mercredi 25 juillet 2012

The Dark Knight Rises: Apocalypse sur Gotham.




Aujourd'hui, les Français pourront découvrir dans les salles obscures le dernier volet de la saga Batman, baptisé The Dark Knight Rises. Réalisé par Christopher Nolan, ce film était l'un des plus attendus de l'année: les trailers étaient alléchants, les affiches prometteuses, et il devait donc être l'apothéose du travail de Nolan avec ce personnage si célèbre. Mais après la fusillade qui a eu lieu à l'avant-première américaine de Denver, des critiques ont commencé à se faire entendre: certains veulent arrêter la projection du film, d'autres l'encensent déjà comme un chef d'oeuvre alors que d'autre encore déplorent l'absence d'un méchant charismatique. Hier soir, j'ai pu voir le film en avant-première, et je vous propose donc de découvrir mon avis sur ce film, un avis qui n'engage que moi, et qui n'est pas l'avis d'une professionnelle du cinéma, mais de quelqu'un qui l'aime malgré tout!Un article pas très littéraire, certes, mais j'espère qu'il vous sera cependant utile!


(Un troisième volet résolument sombre)


L'histoire:
Christopher Nolan est connu pour ses films aux intrigues captivantes, assez poussées, au risque de parfois perdre le spectateur (on peut citer en exemple le superbe Inception, complexe, et qui vaut la peine d'être vu et revu, et donc d'investir dans un dvd). Dans le cas des Batman, la logique est la même: il suffit de voir The Dark Knight pour voir que l'intrigue autour du Joker ne se résumait pas au schéma hélas trop classique des films de super-héros: le gentil tape le méchant parce que le méchant est... et bien, méchant. L'avantage de Nolan: son utilisation de la psychologie...
L'histoire n'était donc pas ce qui m'inquiétait le plus dans ce nouveau volet, et je dois dire que j'ai trouvé l'intrigue assez bien construite: certaines des choses que je trouvais un peu incohérentes au début finissaient par se rejoindre à la fin, et par trouver une certaine logique. L'histoire est assez fouillée, et comprend de nombreux rebondissements, et même si certains sont quand même assez prévisibles, on peut tout de même les saluer, face à des films comme The Green Lantern où la notion de suspens est tout bonnement absente, absence d'autant plus lourde que le jeu d'acteur est déplorable et que les dialogues sont proches d'un gag.


On retrouve donc Gotham 8 ans après la mort de Harvey Dent dans The Dark Knight (sorti en 2008, donc ne réfléchissez pas, c'est du cinéma). Harvey est glorifié, c'est un héros dont la loi a permis de supprimer la criminalité des rues de Gotham. Batman a disparu de la circulation après s'être accusé des crimes commis par Dent devenu Double-Face, et Bruce Wayne vit désormais reclus dans son immense manoir avec Alfred, qui n'a pas pris une ride. Mais l'arrivée d'une voleuse très agile et d'un mercenaire qui partage un certain passé avec Bruce Wayne vont mettre fin à la retraite du héros masqué, mais le retour ne sera pas si évident...

(Christian Bale endosse pour la troisième fois le costume de Batman)


Les personnages:
Christopher Nolan a toujours cherché à mettre en avant le côté "humain" de Batman, en jouant beaucoup sur la psychologie de Bruce Wayne, ce qui n'est pas le cas d'autres films du même genre. Batman est donc relativement absent du film, mais ses apparitions sont assez réussies: j'ai beaucoup aimé son premier affrontement avec Bane par exemple, ou son grand retour en force à Gotham, mais j'ai trouvé qu'il était un peu fade, au contraire de Bruce Wayne, qui est plus intéressant et plus fouillé que dans le précédent.
L'effacement de Batman laisse davantage de place à des personnages "secondaires" intéressants: Blake et Gordon, par exemple (l'inspecteur Gordon et Alfred sont les Tante May de Batman, ils ne meurent jamais...), dans les rôles des flics qui ne baissent pas les bras; Alfred qui a là un vrai rôle, je l'ai trouvé assez émouvant, et je suis contente de voir un aspect plus développé de sa personnalité.

(Jim Gordon et John Blake croient en Batman)

En ce qui concerne les deux grands autres personnages du films, je suis un peu mitigée: j'ai trouvé Bane assez bien réussi, même si je dois avouer que ne pas voir sa bouche bouger m'a un peu perturbée au début; il est un peu plus charismatique que ce que je pensais, même s'il n'est vraiment pas à la mesure d'autres méchants de l'univers de Gotham (le Pingouin, Ed Nigma ou tout simplement le Joker). Ce n'est pas le méchant dont je rêvais, mais je m'attendais à pire. Je trouve que son aspect "je suis un prophète venu accomplir la destinée de Gotham" est assez bien présenté, même si je trouvais que ça manquait un peu de crédibilité à certains moments.

(Bane, interprété par Tom Hardy)

En ce qui concerne Catwoman (ceux qui lisent le blog savent à quel point j'adore ce personnage), Anne Hathaway s'en est pas trop mal tirée: elle se bat bien, son jeu d'actrice est correct, mais je déplore le fait que son personnage reste cantonné à du plus que secondaire. Pas une seule fois, le nom "Catwoman" est mentionné, et peu de choses sont dites sur elle, ce qui gâche un peu l'intrigue pour moi: qui est Holly Robinson? Pourquoi elle a tant besoin de ce qu'elle cherche? Je dois cependant dire que j'ai trouvé son costume assez réussi, j'ai adoré ses chaussures, il me faudrait les mêmes, ainsi que ses lunettes même si j'aurais aimé plus de gadgets (qui auraient été inutiles cependant vu ses apparitions).

(Catwoman)


Les acteurs:
Si on passe sur les personnages récurrents de Batman (Jim Gordon, Alfred, Fox et compagnie), Nolan a choisi pour ses nouveaux personnages des acteurs qu'il connaît bien: Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard et Tom Hardy ont déjà tourné avec lui, dans Inception notamment. Que dire des acteurs?

(une partie du cast de The Dark Knight Rises)


En ce qui concerne les "anciens", j'ai trouvé Christian Bale à la mesure de ce qu'il fait d'habitude: je l'ai trouvé assez marquant en Bruce Wayne déchu qui tente de revenir à la surface, avec à ses côtés Michael Caine dans le rôle d'Alfred, qui est parfait; Gary Oldman est un très bon Jim Gordon, il n'y a rien à dire là dessus. En bref, les anciens acteurs sont très bien.

Je suis en revanche un peu plus mitigée pour les "nouveaux": Tom Hardy est un bon acteur, et je le trouve assez imposant en Bane; en revanche, je vais sûrement revoir le film en anglais pour me rendre compte de son jeu, parce que le doublage est à mon avis pas très réussi (il m'a même carrément perturbée, ouais), et le masque cache son visage, si bien que ses yeux sont les seuls à pouvoir s'exprimer, ce qui n'est pas non plus l'idéal. Joseph Gordon-Levitt est super, je trouve son personnage bien réussi, contrairement à ce que disent d'autres avis sur le net: c'est même un des personnages que j'ai préféré, par sa témérité et son jeu d'acteur. Anne Hathaway, que je n'aime pas plus que ça d'habitude, m'a aussi bluffée, malgré la rareté de son personnage: elle le maîtrise assez bien, et je suis assez d'accord avec Nolan qui disait vouloir un spin-off Catwoman avec Anne Hathaway. Je pense qu'elle le mérite aussi!
Pour finir, je vais parler de Marion Cotillard: bon, je dois le dire, cette actrice m'insupporte au plus haut point; je ne comprend pas pourquoi, mais je trouve qu'elle plombe toutes les scènes de tous les films dans lesquels on la voit (à l'exception des Petits Mouchoirs, dans lequel elle m'a émue). Et c'est vrai aussi dans ce Batman: l'intrigue du passé de son personnage est super, mais alors je trouve qu'elle manque totalement de crédibilité et de charisme. En bref, j'ai la sensation qu'elle est là uniquement pour avoir le quota obligatoire de femmes dans le film...

