve persécutée et séquestrée par l'affreux Montoni. Entre histoire d'amour, héroïne séquestrée (un thème récurrent de ce genre de roman) et méchant d'une grande violence, elle signe un roman sombre qui inspirera de nombreux autres auteurs.

Qu'est-ce que ça donne?
Les mystères d'Udolphe est un livre que je tenais à vous proposer dans cette sélection. Tout d'abord parce qu'il a été écrit par une femme, et j'avais envie de montrer que les classiques gothiques ou effrayants ne sont pas uniquement l'oeuvre d'hommes. Ensuite parce que je sais que vous êtes nombreux à me suivre et à apprécier Jane Austen: quoi de mieux que de découvrir le roman qui a inspiré Northanger Abbey! Ici, le surnaturel fait plus place à la nature humaine de l'homme, une nature humaine qui peut être destructrice et faire aussi (voire plus) peur qu'un vampire ou un zombie. Les mystères d'Udolphe est un roman dont on retrouve la recette un peu partout et que je conseille à ceux qui aiment les histoires d'héroïnes en détresse et les grands méchants odieux.

3) Le coeur révélateur d'Edgar Allan Poe (1843):
De quoi ça parle?
Pour notre troisième lecture, nous partons en direction des Etats-Unis, à la découverte du roi du glauque: Edgar Allan Poe. J'ai choisi de vous parler de l'une de ses nombreuses nouvelles, intitulée The Tell-Tale Heart. Traduite en français sous le titre du Coeur révélateur, la nouvelle a été publiée en 1843. Elle raconte le meurtre d'un vieil homme par un jeune homme, qui se retrouve ensuite hanté par son acte, ou plutôt par le coeur de sa victime... 

Qu'est-ce que ça donne?
Dans une sélection Halloween, je me devais de vous parler d'Edgar Allan Poe. Le célèbre auteur né en 1809 et mort en 1849 a publié une grande quantité de romans et nouvelles qui auraient tout à fait été à leur place dans cette chronique, mais j'ai choisi The Tell-Tale Heart. Il s'agit d'une nouvelle assez courte, donc rapide à lire, mais bourrée de suspens et de tension. Le style de Poe est toujours aussi merveilleux, et c'est vraiment une nouvelle que je vous conseille si vous souhaitez découvrir cet auteur ou que vous ne l'avez pas encore lue!

4) Le château des Carpathes de Jules Verne (1892):
De quoi ça parle?
Avançons un peu dans le temps et dans l'espace, nous voici cette fois en France. Jules Verne est un auteur extrêmement connu, notamment pour son Tour du monde en 80 jours ou les aventures du Capitaine Némo dans Vingt-mille lieux sous les mers. Né en 1828 à Nantes, il publie en 1892 Le château des Carpathes. L'intrigue se déroule dans un étrange château, celui de Rodolphe de Gortz, un personnage méprisant et hautain. Le jeune comte Franz de Télek, ennemi de Gortz depuis des années à cause d'une querelle amoureuse, se rend dans le château qu'on dit hanté, sans s'attendre à ce qu'il va y trouver.

Qu'est-ce que ça donne?
Lorsqu'on pense à Jules Verne, on pense surtout à ses romans mêlant aventures et science, avec un côté un peu futuriste qui ont influencé une partie du mouvement steampunk. Ici, nous voilà du côté de la Transylvanie, là où Bram Stoker installera son Dracula quelques années plus tard, pour découvrir un étrange château. On remarque d'ailleurs, comme avec Le château d'Otrante, que les vieux châteaux sont un lieu de prédilection pour les romans de ce genre! Le château des Carpathes est un bon moyen de découvrir Jules Verne sous un jour un peu différent. Le roman contient des éléments qu'on retrouve souvent chez l'auteur: la science, des personnages charismatiques, une intrigue palpitante... Une bonne lecture en perspective!