(Anne Hathaway, ma bonne surprise du film)


Les effets spéciaux:
Je n'ai pas grand chose à dire sur les effets spéciaux, qui sont tous simplement très réussis. Il est vrai qu'aujourd'hui nous sommes habitués à de la grand qualité dans le domaine des effets spéciaux, et on ne peut pas dire que ceux de The Dark Knight Rises soient mauvais, bien au contraire. Je les ai trouvés particulièrement très réussis en ce qui concerne les appareils de Batman (la moto, juste géniale!).

(la moto, l'un des gadgets ultimes de Batman)


Les décors:
Je suis un peu mitigée en ce qui concerne les décors. Si j'ai trouvé la Batcave superbe, avec toute l'eau (bien qu'elle soit un peu nue, mais Batman a raccroché, donc ça se comprend), je regrette un peu le fait que Gotham ne soit pas aussi sombre que dans l'univers des comics ou dans les films de Tim Burton. Gotham est quand même une ville au bord de l'apocalypse! Cet aspect sombre est donc un des bémols de ce film pour moi!

La musique: 
Composée par Hans Zimmer, connu pour ses BO pour des films comme Gladiator ou Le Roi Lion, la musique est toujours excellente; à vrai dire, ce n'est pas vraiment la musique en elle-même qui m'intéresse ici, mais son utilisation. Nous sommes aujourd'hui habitués à avoir sans cesse un fond sonore, que ce soit à la télévision, au cinéma, ou même sur internet, et le silence est de plus en plus rare. J'ai donc trouvé l'utilisation de la musique assez intéressante dans The Dark Knight Rises: parfois dense, elle souligne l'action de certaines scènes, mais son absence met également l'accent sur des moments critiques, comme lorsque Batman affronte Bane pour la première fois. J'ai également eu la sensation que chaque personnage avait droit à son ambiance musicale, un aspect que j'ai apprécié.

(Hans Zimmer, compositeur reconnu dans le milieu du cinéma)

La fin:
Je ne vous dévoilerai pas la fin de ce Batman, mais je dois dire que j'ai adoré la fin: j'étais dans un état d'excitation tel que mes genoux tremblaient! Je dois avouer que je ne peux pas croire que ça se finisse comme ça, car l'ouverture laisse présager d'une suite aux aventures de Batman (et pas que de Batman...). En tous cas, j'en étais vraiment contente, et pas déçue du tout!

Mon avis général:
J'ai vraiment aimé ce Batman, que d'autres ont adoré ou critiqué sévèrement (avec des arguments un peu étranges: je dois avouer que lire "Tom Hardy, il est trop pas beau en Bane" ne constitue pas pour moi un véritable argument). Mais comme je l'ai dit plus haut, cet avis n'engage que moi, et je vous conseille donc, comme pour tout autre film, à la visionner par vous même pour vous faire votre propre avis!

AnGee Ersatz*

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samedi 21 juillet 2012

Retour en enfance: la Bibliothèque Rose (et Verte).


(quelques numéros de la Bibliothèque Rose)

Comme vous le savez sûrement, j'adore la littérature, et j'ai commencé à lire assez jeune; mes premiers souvenirs de lecture sont les livres de Roald Dahl (Charlie et la Chocolaterie, le Bon Gros Géant...), la saga Harry Potter, mais aussi les livres de la collection Bibliothèque Rose, que j'adorais tout particulièrement. C'était ma mère, qui avait aussi commencé la lecture avec cette collection, qui me conseillait dans le choix des titres et des histoires. Elle-même avait découvert la Bibliothèque Rose avec ma grand-mère; et ma petite soeur, âgée de 9ans, a elle aussi commencé à lire avec la Bibliothèque Rose. J'ai donc décidé aujourd'hui de vous présenter cette collection de livres, qui continue d'éditer chaque année de nombreux titres, et qui suit des générations de lecteurs depuis la création; je vais également vous présenter sa soeur, un peu moins populaire, la Bibliothèque Verte, en espérant vous faire revivre vos souvenirs d'enfance, ou vous donner des idées de lecture pour vos enfants!

Commençons par un peu d'histoire: la naissance de la Bibliothèque Rose et de la Verte!
Comme vous l'avez vu en introduction, la Bibliothèque Rose a déjà touché des générations de lecteurs: ma grand-mère (qui vient seulement de passer les 60 ans) lisait déjà des titres de cette collection. Mais la Bibliothèque Rose est bien plus âgée!
L'histoire commence en 1856: Louis Hachette est un éditeur à succès, assez novateur, toujours à la recherche de nouvelles idées. Alors qu'il fait un voyage avec Napoléon III, il discute avec Eugène de Ségur, qui lui parle des histoires que sa femme écrit pour leurs petits-enfants. Intéressé, Louis Hachette conçoit alors l'idée d'une collection de livres pour enfants, un public vaste et encore un peu ignoré des éditeurs. Ainsi nait la Bibliothèque Rose, dont les premiers titres publiés sont ceux de la très célèbre Comtesse de Ségur (les Malheurs de Sophie, les Petites Filles Modèles...).

(Une des anciennes éditions de la Comtesse de Ségur)

La Bibliothèque Rose vise majoritairement les enfants, et surtout les filles, avec des titres mettant en scène des héroïnes comme Fantômette ou Sophie. C'est donc dans l'optique de toucher un plus large public que les éditions Hachette créent la Bibliothèque Verte, en 1924, avec des titres plus masculins. La collection évolue pendant la Seconde Guerre Mondiale pour se diriger plus généralement vers les adolescents, avec des titres plus complexes, des histoires d'action, ou encore les romans de Jules Verne...

(un des Jules Verne publié dans la collection Bibliothèque Verte)

Aujourd'hui, la Bibliothèque Rose propose surtout des titres pour les filles, et la Bibliothèque Verte des titres pour garçons, même si tous peuvent se retrouver dans les deux collections!

Comment expliquer le succès de la Bibliothèque Rose (et Verte!)?
Depuis sa création en 1856, la Bibliothèque Rose rencontre un grand succès auprès du jeune public. Encore aujourd'hui, malgré l'impressionnante multiplication des éditeurs et des titres, les collections de la Bibliothèque Rose et de la Bibliothèque Verte comptent parmi les valeurs sûres de la littérature pour enfants, en proposant une alternative entre les contes pour les plus jeunes et les romans pour adolescents et adultes. Comment expliquer la réussite de ces collections?

Ce succès repose déjà sur les titres de la Bibliothèque Rose, dont beaucoup sont des classiques de la littérature: on peut citer en exemple les romans de la Comtesse de Ségur, qui continuent, malgré leur âge, de toucher un large public, mais aussi le Club des Cinq et Oui-Oui d'Enid Blyton, de vrais classiques de la littérature enfantine, ou encore Fantômette de Georges Chaulet.

(Enid Blyton et Oui-Oui, l'un de ses personnages les plus célèbres)

Pourquoi des titres si vieux continuent-ils de plaire autant? Ma petite soeur adore les romans de la Comtesse de Ségur, car elle trouve que les histoires qu'elle raconte sont universelles, leur morale traverse le temps; de plus, ma soeur trouve que la façon d'écrire et les mots employés par la Comtesse de Ségur sont très beaux, et elle regrette un peu de ne pas trouver ça dans la littérature actuelle. Son préféré: les Petites Filles Modèles.

(une édition des Petites Filles Modèles à la Bibliothèque Rose)

En ce qui concerne le Club des Cinq, les protagonistes étant des enfants, le public se retrouve dans leurs aventures, qui sont de plus dépourvues de date, ce qui permet en enfants de s'identifier assez facilement aux personnages. Il en est de même pour Fantômette.

En plus de ces titres très célèbres, la Bibliothèque Rose a su se diversifier et s'adapter au public d'aujourd'hui, pour ne pas se perdre dans la mode: on retrouve donc des titres comme Winx et Witch pour les filles, ou encore des romans avec des personnages de Disney, Mini-Loup, et bien d'autres! Les enfants retrouvent donc leurs héros de dessins animés en livre, ce qui, aujourd'hui, est un bon moyen de les inciter à la lecture. Cette modernisation se voit particulièrement dans la collection de la Bibliothèque Verte, où l'on retrouve de très nombreux personnages de dessins animés de la dernière décennie.

(les collections se modernisent avec de nouvelles histoires)

Un autre point fort de ces éditions: la Bibliothèque Rose se découpe aujourd'hui en trois collections différentes, adaptées à différents publics. Tout d'abord, Ma Première Bibliothèque Rose, pour les jeunes lecteurs, avec Mini-Loup ou encore l'ours Paddington; puis la Bibliothèque Rose classique avec Fantômette ou Witch, le Club des Cinq; et La Bibliothèque Rose Plus, pour les grands lecteurs, avec Alice, par exemple.

(les jeunes lecteurs ont aussi droit à leur collection!)

Cette variété de choix plaît énormément et explique le succès de ces deux éditions, qui aiment allier modernité et tradition en recyclant leurs plus vieux titres et en proposant sans cesse de nouveaux personnages: on le voit par exemple avec les dessins et couvertures qui connaissent fréquemment un petit lifting. Prenons Alice, la jolie détective blonde, que ma mère adorait enfant, et qui a aujourd'hui l'un des plus jolis personnages, selon moi, de la littérature pour adolescent.


(l'évolution d'Alice)


La Bibliothèque Rose s'est aussi dotée d'un site internet ludique et attractif, pour les enfants, pour leur permettre de suivre les parutions et les aventures de leurs héros préférés. Un site que je trouve bien fat, et dont vous trouverez le lien ici:

Bibliothèque Rose

Quelques conseils de titres:
Si vous avez des enfants, ou si vous connaissez des gens qui en ont, ou si vous voulez tout simplement retomber en enfance, voici quelques conseils de lecture basés sur mon expérience personnelle, mais aussi sur celle de ma soeur et celle de ma mère.

Mon Choix: Fantômette: depuis toute jeune, j'ai beaucoup aimé les romans ou les histoires dans lesquels les personnages principaux étaient des filles (je ferai très prochainement un article à ce sujet). Fantômette me faisait rêver, car je la trouvais vraiment très forte; les histoires étaient toujours originales, entre l'enfance avec des situations et des personnages cocasses, et l'âge adulte avec beaucoup de suspens. Les personnages secondaires, comme Ficelle, me faisaient vraiment rire. Cette série plaira à tout ceux qui aiment le suspens et les aventures policières.

(Fantômette, une héroine remarquable!)

Le Choix de ma soeur: Les romans de la Comtesse de Ségur: les histoires sont là ancrées dans un temps ancien, qu'on a pas connu, et qui parle malgré tout même aux lecteurs d'aujourd'hui. Les héroïnes sont assez stéréotypées, mais la morale est efficace. De plus, chaque roman contient souvent plusieurs petites histoires, ce qui permet au lecteur de ne pas s'ennuyer!

Le Choix de ma mère: les aventures d'Alice, une jolie blonde intelligente et détective. Contrairement à Fantômette, les histoires d'Alice s'ancre dans un temps et un espace plutôt réels. Les personnages tout comme les histoires s'inspirent de la réalité, et s'adresse à un public plus âgé. On trouve d'ailleurs ces romans dans la Bibliothèque Verte, destinée à un public adolescent.

D'autres titres:
Les deux collections proposent une floraison de titres, si bien qu'il n'est pas difficile de trouver son bonheur. Voici quand même quelques suggestions.
Pour les plus petits, je conseille l'ours Paddington, que je trouve vraiment très craquant et rigolo. Il ressemble beaucoup à Winnie l'Ourson, un autre personnage très apprécié des enfants. Vous pouvez aussi vous tourner vers Mini-Loup ou Oui-Oui, deux autres valeurs sûres de la littérature pour enfants, même si je les aime moins: Mini-Loup a tout de même le mérite d'aborder des thèmes intéressants et adaptés, comme la naissance de petits frères ou soeurs, ou l'arrivée d'un nouveau en classe.

Pour les enfants qui commencent à lire et lisent déjà bien, tournez vous vers les personnages que vos enfants affectionnent, comme les Winx ou Phinéas et Ferb. Ainsi, vous pourrez ensuite les tourner vers des titres plus classiques, comme le Club des Cinq par exemple!

(les W.I.T.C.H séduisent le lectorat jeune)



Voilà, un article un peu court pour vous parler de la Bibliothèque Rose et des livres pour enfants. Bien entendu, la Bibliothèque Rose n'est pas le seul éditeur de livres pour enfants: ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux aujourd'hui. Mais la Bibliothèque Rose a su émouvoir et attirer de nombreux lecteurs depuis sa création. Chez beaucoup, d'ailleurs, elle est l'un des premiers souvenirs de lecture! Et vous, quel est le vôtre? 

AnGee Ersatz*


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mardi 17 juillet 2012

Oh oh oh, et une bouteille de Rhum!: embarquez sur notre navire pirate!

(pavillon noir!)


Aujourd'hui, comme c'est les vacances (et qu'il fait plutôt beau, pour une fois!), je vous propose un voyage sur les mers et les océans! Plutôt alléchant, n'est-ce pas? Mais ce voyage risque de ne pas être de tout repos, puisque je vais vous parler des pirates en littérature. En effet, les pirates ont vraiment existé et ont fasciné leurs contemporains, avant de se transformer en légendes mystérieuses qui captivent encore aujourd'hui, comme le montre le succès de la saga Pirates des Caraïbes au cinéma. Enfilez donc votre bandeau sur l'oeil, votre jambe de bois, et embarquez pour notre petit voyage!

Parce qu'il y a "pirate" et "pirate": petite étude du terme!


(l'image la plus connue du pirate!)


Lorsque je vous dis "pirate", la première image qui vous vient en tête est certainement celle de Jack Sparrow, l'emblématique capitaine du Black Pearl dans Pirates des Caraïbes, ou un personnage équivalent, avec un tricorne, un perroquet sur l'épaule, une jambe de bois et un pistolet ou un sabre à la main. Et pourtant, le pirate est bien plus vieux que ça!

En effet, le terme "pirate" date de l'Antiquité: déjà chez les Grecs et les Romains, on trouvait un mot équivalent, qui signifiait "celui qui tente la fortune" ou "celui qui part à l'aventure". Le côté marin du pirate était déjà présent: la majorité du commerce de l'Antiquité se faisait via la mer, les pirates étaient donc dans des bateaux qui pillaient les navires marchants... Mais les pirates désignaient plus généralement des voleurs, ou les tricheurs.

Par la suite, le terme a légèrement évolué au Moyen-Âge pour désigner uniquement les pirates "marins". L'image du pirate s'est développée avec les grands voyages des explorateurs et la découverte des nouvelles terres, comme les Amériques, et surtout les Caraïbes (qui connaitront une floraison de pirates jamais égalée ailleurs!). Les pirates étaient ou des voleurs qui cherchaient à échapper à la justice en restant sur les mers, ou des rescapés de naufrages récupérés par des navires pirates. On voit donc apparaître les premiers pirates devenus célèbres, comme Jack Rackham (dont nous reparlerons plus tard), John Gow ou encore le flibustier Henry Morgan, et les premiers mythes (celui du Hollandais Volant, par exemple).