5) L'île du Docteur Moreau de H.G Wells (1896):
De quoi ça parle?
Terminons cette chronique avec un auteur britannique de la fin de l'ère victorienne, H.G Wells. Né en 1866, H.G Wells est un auteur prolifique qui a par exemple écrit L'homme invisible ou The Time Machine. The Island of Dr. Moreau est un roman mêlant aventure, science, et expériences terrifiantes. Edward Prendick est le seul survivant d'un naufrage. Il est secouru par Montgomery, qui l'emmène sur une île habité par le Docteur Moreau et ses étranges créatures, qui sont le résultat d'expériences scientifiques à la frontière du réel. 

Qu'est-ce que ça donne? 
Voilà environ deux ans que je découvre l'oeuvre de H.G Wells, auteur emblématique de l'ère victorienne, et pionnier de la science-fiction. L'île du Docteur Moreau, qui a aussi été adapté au cinéma, est un court roman à l'ambiance unique, comme seul H.G Wells sait les faire. L'intrigue est passionnante et mêle de nombreuses thématiques comme la science, la politique, la religion, et la morale. C'est mon roman préféré de H.G Wells jusqu'à présent, donc je vous le recommande fortement!

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette petite sélection vous a plu, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

mardi 13 octobre 2015

Les Dames en Noir #11: Sur ma peau de Gillian Flynn.




Bonjour à tous et à toutes!

Je vous souhaite la bienvenue sur le Livroscope! J'espère que vous allez bien et que vous passez une bonne semaine! On se retrouve une fois de plus sur le blog pour une petite chronique, et aujourd'hui nous allons faire une petite pause dans notre mois spécial Halloween pour poursuivre le Challenge Les Dames en Noir, qui touche bientôt à sa fin (le Challenge s'arrête en Décembre). Pour ma onzième lecture, j'ai décidé de vous présenter une auteure qui a explosé ces dernières années notamment grâce à son roman Les apparences, adapté au cinéma sous le titre de Gone Girl (avec Ben Affleck et Rosamund Pike dedans). Cette auteure, c'est Gillian Flynn, et j'ai décidé de lire pour vous un autre de ses romans, intitulé Sur ma peau. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Le Challenge Les Dames en Noir:
Commençons cette petite chronique par une petit mot sur le Challenge Les Dames en Noir. Il s'agit d'un Challenge lancé par Zina du blog Les pipelettes en parlent via Livraddict, un Challenge qui connait ici sa deuxième édition. Le but est simple: mettre en avant des auteures de polars, thrillers, et autres romans noirs. En ce qui me concerne, j'ai choisi de proposer treize chroniques, avec pour chacune une auteure différente. Nous sommes déjà à la onzième chronique, on approche de la fin du Challenge! Si vous souhaitez re-lire mes précédentes chroniques ou en savoir plus sur le Challenge, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Gillian Flynn, qui est-ce?
Entrons dans le vif du sujet avec une petite présentation de notre auteure du jour, Gillian Flynn. Née en 1971 à Kansas City dans le Missouri, elle y fait ses études pour devenir journaliste. Bien qu'attirée par les affaires criminelles, elle s'oriente plutôt vers les chroniques littéraires. En 2006, elle décide de combiner son interêt pour les deux en écrivant des polars: le premier s'intitule Sur ma peau, et c'est celui dont nous allons parler aujourd'hui. Elle publie ensuite Les lieux sombres, puis Gone Girl, traduit sous le titre Les apparences, qui la fait exploser. Son oeuvre lui a valu plusieurs prix, et déjà deux de ses romans ont été adaptés au cinéma. Si vous souhaitez en savoir plus sur elle, je vous recommande d'aller voir son site internet!


Sur ma peau:
Résumé:
A Wind Gap, dans le Missouri, une petite fille est retrouvée morte dans d'étranges circonstances. Lorsqu'une seconde petite fille disparait, Camille, journaliste solitaire à Chicago dans le Missouri, est envoyée par son patron pour écrire quelques articles. Problème: Camille, qui a grandi à Wind Gap, n'a absolument pas envie d'y retourner. La relation plus que conflictuelle avec sa mère et un passé douloureux sont ses deux principales raisons de ne pas s'y rendre. Pourtant, pressée par son patron, elle y retourne. Camille va se retrouver face à une enquête glauque et très difficile, confrontée à son lourd passé, et aux conflits familiaux... En sortira-t'elle indemne?