(le Hollandais Volant)


Aujourd'hui, le pirate existe toujours, mais sous différentes formes: le pirate "marin" sévit encore dans certaines parties du monde, notamment dans les régions les plus pauvres du Globe (la Somalie par exemple). On appelle également "pirate" le vilain internaute qui cherche à tuer l'industrie du cinéma et de la musique en téléchargeant (alors qu'il vaudrait peut-être se poser la question de ce qu'on propose au public, et à quel prix...). Il existe même des "partis pirates", notamment en Allemagne, des partis politiques qui cherchent à défendre les droits des internautes!

(des membres du parti pirate allemand, qui connaît déjà un certain succès en politique)


Bien entendu, cet article va traiter du pirate des mers, bien plus représenté en littérature!

Pirates en littérature enfantine: méchant emblématique ou personnage sympathique?

Commençons par nous pencher sur le cas de la littérature pour enfants! Tout comme le grand méchant loup ou le croque-mitaine, le pirate est un personnage qui génère la peur: historiquement, déjà, la peur du pirate habitait les enfants qui vivaient des des villes portuaires. Ce sentiment est par exemple représenté par Jim Hawkins dans l'Île au Trésor de Stevenson: le jeune héros est à la fois fasciné et terrifié par les pirates, et surtout par Billy Bones, qui vient dans l'auberge familiale...


Il est donc normal de trouver dans la littérature enfantine des représentations du pirate en méchant terrifiant et sanguinaire. On peut citer en exemple le conte de Perrault, Barbe-Bleue (1697): Barbe-Bleue n'est certes pas un véritable pirate, mais le personnage en a tout les atouts (la cruauté, la barbe, son goût pour les femmes et pour le sang). Son départ en voyage dans le conte a fait naître chez certains l'idée que Barbe-Bleue était une sorte de pirate...

(Barbe-Bleue)

Mais la meilleure représentation du pirate dans les livres pour enfants est sans nul doute le capitaine Crochet, le méchant de Peter Pan, de J.M Barrie, écrit en 1911. Crochet est l'ennemi juré de Peter Pan, cherchant à tout prix à le détruire et à détruire ses amis. Face au gentil et candide Peter Pan, Crochet est l'incarnation du mal, avec son bras qui se termine par un crochet. Si dans l'adaptation de Disney, Crochet est tourné au ridicule à de nombreuses reprises, le livre le montre sous un jour cruel et terrifiant, comme dans d'autres films: Hook, ou la Revanche du Capitaine Crochet, par exemple.

(Crochet dans le dessin animé Disney)

A savoir qu'il existe aussi un appendice aux histoires de Peter Pan, baptisé Les Terribles Aventures du Futur Capitaine Crochet, qui nous raconte l'adolescence et la jeunesse du pirate, où il est déjà cruel. Plus qu'un méchant d'histoire, il est la représentation de la terreur éprouvée vis à vis des pirates...

(la couverture de l'appendice dédié à Crochet)

Mais le pirate n'est pas qu'un monstre sanguinaire chez les enfants! En effet, il est aussi l'incarnation de l'aventure et d'une vie nouvelle. Beaucoup de livres proposent aux enfants de se mettre dans la peau d'un pirate ou présentent la vie de ces voleurs des mers: on trouve par exemple chez Larousse le livre Si j'étais...Pirate, ou encore une encyclopédie des pirates. Dans d'autres livres ou dessins animés, le pirate apparaît comme un personnage plutôt joyeux, image qui contraste avec l'autre visage du pirate terrifiant: on peut citer le dessin animé La Famille Pirate, qui montre le pirate comme un personnage plutôt sympathique! Dans Albator, le dessin animé culte, Albator cumule ces deux visages, mystérieux, mais fascinant!

En bref, chez les enfants, le pirate fascine: il est à la fois un monstre sanguinaire et un personnage dont les aventures nourrissent les imaginations...

Romans et traités: un essor chez les contemporains!


Si la littérature pour enfants sort régulièrement des titres proposant les aventures de pirates, on ne peut pas en dire autant de la littérature pour adultes. En effet, la majorité des ouvrages consacrés aux pirates sont sortis à leur grande époque, même si on en trouve quand même encore aujourd'hui, notamment dans les rayons de Science-Fiction.


A partir de la fin du 17ème siècle, les pirates ont débarqué dans la littérature, notamment dans les traités (très en vogue à l'époque, on trouvait des traités d'à peu près n'importe quoi!). On peut citer, comme exemple plutôt marquant, celui de Daniel Defoe, auteur passé à la postérité avec Robinson Crusoe (décidément, Defoe aimait le monde marin...): il a écrit, de 1724 à 1728, Histoire générale des plus fameux pyrates, dans lequel il raconte la vie de pirates de son temps, qui vivaient dans la colonie de Libertalia à Madagascar. Un ouvrage peu connu et que certains trouvent parfois un peu romancé, mais qui a le mérite de présenter les habitudes pirates: Daniel Defoe parle par exemple d'Henry Every, un flibustier célèbre pour ses prises en mer. En 1724 sort un autre ouvrage sur les pirates, A General Histoy of thé Robberies and Murders of the most notorious Pyrates, qu'on attribue à un certain Charles Johnson.

(Henry Every)

Avec le développement du roman, le pirate vient naturellement l'un de ses protagonistes: en 1821, Walter Scott, l'auteur d'Ivanhoé, publie le Pirate, un des romans tirés des Waverley Novels, dans lequel il raconte la vie du pirate John Gow (que l'on retrouve dans le traité de Charles Johnson). Mais c'est surtout avec R.L Stevenson que le pirate prend sa place dans le roman: le célèbre l'Île au Trésor, publié en 1881, mélange aventures, piraterie et règles de la piraterie, trésor et personnages emblématiques (Billy Bones notamment). Ce roman s'adresse autant aux adultes qu'aux enfants (qui lisent déjà bien), le héros étant âgé de seulement 12 ans au début de l'histoire. Le livre a été de nombreuses fois adapté au cinéma et à la télévision, la version la plus célèbre (et la seule que j'ai vue...) datant de 1990, avec Christian Bale tout jeune.

(l'Île au trésor)

(Christian Bale dans l'Île au trésor!)

Plus tard, c'est chez John Steinbeck que le pirate fait son retour, dans la Coupe d'Or, en 1929. Ce roman, assez peu connu du public (il faut dire que d'autres, comme A l'Est d'Eden, l'ont un peu écrasé), raconte une version romancée de la vie d'un des plus célèbres pirates, Henry Morgan, connu pour sa violence, et qui fut l'un des "pirates des caraïbes" et l'un des auteurs du Code de la Piraterie. Je vous conseille la lecture de ce roman, dont le style est moins ancien, et donc plus lisible.

(Henry Morgan)


Jack Rackham: le pirate le plus utilisé!
Les pirates, par leurs vies dissolues et leurs nombreuses prises, ont inspiré bien des ouvrages: nous avons cité plus haut Henry Morgan ou encore John Gow, mais le plus célèbre est sans nul doute Jack Rackham. Il est connu pour avoir sillonné les mers et pour sa liaison avec Anne Bonny, l'une des femmes pirates les plus célèbres. On le trouve donc dans le roman Mary Tempête d'Alain Surget, qui raconte la vie d'une autre pirate, Mary Read. Mais c'est surtout dans l'univers de la bande-dessinée que le pirate apparaît: on le retrouve chez Hergé, dans les aventures du très connu Tintin, dans le Secret de la Licorne et dans le Trésor de Rackham le Rouge. La référence est flagrante ici, et Rackham le Rouge s'inspire du pirate, par son nom, mais aussi par sa tenue: Jack Rackham était connu pour ses tenues voyantes, en calicot, souvent de couleur rouge... Ce détail laisse donc à penser que Barbe-Rouge, un autre personnage de bande-dessinée belge (une série de 35 volumes!), est inspiré du célèbre pirate...

(Rackham le Rouge rencontre l'ancêtre du capitaine Haddock)

One Piece: la Piraterie en manga!
Je ne pouvais pas parler de pirates sans évoquer l'un des mangas les plus célèbres et dont les héros sont des pirates! Il s'agit bien entendu de One Piece, avec le célèbre Luffy et son chapeau de paille! Le but des personnages: trouver le One Piece, un trésor du Seigneur des Pirates! Je ne m'étendrai pas plus sur la série, ayant déjà consacré un article complet au monde du manga. Vous pouvez néanmoins regarder le film Strong World, plutôt pas mal!
Les pirates sont présents dans d'autres mangas, mais je ne citerai que mon préféré, à savoir Fairy Tail, où on retrouve dans le tome 1 Bora de Prominens, un pirate peu scrupuleux!


Pirates des Caraïbes: le retour glorieux du pirate!


(l'arrivée de Jack Sparrow)

En 2003 surgit sur les écrans un étrange personnage: le Capitaine Jack Sparrow, joué par l'excellentissime et grandiossissime Johnny Depp, debout sur un bateau en miettes, arrive à Port Royal, dans le but de récupérer son bien aimé Black Pearl. C'est le début de la saga Pirates des Caraïbes, une série de quatre films basée sur une attraction de Disney éponyme. Le succès, que l'on doit d'abord aux personnages captivants et à l'histoire bien trouvée, relance la mode du pirate (Bryan Lee O'Malley s'en moquera un peu dans le premier tome de Scott Pilgrim, avec le personnage de Matthew Patel). Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les films se basent sur de véritables légendes et traditions pirates, ce qui est suffisamment rare pour être noté. Passons en revue quelques-uns de ces détails:


-Le drapeau pirate du Black Pearl: le pavillon du Black Pearl, le navire que Jack Sparrow cherche à récupérer dans le premier épisode (la Malédiction du Black Pearl) représente une tête de mort surmontant deux épées. Et bien ce drapeau était à l'origine celui de Jack Rackham, et sa simplicité et ses symboles sont restés dans l'esprit collectif comme l'image du pirate par excellente...

-La mort par pendaison et la chasse des gouverneurs: à plusieurs reprises, le destin funeste des pirates est montré au spectateurs: la mort par pendaison. En effet, la pendaison était le moyen de tuer les pirates le plus plébiscité par les gouverneurs: la pendaison était apparentée à une suicide, et le mort n'avait donc pas accès au paradis; de plus, les corps étaient bien souvent laissés à l'air libre, condamnés à de se décomposer, les privant de toute sépulture terrestre... Quant aux gouverneurs, si certains rejoignaient le monde de la piraterie en devenant flibustiers, d'autres menaient une chasse aux pirates sans pitié.

-La marque noire: dans le deuxième volet de la saga, Jack Sparrow se retrouve avec une marque noire sur la main, qui doit lui rappeler la dette qu'il a envers Davy Jones. Cette marque apparaît déjà dans le roman de Stevenson, remise à Billy Bones par l'un de ses compères pirates. Cette marque, qui prend dans le film la forme d'une blessure à la main, était à la base un morceau de papier maculé de noir; l'utilisation dans l'Île au Trésor de ce procédé n'est pas anodin: il s'agissait en effet d'une tradition pour prévenir le pirate de sa mort prochaine, une sorte de compte à régler entre pirates!

(la marque de Jack Sparrow)

-Les trésors maudits: dans La Malédiction du Black Pearl, les pirates sont maudits pour avoir volé un trésor auquel ils n'auraient pas du toucher. Les trésors sont souvent sujets à légendes de ce genre, et elles sont nombreuses: on parle de navires qui sombrent au fond de l'océan après avoir volé des trésors, par exemple...

-Le code des pirates: Elizabeth Swann connait beaucoup de traditions pirates, notamment celles qui entourent le Code des Pirates, qu'elle n'hésite pas à utiliser en situations dangereuses. Il existait bel et bien un Code des Pirates, destiné à donner quelques règles à la vie sur un navire et entre pirates.

-La légende du Hollandais Volant: Davy Jones est le capitaine du Hollandais Volant, un navire bien mystérieux. Dans l'histoire des pirates, le Hollandais Volant est une véritable légende, la plus connue des légendes de vaisseaux fantômes. Dans la légende, l'équipage du Hollandais Volant est condamné à l'immortalité la plus atroce pour leurs crimes; le capitaine du navire aurait même passé un pacte avec le Diable! On raconte alors que tous les navires ayant sombrés en mer auraient rencontré sur leur route le Hollandais Volant... Ce navire mythique, avant de se retrouver dans Pirates des Caraïbes, a inspiré Heinrich Heine et Richard Wagner.


(le Hollandais Volant a inspiré un opéra à Wagner)


-Barbe-Noire: pour terminer sur Pirates des Caraïbes, voici Barbe-Noire! Les références aux pirates réels étaient nombreuses dans la série, mais nous avons dans le quatrième volet le personnage de Barbe-Noire, un pirate d'origine britannique qui sévissait au début du 18ème siècle sur les mers!


En bref, il est rare que je vous parle autant d'un film ou d'une série de films, mais je trouvais important de montrer le travail de recherche qui avait été fait pour Pirates des Caraïbes!

Après la littérature et le cinéma, les jeux vidéos!
Pour conclure cet article, je vous propose de nous pencher sur le cas du jeu vidéo! En effet, le pirate est un personnage très prisé des développeurs de jeux vidéos, et on en trouve un peu partout. Mais plutôt que de continuer cet article déjà très long, je vous propose de regarder la vidéo du 3615 Usul consacré aux pirates, Usul et son équipe étant mieux placés que moi pour vous en parler...


(Usul vous parle des pirates!)


3615 USUL-Les Pirates


En bref, voilà un article sur les pirates que j'ai voulu le plus complet possible! Aujourd'hui, le pirate vit encore de belles heures de gloire dans la littérature enfantine, et à travers le cinéma, mais aussi, comme j'ai cherché à vous le montrer, dans les jeux vidéos et dans les dessins animés. J'espère que cet article vous aura plu, et je vous donne rendez-vous très vite avec de nouveaux articles, dont un sur la littérature pour enfants avec la Bibliothèque Rose, et un sur les voyages dans le temps!


AnGee Ersatz*



samedi 14 juillet 2012

Lisons frais, lisons japonais!: petite sélection de mangas pour vos vacances.




Nous y voilà, l'été est là, même si le temps reste assez capricieux, et plus proche de l'automne que de la canicule. Heureusement, le Livroscope est là pour vous apporter un peu de soleil, du moins dans vos lectures. Après un premier article, il y a déjà quelques semaines, dans lequel ma maman vous présentait une sélection de polars pour mettre un peu de piment et de suspens dans vos vacances, je vous propose aujourd'hui de partir dans le monde du manga, pour des moments de lecture détente!