Une série de meurtres étranges:
Le point de départ du roman est la mort étrange d'une petite fille, suivie par la disparition plus qu'inquiétante d'une autre petite fille à Wind Gap, Missouri.
La violence du premier meutre a marqué tous les esprits: la petite victime a notamment eu toutes les dents arrachées, un point qui reste dans toutes les mémoires. Et le meurtre est d'autant plus marquant que les policiers de Wind Gap ne parviennent pas à trouver la moindre piste pour le résoudre. Même la présence de Richard, un enquêteur expert, ne semble pas porter ses fruits. La disparition de la seconde petite fille inquiète donc très fortement tout le monde.
C'est dans ce contexte que Camille débarque à Wind Gap. Elle va devoir traverser un chemin semé d'embuches pour trouver des informations sur ses articles: interviews avec les parents, rencontres avec Richard, et découvertes surprenantes, elle a du pain sur la planche!

Un retour sur son passé:
En parallèle avec cette histoire de meurtre et de disparition, Gillian Flynn nous présente une héroïne qui retourne sur son passé. On comprend dès le début du roman que Camille porte en elle et sur elle de nombreuses blessures qui n'ont pas fini de cicatriser.
Camille vit seule, et ne semble pas avoir beaucoup d'attaches dans sa vie. Petit à petit elle nous révèle ses failles: la perte de sa soeur lorsqu'elle était plus jeune, une relation très compliquée avec sa mère et sa belle-famille... Ajouter à cela un penchant destructeur et alcoolique, penchant qui explique le titre du livre, et vous vous retrouvez avec une héroïne avec un sacré mal être! Ce retour à Wind Gap est peut-être l'occasion pour elle de tourner enfin la page... Ou d'être détruite pour de bon!

Ce que j'ai pensé du livre:
L'an passé, à peu près à la même époque, j'avais décidé de lire Les apparences de Gillian Flynn. Et cette lecture avait été pour moi un énorme coup de coeur: je m'étais laissée transporter par ce roman incroyable, avec des retournements de situation spectaculaires et des personnages à la psychologie haute en couleur. En regardant son adaptation il y a quelques temps, j'ai décidé de me plonger dans un autre roman de Gillian Flynn: Sur ma peau, son premier livre. Et qu'ai-je pensé de cette lecture? Et bien je dois avouer avoir été assez déçue par ce roman...


Commençons par l'intrigue. Pour être honnête, j'ai beaucoup aimé le début: le meurtre était glauque à souhait, la disparition de la petite fille est une vraie menace, et on sent que Wind Gap cache plus d'un secret. Le début de l'intrigue connait plusieurs rebondissements intéressants et l'ambiance très "crade", qui sourde de violence et de sexe (j'en profite pour mettre en garde les plus jeunes et les plus sensibles: certains passages sont quand même assez costauds, donc passez votre chemin), confère au livre une atmosphère bien particulière. Malheureusement, on comprend très vite ce qu'il va se passer et comment va finir l'intrigue. Les dénouements n'ont pas été une surprise pour moi, et j'ai très vite compris (à peu près au premier tiers du livre) comment l'intrigue allait se finir. Vraiment dommage.

Mon autre problème vient des personnages. J'ai eu énormément de mal à m'attacher à Camille. Je l'ai trouvée trop sombre, trop négative, et je l'ai trouvée très plate, là aussi prévisible. On voit venir assez facilement ses réactions, et ses interactions avec ses proches sont extrêmement répétitives. Je me suis assez vite lassée, et je n'ai pas retrouvé dans ce personnage ce que j'appréciais dans ceux de Gone Girl. Pour ce qui est des autres personnages, là aussi je ne suis pas très emballée. Richard est lui aussi prévisible...