En effet, le manga présente plusieurs avantages, même si ce genre reste encore assez sous-estimé en France: il est vu comme un sous-genre, s'adressant aux ados, et subit les mêmes reproches que la bande-dessinée. Pourtant, le manga ne mérite pas ces stéréotypes. Voici quelques-uns des avantages du manga:
-Tout d'abord, son format: assez petit, de la taille d'un livre de poche, le manga peut se transporter partout, tenant sans problème dans un sac. Idéal pour les vacances!
-Ensuite: la grande variété des thèmes. En effet, les éditeurs français, comme Pika, Delcourt, ou encore Glénat ou Kana, proposent de plus en plus de titres au public; que vous soyez un enfant, un adulte, une fille ou un garçon, que vous aimiez les combats ou la cuisine, vous trouverez forcément votre bonheur!
-Enfin, le prix. En effet, le prix des mangas varient selon les éditeurs, entre 5 et 10 euros. Un prix plutôt correct, et il existe aussi de plus en plus de magasins qui proposent de l'occasion! N'hésitez pas à vous renseigner!

Bien sûr, il s'agit seulement d'une liste réduite des avantages du manga. A présent, voici une petite présentation de mes coups de coeur, accompagnée de suggestions musicales et cinématographiques!


(Black Butler)

Black Butler: un parfait majordome!

Quelques infos: Black Butler est un manga de type shōnen (autrement dit majoritairement destiné aux garçons) crée par Yana Toboso, en 2006. En France, ce manga est publié par Kana depuis 2009, et la série connaît auprès du public un succès considérable autant au Japon qu'en France, grâce à son univers  unique et ses personnages fantastiques... Dix tomes sont pour le moment disponibles chez nous.


(la couverture de Black Butler)

L'histoire: Ciel Phantomhive, 12 ans, vit en Angleterre. Il est l'unique descendant des Phantomhive, une famille noble, et il s'occupe également d'une société prospère de jouets et de confiseries. Ciel est entouré dans son manoir de ses différents serviteurs, mais surtout de son majordome, Sebastian, qui cumule une liste incroyable de qualités: excellent cuisinier, hôte parfait, doté d'une grande culture et d'une loyauté à toutes épreuves, Sebastian est le majordome parfait. Mais Ciel n'est pas un enfant comme les autres, et cache de nombreux secrets; l'un d'eux: il est l'un des chiens de garde de la reine Victoria, autrement dit l'un de ceux qui se chargent des histoires les plus sombres et compromettantes du royaume.Et Sebastian cache aussi sous son air angélique un masque diabolique...

(Ciel entouré de ses serviteurs)

L'intérêt: ce manga propose un univers original, se passant dans l'Angleterre victorienne. Les dessins soignés du mangaka (une femme, d'ailleurs!) souligne l'atmosphère sombre à volonté des intrigues. Les personnages sont également l'une des raisons qui expliquent son succès: Ciel est un héros fascinant, dont les mystères se dévoilent petit à petit; Sebastian cache lui aussi de nombreux secrets derrière son masque de majordome parfait. Les personnages secondaires gagnent eux aussi de l'importance avec les chapitres, qui eux aussi deviennent plus étoffés et intéressants. Un autre aspect positif: les différentes aventures de Ciel et Sebastian nous font aussi découvrir l'histoire de l'Angleterre, comme la colonisation de l'Inde. On retrouve notamment les meurtres de Jack l'Eventreur, ou on croise Arthur Conan Doyle en jeune auteur. 


(un cosplay de Ciel à la Japan Expo 2011, photo prise par mes soins!)
  
Pour qui: Black Butler s'adresse autant aux filles qu'aux garçons, même si l'univers sombre, un peu gothique du manga ne plaira pas à tous. Il propose des scènes de combat dignes de shōnens purs et durs, qui alternent avec des passages où la fonction de majordome de Sebastian est mise en avant, laissant donc place à un humour noir toujours bien calculé. Ce manga plaira particulièrement aux fans d'un autre  manga, Vampire Knight; ce manga, davantage de type shōjo (dirigé vers les filles), est publié en France depuis 2006 et compte déjà 15 tomes à son actif. Il raconte l'histoire de l'académie Cross, où les élèves sont humains le jour, et vampires la nuit. Personnellement, j'ai eu du mal à accrocher à cette série sur le long terme, l'aspect sentimental étant trop prononcé à mon goût.


(les demoiselles qui aiment Vampire Knight aimeront aussi Black Butler)

Mon avis: Black Butler est tout simplement l'un de mes mangas préférés: les intrigues sont bien dosées, prenant de l'ampleur au fur et à mesure; les personnages sont captivants, et les dessins sont superbes du début à la fin, ce qui n'est pas forcément le cas de beaucoup de mangas. En bref, un manga génial, qui parvient à alléger sa lourdeur par des scènes assez cocasses (comme avec l'Undertaker)! Le seul bémol: l'issue des différentes intrigues reste assez prévisible...

A lire avec: 
-Musique: le groupe Versailles Philharmonic Quintet, un groupe assez connu des fans de J-Rock en France. La musique de ce groupe correspond assez à l'ambiance du manga. Si vous préférez quelque chose d'un peu plus calme, vous pouvez vous rabattre sur Kanon Wakeshima, une chanteuse qui manie à merveille le violoncelle, et dont l'une des chansons a été choisie comme opening de l'anime Vampire Knight.

Versailles Philharmonic Quintet-Vampire
Kanon Wakeshima-Still Doll

-Films/Anime: l'anime Black Butler respecte assez l'esprit du manga, même si j'ai un peu de mal à accrocher aux animes en général.
-Mangas: Vampire Knight.






(les héros de Fairy Tail)


Fairy Tail: Bienvenue dans la guilde!

Quelques infos: Crée par le mangaka Hiro Mashima en 2006, Fairy Tail est un manga publié par Pika, qui compte actuellement 32 volumes. De type shōnen, ce manga connaît un succès qu'on peut qualifier de monstrueux au Japon, au point qu'un film est en préparation. En France, il rassemble déjà une forte communauté de fans qui se passionnent pour les aventures de Lucy, Natsu, Happy et les autres...


(la couverture du tome 1 de Fairy Tail)


L'histoire: Lucy est une jeune magicienne, capable d'invoquer des esprits grâce à des clés (on appelle sa magie la magie des constellations). Son rêve le plus cher est d'intégrer une guilde, autrement dit une association de magiciens, et surtout celle de Fairy Tail, réputée pour ses membres puissants. Elle rencontre un jour Natsu, un garçon qui est malade dans les moyens de transport, et son chat Happy; tout deux se révèlent être en vérité des membres de Fairy Tail, et font intégrer la jeune fille à la guilde. Lucy y fera la connaissance de différents magiciens au pouvoir tous plus intéressants les uns que les autres: Natsu, la salamandre, Grey le magicien des glaces, Erza une magicienne surpuissante capable d'invoquer des armures, Makarof le maître de la guilde... Et avec eux, elle vivra des aventures incroyables qui la conduiront parfois au bout du monde!


L'intérêt: dès le début, le lecteur est plongé dans un univers magique à part: l'intrigue démarre immédiatement, il n'y a pas de temps à perdre! Très vite, les intrigues se succèdent à un rythme effréné, et le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Au fur et à mesure, les personnages principaux sont rejoints par d'autres membres de la guilde, toujours fascinants, et des personnages qu'on pensait anecdotiques à première vue se révèlent être des personnages importants pour l'intrigue et son dénouement. De plus, ce manga s'adresse à un public large: les filles n'en sont pas exclues, contrairement à un Naruto ou un Bleach, de très bonnes séries, mais qui restent assez masculines. En effet, Lucy est présentée comme le personnage principal de Fairy Tail, et les personnages sont pour une bonne moitié des filles, dotées de pouvoir qui n'ont rien à envier à leurs congénères masculins... Un bon point! Niveau dessin, Fairy Tail est d'une qualité excellente, un soin tout particulier est apporté aux personnages, même les plus secondaires, et aux combats, tout en fluidité et en détails. L'humour est aussi un facteur important de la série, les personnages sont rendus plus humains malgré la puissance de leurs pouvoirs, et le lecteur s'attache forcément à eux!

(Grey, un personnage au passé captivant!)

Pour qui: Fairy Tail s'adresse déjà aux fans des longues séries, comme Naruto ou Bleach, mais surtout comme One Piece, dont l'univers est assez proche. Même si les combats représentent la majorité de l'action de ce manga, les filles y trouveront leur compte grâce à la personnalité des personnages, et aux filles de ce manga (Erza, Lucy ou encore Jubia et Mirajane) qui redonnent leurs lettres de noblesses aux héroïnes de shōnen...

(les filles de Fairy Tail)


Mon avis: Fairy Tail mérite amplement son succès; tout est parfaitement dosé dans ce manga: l'humour, les combats, les adversaires qui gagnent en ampleur, les personnages... On enchaîne les quêtes et les combats superbes où la magie prend toute sa splendeur. J'aime beaucoup découvrir les différents personnages de ce manga, l'accent étant mis à tour de rôle de façon particulièrement bien amenée sur chacun d'entre eux, même si j'ai mes petits préférés (Erza et Grey). Les tomes sont aussi agrémentés de petites histoires, comme les quêtes d'Happy, le chat à l'humour douteux, qui rendent les intrigues parfois pesantes un peu plus légères. Seul bémol: comme pour Black Butler, l'issue est prévisible, même si les combats deviennent de plus en plus ardus, et les adversaires de plus en plus costauds!

A lire avec:
-Musique: le groupe japonais FLOW, un groupe très punchy et rock, connu pour ses chansons utilisées en guise d'opening d'animes comme Naruto!



-Films/Anime: en attendant le film Fairy Tail, vous pouvez toujours foncer sur l'anime, plutôt bien construit, ou sur les films tirés de One Piece, en particulier le dernier en date, Strong World, pour l'univers fantastique proche de celui de Fairy Tail!
-Mangas: One Piece, Naruto, Bleach, ou encore D-Gray Man, Dragon Ball... Bref de longues séries pleines de bastons et de testostérone!






(offrez-vous un peu de douceur!)

Otomen: parce que les hommes sont aussi des femmes comme les autres...

Quelques infos: Aya Kanno démarre en 2007 le manga Otomen, publié en France chez Delcourt. Cette série, qui compte pour le moment 12 tomes, s'attaque à un problème de société japonais avec humour et fraîcheur: les otomens, autrement dit des hommes qui aiment faire des activités de femmes, à savoir cuisiner, coudre, faire de jolis bentôs... Ces hommes sont particulièrement mal vus au Japon, et Aya Kanno a choisi ce thème pour son histoire, déjà adaptée en 2009 sous la forme d'un drama de huit épisodes...


(la couverture du tome 1 d'Otomen)

L'histoire: Asuka est homme tout ce qu'il y a de plus viril: il pratique le sport dans lequel il excelle, son corps d'athlète captive les jeunes filles et provoque la jalousie chez les autres garçons, et il est l'image même du mâle à l'état pur. Mais derrière cette façade, Asuka cache un lourd secret: c'est un Otomen. Dès qu'il rentre chez lui, il s'attelle à la confection de bentôs ou passe des heures à coudre. Ce secret qu'il garde précieusement, ainsi que son grand romantisme, est partiellement dévoilé lorsqu'il rencontre Ryô, une jolie jeune fille qui, contrairement à ce qu'on attend d'elle, est mauvaise cuisinière, piètre couturière, et adore les activités masculines. Amoureux d'elle, Asuka viendra souvent au secours de sa belle; entre les deux, Juta, un camarade de classe qui va tout faire pour les rapprocher, cachant lui aussi un secret: il est un mangaka à succès, dont les héros ne sont autres que Asuka et Ryô...


(les trois héros d'Otomen)

L'intérêt: ce manga de type shōjo va plaire aux filles en raison de l'histoire d'amour entre Asuka et Ryô; mais pas seulement: Otomen est un manga très bien construit qui touche plusieurs générations, et aussi les garçons grâce à son humour bien placé, complètement décalé (on pense aux samouraïs de la beauté, par exemple). Mais Otomen est aussi un regard sur la société japonaise, proposant aux lecteurs de découvrir à la fois des traditions de ce pays, mais aussi certains de ses problèmes, comme ce qui est attendu de l'homme et de la femme. Un manga très complet, en somme.


Pour qui: pour moi, Otomen ne se limite pas à une histoire d'amour, et peut toucher un public très large et de tout âge (ma mère comme ma petite soeur aiment beaucoup ce manga, que j'apprécie aussi!). Les fans de la série Love Hina, depuis longtemps terminée, retrouveront ici certains éléments qui faisaient de ce manga un succès: les personnages drôles et attachants, un ancrage dans le Japon réel, et une histoire qu'on suit au fil des tomes.


(Love Hina)

Mon avis: Otomen est un bon moyen de se mettre au manga. L'histoire se suit sans trop de difficultés, et l'humour d'Aya Kanno laisse place à un bon nombre de situations cocasses. Niveau dessin, un soin tout particulier est accordé aux différents protagonistes. Ce que j'aime le plus dans ce manga, c'est tout ce qu'on y apprend sur le Japon, un vrai plus selon moi!

A lire avec:
-Musique: le pop/rock très frais d'Anna Tsuchiya, avec l'album Nudy Show!, un album varié et frais.


-Films/Anime: n'ayant pas vu le drama tiré d'Otomen, je ne peux pas vraiment vous donner mon avis sur celui-ci, mais vous pouvez toujours tenter l'expérience! En ce qui concerne la tradition japonaise, si celle-ci vous intéresse, je vous conseille Sakuran, un film qui raconte l'histoire émouvante et très belle d'une geisha (avec Anna Tsuchiya dans le rôle titre). Je vous conseille également Kamikaze Girls, qui met en scène l'amitié entre deux filles, une lolita et la fille d'un yakuza, qui n'étaient pas faites pour s'entendre mais qui ont su dépasser les préjugés pour devenir amies! 
-Mangas: Love Hina, Switch Girl! (que je vous présente à la suite!).



Switch Girl!: le côté obscur de la femme!

Quelques infos: ce shōjo ultra girly a vu le jour en 2009, sous la plume d'Aida Natsumi. Son succès, foudroyant au Japon, se propage sur terre, et notamment en France, où la demande est telle que la publication du manga se rapproche de plus en plus de celle du Japon, où 19 tomes sont déjà sortis. Le manga vient d'être adapté en drama de huit épisodes, qui passe en France sur la chaîne KZTV.


(le premier tome de Switch Girl!)

L'histoire: Nika est une lycéenne qui est à la féminité ce qu'Asuka de Otomen est à la virilité: belle, glamour, toujours bien maquillée et coiffée, elle pose dans quelques magazines et est la plus populaire du lycée. Mais cette façade de mannequin s'écroule sitôt le soir venu: dès qu'elle est de retour chez elle, Nika fait tout disparaître, enfile un vieux jogging dégueulasse, une culotte de grand-mère, et se comporte n'importe comment. Ce secret a toujours été bien gardé, jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de Arata, un beau garçon qui découvre la face "off" de Nika...


(Nika dans le drama)

L'intérêt: la détente est au centre de ce manga clairement destiné aux filles, drôle et cocasse. L'histoire assez limitée au début se développe rapidement, et a le mérite de présenter la face cachée des filles, qui, non messieurs, ne sont pas glamours du matin au soir. Les quelques personnages secondaires valent aussi le détour, et le manga est appuyé d'un très joli coup de crayon d'Aida Natsumi, que je trouve talentueuse.