L'ambiance est vite devenue lassante aussi. C'était vraiment too much: du sexe, du sexe, du sexe, de la violence, du sang, du sexe, de la violence... C'était trop pesant et ça finissait pas manquer de desservir l'histoire selon moi.

En fait, je crois que mon gros problème avec ce livre, c'est que j'en attendais beaucoup. Comme je l'ai mentionné à plusieurs reprises, Les apparences a été un énorme coup de coeur pour moi, une lecture absolument prenante et complètement barrée, avec une intrigue palpitante et des personnages très intéressants. Ici, on a une bonne base qui n'est pas suffisamment bien exploitée selon moi.

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! Si vous avez envie de lire un roman de Gillian Flynn, je vous recommande en priorité Les apparences plutôt que Sur ma peau. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

dimanche 11 octobre 2015

Hello Halloween #4: Qui part à la chasse... de Jérémy Bouquin.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, et je vous souhaite la bienvenue sur mon blog! J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Comme on ne change pas qui gagne, nous revoilà partis à la découverte d'une nouvelle lecture pour le mois Halloween. Après un petit détour dans un monde parallèle où les soeurs Bennet tabassent des zombies, je vous propose de nous pencher sur la toute dernière publication des éditions Luciférines, leur premier roman: Qui part à la chasse... de Jérémy Bouquin, que j'ai eu la chance de recevoir en partenariat. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Hello Halloween et les Luciférines:
Pour commencer ma chronique, je tenais à vous parler un peu du mois Hello Halloween et des Luciférines, qui vont nous accompagner au cours de cette chronique.
Le mois Hello Halloween est un mois à thème que j'ai décidé de faire depuis la création du blog, chaque année pour Halloween. Pendant tout le mois d'Octobre, vous pourrez découvrir des lectures et films autour de la peur, du frisson et des créatures surnaturelles! J'espère que ce planning vous plaira.
Pour ce qui est des Luciférines, il s'agit d'une maison d'éditions avec laquelle j'ai la chance de travailler depuis sa toute première publication. C'est une maison d'éditions de qualité, qui propose des publications originales qui changent un peu de ce qu'on trouve habituellement en librairie. Je suis donc ravie de pouvoir vous faire découvrir le premier roman des Luciférines!
Si vous souhaitez voir mes précédentes chroniques pour Halloween ou sur les livres des Luciférines, je vous laisse suivre les liens ci-dessous!


Jérémy Bouquin, c'est qui?
Il est temps de nous pencher sur notre auteur du jour, j'ai nommé Jérémy Bouquin! Si vous avez déjà lu mes précédentes chroniques sur les publications des Luciférines, ce nom vous dit peut-être quelque chose. En effet, on le retrouvait déjà dans le recueil Maisons Hantées, paru il y a quelques mois, avec la nouvelle 65 de la rue Bouscarat. Né en 1975, il écrit depuis longtemps et a publié déjà plusieurs nouvelles, polars et thrillers. Si vous savez envie de découvrir un peu plus son univers, je vous laisse vous rendre sur son site internet, où vous trouverez notamment ses diverses publications!

Qui part à la chasse...
Quatrième de couverture:
Maximilien Fortis est négociant. Sa spécialité? Un produit de luxe: la viande humaine. Quand un gros client lui passe commande pour un mets d'exception, une famille nourrie au bio, végétarienne et élevée en plein air, Fortis se trouve face à un véritable défi. Il s'agit d'une espèce bien protégée. Comment contourner les lois anti-cannibalisme pour dénicher les victimes idéales? Epaulé par un chasseur fou, il se lance dans une traque à hauts-risques. 
Entre slasher et roman noir, Jérémy Bouquin livre un texte incisif dans un monde dégénéré où personne n'est à l'abri d'un prédateur. 