(Aida Natsumi, une mangaka talentueuse!)

Pour qui: ce manga est à 200% pour les filles qui aiment les histoires d'amour et d'humour, même s'il ne se limite heureusement pas à ça. Les personnages sont vraiment très réussis, mais les fans de baston n'y trouveront pas leur compte. Si Otomen s'adresse à un public assez large, Switch Girl! reste assez féminin. Les fans d'Otomen, et de Love Hina rangeront très vite ce manga dans leurs bibliothèques! A noter que l'héroïne a des petits airs de Hachi, dans Nana...


(Hachi)


Mon avis: c'est une série que j'ai découvert assez tardivement, étant assez concentrée sur Black Butler et Fairy Tail. Pas très fan des shōjos, j'ai quand même bien accroché aux péripéties de Nika, une héroïne très drôle. Ce manga est juste idéal pour les vacances, sans prise de tête et très frais, à lire au soleil, sous la pluie, ou pour faire passer les longues heures de transport!

A lire avec:
-Musique: sans hésiter, une de mes chanteuses préférées du moment, Kyary Pamyu Pamyu, dont la fraîcheur et l'originalité iront très bien avec ce manga.

Kyary Pamyu Pamyu-PONPONPON

-Films/Anime: je vous conseille le drama, disponible sur la chaîne KZTV, et aussi sur en ligne sur Wat TV, en sous-titré japonais. Je n'ai vu que le premier épisode pour le moment, que j'ai trouvé assez proche de l'esprit du manga, et aussi très nippon! (Regardez, vous comprendrez!)
-Mangas: Love Hina, Otomen, ou C.L.A.S.S, un one-shot de Natsumi, qui montre que la dictature politique se cache partout, même dans une innocente salle de classe...





(les héroïnes très Kawaii de K-On!)

K-On!: l'harmonie vient en chansons.

Quelques infos: Kakifly est l'étrange nom du créateur de K-On!, un manga sorti en Japon, décliné en deux cycles. Le premier cycle est entièrement paru en France, chez Kaze, en quatre volumes.


(la couverture du tome 1 de K-On!)


L'histoire: Yui décide, en arrivant au lycée, de s'inscrire dans l'un des clubs de celui-ci. Intriguée par le club de musique, elle décide de le rejoindre, faisant la connaissance d'autres musiciennes et d'un prof complètement déjantée (le manga est totalement féminin). Les demoiselles forment rapidement un groupe de pop/rock, mais leur motivation à répéter est souvent proche de zéro, les gâteaux remplacent très vite les guitares et les batteries...


(les héroïnes de K-On! aiment s'amuser!)

L'intérêt: l'histoire de K-On! n'est pas très compliquée, puisque les différents tomes du manga sont en réalité des compilations de "tranches de vie": chaque page présente une petite anecdote drôle ou cocasse. Les dessins très kawaii et parfois un peu simplistes mettent en avant les personnages, dont le caractère est lui aussi simplifié. Le but est clair: amuser et détendre le lecteur, en présentant les frasques des héroïnes! Et ce but est facilement atteint par l'efficacité des situations, et le lecteur peut laisser le manga de côté et le reprendre après, ce qui est idéal pour les vacanciers bien occupés!


(on suit le quotidien de nos héroïnes)

Pour qui: le manga ne s'adresse pas à un public particulier. Les filles y trouveront leur compte, tout comme les garçons (la prof a souvent tendance à tripoter ses élèves, ce qui peut être parfois surprenant quand on ne s'y attend pas!). En revanche, les fans de musique ne doivent pas se laisser influencer par les très belles couvertures des tomes, qui mettent en avant la fonction musicale des héroïnes: en effet, la musique est assez absente, surtout évoquée, puisque les filles préfèrent s'amuser. Ceux-ci devront se rabattre sur Nana, par exemple!


(Nana, un manga qui allie histoire et musique)
  
Mon avis: j'ai bien aimé cette série de manga, déjà parce que le format et les dessins différent un peu des mangas dont on a l'habitude. Ensuite, les personnages sont attachants, mignonnes, même si les histoires sont assez prévisibles. Niveau musique, je préfère très largement un manga comme Nana qui mixe parfaitement l'intrigue avec le monde de la musique.

A lire avec:
-Musique: AKB48, une girl-band très populaire au Japon, qui propose une pop acidulée et efficace.

AKB48

-Films/Anime: l'anime K-On!, très proche du manga, même si les histoires sont un peu plus développées.
-Mangas:  l'excellent Nana, pour ceux qui veulent un niveau musical plus soutenu!




(restez zen pour vos vacances!)


Les vacances de Jésus et Bouddha: quand religion rime avec farniente!

Quelques infos: Hikaru Nakamury démarre en 2008 sa série, dont le titre peu à priori faire peur: Les vacances de Jésus et Bouddha, des vacances qui se passent sur...terre! Sept volumes plus tard, le phénomène débarque en France, pour amuser les lecteurs avec les aventures de Jésus et Bouddha, qui découvrent qu'ils ne connaissent pas aussi bien notre monde qu'ils le croyaient...


(le tome 1 des aventures de Jésus et Bouddha)

L'histoire: Jésus et Bouddha, meilleurs amis, décident de s'octroyer un peu de bon temps parmi les mortels. Pour cela, ils louent un appartement à Tokyo, et se lancent à l'assaut de la capitale japonaise! Mais les vacances ne vont pas être de tout repos: la terre est bien différente de ce que les deux amis avaient imaginés! Il va falloir s'habituer à toutes ces nouveautés, et aux êtres humains, parfois étranges (Jésus est par comparé à Jack Sparrow...). 


(petite pause repas pour nos héros)

L'intérêt: Nakamury propose une série originale et innovante, qui n'est pas dénuée de prise de risque à nos yeux. Si au Japon plusieurs religions cohabitent sans trop de difficultés, il est difficile d'imaginer chez nous une série comme celle-ci. Le mangaka fait ici le pari du respect et de l'amitié, en présentant ses deux héros comme des meilleurs amis, qui ne sont pas non plus dénués de défauts! C'est par là un regard neuf et original sur la société en général, toujours empreints d'humour, comme souvent chez les Japonais!


(les péripéties proposées dans ce manga nous permettent de découvrir Tokyo)


Pour qui: ce manga s'adresse surtout à des adultes ou jeunes adultes, du moins pour l'apprécier pleinement! L'humour est subtil, et ravira ceux qui cherchent de bons moments de détente!

Mon avis: ce manga est un très bon manga, drôle et bien construit, dont les tranches de vie se suivent malgré tout en un fil directeur cohérent! J'aime beaucoup l'image de Tokyo qui est donnée ici, et les péripéties des deux héros amusent sans beaucoup de difficulté. Jésus, en particulier, est assez drôle! Un manga qui change de l'image qu'on se fait habituellement de ce genre!

A lire avec:
-Musique: je vous conseille la musique douce et agréable de Kokia, qui vous fera voyager par sa voix mélodieuse!

Kokia-Tenshi

-Mangas: Chi: Une vie de chat, sur le même principe, et qui séduira un public plus large, avec les petites aventures de ce chaton rigolo!


Voilà, j'espère vous avoir donné envie de vous plonger dans quelques-uns des mangas présentés ici! Bien entendu, l'immense variété des titres publiés chaque année rend difficile un article complet. N'hésitez pas à laisser vos coups de coeur en commentaire!

Autre nouvelle, je viens de lancer une page facebook du blog! N'hésitez pas à la rejoindre, au lien suivant:

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A très vite pour un nouvel article!

AnGee Ersatz*

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