Un personnage principal très singulier..
Dans ce roman qui fait un peu moins de 200 pages, nous découvrons un personnage principal pour le moins particulier. Ce "héros" (si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi!), c'est Maximilien Fortis. Maximilien, qui nous parle à la première personne, se présente comme un homme à priori ordinaire: séparé de la mère de sa fille, il entretient avec la première des relations plus que conflictuelles, et la seconde a tendance à vite lui taper sur les nerfs. Mais là où Maximilien se révèle surprenant, c'est dans le métier qu'il entretient. Il gagne une sacrée fortune tous les mois, et ça grâce à son commerce de viande humaine. Il vend, cherche, négocie, tâte, palpe, goûte, pour proposer les produits de la meilleure qualité possible pour ses clients. 
Une profession assez unique et qui requiert des capacités très particulières: la discrétion, évidemment, pour ses clients; un bon réseau pour trouver la meilleure marchandise; et aussi la capacité à prendre de gros risques pour satisfaire les plus exigeants... 

... Pour un roman qui l'est tout autant!
Depuis leur première publication, les Luciférines ont pris le parti de proposer des choses différentes et originales par rapport à ce qu'on retrouve habituellement en librairies. Jusqu'à présent, nous avons pu découvrir plusieurs recueils de nouvelles ainsi qu'un essai, qui ont été pour moi quasiment tous des coups de coeur. 
Pour le premier roman publié par les Luciférines, on peut le dire, on a le droit à quelque chose d'assez unique: une histoire de négociant en chair humaine... Près de 180 pages qui filent à toute allure, racontant l'histoire délirante et délurée. Un roman qui correspond tout à fait à l'esprit des Luciférines: décalé.

Ce que j'ai pensé du livre:
Publier un roman pour la première fois, qu'on soit l'auteur ou l'éditeur, est un moment très particulier, à la fois excitant et effrayant. Les Luciférines ajoutent une nouvelle corde à leur arc, après avoir publié un essai et plusieurs recueils de nouvelles. Vous le savez, il est extrêmement rare que je fasse des partenariats en dehors de ceux proposés par Babelio ou Livraddict, et les Luciférines sont vraiment l'une des seules exceptions que je fais, car je suis très attachée à leur originalité et à la qualité de leurs publications. J'étais donc très curieuse de voir ce que pouvait donner Qui part à la chasse. Et je dois le dire, ce roman a été une lecture pour le moins surprenante, mais excellente!

Commençons par l'intrigue. Jérémy Bouquin, que j'aimais déjà beaucoup dans Maisons Hantées, nous propose une histoire complètement barrée. Dès les premiers instants, il nous met la tête directement dans l'action, et nous ne la ressortons pas avant la toute fin. J'ai énormément apprécié l'intrigue, très intense, très rythmée: on ne s'ennuie pas un seul instant, la tension ne fait que monter, et ça n'arrête pas! J'ai lu le livre assez rapidement parce que je n'arrivais pas à le reposer, tant j'étais prise dans l'intrigue. Gros point positif à ce sujet, donc.

Ensuite, j'ai énormément apprécié le style de Jérémy Bouquin. Grâce aux Luciférines, j'ai déjà pu découvrir des auteurs excellents (Morgane Caussarieu en tête) et des talents prometteurs, et j'ai été séduite par la plume de Jérémy Bouquin. Un style grinçant, efficace, percutant, qui correspond tout à fait à l'histoire qu'il nous raconte. Un plaisir à lire! 



Pour ce qui est des personnages, nous nous focalisons principalement sur Maximilien. Déjà, j'ai apprécié le fait d'utiliser la première personne, qui permet d'avoir vraiment une immersion totale dans l'intrigue. Ensuite, c'est à la fois un personnage assez répugnant à suivre, mais tout de même (paradoxalement) assez attachant, un peu charismatique, grâce à son bagou assez impressionnant. 

Enfin, pour terminer, je tenais à mentionner le fait que certains passages sont un peu trash et glauques, donc si vous êtes sensibles ou jeunes passez votre chemin! En revanche, si ce genre d'atmosphère vous plait, foncez, Qui part à la chasse risque de vous plaire!

En bref, Qui part à la chasse a été une lecture assez foudroyante, décalée, originale et extrêmement rythmée. J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et je le recommande vivement aux amateurs du genre! :)

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire. On se retrouve très vite pour une nouvelle chronique, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.